Toujours pas de compromis trouvé entre les chauffeurs et la direction de la COTRA, c'est la presse qui en parle ce matin
http://www.angers.maville.com. Le désacord semble profond et annonce une circulation difficile dans les rues angevines dans les jours à venir...
Article de J.-M. H.
Bus : de nouveaux débrayages prévus
Les syndicats réclament l'ancienneté pour la prime
Les usagers du bus ont intérêt à mémoriser les horaires des prochains débrayages car le mouvement se durcit. La troisième réunion entre syndicats et direction, hier, n'a rien donné.
Information pratique d'abord. La plupart des bus de la Cotra risquent de ne pas circuler ce mercredi, de 17 h à 18 h ; jeudi, de 7 h à 8 h ; vendredi, de 15 h 30 à 16 h 30 ; samedi, toute la journée ; dimanche, de 11 h à 12 h. Le débrayage d'hier matin a été suivi, selon les syndicats, par 90 % des conducteurs ; la direction fait état de 65 % de l'effectif total.
« Ce n'est pas très sympa pour nos clients, reconnaît Paul Dessome, de la CFDT. Mais c'est le seul moyen de nous faire entendre. » Les syndicats CFDT, CGT et CFTC réclament une ancienneté sur leur prime annuelle qui s'élève, en moyenne, à 1 600 €. « Cela ferait de l'ordre de 150 € de plus par an, calcule Paul Dessome. Ce n'est pas cela qui va mettre en péril l'entreprise. Surtout que les cadres ont déjà été gratifiés d'une augmentation conséquente. »
Négociations en panne
La direction ne fait pas du tout le même calcul. Payer l'ancienneté sur la prime annuelle reviendrait à une hausse de 1,2 % des salaires. « La hausse brute, durant ces deux dernières années, atteint 7,7 %. Il est temps de faire une pause, estime Jean-Jacques Bouttereux, directeur de la Cotra. Nous leur promettons déjà de nous aligner sur l'inflation, sachant que l'ancienneté est chez nous plutôt avantageuse. »
Les conducteurs réclament également un temps de battement, à la fin de chaque course, plus important. De 5 minutes, à la fin de chaque circuit, ils souhaiteraient 8 minutes. Arguant des difficultés de circulation et de la pénibilité du travail. « La moyenne tourne déjà autour de 7 minutes, explique la direction. Nous considérons que ce temps, à la fois de repos et de régulation, est suffisant. »
Bref, les négociations ne semblent pas en passe d'aboutir. Au grand dam des usagers qui devront, une nouvelle fois, jongler avec les horaires. Sans compter samedi, où la grève risque de durer toute la journée. Dur pour les achats de Noël.