el ultimo abanderado Wrote:Personnellement, je pense que ces attitudes anti autoroutes, anti rocades et anti bagnoles vont se payer cher et même très chères. Je suis convaincu que toutes ces revendications va accélérer la crise et la vente de bagnoles finira par s'effondrer complètement : la France, dont la toute dernière vraie industrie est la production d'automobiles va se prendre cette "évolution" de pleine face.
el ultimo abanderado Wrote:Et les ouvriers on s'en fout ???
Donc, concrètement que fait on : on enterre les bagnoles et les familles qui en vivent avec ?
J'admets sans souci que cela à été une erreur que de sa lancer dans ce truc du tout-bagnole (et cette erreur est antérieure à Pompidou, lui-même) mais comment fait on pour rattraper ça, car le problème est, à mon avis, largement autant social qu'environnemental ?
Gil.Puy26 Wrote:el ultimo abanderado Wrote:Personnellement, je pense que ces attitudes anti autoroutes, anti rocades et anti bagnoles vont se payer cher et même très chères. Je suis convaincu que toutes ces revendications va accélérer la crise et la vente de bagnoles finira par s'effondrer complètement : la France, dont la toute dernière vraie industrie est la production d'automobiles va se prendre cette "évolution" de pleine face.
On croirait entendre un ancien président qui affirmait dans les années '70 que c'était à la ville de s'adapter à l'automobile et pas le contraire. Qu'à l'époque on soit inféodé à l'industrie automobile est une chose, on ignorait même l'existence du mot Écologie, mais nous sommes au XXIème siècle la situation a changé, et l'avenir de la planète passe avant les intérêts des lobbys.
rem38 Wrote:Personnellement, je pense que ces attitudes anti autoroutes, anti rocades et anti bagnoles vont se payer cher et même très chères. Je suis convaincu que toutes ces revendications va accélérer la crise et la vente de bagnoles finira par s'effondrer complètement : la France, dont la toute dernière vraie industrie est la production d'automobiles va se prendre cette "évolution" de pleine face.
On croirait entendre un ancien président qui affirmait dans les années '70 que c'était à la ville de s'adapter à l'automobile et pas le contraire. Qu'à l'époque on soit inféodé à l'industrie automobile est une chose, on ignorait même l'existence du mot Écologie, mais nous sommes au XXIème siècle la situation a changé, et l'avenir de la planète passe avant les intérêts des lobbys.
Je partage totalement ton avis !!
Honteux de d'entendre le genre de discours de "el ultimo abanderado" !
el ultimo abanderado Wrote:Et les ouvriers on s'en fout ???
Donc, concrètement que fait on : on enterre les bagnoles et les familles qui en vivent avec ?
el ultimo abanderado Wrote:[
Et les ouvriers on s'en fout ???
rem38 Wrote:Cette autoroute ne servira à rien d'autre qu'aux touristes de passages, aux camions qui ne passeront plus sur la nationale (et donc les commerces le long de la route fermeront).
Sans oublier le paysage défiguré dans le Trièves, quel gâchis d'avance !
SimpleDream Wrote:rem38 Wrote:Cette autoroute ne servira à rien d'autre qu'aux touristes de passages, aux camions qui ne passeront plus sur la nationale (et donc les commerces le long de la route fermeront).
Sans oublier le paysage défiguré dans le Trièves, quel gâchis d'avance !
D'ailleurs je me faisais la réflexion : avec la masse de gens qui viennent dans nos stations, imaginez le transit que ça nous ferait venant du Sud. Déjà en temps normal, l'A480 est bloquée matin et soir mais imaginez, nous serions la deuxième A7, on ne pourrait même plus circuler.
Le dossier du prolongement de l'A51 débattu à l'Assemblée Nationale
Mardi 29 janvier, le député des Alpes-de-Haute-Provence Christophe Castaner a interpellé le Ministre délégué aux transports Frédéric Cuvillier.
Le dossier du prolongement de l'A51 débattu à l'Assemblée Nationale
Mardi 29 janvier, à l'occasion d'une question orale adressée au ministre délégué en charge des transports Frédéric Cuvillier, le député des Alpes-de-Haute-Provence Christophe Castaner a mis sur le tapis la question du prolongement de l'A51, afin de relier Sisteron à Grenoble. "Cette autoroute ne permet pas aujourd'hui de relier Marseille à Grenoble, alors qu'il est le seul axe Nord-Sud d'une région PACA qui compte 5 millions d'habitants".
Pour le député, "s'il ne faut pas négliger la solution alternative de l'axe E 712 (RD 1075, ex RN 75), qui a toujours été une solution de repli, il est impératif que nous puissions dans les années qui viennent réaliser une liaison rapide et sûre qui permette de relier la région Provence-Alpes-Côte d'Azur à la région Rhône-Alpes. Cet engagement doit pouvoir être tenu quelle que soit la réflexion conduite sur la poursuite de l'autoroute concédée".
Dans sa réponse, le Ministre Frédéric Cuvillier est revenu sur la question principale du coût de la solution autoroutière, "estimé à 2,5 milliards d'euros. Il est important d'être dans la réalité plutôt que dans l'annonce. De ce point de vue, je sais combien j'ai affaire à des élus responsables. Inutile de rappeler les faux espoirs que l'on a pu faire naître dans d'autres temps..." Pour le membre du gouvernement, "les études menées montrent que les recettes de péage couvriraient à peine des coûts d'exploitation des nouvelles infrastructures et donc nécessiteraient compensation au concessionnaire par les collectivités publiques. Soit des subventions d'équilibre très importantes".
En guise de conclusion, Frédéric Cuvillier a précisé : "La discussion est ouverte, le dossier est posé, nous y travaillons. La commission Mobilité 21, sur le nouveau schéma national de mobilité durable, est chargé d'expertiser, de hiérarchiser et de rendre réalisable et réaliste ce qui a été listé pour 245 milliards d'euros dans le SNIT (Schéma National des Infrastructures de Transport, ndlr)".
Christophe Castaner et Frédéric Cuvillier pourraient se rencontrer prochainement pour évoquer plus en détail les solutions envisagées.
Autoroutes : pourquoi les tarifs augmentent ?
3,20€, c’était le prix à payer au péage du Crozet avant ce vendredi 1er février. Désormais, il faudra dépenser 10 centimes de plus pour ce petit tronçon d’autoroute qui, en outre, n’est limité à 130 km/h que sur une petite portion.
Le constat agace plus d’un automobiliste isérois et haut-alpin qui rallie Grenoble ou Gap via le col de la Croix Haute : il n’y a que 17 kilomètres entre le col du Fau et le péage de Crozet, et 27 km jusqu’aux portes de Grenoble, sur la fameuse autoroute du Trièves, censée peut-être un jour être reliée à l’A51 sud.
Sur ce tronçon, 4,5 kilomètres sont en voie unique sur le viaduc de Monestier-de-Clermont et le tunnel de Sinard. Sur la majeure partie du trajet, la vitesse est limitée en deçà des normes autoroutières. Il n’y a qu’une petite dizaine de kilomètres dans le sens nord-sud où la limitation est à 130 km/h. Le reste du temps, il ne faut pas dépasser 110, 90, voire 70 km/h.
L’A51 nord est la 4 e autoroute la plus chère de France
Et pourtant, le prix du péage est important : 3,30€ depuis ce 1er février. Une somme modeste mais qui représente près de 12,2 centimes au kilomètre si l’on considère l’ensemble du tronçon.
Si l’on se réfère au classement établi par le site Web L’Internaute, l’A51 nord viendrait donc en 4e position des autoroutes les plus chères de France. En ne prenant en compte que le seul secteur payant, entre les sorties de Vif et celle du Sinard, on arrive à 30 centimes le kilomètre !
Josselin Martin, responsable de la clientèle chez Area, explique : « Sur l’A51, c’est cher car vous avez trois tunnels (Urion, Brion et Sinard) et un viaduc exceptionnel, le viaduc de Monestier, construit sur une zone argileuse qui bouge. Il a donc des fondations sophistiquées qui doivent prendre en compte le glissement de cette zone. Pour limiter le coût de la construction, elle a été faite en 2x1 voie. Deuxième raison : il y a très peu de trafic, donc peu de recettes. Le péage couvre à peine l’exploitation, on est en altitude, à plus de 1000 m, donc on est fortement sollicité pour la viabilité hivernale sur cette section. On a des matériels particuliers, du type fraise. La neige est trop épaisse, donc vous ne pouvez plus la pousser avec un chasse-neige classique, il faut d’autres types d’outils. »
AREA Wrote:Deuxième raison : il y a très peu de trafic, donc peu de recettes.
AREA Wrote:Sur l’A51, c’est cher car vous avez trois tunnels (Urion, Brion et Sinard) et un viaduc exceptionnel, le viaduc de Monestier, construit sur une zone argileuse qui bouge. Il a donc des fondations sophistiquées qui doivent prendre en compte le glissement de cette zone. Pour limiter le coût de la construction, elle a été faite en 2x1 voie.
Le Dauphiné Libéré Wrote:Sur ce tronçon, 4,5 kilomètres sont en voie unique sur le viaduc de Monestier-de-Clermont et le tunnel de Sinard. Sur la majeure partie du trajet, la vitesse est limitée en deçà des normes autoroutières. Il n’y a qu’une petite dizaine de kilomètres dans le sens nord-sud où la limitation est à 130 km/h. Le reste du temps, il ne faut pas dépasser 110, 90, voire 70 km/h.
Le Dauphiné Libéré Wrote:L’A51 nord est la 4 e autoroute la plus chère de France
Et pourtant, le prix du péage est important : 3,30€ depuis ce 1er février. Une somme modeste mais qui représente près de 12,2 centimes au kilomètre si l’on considère l’ensemble du tronçon.
Si l’on se réfère au classement établi par le site Web L’Internaute, l’A51 nord viendrait donc en 4e position des autoroutes les plus chères de France. En ne prenant en compte que le seul secteur payant, entre les sorties de Vif et celle du Sinard, on arrive à 30 centimes le kilomètre !
velo_love Wrote:Si le péage couvre à peine à peine l'exploitation, comment AREA peut-elle en tirer des bénéfices ? Serait-ce une société caritative ?
CONSEIL GENERAL DES HAUTES ALPES Où l’on reparle encore de l’autoroute
Le sujet de l’autoroute est apparu au détour d’une délibération et a donné lieu à un débat enflammé.
C’est une petite phrase dans le schéma interrégional du massif des Alpes qui a relancé le débat sur l’autoroute. Dans ce document, sur lequel le conseil général devait donner son avis hier et qui présente “les enjeux et objectifs du massif alpin à l’horizon 2020”, quelques mots ont retenu l’attention de l’opposition.
Dans le paragraphe sur le renforcement et la sécurisation du réseau routier, il est demandé le “prolongement de l’A51 depuis le sud de Gap (La Saulce) vers l’est de Gap (La Bâtie-Neuve)”. Christian Graglia (PS) précise qu’il aurait souhaité que le détail du tracé ne soit pas abordé. « La priorité est de faire inscrire l’autoroute au Snit (schéma national des infrastructures de transport). Le tracé viendra après » explique le porte-parole du groupe des démocrates et républicains.
Il n’en fallait pas plus pour relancer le débat. Auguste Truphème (divers gauche) explique que sa commune a pris une motion pour rejoindre la position du député des Alpes-de-Haute-Provence, Christophe Castaner, qui préconise la réfection des routes nationales par Lus. « L’intervention du député Castaner est discordante par rapport à la prise de position commune que l’on avait décidée » constate Jean-Yves Dusserre (UMP).
“Le plus important, c’est l’inscription au Snit”
Jean-Michel Arnaud (UMP) en profite pour alpaguer l’opposition : « Nos deux parlementaires qui suivent vos rangs, quelle est leur position sur ce dossier ? »
Christian Graglia se refuse de parler au nom de Karine Berger : « La députée reçoit tous les lundis de 14h à 18h. Vous pouvez prendre rendez-vous avec elle pour lui poser la question. »
Bernard Jaussaud (PS) parle de « question idiote » et insiste : « arrêtons de parler de tracés et de calibrage. Le plus important est de faire réinscrire l’A51 dans le Snit et de trouver des modalités de financement ».
“Vous êtes dans une nébuleuse”
Pour Jean-Michel Arnaud, il est clair que « c’est un dossier où vous n’avez aucune position. Vous êtes dans une nébuleuse ». « Essayez d’avoir une position commune », renchérit Xavier Cret (divers droite). Claude Feutrier (PS) répond en évoquant « la liberté d’expression qui existe encore au PS ».
Christian Graglia insiste : « Aujourd’hui, il faut tirer les leçons du passé. Pourquoi l’autoroute n’a pas abouti ? À cause des tracés ». Et de demander que l’assemblée départementale essaye d’apparaître unie sur ce dossier. Même si c’est le contraire qui est ressorti des débats.
Au final, la délibération a été adoptée, avec quatre absentions en lien avec la fameuse phrase sur le tracé de l’autoroute : celles des conseillers d’opposition Guy Blanc, Joël Bonnafoux, Claude Feutrier et Auguste Truphème.
A 51 : Karine Berger lance un appel
« Il y a de très fortes chances pour que le dossier soit rouvert et au final retenu », affirme Karine Berger.
La députée socialiste des Hautes-Alpes veut mobiliser très largement la population « mais aussi et peut-être surtout les milieux économiques » en faveur de la finition de l’autoroute A 51 entre Sisteron et Grenoble.
Sous l’impulsion de plusieurs personnalités, le dossier est en effet revenu à la table du ministère des Transports, « et ce n’était pas le cas il y a un an », observe Karine Berger.
Une commission est actuellement chargée de préparer le prochain schéma national des infrastructures de transport (Snit). Le précédent schéma, réalisé sous le gouvernement de François Fillon, comportait un nombre de dossiers inscrits faramineux en regard de la capacité de l’État à les réaliser. La commission est chargée de faire le tri entre les différents projets.
“C’est maintenant que ça se décide”
« C’est maintenant que ça se décide », considère Karine Berger qui croit en l’avenir du projet. « Il y a de très fortes chances pour que le dossier soit rouvert et au final retenu », affirme-t-elle. Pour appuyer le projet, elle demande aux structures et personnes individuelles favorables à l’A 51 d’écrire, par courrier ou par mail, au Snit pour leur signifier leur volonté de voir aboutir cette liaison autoroutière.
« Les seuls élus ne suffisent pas, nous devons être capables de montrer collectivement que ce projet est utile », poursuit-elle. Si la députée veut mobiliser, c’est qu’il y a d’une part quelques voix dissonantes sur le sujet dans les Alpes du Sud, mais aussi que les opposants à l’autoroute A 51 ne désarment pas. Et notamment les associations écologistes qui mènent bataille depuis de nombreuses années et saisissent les décideurs gouvernementaux.
Karine Berger propose d’écrire :
- par courrier à Philippe Duron, député du Calvados, président de la commission d’évaluation du Snit, Assemblée nationale, 126, rue de l’Université, 75 355 Paris 07 SP
- par mail à pduron@assemblee-nationale.fr
Députée de gauche et sénateur de droite, même combat
Ils ont beau être de camps politiques différents, il est un sujet qui fait consensus entre le sénateur des Hautes-Alpes Pierre Bernard-Reymond (non inscrit mais ayant effectué toute sa carrière au centre-droit) et la députée socialiste Karine Berger. C’est l’autoroute A 51. Après l’appel lancé par la parlementaire aux Haut-Alpins pour qu’ils écrivent à la commission chargée de faire le tri entre les grands projets de transport, le sénateur lui affiche un soutien sans réserve.
Bonsoir à tou-te-s,
Un petit message pour vous inviter à un rassemblement contre la relance de l'autoroute A51 dans le Trièves :
Vendredi 29 mars à 10h30 (jusqu'à 13h)
Devant le Conseil Général de l'Isère
(7, rue Fantin Latour, Grenoble, tram A arrêt Préfecture)
"Depuis quelques mois André Vallini, président du conseil général de l'Isère, ne cesse d'affirmer sa volonté de terminer l’A51. Cette liaison autoroutière entre Sisteron et Grenoble était pourtant jusqu'ici abandonnée en raison d'impasses financières, environnementales et juridiques. Pourquoi aujourd’hui relancer cette autoroute coûteuse, polluante et destructrice de terres agricoles ? Nous venons devant le Conseil Général pour manifester à M. Vallini ainsi qu'à tous les conseillers généraux notre détermination à nous opposer à ce projet, à l'occasion de la séance plénière du parlement départemental."
D'autres actions sont prévues ce printemps !
Si vous souhaitez rejoindre le collectif d'opposant-e-s à l'A51, vous êtes les bienvenues à la prochaine réunion le vendredi 12 avril, à 20h, à l'espace culturel de Mens.
Contact : stop-a51@listes.gresille.org
Ceux qui ne veulent pas « de l’A51, projet archaïque »
C’est devant le siège du Département à Grenoble que les opposants à la relance du projet, dont la moitié venait du Trièves, se sont réunis hier matin en nombre.
Le collectif contre l’A51 a réussi à renaître de ses cendres à l’automne dernier, quand André Vallini – président du conseil général de l’Isère – a rouvert le dossier de l’achèvement du tronçon manquant de la fameuse autoroute devant reliant Aix-en-Provence, Sisteron et Grenoble…
Et, depuis, la mobilisation ne semble pas vouloir faiblir. Hier, c’est devant le siège du Département que les opposants à la relance du projet, dont la moitié venait du Trièves, se sont réunis en nombre.
Sous une pluie battante et froide, ils ont d’abord déployé une banderole géante “Stop aux grands projets nuisibles, chers et imposés”, qui est venue en accompagner deux autres datant des années 94, première époque du combat. L’une d’elles, taillée dans le bois (si, si !) disait déjà : “Pour des alternatives à l’A51”.
« Alors que le monde fait face à des scénarios de réchauffement climatique… »
Les représentants du collectif ont déclaré : « Nous sommes venus montrer à André Vallini notre opposition à la remise en route de ce projet, qu’il a décidé seul, sans concertation avec les habitants, sans en débattre avec les conseillers généraux. Pendant des années, nous avions pensé que le dossier de l’A51 avait été abandonné dans la perspective d’aménagement de routes alternatives apaisées. Et là, alors que le monde fait face à des scénarios de réchauffement climatique, on relance ce projet archaïque d’autoroute en Isère. »
L’argument de l’A51 comme outil à la relance économique de notre région, est balayé d’un revers de la main par les opposants. « L’activité du Trièves est basée sur l’agriculture et un passage autoroutier serait désastreux. N’est-ce pas un peu aberrant de dire que l’on veut aider au développement économique en zappant complètement une économie déjà existante ? Et nous ne parlons pas de la hausse de trafic que cela va générer sur une agglomération grenobloise déjà congestionnée et polluée… »
Hier, les manifestants n’ont pu rencontrer ni le président du conseil général ni les vice-présidents en charge du dossier, seuls les deux élus écologistes sont venus les saluer. Mais ils ont tenu à faire passer un message via les services du Département. « Nous disons aux conseillers généraux : comment pouvez-vous accepter qu’André Vallini aille contre une décision que votre assemblée a votée en 2005, quand vous décidiez d’opter pour des solutions alternatives à l’A51 ? Comment acceptez-vous qu’il prenne une telle décision sans vous consulter ? »
Les débats du Conseil régional Rhône-Alpes ne sont jamais avares de surprises. Le dossier présenté hier à Lyon par Claude Comet (EELV/Haute-Savoie), conseillère déléguée au tourisme et à la montagne, n’appelait a priori guère de discussions.
Les élus régionaux avaient simplement à donner leur avis sur le schéma d’aménagement et de développement du massif des Alpes, un schéma préparé par les élus locaux et les socio-professionnels des quatre départements concernés en Rhône-Alpes (Haute-Savoie, Savoie, Isère et Drôme) additionné de la contribution de leurs homologues voisins de Provence-Alpes-Côte d’Azur.
Mis à part l’éternelle ritournelle sur la pertinence du « tout ski » ou la crainte de voir les Alpes sanctuarisées en immense « parc de loisirs », une perspective vite évacuée par le président (PS) Jean-Jack Queyranne, cet avis aurait dû passer comme une lettre à la poste…
C’était sans compter sur l’écologiste Gérard Leras (EELV/Isère) qui saisissait la balle au bond pour proposer un sous-amendement destiné à rappeler solennellement la position de Rhone-Alpes sur l’A51, position hostile comme chacun sait.
L’opposition enfonce un coin au sein du PS
Gérard Leras entrait dans le détail en redisant qu’une autoroute condamnerait la vallée de l’Avance située dans les Hautes-Alpes, c’est-à-dire en Provence-Alpes-Côte d’Azur. Dans la foulée, Guillaume Lissy (PS/Isère) y allait également de son sous-amendement pour rafraîchir la mémoire de ses collègues qui s’étaient prononcés en 2005 pour une amélioration de la desserte ferroviaire Grenoble-Gap et la sécurisation des nationales 75 et 85 en lieu et place d’une autoroute.
L’occasion était trop belle pour l’opposition UDC (UMP/Radicaux valoisiens et Centre) pour enfoncer un coin dans le front socialiste. Non pas au sein de l’exécutif régional mais entre la majorité régionale de gauche et André Vallini, le président (PS) du Conseil général de l’Isère qui s’est récemment déclaré favorable à une relance du projet d’A51. Le maire (UMP) de La Mure (Isère), Fabrice Marchiol, se chargeait de la besogne en réclamant un vote individuel et public sur les deux sous-amendements en question.
Pour Queyranne, « il n’y a pas lieu de changer de position »
Un seul allait suffire, celui présenté par le PS. Il obtenait la majorité en laissant cependant apparaître l’hésitation de Marie-Odile Novelli (EELV/Isère), l’absence de Jérôme Safar (PS/Isère) et d’Eric Fournier (UDC/Haute-Savoie). Il est vrai que le président Jean-Jack Queyranne avait affirmé juste avant le scrutin qu’il « n’y avait pas lieu de changer de position 15 ans après ».
Il reste que ces sous-amendements sortis du chapeau ont permis à l’opposition de droite de mettre en évidence les lézardes entre les grandes collectivités de Rhône-Alpes sur des projets structurants. À Gérard Leras en particulier de jeter un voile sur le travail de sa co-listière Claude Comet. Et aux écologistes en général de montrer qu’il n’est pas interdit de se mêler des affaires des autres même si nombre d’orateurs ont jugé cette démarche « inconvenante ».
ledauphine.com Wrote:Les prises de becs politiques au sujet de l’autoroute A51 ne sont pas l’apanage des élus sudistes ! À Briançon aussi, les conseillers municipaux se sont chamaillés sur ce dossier. Et c’est dans les rangs de la majorité “gauche plurielle” menée par le maire socialiste Gérard Fromm que le débat a fait le plus de dégâts. Lors du dernier conseil municipal, le groupe d’opposition “Briançon avant tout” a proposé de voter une motion de soutien « pour l’achèvement de l’A51 entre Grenoble et Gap dans le futur schéma national de mobilité durable ». En reprenant stratégiquement l’argumentaire de la députée socialiste des Hautes-Alpes Karine Berger, le groupe d’opposition “Briançon avant tout” a réussi à semer le trouble politique dans le camp adverse.
Des avis contre chez Europe Ecologie - les Verts
Marie-Hélène Ponsart (Europe Ecologie-Les Verts) s’est opposée à cette motion sur l’A51 car « c’est un projet destructeur pour la biodiversité et qui ne créera pas d’emplois localement ». Francine Daerden (Europe Ecologie-Les Verts) s’est même dite « surprise que Karine Berger fasse ressurgir ce mythe alors qu’en Isère, la conseillère générale PS du Trièves est contre, que le maire PS de Grenoble est contre aussi. Cette autoroute, c’est un projet du siècle passé. L’intérêt du département, c’est son air pur ».
Dans la foulée, Eric Peythieu, s’est déclaré favorable à « la préservation de notre territoire. Cela me semble bien plus important ».
Des avis contre même chez ceux qui d’habitude sont silencieux
Même Jacques Jalade, d’ordinaire silencieux, y est allé de son petit commentaire rebelle : « d’habitude, je suis bon soldat, je vote comme tout le monde. Mais là, je ne vois pas en quoi cette autoroute va profiter à Briançon ». C’en était trop (depuis longtemps) pour le maire Gérard Fromm, soutien de Karine Berger. « J’aimerais savoir combien de gens autour de cette table ne prennent pas l’autoroute. Toi (N.D.L.R., en pointant du doigt sa conseillère municipale Marie-Helène Ponsart), tu descends deux fois par semaine à Marseille : dis-moi si tu ne prends pas l’autoroute. Si autant d’entreprises sont venues s’installer entre Sisteron et Aix-en-Provence, c’est pour l’autoroute, pas pour la route nationale. »
“Une famille de 4 ou 5, elle prend sa voiture parce que ça coûte trois fois moins cher”
« Ma position n’est pas rétrograde : on consomme moins d’essence sur l’autoroute que sur la nationale. Vous défendez le ferroviaire, c’est très bien ; mais le train, ça coûte cher. Une famille de 4 ou 5, elle prend sa voiture parce que ça coûte trois fois moins cher que le train. En plus, on sait très bien que la ligne ferroviaire Veynes-Valence ne se fera pas ou alors a minima et sera à terme détruite (N.D.L.R., en fin de semaine dernière, le député PRG Joël Giraud s’était pourtant félicité que le gouvernement débloque 11 millions pour l’entretien de cette ligne). Je persiste et je signe, l’A51, c’est une bonne chose. L’autoroute ne bénéficiera pas à Briançon, mais on se doit d’être solidaire du territoire. En plus si cette autoroute doit se faire, c’est un privé qui la financera parce qu’il n’y a pas assez d’argent public ».
En bout de table, les membres de l’opposition “Briançon avant tout” n’ont pas pris la parole. Ils se sont contentés de mettre l’huile sur le feu. Puis ils ont écouté la majorité se diviser, en espérant secrètement que ce coup de Trafalgar laisse des traces à quelques mois des prochaines échéances électorales.
Si loin, si proche, l’A51 a semé la zizanie jusqu’à Briançon…
question Wrote:Qui va payez l'autoroute?
question Wrote:Qui va payez le réaménagement de la RN (Créneau de dépassement/ Aménagement divers et variée, contournement des villages, etc.)?
question Wrote:Qui va payez le ré-aménagement/rénovation de la ligne GRENOBLE-GAP et VALENCE-GAP?
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