Quand on se comporte comme un délinquant, il faut s'attendre à être traité comme tel.
L'usager qui montre sa "mauvaise humeur" en refusant de montrer son abonnement est il un délinquant ??
De plus, il me semble qu'a la gare de Versailles il y a des filtres de contrôle. Alors un controle plus poussé accompagné du service d'ordre de la compagnie, n'est ce pas de la provocation ?
Il serait bien que la compagnie considere également les abonnés comme des "clients", même si ils sont plus captifs que la clientele yieldiséee de Paris Marseille, la ligne phare.
Je pense qu'il serait de bon ton que les médias se calment un peu tout de même. Le moindre incident de 5 minutes est un Drame National
Je suis d'accord avec toi concernant le Strasbourg/Port Bou. Cet evennement est totalement annecdotique et un simple enchainement de circonstances malheureuses. Le traitement a été totalement disproportionné, mais hélas fréquent lorsque l'actualité médiatique est calme. Des compagnies aériennes (Air France, Corsairfly, Easyjet) ont aussi régulierement subi le feu médiatique suite à des incidents "isolés".
La situation des abonnés est différentes. Ce sont des gens qui utilisent le transport public de façon quotidienne. Par choix, plus ou moins contraint pour la majorité d'entre eux. Il faut reconnaitre que sur de nombreuses lignes, la situation n'est pas conforme aux attentes : retards nombreux, confort inferieur aux attentes, annulations de services, que ce soit pour des raisons techniques, d'organisation ou de greve, absence de compensations commerciales. Leur "grogne" est légitime. Je suis même surpris que les voyageurs réguliers d'autres lignes (je pense au RER B que je fréquente) soient particulierement "docile" avec le service proposé par les deux compagnies concurrentes exploitant cette liaison. Lorsque je lis les griefs des voyageurs allemands et suisses envers leurs compagnies, je me demande ce qu'il en serait si ils avaient le service que la SNCF propose sur certaines lignes (le service effectif, pas théorique)
Sans doute la pression médiatique est actuellement trop importante...
Sans doute la compagnie n'est pas la seule responsable meme si elle a un monopole total dans l'exploitation du réseau et bénéficie pour de nombreuses missions d'un matériel récent...
Sans doute la séparation de la gestion des infrastructure et de l'exploitation (au passage décidée par un ministre communiste ancien militant syndical dans la compagnie) a t elle des tords...
Sans doute l'absence d'investissements publics il y a quelques années pese sur la situation actuelle...
Sans doute l'absence de volonté politique de développer le transport public est flagrante, peut etre pour céder aux lobbys routiers tres puissants...
Sans doute la rigidité du statut du cheminot, le corportatisme et la pression des syndicats contestataires prompts à lancer des greves n'aide pas la compagnie à évoluer et à répondre aux besoins des clients....
Je n'ai pas relancé une précédente discussion avec certains membres, les positions semblant arrêtées. C'est à dire que la majorité des membres considerent qu'un monopole de la SNCF en tant que société publique controlée par l'Etat est la situation idéale.
Si la SNCF a un certain savoir faire dans l'exploitation des trains yieldisée, à savoir en régulant la clientele par la politique tarifaire (que ce soit pour l'attirer dans les trains en période creuse ou la selectionner en période de pointe), il semble qu'elle est dépassée par l'exploitation de trains non yieldisés, qu'elle ait perdue son savoir faire dans ce qui est pourtant la base du métier de transport ferroviairre.
Bien que je ne sois pas un ultra libéral, je pense qu'une déréglementation dérégulée pourrait etre favorable. Il semble que la compagnie évolue uniquement sous la pression médiatique. Les gros titres sont peut etre trop, mais ces voyageurs ne demandent que un service de qualité, le respect des horaires, un confort digne. Si la compagnie avait la pression de la concurrence sur ces missions, cela ne la stimulerait pas à offrir une offre de meilleure qualité, comme elle sait le faire en allemagne par exemple face à la grande DBAG.
J'ai aujourd'hui pris un RER C depuis l'origine/destination du train. J'ai obtenu les horaires depuis mon iphone sur l'application de la DBAG tres pratique. Je n'ai pas pu avoir sur un site SNCF les horaires pré/post acheminement sur d'autres lignes de transport public. Le train pourtant à quai à la gare de départ n'a été affiché que 5 minutes avant le départ et éclairé que quelques minutes avant de partir. Lors du trajet, aucun message de bienvenue, aucun message annoncant les arrets, aucun messages annoncant les correspondances principales, aucun message annoncant que le train sera sans arret de la gare A à B. Est-ce un gros effort de demander à un conducteur de dire quelques mots dans un micro destiné aux passagers, comme le font leurs homologues suisses et allemands. Sur une autre ligne à destination d'un grand aéroport international (un des plus grand du monde), qui plus est surtaxée et exploitée dans des conditions de confort et de sécurité tres relatives, une annonce enregistrée indique la destination. L'aéroport devient "Marne la Vallée Park Disneyland" dans la langue germanique. Cela depuis de nombreux mois...
Cela en dit long sur la qualité de la SNCF alors que de "tout petits" effort envers la clientele permettraient d'améliorer la qualité du service, en prenant exemple sur nos voisins.
D'autant plus qu'elle controle une forte part du transport public en Ile de France/France Entiere (via Keolis) et que un autre opérateur ayant le même actionnaire (RATP) en controle également une autre partie, sans parler du "bras armé financier" de l'Etat, la caisse des dépots qui controle un autre grand groupe du secteur (Transdev).
Mais la SNCF considere t elle la clientele non yieldée, en particulier parisienne et/ou abonnée comme une "clientele"... ou bien comme une "charge" ?
Le patron d'une entreprise concurrente de la SNCF a indiquée que la surcharge d'une ligne de métro était de la faute des clients, trop nombreux à l'utiliser... une certaine idée des missions de services public dans un univers non concurrentiel controlé par l'état avec une puissance syndicale très forte et peu constructive....