Modérateur: Urbino
greg59 Wrote:Un Ouibus pris feu sur l'A41 entre Grenoble et Chambéry : http://france3-regions.francetvinfo.fr/ ... 19599.html
rail45 Wrote:En tous les cas on ne peut que regretter ce tragique accident heureusement fort rare et présenter nos sincères condoléances à la famille de cette pauvre fillette.
viadi Wrote:Des nouvelles du tragique accident de car survenu à Puisseguin (Gironde), le 23 octobre 2015 dans lequel 43 personnes ont perdu la vie.
Le rapport du BEA TT (bureau enquête accident transports terrestres) de 120 pages a été publié.
La cause est que le réservoir auxiliaire du camion impliqué dans la collision avec le car n'était pas "homologué".
C'est son explosion qui est à l'origine du drame.
Lien sous:
http://www.lexpress.fr/actualite/societe/fait-divers/accident-de-car-de-puisseguin-le-reservoir-du-camion-n-etait-pas-homologue_1933759.html
La cause directe de l’accident est la perte de contrôle de l’ensemble routier qui abordait un virage à droite d’environ 55 m de rayon, qui l’a conduit à se déporter sur la voie de
gauche de la chaussée et à percuter un autocar qui circulait sur sa voie de circulation, en sens inverse.
Un violent incendie s’est déclaré immédiatement après la collision, l’autocar ayant été très rapidement envahi par une fumée noire toxique et attaqué par les flammes.
Sur les 49 occupants de l’autocar, seuls 8 ont pu évacuer le véhicule.
Plusieurs facteurs ont joué un rôle dans le lourd bilan de cet accident :
➢ la présence d’un réservoir additionnel de gazole installé au dos de la cabine du tracteur routier non conforme à la réglementation ;
➢ la nature des matériaux utilisés pour l’aménagement intérieur de l’autocar, leur tenue au feu et la toxicité des gaz dégagés par leur combustion ;
➢ la difficulté pour les passagers d’actionner les dispositifs de désenfumage équipant l’autocar ;
➢ la difficulté pour les passagers d’utiliser les deux accès et les sorties de secours de l’autocar ;
➢ l’absence d’éclairage à l’intérieur de l’autocar après la collision.
➢ l’ajout de deux réservoirs en dos de cabine, un réservoir de carburant et un réservoir contenant une solution aqueuse d’urée (dénomination commerciale AdBlue®) ;
➢ un recul de la position longitudinale de la sellette d’attelage.
Ce n’était pas le cas du tracteur routier accidenté, son constructeur, à savoir IVECO, ne proposant pas pour ce modèle de véhicule de possibilité d’ajout d’un réservoir additionnel.
Le réservoir additionnel installé sur le tracteur routier avait été fourni par la société AFHYMAT. Cette dernière n’a pas été en mesure de fournir aux enquêteurs du BEA-TT un document justifiant de son homologation en tant qu’entité technique séparée, la demande d’homologation étant toujours en cours à la date de la demande du BEA-TT. Il convient cependant de noter que le modèle fourni fait partie d’une famille de réservoirs dûment homologués (PV UTAC n° 02/07974 du 22 novembre 2002), et que son homologation passe simplement par une demande d’extension du PV.
Par ailleurs le BEA-TT n’a pas trouvé dans les documents portés à sa connaissance de trace d’une demande d’homologation de son installation sur le tracteur routier à titre individuel.
En conclusion, ni le réservoir, ni a fortiori son installation au dos de la cabine du tracteur routier n’étaient homologués au moment de l’accident.
La semi-remorque est équipée d’un frein à disque sur chaque roue, actionné par un système pneumatique doté d’un dispositif antiblocage de roues (ABS).
La mesure de l’usure des disques et des plaquettes de freins n’a pas mis en évidence de valeurs anormales.
En revanche l’examen du système de freinage a mis en évidence plusieurs désordres synthétisés ci-après :
➢ une fissuration importante des disques de freins des roues 1G, 1D et 3G ;
➢ les flasques de protection des disques rongés et perforés par la corrosion ou manquant sur les roues 1G, 1D, 3G et 3D ;
➢ le dispositif de serrage des roues défectueux ou anormalement usé sur les roues 1D, 2D, 3G et 3D ;
➢ le second réservoir de frein présente une importante corrosion ;
➢ une inversion des capteurs d’ABS des roues droites des essieux 1 et 3 ;
➢ une efficacité du freinage insuffisante sur les roues droites des essieux 1 et 2 constatée après l’accident.
L’analyse des conséquences de ces désordres a conduit l’expert judiciaire à considérer que le freinage de la semi-remorque était efficace uniquement du côté gauche lors de l’activation de l’ABS, ce qui a provoqué, au niveau du pivot de l’attelage, une force résultante orientée vers l’extérieur du virage, poussant l’arrière du tracteur dans cette direction, générant ou contribuant ainsi à la mise en portefeuille du tracteur.
Les résultats obtenus sont les suivants :
➢ la vitesse initiale de l’ensemble routier est d’environ 75 km/h puis autour de 35 km/h au moment de l’impact ;
➢ la vitesse initiale de l’autocar est d’environ 45 km/h puis proche de 15 km/h au moment de l’impact.
La position des véhicules selon la modélisation 3D de l’accident issue de la reconstruction au moment où le conducteur de l’autocar perçoit l’ensemble routier alors que les deux véhicules sont à moins de 40 m l’un de l’autre (figure 74), puis au moment de l’impact (figure 75) est illustrée par les figures correspondantes.
Différentes hypothèses concernant le déclenchement et la propagation de l’incendie à l’intérieur de l’autocar ont été évoquées par les différents intervenants dans le cadre de l’enquête judiciaire.
La première hypothèse (retenue par l’expert incendie dans son rapport daté du 24 janvier 2016) est basée sur la formation d’un nébulisat de gazole consécutive à la mise en pression et à la perforation par une tige métallique du réservoir additionnel situé derrière la cabine du tracteur routier. Ce nébulisat se serait alors immédiatement enflammé au contact d’une source de chaleur active qui n’a pas été identifiée, et la « boule de feu » ainsi créée aurait pénétré dans l’autocar par l’ouverture créée par le bris des vitres latérales avant gauche situées au niveau du poste de conduite de l’autocar.
Une rupture des circuits de climatisation et de chauffage situés à l’avant de l’autocar, libérant le fluide frigorigène et le liquide de refroidissement qu’ils contenaient et les projetant au niveau de la zone de recouvrement entre l’autocar et le tracteur routier, a également été évoquée, le rôle de la projection de ces fluides dans le déclenchement ou la propagation de l’incendie n’étant toutefois pas analysé.
L’expert judiciaire chargé d’expertiser les véhicules a constaté que le compartiment du réservoir gauche de l’autocar avait été fortement déformé lors de la collision, entraînant une compression subite du réservoir en polyéthylène gauche de l’autocar. Il n’a pas poussé plus loin ses analyses mais a recommandé qu’il soit procédé à des investigations complémentaires à l’effet de caractériser le comportement des réservoirs de l’autocar sous les contraintes générées lors de la collision.
L’expert judiciaire chargé d’expertiser les véhicules a aussi constaté une rupture du boîtier de direction du tracteur routier ayant pu conduire à un écoulement ou une projection de l’huile qu’il contenait. Il considère également que, compte tenu de l’ampleur des déformations constatées sur le tracteur routier, une rupture du radiateur et des canalisations du circuit de refroidissement, du système de climatisation et du circuit hydraulique de commande d’embrayage a pu se produire au moment du choc. Les fluides ainsi libérés ont alors pu contribuer à la mise à feu et/ou au développement rapide de
l’incendie.
Les analyses réalisées et les hypothèses retenues par les enquêteurs du BEA-TT sont présentées dans la suite du présent chapitre.
Selon les témoignages recueillis, les véhicules concernés étaient en fonctionnement, contacts mis et moteurs tournant lors des collisions. Tous les circuits de carburant, lubrification, refroidissement, climatisation et électriques étaient sous tension et représentaient, en fonction de leur état, des sources potentielles d’alimentation en combustible ou des activateurs possibles de l’incendie.
Les éléments de climatisation de l’autocar contenant le fluide frigorigène en phase liquide sous pression ne semblent pas avoir été directement impactés lors de la collision, mais dégradés par l’incendie qui en est résulté. Il est donc très probable que le fluide frigorigène qu’ils contenaient, en l’espèce du R134a, par ailleurs très difficilement inflammable, n’a pas joué un rôle dans le déclenchement de l’incendie.
C'est aussi ce que doivent se dire les victimes et leurs familles.vanhool Wrote:Pour rien au monde j'aimerai être a sa place.
Mon opinion personnelle est que venant d'une route adjacente, elle devait tourner à gauche juste avant le PN pour pouvoir le franchir.
Mais au vu de la disposition des lieux, le fonctionnement du PN s'est très certainement déclenché juste au moment où elle redémarrait après avoir marqué le stop. Et contrôlant sans doute le passage de son bus autour du haricot central dans son rétroviseur, en tournant elle a du oublier de vérifier l'état du passage à niveau qui entre temps était entré en fonctionnement.
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