GX217 Wrote:Depuis début septembre, le département du Gard (30) bénéficie enfin d'un vrai réseau départmental ainsi que d'une vraie identité!
Une nouvelle identité ne règle rien ! Ce n'est pas parce que la robe est jolie que la mariée est belle.
Le réseau du département était minable et aujourd'hui c'est une véritable catastrophe : services loupés, enfants qui ne peuvent pas monter à bord des bus, trajets trop long. Le Midi libre dans son édition d'aujourd'hui s'en fait enfin l'écho. En voici quelques florilèges :
Dans la commune de Comps,...
Dans la commune de Comps, Edgard - nouveau réseau des transports publics du Département -, n'a pas que des amis. Depuis la rentrée et la mise en service des autocars jaunes de 4 TDG (22 transporteurs gardois fédérés par la multinationale Veolia), on ne compte plus les couacs et les ratés pour le transport des scolaires. Les parents d'élèves sont en colère : élèves laissés sur le trottoir parce que le car est déjà bondé, temps de transport allongé, destinations supprimées, horaires inadaptés, bus aux abonnés absents... Rejoindre le collège d'Aramon en particulier, une formalité sans souci jusqu'à cette rentrée, est devenu une galère.
Certes, le conseil général s'est engagé, comme dans d'autres commune du département touchées par le même mal, à améliorer le service, à faire
les ajustements nécessaires (lire ci-contre). Mais, au-delà du collège d'Aramon, les jeunes Compsois, inscrits dans des établissements nîmois, ne sont pas à l'abri de certaines déconvenues avec Edgard.
Pas plus tard qu'hier, Léa, 16 ans, et sa copine Mathilde n'ont pu assister à leurs cours de bac pro commerce dispensés à l'école de la CCI de Nîmes. La raison en est simple : « Ma fille Léa, raconte Cathy Garcia, voulait prendre le car de 7 h 50... mais il n'est pas passé. » Un sacré raté sur la ligne mais M me Garcia en a d'autres sur le coeur. « Il y a aussi des problèmes sur les retours, en fin d'après-midi, l'autocar ne s'arrête pas forcément à Comps, on doit aller la récupérer à Montfrin ou Jonquières. » Hélène Munoz, mère de Guillaume, 19 ans, élève en terminale au lycée Dhuoda, à Nîmes, relève elle aussi ce problème du retour et rapporte que, décidément, Edgard, pour le moment, n'est pas synonyme de progrès : « Le temps de transport est bien plus long que l'an passé. Avant, le trajet se faisait en trois quarts d'heure, maintenant il faut 1 h 15, 1 h 20. On n'est pas à Paris quand même ! »
Cette situation est un exemple de ce que subisse tous les gardois et pourtant le conseil général persiste et signe est contant de son choix
« Des problèmes d'ajustements »
C'est un peu le bébé de Jean Denat, vice- président du conseil général en charge des déplacements. Alors, il le défend bec et ongles, une nouvelle fois, son Edgard. Après le procès en idéologie intenté par des élus qui voyaient d'un mauvais oeil une délégation de service public (DSP), promise et attribuée à une multinationale, plutôt qu'une régie publique... Ou encore quand il a fallu batailler au début de l'année avec le fameux délégataire sur le montant des prestations (34 M€ par an, pendant 10 ans), qui rappelons-le, permettent désormais de voyager partout dans le Gard au même tarif : 1,50 € (et toujours gratuitement pour les scolaires). « On parle toujours des trains qui n'arrivent pas l'heure... », observe Jean Denat à la lueur du mécontentement
des parents d'élèves. Mais consent, cependant : « Il y a plus de problèmes cette année que lors de la précédente rentrée. Mais forcément, on a tout changé. Le Département fait ce qu'il a dit : on modifie les dessertes, on les accentue, on met ensemble voyageurs commerciaux et scolaires... Il y a effectivement des problèmes d'ajustements, nombreux, mais normaux lorsque l'on transporte 23 000 scolaires. » M. Denat attend en particulier les remontées des chefs d'établissement sur leurs « besoins » réels (horaires d'entrées et de sorties) et de connaître définitivement le nombre d'élèves à transporter, ligne par ligne... Et si, objecte-t-on, Edgard avait eu en fait les yeux plus gros que le ventre ? En clair, les moyens sont-ils suffisants et le conseil général n'aurait-il pas été contraint de négocier au rabais avec le délégataire ? M. Denat s'inscrit fermement en faux, évoque, les « 150 cars achetés cet été », les embauches de nouveaux chauffeurs. Et s'agissant des problèmes rencontrés par des établissements sur des transports hors DSP (lire ci-contre), grand prince, M. Denat assure que le conseil général ira lui-même négocier avec 4 TDG et « pour le meilleur prix ». Alléluia.
Problèmes d'ajustements c'est facile à dire ce n'est pas ce politique incapable, responsable de ce foutoir, qui subit tous les jours la déchéance des transports (il doit d'ailleurs utiliser une voiture de fonction payé par les contribuables). Avec 1 seul transporteur = la misère pour tous les utilisateurs des transports. Cette situation est logique lorsque le conseil général (de gauche) a choisi de confier le réseau à un groupe plus soucieux de distribuer des dividendes que de garantir le service public, il faut s’attendre à ce résultat : réduction des coûts au détriment du service