par viadi » 14 Nov 2022 11:52
L'article de Liberation ne dit pas grand chose, le discours de syndicats semble être "on ne pense pas que cela existe" mais sans grosse conviction.
Probablement si ces personnes existent, elles sont "en dehors des radars" et ne font pas pour des raisons syndicales mais plus par une forme d'opportunisme (pas de sens négatif, elles profitent d'une opportunité en restant dans un cadre légal).
Par contre quelques limites au discours syndical :
- la part salarié de protection sociale est toujours payée par le salarié, déduite de son salaire. Dans ce cas, vu que le salaire est de 0, ils doivent payer en complement ou être prélevées. Des grévistes de la SNCF après un mois de grève il y a quelques temps annoncaient avoir des payes négatives.
- les chèques cadeaux et autres prestations, si elles viennent du comité d'entreprise, sont toujours dues à un salarié greviste.
Ce qui dérange, et que revendiquent les syndicats, c'est plus un préavis de grêve illimité permettant, moyennant des conditions de forme en particulier en s'annonçant, à n'importe quel salarié de se mettre en grêve n'importe quand.
C'est légal, ça a sa raison d'être, mais lorsque cela dure plusieurs années, il y a un côté un peu abusif à mon sens.
Je suis conscient que le supprimer serait inefficace car contournable.
La qualité du dialogue social est une solution (et peut être une moindre concurrence syndicale, mais c'est un autre débat).
Par contre il est vrai que la RATP va mal, cette compagnie avait un savoir faire et proposait une certaine qualité dans un environnement difficile, du personnel (je parle de ceux sur la ligne, en contact avec le passager) professionnel et courtois.
La faute à l'ouverture à la concurrence ?
Possiblement... la solution serait d'en faire une régie régionale, mais aucun gouvernement, même ceux socialistes/écologistes/communistes, n'ont souhaité le faire. La situation d'un monopole d'une compagnie d'Etat pour un service régionale, financé par la région, n'est pas non plus idéal.
En confiant aussi le réseau ferroviaire régional à cette régie avec un savoir faire plus adapté (je me rappelle il n'y a pas si longtemps les releves conducteurs systematiques sur le RER B à la frontière des réseaux... assez incroyable !)
Mais si on ne veut pas une telle solution, alors la case concurence semble inévitable, l'executif régional actuel n'a pas toute la responsabilité.
Simplement dommage que l'on casse un savoir faire en faisant venir d'autres opérateurs tels Keolis qui n'augurent rien de bon.