La RATP ne roulera sans doute pas jusqu'en Auvergne
Les agents de la société d'économie mixte T2C qui exploite les transports urbains de Clermont-Ferrand ont voté le 4 octobre après-midi la fin de la grève, au sixième jour du mouvement. Ils disent avoir obtenu des garanties sur l'actionnariat de T2C, objet du litige. Le service doit reprendre le 5 octobre.
Le tramway sur pneus de Clermont-Ferrand rencontre des difficultés techniques et les élus locaux cherchanient à faire entrer la RATP dans le capital de la SEM chargée de l'exploiter pour son expertise.
Depuis le 29 septembre, les 115 000 voyageurs quotidiens de l'agglomération auvergnate sont privés de bus et de tramways du fait de la grève des salariés de T2C. Ils protestent contre l'ouverture du capital de cette société d'économie mixte chargée d'exploiter le réseau de trasport et la possible entrée de la RATP.
Le 4 octobre après-midi, suite à une réunion de la dernière chance avec le maire de Clermont, Serge Godard également président de l'autorité organisatrice des transports (SMTC), les syndicats ont finalement voté la fin de la grève et le service doit reprendre le 5 octobre.
Ils auraient obtenu des assurances sur la non ouverture du capital de T2C à la RATP ou à tout autre opérateur extérieur : "Au prochain comité syndical (du SMTC) sera déclarée sans suite l'ouverture du capital de T2C à la RATP", la régie des transports parisienne, a déclaré à l'AFP Damien Romero, responsable CGT.
SPL ou régieLa question de l'actionnariat "sera réexaminée par la suite et nous serons associés à cette réflexion", selon le responsable CGT interrogé par l'AFP. Les syndicats sont favorables à une transformation de la T2C en une société publique locale (SPL) ou une régie.
L'actionnariat de T2C est actuellement strictement local, ce qui constitue une singularité en France. Fin juin, les élus du SMTC avaient voté à la majorité l'ouverture du capital de la SEM à hauteur de 20% et avait publié un appel à manifestation d'intérêts. Seule la RATP avait manifesté le sien puisqu'elle était attendue pour son expertise du tramway sur pneus (à partir de 2012, la Régie doit exploiter un véhicule similaire fabriqué par Lohr entre Saint-Denis et Garges-Sarcelles puis entre Châtillon et Velizy-Viroflay en 2014).
Table ronde sur la maintenance du tram D'après la CGT, les syndicats ont obtenu qu'une table ronde se tienne sur la question de la maintenance du tramway sur pneus. La RATP avait obtenu un contrat d'assistance technique depuis plusieurs années, mais selon Jean-Marc Janaillac, président de RATP Dev, les techniciens de la régie n'ont jamais réussi travailler de concert avec ceux de T2C qui faisaient de la résistance. En attendant, les "déguidages" (déraillements) et les pannes sont légion.