viadi Wrote:La SNCF annonce un bénéfice record de 2.2 milliards d'Euros.
Il se pourrait que la vente d'Akiem augmente encore ce résultat
Non, si elle a eu lieu sur l'exercice 2022 (ça semble être le cas) elle est déjà comprise dans ce résultat (c'est ainsi que SNCF a annoncé l'an dernier un bénéfice de 890 M€ l'an dernier, gonflé par la vente d'Ermewa pour 1,1 G€ : hors produit exceptionnel, le résultat était donc déficitaire d'environ 200 M€).
Il me semble que la part qui revient à SNCF pour Akiem est de 800 M€, ce qui ferait un bénéfice hors produits exceptionnel à hauteur de 1,4 G€.
viadi Wrote:Je crains que si ces chiffres noirs sont toujours plus agréables à voir que les chiffres rouges, je ne suis pas certains que ce soit que positifs.
Nul doute qu'en ces périodes d'inflation les employés de la compagnie réclament leur du, qui ne serait pas illégitime mais source de conflits sociaux
Attendons de voir les chiffres détaillés : quel est la part de courant et d'exceptionnel ? Les causes de ce bénéfice élevé sont-elles ponctuelles (des touristes qui utilisent l'épargne accumulée en 2020-2021 par exemple) ou structurelles ?
Rappelons aussi que SNCF affichait 3 G€ de pertes en 2020, et 200 M€ en 2021 (hors produit exceptionnel toujours)...
Par contre je ne vois pas bien en quoi "réclamer son dû" devrait être source de conflit social : dans un climat d'entreprise sain, patrons et représentants des salariés se mettent autour de la table pour exposer leurs points de vue à partir d'éléments financiers clairs et factuels, et arrivent à un accord logique pour rétribuer chacun d'une façon cohérente.
Problème : bien souvent dans la réalité, les patrons tordent la réalité, les syndicats sont présentés comme des fainéants, et au mieux (pour l'entreprise) le climat social est glacial, les meilleurs éléments partent, et la motivation est en berne (donc baisse des résultats à moyen terme en conséquence), au pire une grève se déclenche, au coût pour l'entreprise souvent bien plus important que les demandes initiales des syndicats.
Je me souviens d'un certain "Nicolas Sarkozy" qui, alors président de la République, avait déclaré que pour lui, les bénéfices devaient être répartis en trois tiers : un pour les salariés, un pour les actionnaires, un pour les réserves de l'entreprise. Bon, dans son monde imaginaire, une entreprise n'est semble-t-il jamais en déficit, mais en plus je ne sais pas bien s'il se rendait compte de la mise en pratique : ça aurait voulu dire que l'entreprise dans laquelle je travaillais à l'époque aurait dû verser cette année là à chaque salarié... 80 000€ de primes. Je n'en ai bien sûr jamais vu la couleur, c'est bien dommage 
viadi Wrote:N'oublions pas que le transport ferroviaire en France, tout compris, "coûte" 18,5 milliards d'euros
J'ai ri
viadi Wrote:que la dette est très élevée. Les besoins dd financements sont très élevés dans un contexte de finances public très tendu.
Et donc ? Ce bénéfice peut aller à 3 endroits :
- report à nouveau pour l'exercice suivant
- utilisation pour désendettement
- dividende aux actionnaires : ici le seul actionnaire est l'Etat français, donc cet argent resterait dans les finances publiques de toutes façons
viadi Wrote:Ni que la qualité de service n'est pas idéale sur de nombreux axes (cf.les récits de Rail45 mais également dont la presse se fait écho sur de nombreuses autres lignes.
Qui en est responsable ? Ce n'est pas SNCF qui finance le service sur TER ou Intercités, ce n'est pas SNCF qui décide des plans de rénovation du réseau (mais son actionnaire, l'Etat)... SNCF n'assure en propre que TGV et Ouigo, et ça semble aller plutôt bien de ce côté là (même s'il y a de la place à l'amélioration)
viadi Wrote:Sans parler de l'augmentation à venir des tarifs, exeptés pour les enfants chéris de la compagnie voyageant sur Ouigo qui n'auront aucune augmentation, celle ci étant payée par les autres usagers de la compagnie.
C'est complètement faux, les tarifs augmenteront pour tout le monde. Ne pas confondre "grille tarifaire" et "prix moyen du billet"

Oh boy, ce marronnier est déjà de retour... Je n'ai que le début de l'article, mais alors il mélange déjà plein de sujets (subventions au titre d'une activité de service public et dette historique du réseau ferroviaire par exemple), c'est magnifique xD
Étonnamment, dans ce genre d'article, on ne retrouve jamais de comparaison avec, par exemple, le coût exorbitant du réseau routier pour le contribuable (non, car n'oublions pas d'utiliser le bon vocabulaire : rail = dépense, route = investissement).
C'est dommage, on pourrait par exemple mettre à parallèle le fait que les seules collisions routières, conséquences pour beaucoup du laxisme notoire qui existe en matière d'application du code de la route en France, représentaient à elles seules en 2016 l'équivalent de 50 G€ (20% en prime d'assurances RC payées par les assurés, 80% pour les finances publiques donc payés par l'ensemble des contribuable)
https://www.lesechos.fr/2018/01/combien ... ere-981442Ou que chaque kilomètre parcouru en voiture coûtait en 2015 aux contribuables en moyenne entre 0,09€/km (voiture à motorisation essence) et 0,25€/km (voiture à motorisation électrique), un chiffre qui monte à 0,40€/km (essence) - 0,55€/km (diesel) (électrique n'est pas mentionné) dans les grandes villes : Mme Michu qui fait chaque jour 5 km aller et 5 km retour en voiture entre le bord et le centre de Nancy pour aller bosser est ainsi subentionnée pour cela à hauteur de... 1 750€ par an.
https://www.tresor.economie.gouv.fr/Art ... rculations