secteurPublic Wrote:Je m'attendais à bien pire de ce rapport, vu les fuites dans la presse. Là en gros il dit, ces trains sont utiles, déficitaires, il y a des pistes pour qu'ils le soient moins (certaines contestables). Mais il faut que l'Etat prenne des décisions et mettent en place les outils financiers accompagnant ces décision.
Je ne suis pas vraiment surpris : le rapport ne pouvait pas trop s'engager, notamment en nommant explicitement les "liaisons en danger" (qui sont déjà connues, malgré tout ...), en raison de la fronde d'élus et associations que ceci aurait aurait généré.
Il faudra attendre les conclusions de la commission trains d'équilibre du territoire de Philippe Duron, et surtout les arbitrages et négociations qui en sortiront.
En tout cas, comme le dit la commission, les Intercités sont "une catégorie de trains à la fois résiduelle et hétérogène", regroupant :
- quelques grandes lignes principales hors périmètre TGV car sans LGV (anciens TEOZ et radiales normandes),
- des "transversales historiques" plus ou moins desservies (Bordeaux-Marseille-Nice, Nantes-Bordeaux, Nantes-Lyon)
- quelques radiales courtes ou "secondaires" notamment à traction thermique (Intercités de Picardie, L4, Paris-Granville, Paris-Nevers, Paris-Orléans-Tours/Bourges-Montluçon),
- des "portions résiduelles d'anciennes lignes" en correspondance avec d'autres lignes et devenues des "quasi-ter" avec nombreux arrêts (Reims-Lyon-Nice limité à Reims-Dijon, Nice-Hendaye limité Toulouse-Bayonne-Hendaye, Tours-Rouen limité à Tours-Caen en desserte, fiches horaires et matériel uniquement TER aujourd'hui, Bordeaux-Lyon dont la desserte nord est limitée à Limoges en parallèle avec les TER et le Ventadour coupé en Bordeaux-Ussel-Clermont quand la voie le permet et Clermont-Lyon, Lille-Metz étant l'exemple le plus caractéristique avec des trains ayant ouvertement la double casquette TER et Intercités une numérotation ter et une desserte TER, le Cévenol devenu un quasi ter Clermont-Nîmes et l'Aubrac idem vers Béziers ...)
- enfin les trains de nuit dont le périmètre se réduit avec le temps, les usages et l'extension des LGV
La commission souligne également "un enchevêtrement complexe avec les TER" :
- imbrication avec tronçons TER puis Intercités (Hirson-Metz, Paris-Nevers, Paris-Troyes-Culmont Chalindrey-Dijon)
- dessertes identiques ter/Intercités sur certaines parcours (Intercités Picards, Dijon-Reims, Paris-Evreux-Serquigny, La Rochelle-Bordeaux, Argentan-Paris du dimanche soir, Nantes-Quimper)
- matériel intercités financés par les régions (Intercités normands)
Sinon matériel vieillissant, lignes à l'abandon, pas de stratégie claire à l'heure actuelle et la fameuse question des trains de nuit, dont l'avenir est à définir
La commission suggère donc de redéfinir et diminuer le périmètre actuel (c'est clairement l'objectif de la commission), le financement (idem) et de limiter les dessertes à des liaisons avec peu d'arrêts et de moyenne et longue distance
Reste à voir ce que donneront les arbitrages pour la future convention ...