Article datant de l'été 2020, donc ça date, mais le nouveau réseau de bus TADAO était bien parti en terme de fréquentation dès la refonte, on parle même d'une ligne de bus Bulle 6 entre Lillers et Auchel bientôt
Le réseau tournait autour des 60 000 voy/j avant confinement, j'avais même lu un article de Transdev, en allant à DkBus, parlant de la fréquentation de 64 000 voy/j
Le doublement de la fréquentation pour 2025 sera surement pour plus tard, mais au moins, ce nouveau réseau commence à plaire
Quel est le bilan depuis le lancement du BHNS, en n’omettant pas bien sûr, la crise sanitaire ?
Ça démarrait plutôt bien. Dès février, on avait une nette augmentation de la fréquentation notamment sur les lignes fortes, desservant les services, les Bulles 1, 2 et 3.
Naturellement, depuis mars, c’est très difficile de mesurer. D’une part, les gens ne sortaient plus donc ça a réduit la voilure. On est aussi passé aux d’heures d’été et on espère qu’en septembre, ça va repartir. On était plutôt bien parti et là, on espère qu’on va retrouver une clientèle du fait de la reprise de l’activité économique tout court.
Il est difficile de faire un bilan euphorique ou complètement négatif, ce serait malvenu dans la mesure où les chiffres étaient plutôt bons.
Les objectifs étaient-ils atteints avant la crise sanitaire ?
Benoît Descamps (responsable communication au SMT) : On voulait doubler la fréquentation du réseau d’ici 2025. On avait bon espoir d’atteindre ces chiffres avant 2025 et les courbes de fréquentation avaient tendance à nous conforter dans cette idée avant le mois de mars.
Y aura-t-il à certains endroits des ajustements ?
Il y en a toujours et il y en aura toujours. À Vaudricourt (dans le Béthunois), on ne fait plus passer une des lignes, mais on la fait passer par Verquin où il y a une petite zone commerciale intéressante. Tout ça c’est un équilibre.
Benoît Descamps : À Divion, dès septembre, on dévie complètement la ligne et on change complètement l’itinéraire pour desservir un quartier demandeur.
Des secteurs sont dépourvus de BHNS ou de lignes secondaires, avez-vous des projets pour Auchel ou Lillers par exemple ?
Bien sûr. Je peux d’ores et déjà vous dire que la Bulle 6 entre Auchel et Lillers est programmée, on a pris un peu de retard sur nos études et nos réflexions.
On a aussi des choses pas terminées, le terminus à Lens 2, le pôle d’échange Sud à la gare de Béthune, on a déjà fait le pôle échange Nord.
L’un des objectifs majeurs est l’intégration de la Lys romane, avec ses 50 000 habitants. On travaille donc déjà sur la Bulle 6 qui va être prolongée jusque Lillers. On a aussi des lignes très courues, la 12 qui fait Nœux-Barlin, la 19 qui fait Lens-Méricourt-Hénin, où on a une forte fréquentation. On ne va pas faire de BHNS, mais on va améliorer la qualité de service et le temps de parcours.
La gratuité, on en parle ?
Il n’y a rien à en dire, c’est une décision politique. On a fait une étude, confirmée par une autre, qui a dit, c’est un choix politique. Il est possible pour la prochaine DSP (Délégation de service public, NDLR) de partir sur de la gratuité.
Pendant le confinement, la fréquentation des bus a été estimée à moins de 2 000 passagers par jour. Avant l’été, les chiffres sont remontés à 20 000 validations par jour. Avant le confinement, elles étaient en moyenne de 60 000.
Un projet pensé il y a dix ans
Depuis maintenant plus d’un an, on s’est habitué à croiser les Bus à haut niveau de service (BHNS) du Syndicat mixte des transports (SMT). La genèse de ce nouveau transport en commun remonte à dix ans. « Les élus du territoire voulaient améliorer l’offre de transport à proposer aux trois agglomérations (avant la fusion des intercommunalités en 2017 donc, lire ci-dessous), soit 150 communes et 650 000 habitants. Le but : que les habitants prennent moins leur véhicule », retrace Benoît Descamps, responsable de la communication au SMT. Le premier projet retenu était un tramway, remplacé rapidement par la suite par les BHNS. « Pour 200 millions d’euros de moins, on passait d’une vingtaine de kilomètres et dix communes à 115 km et 32 communes desservies. » Le coût du BHNS : 450 millions d’euros contre 650 pour le tramway.
Les travaux ont été lancés, durant deux ans, de 2017 à 2019, avec une mise en service de ce nouvel outil de transport en avril 2019. La création de ces lignes BHNS a été complétée par une refonte de l’ensemble du réseau avec des lignes secondaires repensées. En janvier 2017, le territoire a connu la fusion des trois agglomérations pour devenir la Communauté d’agglomération Béthune-Bruay Artois Lys Romane (Cabbalr). 35 nouvelles communes et 50 000 habitants supplémentaires qui n’ont pas été intégrés dans la réflexion de l’époque. En 2021, il faudra donc repenser le maillage du transport, adapté à ce nouveau territoire.
https://www.lavenirdelartois.fr/92381/a ... ns-d-euros