Bonjour
Conduisant de temps à autre le 91, bien que ma ligne habituelle soit le 63, et l'empruntant chaque jour pour aller du dépôt de la rue Le Brun à la Gare de Lyon, je ne peux que aller dans le sens de Pithou concernant l'aménagement du site propre du 91, c'est absolument conçu en dépit du bon sens.
Concernant le site propre latéral, sur le boulevard Saint-Marcel, effectivement il aurait dû être mis en axial, par contre pour le boulevard de l'Hôpital, le site propre latéral a l'avantage d'être au plus près de la gare d'Austerlitz et évite donc aux voyageurs de traverser la chaussée. Sinon, il n'y a pas de rue de ce côté là et l'accès de la gare d'Austerlitz n'est pas le plus problématique. En tout cas c'est de la rigolade par rapport à la queue des taxis venant chercher des clients, dans les couloirs bus du boulevard Diderot, à la Gare de Lyon.
Mais effectivement, il y a des feux inutiles et mal réglés, un peu partout sur la ligne et aucun système de déclenchement prioritaire des feux.
Dans le sens Montparnasse - Bastille, quand on quitte l'arrêt Saint-Marcel-Pitié Salpêtrière, on peut ne pas s'arrêter jusqu'à Austerlitz si on démarre dès que le feu passe vert. Quelques secondes plus tard et c'est fichu : on se prend alors un feu qui dure une éternité, au droit de la rue Poliveau (vous savez la rue de La Traversée de Paris avec Jean Gabin et Bourvil : "Janvierrrrr !"), lequel ne sert d'ailleurs quasiment strictement à rien puisque les voitures sortant de la rue en question s'engagent sur le boulevard et ne traversent pas le site propre du bus !
Ensuite, en quittant l'arrêt Gare d'Austerlitz vers Gare de Lyon, le feu pour la place Valhubert est très court, on ne peut passer qu'un bus et deux ou trois taxis ! Au-delà c'est fichu et 2 minutes d'arrêt en plus. Et si jamais on ne démarre pas dès le passage au vert, on risque de se retrouver bloqué par le feu suivant au milieu du carrefour.
Et comme les articulés, de par leur longueur, "débordent" et bien on bloque alors le passage du flux des voitures venant du quai Saint-Bernard et se dirigeant vers le Quai d'Austerlitz, au risque de paralyser tout le carrefour (c'est déjà arrivé, une fois je suis passé aux Gobelins vers Bastille à 18h20, je ne suis repassé au même endroit dans l'autre sens vers Montparnasse à 20h15, avec seulement 5 minutes de pause au terminus de Bastille !
A la place du 18 juin 1940, effectivement on fait un sacré crochet, et là encore le feu est très long. De plus, vers Montparnasse, l'arrêt est juste avant le feu et il faut être pile poil en première position pour que les voyageurs puissent monter ou descendre. Si jamais il y a ne serait-ce que 2 taxis ou par exemple un 58 (qui utilise aussi le site propre à cet endroit) devant, c'est mort et on perd un temps fou, avec parfois des bouchons dans le site propre censé nous faire gagner du temps. Quand je vais à vide du dépôt de la rue Le Brun à la Porte de la Muette avec le 63, comme on emprunte aussi le site propre, je regarde toujours si il y a ou non un 91 devant et souvent, en prenant la voie normale des automobiles à certains endroits stratégiques, on arrive à gagner du temps et à dépasser un, voire 2 bus 91.
En direction de gare de Lyon, la traversée de la place du 18 juin 1940 est moins problématique mais le feu est tout aussi long, là encore, environ 2 minutes. Si le micro marche, j'arrive à caser l'annonce suivante pour les voyageurs : "Mesdames, Messieurs, bienvenue à bord de la ligne 91. Cet autobus est à destination de la Bastille via les gares d'Austerlitz et de Lyon. Le conducteur vous souhaite un bon voyage et une bonne journée", et cela en français, anglais, allemand et pour finir, selon mon humeur, italien ou russe (succès garanti !

).
Sinon, effectivement, si à Paris, les voyageurs effectuent en moyenne deux à trois arrêts, cas fréquent par exemple sur le 62, cela n'est pas forcément le cas sur toutes les lignes, et notamment le 91, où il y a de nombreux voyageurs qui font la liaison entre les différentes gares (pas d'escaliers pour descendre dans le métro et trajet direct au lieu d'une correspondance obligatoire, avec escaliers, à Bercy). En métro, il faut environ 30 minutes de quai à quai. En bus, compter en général 35 minutes minimum, mais aussi avantage d'avoir le terminus de Montparnasse à proximité immédiate de la gare isolée de Montparnasse-3-Vaugirard.
A ce propos, j'ai régulièrement vu des voyageurs louper leurs correspondances car on leur avait vendu des billets avec un laps de temps trop court et ne tenant pas compte d'éventuels retards.
Je suis également sidéré du nombre de gens transitant par Paris alors que sur leur trajet il existe des TGV-Interconnexion directs !
J'ai même déjà vu une dame qui allait de Marseille à Bordeaux en passant par Paris, laquelle s'est d'ailleurs retrouvée bloquée dans la capitale car le TGV venant de Marseille ayant du retard, elle avait loupé le dernier TGV de la journée pour Bordeaux.
Pour les distributeurs de billets dans les arrêts, je suis entièrement d'accord, surtout pour des lignes en site propre telles que le 91. On gagnerait un temps fou et je peux vous dire que lorsque par malheur on arrive soit à Gare de Lyon, soit à Gare Montparnasse, juste après un TGV, on reste facilement 5 minutes sur place pour vendre des billets. Ce n'est pas au point de ce que j'ai connu à mes débuts à la gare de Fontainebleau avec les touristes se rendant au Château (20 minutes sur places, 100 tickets d'un coup, plus de 500 vendus en un seul après-midi !!!), mais on s'en rapproche.
Sur le TVM, de nombreux arrêts sont équipés de distributeurs, mais malheureusement pas tous et résultat les machinistes du TVM continuent de vendre des billets, les voyageurs venant les voir même si l'arrêt est équipé d'un distributeur et même si le ticket vendu dans le bus est plus cher.
Il faudrait donc que dans ce cas, TOUS les arrêts de la ligne soient équipés et qu'il soit clairement précisé qu'il n'y a pas de vente de tickets dans le bus.
Cela impliquerait également un peu plus de contrôles, mais là ce n'est pas gagné : il y a tellement de monde sur le 91 qu'il est très difficile, voire impossible, pour les contrôleurs, de passer dans le bus pour vérifier les titres de transport, d'où un taux de fraude assez élevé.
Enfin, autre problème, le 91 étant une ligne très chargée, avec de nombreux voyageurs non parisiens en transit, elle est souvent la cible privilégiée de personnes mal intentionnées qui profitent de l'affluence pour faire les poches des voyageurs. En clair, la présence de pickpockets est fréquente et ils agissent en toute impunité, d'autant plus que le rares fois où ils se font prendre par la police, ils sont libérés 2 h plus tard, et n'ont plus qu'à recommencer leur petit manège. On en connait quelques uns, on essaie de prévenir les voyageurs, mais il y a tellement de monde qu'on ne les voient pas toujours.
Bonne soirée et à bientôt.
Amitiés.
Pierre