Conseil communautaire : 3,5 M€ pour la gare
Le contrat de pôle sera signé entre la CCPR et la Ville pour partager le coût des travaux restant à charge de la ville pour l'aménagement autour de la gare de Redon. Le projet sur les rails depuis 2009 doit s'achever en 2017.
Les élus de la Communauté de communes du pays de Redon ont autorisé la signature du contrat de pôle pour la future gare de Redon. La CCPR s'engage pour 3,5 millions.
Hier soir, le président, Jean-Louis Fougère, a obtenu du conseil communautaire, réuni à la salle des fêtes de Bellevue, à Redon, l'autorisation de signer le contrat de Pôle pour la future gare de Redon. Celui-ci prévoit en autres que la CCPR participera à hauteur de 40 % des 7,5 millions d'euros qui restent à la charge de la Ville après déduction des subventions.
Le financementLe maire de Redon, Vincent Bourguet, a fait le point sur l'avancée du projet, rappelé que celui-ci comprend trois maîtrises d'ouvrage : Réseau ferré de France (pour les voies et réseaux), la SNCF et Gare & connexion (pour le bâti voyageur) et la Ville. Coût total du projet 20,6 millions d'euros.
Pour financer le projet, le maire a obtenu une participation de l'État de 2,7 millions, « bien plus que l'enveloppe de départ de 600 000 € ». La région Bretagne finance dans le cadre du contrat de projet à hauteur de 3,4 millions, et dans le cadre de la politique territoriale à hauteur de 2 millions ; la Région Pays de la Loire apporte près de 2 millions ; la SNCF 0,6 million et RFF un million. Reste pour la Ville 7,5 millions. Elle a sollicité la CCPR pour prendre en charge 40 % de cette dépense.
La répartitionMarie-Claude Juhel, de Redon, s'interroge sur la manière dont s'est faite la répartition 60/40. « Bien sûr la Ville en est bénéficiaire de cette nouvelle gare, mais la CCPR aussi car elle est un des atouts essentiels du développement économique du territoire. » Les élus de l'opposition de la ville de Redon ont fait leurs calculs sur le coût par habitant pour la Ville et la CCPR (Ouest-France d'hier) et ne sont pas d'accord avec cette répartition 60/40.
Jean-Louis Fougère et Vincent Bourguet répondent d'une même voix : « Raisonner sur un seul projet, c'est très réducteur. Ce n'est pas ainsi que se réalise la solidarité intercommunale. Sur Redon, la CCPR prend à sa charge le théâtre, la piscine, la médiathèque, le multi-accueil... »
Marie-Claude Juhel insiste et trouve excessif de comparer la gare avec l'école de musique : « La gare est un outil de développement pour le pays ».
Le président Fougère explique que la Ville en tant que maître d'ouvrage doit contribuer au minimum à hauteur de 20 % du projet. « Elle le fait à hauteur de 25 %. C'est très fort. Il faut saluer Vincent d'avoir su trouver les financements pour ce Pem. Il est très bien financé. »
La compétence transportLe maire rappelle que seuls deux Pem (Pôle d'échange multimodal) sur les dix ont signé leur contrat de pôle. « Redon sera le troisième. La Ville peut mettre 5 millions, c'est soutenable. On a fait des provisions pour ça. Mais il y a une course contre la montre. Il faut avoir commencé les travaux avant la fin du contrat de plan Etat-Region 2007-2013, c'est-à-dire avant la fin 2013, pour ne pas perdre l'enveloppe de l'Etat. »
Les travaux commenceront par la démolition des halles, début 2013.
La communauté de communes aurait-elle pu être maître d'ouvrage ? Non : elle n'a pas de compétence transport. Ce que regrette l'élu de Saint-Jacut, Yves Guillotin, « il faudrait avancer sur ce dossier ». « La CCPR aurait eu cette compétence si elle avait été une communauté d'agglomération », fait remarquer Jean-Louis Fougères.
Le seuil des 50 000 habitantsIl signale qu'en France, il existe 29 communautés de communes de plus de 50 000 habitants. Avec treize de ces 29 communautés, la CCPR a déposé un amendement devant l'Assemblée nationale pour que soit reconnue au sens de l'Insee, l'aire urbaine, « ce qui nous aurait permis d'être considérés comme communauté d'agglo. Mais notre amendement n'a pas été accepté. Avons-nous été assez soutenus par nos parlementaires ? On peut se le demander... »
Jean-Louis Fougère constate aussi que la participation du conseil général 35 se fait via les contrats de territoire accordés à la CCPR, « pas dans une enveloppe sectorielle. C'est nous, élus communautaires, qui avons décidé de consacrer 1/3 du montant des contrats au Pem (700 000 €), bien que ce montant soit en diminution par rapport aux précédents. Et la solidarité s'exprime aussi au niveau du pays de Redon tout entier puisque la région Bretagne apporte 2 millions via les contrats de territoire régionaux. »
Jean-François Marie se dit satisfait de cette présentation et rappelle la maîtrise foncière acquise sur le secteur de la Stef. Yvon Mahé assure que les conseils généraux 44 et 56 verseront entre 1,3 et 1,5 million. Yvette Année confirme : « Ils versent la même chose en général ».
Seule Marie-Claude Juhel vote contre la signature du contrat.