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Aig Wrote:Il n'y pas besoin d'un prix aussi bas que 30 $ pour que les modes de transports basés sur le pétrole (route et aviation) prospèrent aux dépends des TC. Le prix actuel le permet.
J'ai du mal à suivre le raisonnement : Je ne vois pas en quoi le fait que la consommation de pétrole diminue en France induit que le prix du pétrole va augmenter. S'il augmente, c'est pour d'autres raisons que la diminution de notre consommation.
Par ailleurs, nous avons aussi de l'huile de schiste sous nos pieds. Combien de temps allons nous tenir sans aller la chercher ? Peut-être que ça ne sera pas nécessaire de succomber à la tentation et tant mieux, mais c'est de toutes façons un moyen de faire en sorte que la part dévolue à la France ne baisse pas.
Dire que le low cost est doublement subventionné, c'est très nettement exagéré : Le gasoil ferroviaire n'est pas non plus taxé, est-ce qu'on a l'habitude de considérer cela comme de la subvention ? Je ne crois pas. Quant aux subventions directes reçues par le low cost, je ne pense pas que ça représente une grosse part de leur chiffre d'affaire ni un effort important des collectivités locales qui s'y retrouvent largement grâce aux emplois induits. Je ne suis pas fana du low cost que je n'utilise quasiment pas, mais j'essaie d'être réaliste.
izgood Wrote:Bonjour
Difficile de parler des trains de nuit sans évoquer un point majeur de la suppression de ces trains, l'insécurité pour les biens et les personnes (en particulier les femmes seules) qui a provoqué cette disparition accélérée.Dès les années 70, le Palatino était victime de ces équipes de pilleurs qui gazaient leurs victimes et jetaient à des complices à des points du parcours, la collecte des vols dès l'entrée en Italie.
Tous les trains de nuit, vers Marseille en particulier, ont connu cette dérive.
parisse Wrote:
Par ailleurs, nous avons aussi de l'huile de schiste sous nos pieds. Combien de temps allons nous tenir sans aller la chercher ? Peut-être que ça ne sera pas nécessaire de succomber à la tentation et tant mieux, mais c'est de toutes façons un moyen de faire en sorte que la part dévolue à la France ne baisse pas.
Je ne connais pas précisément le taux de taxation du gazole pour le chemin de fer, est-ce une détaxation complète de la TIPP ou seulement de la TVA? Bon, de toutes façons l'essentiel du trafic ferroviaire utilise la traction électrique et surtout la part énergétique est beaucoup plus importante dans un vol low-cost que dans un trajet ferroviaire.
s.
parisse Wrote:Pour le consommateur, c'est bien sur la hausse du prix du pétrole qui va provoquer la diminution de la consommation. Mais on peut inverser le raisonnement, si le prix du pétrole diminuait, la consommation augmenterait en France, or c'est très improbable (hausse de la part des PVD et baisse des quantités exportées par les pays producteurs).
Encore faudrait-il savoir combien et à quel cout.
taxation du gazole pour le chemin de fer, est-ce une détaxation complète de la TIPP ou seulement de la TVA? Bon, de toutes façons l'essentiel du trafic ferroviaire utilise la traction électrique et surtout la part énergétique est beaucoup plus importante dans un vol low-cost que dans un trajet ferroviaire.
Prenons un vol de 500km, par voyageur on doit consommer dans les 30 litres, la détaxation TIPP (sur la base du gazole) est donc une subvention de 12 euros. Si on y ajoute les 10 euros environ de subvention directe (genre CGI), ça fait 22 euros par voyageur. Imaginez que le prix d'un trajet TGV soit subventionné en moyenne de 22 euros, ça le diviserait par 2 (le cout moyen est de 45 euros si je ne m'abuse).
parisse Wrote:Sur les subventions, je pense qu'il faut comparer ce qui est comparable: donc pour les vols low cost, au trafic grandes lignes et bien sur pas au trafic TER. Si on fait cette comparaison, la subvention à l'aérien correspond à 4 milliards d'euros environ (sur la base de 9 milliards d'euros annuel de trafic grandes lignes à 45 euros et de 20 euros de subvention par voyage)
parisse Wrote:OK, supposons qu'on crée une taxe sur l'électricité qui serait équivalente à la TIPP sur le gazole. Comme le train est beaucoup moins énergivore que l'avion, ça ne changera pas grand chose.
Plus précisément, la TIPP sur le gazole est un peu supérieure à 40 centimes par litre de gazole, soit un peu plus de 4 centimes par kWh (1 litre de gazole = 10 kWh environ de PCI). La consommation moyenne en TGV par passager est de 64Wh/km, donc sur un trajet de 500km, cela donne 32kWh, cette taxe amènerait donc à un surcout de 1 euros et 30 centimes, un ordre de grandeur en-dessous de la non-taxation du kérozène sur un trajet court-courrier équivalent (12 euros).
En fait, le cout global de la non taxation de l'aérien, c'est environ 8 milliards de litres de kérozène non taxé par an, soit plus de 3 milliards d'euros à 40 centimes par litre (comme quoi il n'était peut-être pas nécessaire de diminuer de 7% le budget du ministère de l'écologie). Cela contribue à la facture énergétique française à hauteur de 5 milliards de $ et donc à l'accroissement de la dette française. Par contre l'énergie utilisée par le mode ferroviaire est principalement produite en France et l'ensemble des éventuelles subventions ou non-taxations pour le ferroviaire, c'est de l'argent qui reste essentiellement en France, alors que la non-taxation de l'aérien qui crée une distorsion de concurrence, c'est autant d'argent qui part vers les pays producteurs.
Donc même pas besoin de parler des externalités, il vaut bien mieux pour l'économie française subventionner un peu le ferroviaire que de continuer à ne pas taxer l'aérien.
Brayaud Wrote:Je signale au passage à tous les intervenants super calésque si on veut savoir les taxes que payent les différents acteurs sur les produits pétroliers, il vaut mieux s'accrocher et avoir du temps à perdre (c'est disponible à http://www.developpement-durable.gouv.f ... 11221.html
Par aillleurs, la TIPP n'existe plus: la TIPP (Taxe Intérieure sur les Produits Pétroliers) est devenue la TICPE (Taxe Intérieure de Consommation sur les Produits Énergétiques ).
parisse Wrote:Aig, votre calcul est biaisé de 2 façons dans un sens favorable à l'aérien:
1/ il suppose que toute l'énergie électrique provient du nucléaire qui a un rendement en effet voisin de 1/3. Mais les énergies renouvelables (dont l'hydro-électricité) ne passent pas par cette étape, j'étais plutôt parti là-dessus puisqu'on peut faire fonctionner les trains uniquement avec des énergies renouvelables, la consommation d'électricité du ferroviaire c'est environ 10TWh annuels, la production éolienne c'est autant et l'hydro c'est plus de 6 fois plus. Si on pense en termes de combustibles fossiles (ce qui parait raisonnable pour comparer avec du kérozène, il n'y a guère d'autre sources d'énergie disponibles pour les avions), c'est plutot sur le rendement des centrales à gaz qu'il faut raisonner, or celui-ci dépasse 50% (je lis même 61% pour les modèles les plus performants sur wikipedia).
2/ vous partez sur une consommation de 3l/100km pour l'aérien, ce qui est seulement le cas sur des longs-courriers (et sans doute avec des machines récentes, j'avais souvenir de 4l/100), or on parlait au départ de court-courrier (lowcost) qui sont comparables au ferroviaire, et là les consommations sont proches des 6l/100km.
Ce qui nous amènerait à un rapport de taxation proche de 1 à 5 en faveur du ferroviaire vs low cost.
Aig Wrote:...
PS : pour revenir au point de départ de la discussion, le triste accident de train qui a eu lieu au Canada est sans doute la conséquence indirecte de la folle exploitation du pétrole de schiste, exploitation qui est en train de modifier la donne énergétique mondiale.
Aig Wrote:parisse Wrote:2/ vous partez sur une consommation de 3l/100km pour l'aérien, ce qui est seulement le cas sur des longs-courriers (et sans doute avec des machines récentes, j'avais souvenir de 4l/100), or on parlait au départ de court-courrier (lowcost) qui sont comparables au ferroviaire, et là les consommations sont proches des 6l/100km.
Là on est dans la querelle de chiffres. C'est vrai, j'ai été optimiste en donnant une consommation de 3l/100 km qui est celle visée pour l'A320 neo, avion commandé à un grand nombre d'exemplaires mais qui n'existe pas encore. Comparons effectivement ce qui est comparable, donc l'existant des 2 modes sur des OD où il y a concurrence. Sur Paris-Toulouse (OD typique pour la concurrence train - avion low cost), un A320 de l'actuelle génération, avec le même taux de remplissage que la rame de TGV A qui consomme 6,4 kWh/100 km par passager, consomme environ 6 l/100 km par passager.
Jojo Wrote:De source Airbus, en croisière, l'A320 fait du 2,1L/pax/100km (et l'A380, 2,9 en moyenne). Ajoutons les nécessaires détours et attentes à Paris et Toulouse, on ne devrait guère dépasser 4 L... pour un avion plein. Si on a l'idée de le faire voler quasi vide sur Toulouse-Strasbourg, évidemment, ça le fait moins...
Brayaud Wrote:Pour être indirecte, elle est indirecte
Jojo Wrote:De source Airbus, en croisière, l'A320 fait du 2,1L/pax/100km (et l'A380, 2,9 en moyenne).
Aig Wrote:Par ailleurs, je maintiens que tout consommateur d'électricité devrait payer une taxe correctement évaluée pour financer le futur démantèlement des centrales nucléaires. Le fait de ne pas payer cette taxe ou d'en payer une d'un montant ridicule par rapport au besoin est une forme de subvention indirecte, parce que ce démantèlement sera payé par le citoyen et non par le consommateur en tant que tel. Le consommateur doit assumer les coûts de ce qu'il consomme.
Aig Wrote:Jojo Wrote:De source Airbus, en croisière, l'A320 fait du 2,1L/pax/100km (et l'A380, 2,9 en moyenne).
Oui mais le hic, c'est que c'est en croisière seulement et le décollage coûte cher !
Après, on peut être surpris par le chiffre donné pour l'A380, qui est supérieur à celui donné pour l'A320. Pour l'A380, je dirais que c'est un chiffre qui prend en compte un vol transatlantique complet avec décollage (et donc emport d'une grande masse de carburant). A voir ...
A+
Aig Wrote:Brayaud Wrote:Pour être indirecte, elle est indirecte
Le transport de produits pétroliers par chemin de fer s'est accru de façon spectaculaire en Amérique du Nord depuis l'exploitation du pétrole de schiste. Le site de France Info disait que, sur la ligne où il y a eu l'accident, le nombre de trains transportant des produits pétroliers a été multiplié par 25 en 4 ans.
D'une façon générale, le transport par rail de produits pétroliers sur les 6 premiers mois de l'année s'est accru de 48 % par rapport à 2012 aux USA et de 24 % au Canada, alors que les autres trafics stagnaient :
https://www.aar.org/newsandevents/Freig ... raffic.pdf
Peut-être que le train qui a causé ce tragique accident ne transportait pas du pétrole de schiste et dans ce cas, mea culpa. Mais avec un trafic de produits pétroliers multiplié par 25 au cours des 4 dernières années sur cette ligne, on est obligé d'y penser.
Il me semble inévitable que ce nouveau type d'extraction du pétrole conduise à utiliser des modes de transports comme le train puisque les infrastructures spécialisées (pipeline) n'existent pas.
A+
Source: Journal Le Peuple du 6/03/2005
Chaque rame d'un convoi d'Ultratrain transporte 1 750 000 litres d'essence ou de mazout. Chaque convoi regroupe quatre rames de 17 wagons-citernes. Simple calcul, chacun des convois transporte donc 7 millions de litres.
Selon des données publiées dans TRAQ, la revue spécialisée dans le domaine ferroviaire, les convois d'Ultratrain ont tiré 1954 rames en 2004, soit un peu moins que l'année record de 2003, soit 2175 rames.
Rappelons que la pétrolière Ultramar utilise la voie ferroviaire pour le transport de ses produits entre la raffinerie Jean-Gaulin de Lévis (Saint-Romuald) et son centre de distribution de Montréal-Est, un site au Nouveau-Brunswick et un autre en Ontario depuis 1996. À l'époque, un tollé soulevé par l'ex-Ville de Lévis n'était pas parvenu à empêcher la compagnie Ultramar à renoncer à ce moyen de transport qui traverse une partie du territoire de Lévis.
Il y a progression quasi constante du nombre de litres transportés. En 1996, année incomplète, il y a eu la sortie de 587 rames. En 1997, le nombre passe à 1499 puis à 1644 en 1998. En 1999, Ultratrain a tiré 1483 puis 1547 en 2000. En 2001, le convoi a fait le transport de 1695 rames puis 1976 en 2002 et 2175 en 2003. Au 27 janvier 2005, le total des dix années s'établit à 14 701 rames.
On y mentionne que chaque rame contient 1 750 000 litres alors qu'un camion remorque en transporte normalement 45 000 litres. Un convoi d'Ultratrain transporte donc sept millions de litres de produits dangereux à une vitesse maximale de 35 milles à l'heure dans les agglomérations urbaines d'importance.
Un convoi d'Ultratrain équivaut à une réduction sur nos routes de 156 camions citernes et autant pour le retour, mais vides cette fois. Depuis la venue de l'Ultratrain, le calcul établit une réduction de 1 46 678 de transports par camions citernes.
secteurPublic Wrote:On peut aussi penser que cela est particulièrement fallacieux, que les expériences concrêtes de démantèlement de centrales nucléaires, similaires aux notres, "jusqu'au gazon" ne sont pas des monstruosités financières telles, que quelques écologistes voudraient nous le faire croire. Que ce démentelement est déjà provisionné, ainsi que l'a montré la cour des comptes, et que le cas échéant, cela représenterait une toute petite part sur le prix au kWh
Car dans ce cas, pourquoi pour le pétrole considère-t-on l'energie primaire de la tonne de pétrole qu'on achète à la pompe.... et pas toute l'énergie qu'il a fallu pour l'extraire, le raffiner le transporter ?
Je ne me prononcerais pas sur le fait que les vols intérieurs doivent être soumis à la TICPE (et pourquoi que les vols intérieurs d'ailleurs...), puisque j'avais compris que celle-ci servait à l'entretien du réseau routier. Donc comme les vols aériens payent des taxes d'aéroport et autres pour assurer l'entretien/exploitation des infras nécessaires, c'est autre chose.
Par contre, concertant la détaxation de la TVA, il y aurait à redire.
Mais surtout, il faudrait enfin prendre en compte les émissions de carbone et les émissions de particule polluante, de même que le bruit généré : il y a largement matière à "justifier" une taxation, tout en étant réaliste.
d'autre source que le kerosene d'origine fossile seront utilisées
et qu'on assistera au retour d'avion à hélice moderne, mais moins rapide.... ce qui rendra d'ailleurs le train plus pertinent !
Brayaud Wrote:[
Je ne nie pas le fait que le transport de produits pétroliers ait fortement augmenté en Amérique du nord entre pétrole de shiste US et sables bitumineux canadiens, mais,selon les statistiques mêmes dont tu nous rappelles la source, ce type de transport reste à l'avant derrnier rang des catégories de produits transportés par le rail. Le rail a réagi rapidement à une demande nouvelle, alors que la construction de pipelines n'avait pas suivi en raison de blocages juridico-écologiques (en particulier la construction du pipeline XXL). (Cette réactivité du rail n'est évidemment pas à redouter chez nous) La bataille pipeline vs rail est actuellement très vive aus US et les commentateurs pensent d'ores et déjà que cet accident va être mis à profit par les tenants des conduites (nom français pour pipeline) (voir New Yoirk Time du 7).
Ce que je voulais dire, c'est qu'un accident ferroviaire reste un accident ferroviaire quel que soit le produit transporté et que l'analyse de l' OTC-CTA (Office des Transports du Canada - Canadian Transportation Agency) nous en dira plus sur les origines de l'accident.
Un autre point qui soulève des interrogations vient de ce que le pétrole brut, produit en caus selon les infos disponibles, n'explose pas naturellement. On n'est donc même pas certain du produit transporté.
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