Bonsoir Bernard (et tout le monde aussi, évidemment),
Je suppose qu'à Bordeaux tous les bus Renault R4211 avaient un capot de ligne sur la face arrière, décalé à droite. Leur successeurs aussi, très probablement (des SC2 et S105). Ces bus ont été probablement nombreux à être vendus d'occasion lors de leur réforme. Ainsi À Angers les Transports Démas (ex-Siroux de la ligne Angers-Gare Saint-Laud — Avrillé — Montreuil-Belfroy) avaient acheté quelques SC2 ex-Bordeaux qui, je crois, étaient ainsi équipés.
En revanche, à Bordeaux, les prédécesseurs des R4211 étaient des Chausson à arrière rond et avant plat (donc pas des nez de cochon) qui étaient dépourvus d'un capot de ligne arrière. Toujours à Angers les transports Démas avaient acheté un vieux Chausson de Bordeaux (du réseau suburbain) et je me souviens qu'il ne portait pas de capot de ligne à l'arrière.
Sur ta photo le bus est crème et rouge, il appartenait donc au réseau urbain bordelais. Le réseau suburbain (concession départementale), exploité lui aussi par la même CGFT, portait une livrée crème et vert très foncé. Le Chausson de Démas dont je viens de parler était de cette livrée.
Les Renault R4211 de Bordeaux fonctionnaient en service à un seul agent, leurs portes étaient en 033, donc pas de porte arrière mais un cul de sac. Ces Renault R4211 avaient très probablement une porte de secours battante, mais à l'arrière gauche ; c'était le cas sur les R4211 d'Angers (je ne sais plus pour les R4201 courts).
Le réseau de Tours avait acheté d'occasion quelques uns de ces R4201 bordelais rouges pour desservir la ligne C (ligne nord-sud allant de Charentais, au nord, jusqu'au Parc, au sud, via la rue Nationale, la place Jean Jaurès et l'avenue de Grammont). Ils avaient conservé sur leurs flancs le blason à banderoles du réseau bordelais. Ils remplaçaient les trolleybus de cette ligne C, mais les trolleys de la ligne B (Stalingrad – Botanique via Jean Jaurès, sans doute déjà limitée à Loiseau d'Entraigues) et ceux de la ligne B1 (Loiseau d'Entraigues – La Riche – Les Sables en tronc commun partiel avec la ligne B) roulaient toujours. L'accès des trolleybus au dépôt se faisait toujours par l'avenue de Grammont (il était situé non loin du pont SNCF).
Tu demandes si, sur d'autres réseaux, des autobus ont été équipés de capots de ligne. À part Bordeaux on a utilisé ce genre de dispositif (du moins avant les standards SC10 et Berliet PCM) :
– à Metz où certains bus en étaient équipés ;
– probablement à Nancy, il me semble que les trois Renault ou Saviem R4231 ex-Nancy rachetés par les Transports Démas d'Angers en étaient pourvus (à vérifier) ;
– à Périgueux, mais c'étaient probablement des ex-Bordeaux ;
– il y en eut peut-être ailleurs, mais mes souvenirs sont flous.
Par la suite, avec l'arrivée des bus standards SC10 et PCM en 1965, il y en eut, çà et là (mais c'était très loin d'être général) :
– sur des Saviem SC10 : Nice-TNL, Lyon-OTL, Strasbourg-CTS, Metz, Nancy (mais pas forcément sur tous) ;
– sur des Berliet PCM : Nice-TNL, Lyon-OTL, peut-être Monaco, Metz, Nancy. Il faudrait vérifier certains réseaux cités ;
– sur des Brossel ;
– à Mulhouse sur les Floirat la tôle des deux angles arrondis de l'arrière était découpée et derrière une vitre cintrée s'affichait l'indice de ligne.
Il y eut peut-être d'autres réseaux, mais le plus souvent on utilisait une plaque peinte placée sous le pare-brise arrière et parfois il n'y avait rien du tout.