Véhicules autonomes : la ministre des Transports dévoile un plan de seize expérimentations
Ces expérimentations, dont le budget total est estimé à 200 millions d'euros, ont été choisies après un appel à projet lancé en juin 2018. Elles seront menées en zone rurales et urbaines, dans le transport collectif ou individuel, le domaine du fret ou de la logistique.
Ces petits véhicules, déjà testés notamment à Paris, près de la gare de Lyon ou dans le quartier d'affaires de La Défense, peuvent embarquer jusqu'à cinq passagers chacun. Une autre expérimentation vise à adapter une voie ferrée désaffectée dans l'agglomération nantaise afin d'y faire circuler deux véhicules autonomes de transport collectif, qui pourraient transporter jusqu'à 300 voyageurs par heure en période d'heure de pointe.
Autre exemple : Sophia-Antipolis, dans les Alpes-Maritimes, "une zone d'activités où les entreprises sont dispersées", indique Elisabeth Borne. "Evidemment, les bus ne vont pas jusqu'au pied de chacune des entreprises et, du coup, chacun est obligé de prendre sa voiture", poursuit la ministre.
https://mobile.francetvinfo.fr/politiqu ... ps://t.co/
Taxirail, un train autonome et intelligent pour sauver les petites lignes
Un bureau d’innovation a peut-être trouvé la solution pour sauver celles qui seraient les plus menacées. La start-up Exid Concept et Développement, créée en 2014, a déjà conçu des projets comme le vélo caréné à assistance électrique Lovelo et la navette autonome
Taxicol. Pour ce dernier, "nous sommes en phase de négociations exclusives avec un industriel", affirme Régis Coat, fondateur de cette start-up située dans les Côtes d’Armor.
"Le train reste indispensable dans nos campagnes. Il est un puissant vecteur de mobilité, de lien social, et même d'attractivité économique, déclare-t-il. Supprimer les petites lignes reviendrait à isoler toute une partie de la population et favoriser les déplacements en voiture dont le phénomène « gilets jaunes » en est actuellement l’illustration la plus criante."
La dernière invention de cette entreprise innovante est donc le Taxirail, un module autonome de 40 places maximum, qui peut remplacer sur des lignes peu fréquentées des TER. "Nous sommes en phase de conception et les études se prolongeront jusqu’en 2020, précise-t-il à L’Usine Nouvelle. Nous prévoyons le développement d’un prototype pour 2021 et une commercialisation en 2023." Au moment de l’ouverture à la concurrence des lignes TER.
Ce module qui pourrait circuler sur le réseau ferré disposera d’une autonomie de 600 kilomètres. Il doit aussi permettre de réduire l’entretien des voies. "Il s’agira d’un véhicule hybride, à bilan carbone neutre, fonctionnant avec des batteries et du biogaz ou de l’hydrogène et surtout il sera très léger avec un poids inférieur à 8 tonnes contre plus de 50 tonnes pour un TER de 80 places", prévient Régis Coat.
Des panneaux photovoltaïques permettront de produire l’énergie nécessaire pour l’éclairage, le chauffage et la climatisation, le divertissement comme le WIFI et le multimédia.
https://www.usinenouvelle.com/editorial ... es.N792789