capelanbrest Wrote:Faut arrêter de vouloir refaire vivre ce qui n'est plus...parceque ne correspondant plus aux us et coutumes/mode de vie etc.....
surtout lorsqu'il s'agit d'établir un bilan économique à minima équilibré ....
ça n'est jamais agréable à entendre, mais IRL c'est ainsi que ça se passe de nos jours, (n'en déplaise à tous les nostalgiques et autres passionnés...).
du reste si le marché était si porteur, qu'attendent les EF concurrentes pour prendre ce marché en "open access" ?
Pas l'impression que ça se bouscule au portillon, non ?
Si l'on met à la part la situation actuelle (et sa sortie qui risque de prendre un certain temps...), il y a à mon sens un réel potentiel de trafic pour le train de nuit sur quelques grands axes (pas uniquement radiaux), pour autant qu'on propose des offres réellement attractives (temps de parcours, prestations à bord, tarification...).
Les deux principales difficultés sont le financement du matériel (sans aides publiques, avoir des voitures modernes adaptées aux besoins [diversifié] des candidats au voyage est hors de portée des EF - voir les exemples européens récents tels que Londres-Ecosse et le réseau NightJet avec son futur matériel) et, a minima pour ce qui concerne notre RFN, le retour à des pratiques moins pénalisantes pour les circulations commerciales, en matière de travaux (à titre d'illustration,cf. le Paris-Briançon/(Nice) tracé par la Bresse voire parfois par la RD du Rhône, le Rodez [typiquement une relation d'aménagement du territoire] rattaché au premier/dernier Paris-Brive de jour, le Paris-Toulouse-Cerbère/Latour détourné par Bordeaux une partie de l'année).
S'ajoutent, également côté RFN, des contraintes de circulation en IdF (pour les relations radiales donc) suite au basculement (pour des raisons politco-stratégiques à l'époque) des trains de nuit sur la gare d'Austerlitz, la configuration des installations et le niveau de desserte actuel du RER D (en HP) consommant la quasi-totalité de la capacité disponible (insertion à Juvisy dans le sens impair, passage à Corbeil dans le sens pair, voies principales Corbeil en gare de Melun utilisées pour le stationnement des missions Corbeil et Héricy + mouvements d'arrière gare du RER D consommant aussi de la capacité sur les voies de passage).
Il y a enfin le cas particulier de la Côte d'Azur (voire Marseille-Toulon) où la montée en puissance des circulations à arrêts fréquents à vitesse moyenne faible sur une infra essentiellement à DV (ou avec 3 voies mais conçue de telle manière qu'on ne les utilise pas ou uniquement pour un type de trafic tel que les navettes Marseille-Aubagne) conduit à domestiquer les trains de long parcours (voire l'évolution du temps de trajet des TGV entre Marseille et Nice, depuis 20 ans).
Ces deux derniers points expliquent, avec le montage bi-tranche s'appuyant sur le Paris-Briançon [ou temporairement Modane] (pour des raisons économiques) les piètres performances du train de nuit dans ses dernières années avant l'arrêt du service ou lors de sa tentative de rétablissement prochain, avec une arrivée et un départ de Nice à des heures peu attractives (certes, nombre de voyageurs montent/descendent en cours de route mais c'est cela exclut toute prétention à capter du trafic pro... à terme).
Les enjeux du renouveau du train de nuit en Europe, je les vois surtout en trafic international (tel qu'esquissé par les OeBB), avec dans ce cas aussi la question quant à la volonté des pouvoirs publics français de changer de braquet pour contribuer à l'acquisition de matériel neuf et du côté des pratiques de maintenance de l'infra (limitant son "empreinte capacitaire" pour reprendre un vocabulaire utilisé par le GI français).