Valence et Romans veulent constituer une seule agglo
Alain Maurice, maire de Valence et président de Valence Agglo, et Henri Bertholet, maire de Romans, accompagnés de plusieurs de leurs adjoints, ont réaffirmé au cours d’une conférence de presse leur volonté de fonctionner au sein d’une seule agglomération.
En tenant conjointement une conférence de presse à Rovaltain, Alain Maurice le maire de Valence, et Henri Bertholet, celui de Romans, affichaient clairement leur « souhait de voir s’unir dans une même agglomération » les deux pôles urbains. « Depuis trois ans, nos deux villes mènent un travail remarquable de coopération », souligne Alain Maurice.
"Nous, on veut travailler ensemble"À quelques jours de la réunion de la Commision départementale de coopération intercommunale (CDCI), les deux maires réaffirment leur « volonté de travailler ensemble. » Henri Bertholet estime que « c’est une évidence. Les villes de Valence et de Romans et leurs agglomérations doivent travailler ensemble et dans le cadre d’une intercommunalité », insiste-t-il. Et de citer cette enquête d’opinion réalisée par un institut de sondage auprès des Romanais. « 70 % se sont déclarés favorables à une communauté d’agglomération avec Valence, 21 % défavorables.
Ce sont cependant les conseils municipaux qui devaient se prononcer. Élaborée par le préfet Pierre-André Durand, la carte de la nouvelle intercommunalité (voir ci-après) avait été présentée le 23 avril dernier. Les élus communaux avaient jusqu’au 31 août pour se déclarer “pour” ou “contre”.
La “supra” agglomération Valence/Romans et ses 59 communes a fait l’objet de vifs débats dans les conseils municipaux. Au final, 37 d’entre eux, représentant 581 conseillers municipaux sur 949, se sont prononcés “contre”, soit 60 %. Quatre des six communautés de communes ou d’agglomération, soit 112 conseillers communautaires sur 186, également. « Ces résultats étaient prévisibles dans la mesure où ce projet de schéma a été conçu par l’administration dans la précipitation », commente Jean-David Abel, élu de Romans opposé à cette “supra” agglo et qui plaide, à l’instar d’autres conseillers municipaux opposants, pour une « évolution réfléchie et partagée de la coopération intercommunale. »
Reconnaissant la légitimité du vote “contre”, Alain Maurice et Henri Bertholet espèrent cependant que les 37 conseils municipaux récalcitrants « se convaincront de l’intérêt qu’il y a d’être avec nous. » Un “nous” qui pèse 80 % de la population.
Quelle sera l’attitude de la CDCI ? Les opposants aimeraient qu’elle « élargisse sa réflexion à l’examen d’autres scénarii et étudient toutes les incidences des différentes hypothèses. » Lais les maires de Romans et Valence ne veulent, quant à eux, « rien se voir imposer ». Et d’aviser. « Nous, on dit : on veut travailler ensemble, dans une seule agglomération, quel que soit le périmètre. »