Désolé pour certains, mais il semble que le sort s'acharne
:
http://www.mobilicites.com/011-4611-Bretigny-Quand-la-SNCF-cherche-a-etouffer-l-enquete-des-juges.htmlEn outre, s'ils ne ferait pas de mal à certains journalistes d'améliorer leur culture ferroviaire, il ne ferait pas de mal à d'autres personnes d'enrichir leur culture juridique.
Ainsi, j'invite les lecteurs de ce forums à prendre connaissance de l'article 434-15 du Code Pénal :
Le fait d'user de promesses, offres, présents, pressions, menaces, voies de fait, manoeuvres ou artifices au cours d'une procédure ou en vue d'une demande ou défense en justice afin de déterminer autrui soit à faire ou délivrer une déposition, une déclaration ou une attestation mensongère, soit à s'abstenir de faire ou délivrer une déposition, une déclaration ou une attestation, est puni de trois ans d'emprisonnement et de 45 000 euros d'amende, même si la subornation n'est pas suivie d'effet
Du coup, quand on reprend un des extraits cités :
"Moi, je t'invite à ne rien apporter [aux policiers, NDLR]... Tu viens avec rien... Il faut attendre leurs demandes", déclare ainsi à un cheminot une cadre au service juridique, chargée, selon l'hebdomadaire, de préparer les employés.
Si le but n'est pas que l'intéressé ne dise pas des choses qu'il aurait dites autrement, il va quand même falloir m'expliquer quel est le but de la manoeuvre
. Après ça dépend aussi de s'il s'agit d'un témoin ou d'un mis en cause, mais bon...
J'ai vu lors d'enquêtes sur incidents et sur des faits assez précis ne laissant que peu de marges d'appréciations des témoignages emprunts de bonne foi et de spontanéité (les gens n'avaient pas eu le temps d'être briefés ) mais fortement conditionnés par l'appartenance à une certaine catégorie ...de personnels ou de services et si l'on ajoute à cela ( comme aurait dit un ancien président de la république ) la direction et les syndicats........... comment voulez-vous que l'enquêteur , le lecteur s'y retrouve.
Là, c'est quand même le pompon en matière de mépris de la justice. Chaque année, des milliers de témoins sont auditionnés en France sans qu'ils aient été "briefés" par qui que ce soit, et leurs témoignages sont souvent orientés par des considérations politiques, syndicales, religieuses, ou plus simplement personnelles, mais il se trouve (enfin il paraît) que les juges sont des grandes personnes payées pour faire le tri là-dedans, et ce d'autant plus qu'on affecte rarement à ces affaires des derniers de promo de l'ENM spécialisés dans les cas d'inceste du nord de la Meuse ou de l'ouest de l'Allier.
Enfin, dernier point de l'article de Mobilicité, les suggestions faites au BEA-TT pour son rapport. Si les enquêtes du BEA-TT ont un but purement technique, et que le fait de vouloir faire modifier un rapport de cette institution n'est pas une infraction à ma connaissance, le moins qu'on puisse dire est que ce n'est pas favorable à la diffusion de la vérité, d'autant que les experts du BEA-TT sont des gens recrutés pour leur compétence, qu'on ne peut donc pas soupçonner
a priori de faire du sensationnalisme.
En conclusion, si seule une instruction et un éventuel procès diront s'il y a eu des manoeuvres frauduleuses, le moins qu'on puisse dire est que la SNCF ne brille aujourd'hui toujours pas par sa transparence
.