Modérateurs: jerome, Dorfmeister, Terroir, kyah117, Tchouks
class66220 Wrote:Si vous voulez prendre des operateurs purement prives en France : Europorte, CFR et c'est tout.
Brayaud Wrote:Ne confondons pas la mauvaise rentabilité due à une mauvaise gestion et celle qui serait imposée par la nature du mode de transport. Je ne crois pas que Bill Gates (principal actionnaire du Canadien National) ou Warren Buffet (qui a pris le contrôle du BNSF) soient des rigolos. De plus, si le privé ne doit pas venir faire concurrence, pourquoi essayer de l'en empêcher à toutes forces.
class66220 Wrote::lol: Alors la je suis mort de rire.
Ce sont les deux mauvais exemples en plus. Vous auriez pris Europorte j'aurais dit OK. Vous pouvez me rappeler l'actionnaire de ECR et celui de VFLI ? De plus si ECR ne s'appelle pas DB Shenker (enfin on a vu certains trains ECR tractees par des 186 DB) c'etait seulement une decision de l'UE qui contraignait DB Schenker après le rachat d'EWS de ne pas entraver le developpement de ECR. Hors la DB avait tout intérêt a ce que ECR se developpe rapidement puisque ca lui permet de faire des acheminements de bout en bout sans passer par fret SNCF. De plus la derniere commande de BR186 (45 soit 20 pour DB Schenker et 25 pour ECR) a ete fait pour justement avoir un tarif de groupe...
Fret SNCF a reagi plus tard avec Captrain, Geodis et le rajat des fialiales fret de Veolia Transport. Aussi il est tres clair que si on continue sur la trajectoire amorcee de la specialisation des roulements et des activites, il est clair que le futur de fret SNCF est VFLI. VFLI utilise des machines qui etaient destinees a fret SNCF pour sauver le soldat Alstom alors que Bombardier tendant la main (75000 VS Traxx DE) ainsi que les machines qui ne sont plus utilisees par Fret SNCF (BB27000 et 37000).
Si vous voulez prendre des operateurs purement prives en France : Europorte, CFR et c'est tout.
Les deux principaux du fret ferroviaire en France s'appellent DB Schenker et SNCF Geodis qui sont certains des groupes internationaux desormais mais avant l'ouverture je crois que c'etait des entreprises nationales...
C'est d'ailleurs marrant car Harmut Mehdorn avait glisse en boutade a Louis Gallois (deux ex pdg de DB et SNCF) : "le fret a moi le TGV a toi". Il ne savait peut etre pas a quel point ca allait devenir vrai et il a ete visionnaire en transformant DB avec le rachat de Schenker en une machine de guerre tres performante.
Gouvernance du système ferroviaire : le floue s’accentue
La mèche avait délibérément été éventée avant la cérémonie du 75ème anniversaire de la SNCF, fin octobre. Les infrastructures ferroviaires sont censées revenir sous la coupe de la SNCF, au grand dam des partisans d’une nouvelle étape dans le fractionnement de l’opérateur historique. Une bonne nouvelle pour les cheminots, d’autant plus que la partie n’était pas gagnée d’avance. Quelques 2000 d'entre-eux, rassemblés le 30 octobre à Paris, attendaient de leur Ministre de tutelle quelques précisions sur la réforme… Mais nombreux ont été partis avec le sentiment d’en savoir moins à l’issue de la rencontre qu'à leur arrivée.
Le quotidien « Les Echos » relate aujourd’hui une difficulté a priori anecdotique mais cependant très riche en enseignements. La SNCF aurait souhaité être représentée dès à présent au sein du nouveau Conseil d’Administration de RFF. Normal, dans le cadre du rapprochement à venir. Cette présence de l'émissaire d’un opérateur, de surcroit historique, au sein de l’organisme de gestion des infras pourrait faire bondir Bruxelles. Mais curieusement, c’est sur la base d'un autre argument que l’arrivée du nouvel administrateur a été retoquée.
Le décret de création de RFF stipule en effet qu’ « il est interdit aux administrateurs de prendre ou de conserver un intérêt personnel direct ou indirect dans une entreprise concluant un marché avec Réseau Ferré de France, sauf accord express du gouvernement». Le représentant de la SNCF se devait donc de ne plus la représenter, sauf accord du Gouvernement. L’exercice se complique encore lors de l’examen des marchés avec la SNCF qui doit se faire en l’absence de l’administrateur concerné. Autant de contraintes qui ont incité la SNCF a abandonner son projet.
Cette situation illustre à quel point il sera difficile, même si rien n’est insurmontable, de faire aboutir une réforme réellement efficace. Il est déjà evident que le 4ème paquet ferroviaire, écrit à l’encre du libéralisme, ne devrait guère faciliter les rapprochements. Déjà que les textes français eux-mêmes s’y opposent… L’anecdote révèle aussi à quel point la route (ou le rail en l’occurrence) sera parsemée d’embûches entre les grandes idées et leur traduction dans le concret… Ce qui explique les zones d’ombres dans les annonces du Ministre.
Quels seront les statuts des composantes du nouveau pôle de gestion des infrastructures ? Quels sera leur degré d’autonomie, ou d’intégration dans la SNCF ? Le statut de la maison-mère devra-t-il lui-même évoluer pour le rendre compatible avec les exigences de Bruxelles ? Qui prendra en charge la dette liées aux infrastructures ? Quel statut pour les agents de RFF intégrés dans le pôle ? Quelle évolution du Statut des cheminots dans le cadre de « l’harmonisation sociale », pour peu qu’il en reste quelque chose… La réunification tant espérée ne prendra-t-elle pas finalement la forme d’une superposition de strates encore plus isolées les unes des autres ?
L’anecdote relatée par « Les Echos » révèle le fossé qui risque de se creuser, au fil du temps, entre les bonnes intentions affichées et la réalité. Le risque ultime étant que le « rapprochement » mène en fait à de nouvelles scissions dans l’organisation du rail français… Le silence du Ministre n’en devient que plus assourdissant.
class66220 Wrote:Bien sur que le fret ferroviaire peut etre rentable. Le deficit d'ECR se reduit d'années en années et ce après l'achat de locomotives neuves (Class 77 et BR186) mais aussi par sa croissance rapide et l'optimisation des moyens humains et materiels.
Donostian Wrote:Sous réserve que les péages RFF ne soient pas augmentés !
Car pour être honnête, il faut reconnaître que ces derniers ne reflètent pas les coûts réels.
Ce qui signifie que le fret ferroviaire est en réalité subventionné.
L'un des effets du passage RFF dans une structure intégrée à la SNCF pourrait bien être, une réduction de la différence des péages(1) entre voyageurs) (opérateur : SNCF) et marchandises opérateurs privés et fret SNCF...
(1) Avec comme prétexte imparable une gestion vertueuse et une réduction des déficits
JLChauvin Wrote:Le fret ferroviaire subventionné? Elle est bien bonne celle là!
JLChauvin Wrote:Et si l'on parlait du fret routier à propos de l'utilisation de l'infrastructure, est-ce que les coûts réels sont "reflétés"?
JLChauvin Wrote:
Le fret ferroviaire subventionné? Elle est bien bonne celle là!
Et si l'on parlait du fret routier à propos de l'utilisation de l'infrastructure, est-ce que les coûts réels sont "reflétés"? Soyons séreux!
Josiane Beaud, directrice régionale de la SNCF : «Le système est à bout »
Arborant la légion d'honneur reçue en février dernier, Josiane Beaud, directrice régionale de la SNCF à l'heure où celle-ci est confrontée à de très lourds défis, était l'invitée du Club de la Presse de Lyon. L'occasion d'évoquer les futurs travaux souterrains de la gare de la Part-Dieu, la gare ferroviaire de Saint-Exupéry, les travaux très handicapants sur les lignes de la région, le futur nœud lyonnais, ainsi que le rapprochement entre la SNCF et Réseau Ferré de France et la montagne de dettes qui l'accompagne ; et plus globalement de l'avenir de la Dame du fer en Rhône-Alpes...
[...]
Le rapprochement SNCF avec Réseau Ferré de France
« L’État a demandé à Guillaume Pépy, le président de la SNCF de voir dans quelles conditions pourraient s'opérer un rapprochement avec Réseau Ferré de France, la société chargée des infrastructures. Il est sûr que ce rapprochement a un but : faire des économies, en développant des synergies. Réseau Ferré de France a une dette de 30 milliards d'euros et au train où ses investissements se développent, elle rajoute un milliard d'euros supplémentaire à sa dette chaque année. Ce qui signifierait près de 50 milliards d'euros en 2030 ! Ce ne sera pas tenable. C'est la question cruciale : comment éviter d'avoir chaque année un milliard de dettes supplémentaires ? Il va falloir trouver des solutions, c'est sûr.
Il est vrai que du côté de la SNCF nous devons limiter les frais de fonctionnement, simplifier nos processus, même si nous allons recruter 10000 personnes par an au plan national dans les cinq ans qui viennent, comme l'a annoncé Guillaume Pépy.»
Ville et Rail du 13/12/12SNCF-RFF : la DCF dans le viseur des juges européens
La France a enfreint la législation ferroviaire européenne en laissant Réseau ferré de France déléguer certaines tâches à la Direction des circulations ferroviaires de la SNCF, notamment la gestion des sillons de dernière minute. C’est ce que pense l’avocat général de la Cour européenne de justice, dans des conclusions rendues le 13 décembre dernier. Le cas français est diamétralement opposé à celui de la holding Deutsche Bahn, à laquelle il avait donné son quitus il y a quelques mois, explique l’avocat général, Niilo Jääskinen. En effet, écrit-il, « dans le modèle de type “holding”, l’indépendance juridique est acquise et l’interrogation porte sur l’indépendance décisionnelle », et dans le cas de RFF et SNCF, « l’indépendance décisionnelle semble acquise, et l’interrogation porte sur l’indépendance juridique ». Or, pour lui, il est clair que la DCF n’est pas indépendante juridique de la SNCF. En outre, observe-t-il, « la sous-traitance de l’exercice des fonctions essentielles à une entreprise ferroviaire n’a pas été prévue » par les directives européennes. Ses conclusions ne sont qu’un « avis », que la Cour de justice suivra ou non d’ici quelques mois. La procédure a quoi qu’il en soit déjà un petit goût de rance. D’abord, parce qu’elle ne prend délibérément pas en compte le décret de 2011 qui a renforcé la scission entre la DCF et le reste de la SNCF. Surtout, parce le futur arrêt de la Cour arrivera après le lancement de nouvelles réformes du rail aussi bien en Europe qu’en France, qui changeront radicalement la donne.
En outre, observe-t-il, « la sous-traitance de l’exercice des fonctions essentielles à une entreprise ferroviaire n’a pas été prévue » par les directives européennes.
Thor Navigator Wrote:La DCF, aujourd'hui séparée au sein du GID, n'exerce aucune fonction d'entreprise ferroviaire. Tant que les textes européens n'imposeront pas de séparation organique entre activités de GI et d'EF, ce type d'interprétation relèvera plus du positionnement militant (c'est le cas de la Commission) que de l'avis objectif.
D’abord, parce qu’elle ne prend délibérément pas en compte le décret de 2011 qui a renforcé la scission entre la DCF et le reste de la SNCF. Surtout, parce le futur arrêt de la Cour arrivera après le lancement de nouvelles réformes du rail aussi bien en Europe qu’en France, qui changeront radicalement la donne.
Pour Karim Zéribi, « le débat européen ne nous attendra pas »
A propos du futur mode de gouvernance du système ferroviaire en France, Karim Zéribi, le député européen EELV met en garde : « Il faut que l’on se décide rapidement car le débat européen ne nous attendra pas. La France s’avance de façon pas très structurée, pas très ordonnée. Alors qu’en Allemagne la DB a affirmé des positions il y a plusieurs mois et n’en change pas. Et puis, il y a un pack avec les députés, le gouvernement. C’est un pays leader sur le sujet. Il sait dans quelle direction il veut aller, quels sont ses choix. » Ce qui ne serait pas, encore, le cas de la France.
Projet français de réforme des structures ferroviaires Victoire à la Pyrrhus ?
Par Jean L'Homme, avocat
Préemptant, comme récemment dans le secteur bancaire, une réforme en cours d'élaboration au niveau européen, le gouvernement français annonce, à la veille de la publication du quatrième "paquet ferroviaire" européen, ses propositions de réforme pour le secteur ferroviaire français : inscrite en clé-de-voûte de la réforme apparaît la création du gestionnaire d'infrastructures unifié (ou unique - GIU).
Le nouveau venu (GIU) est apparemment le successeur de Réseau ferré de France (RFF) augmenté des actifs et du personnel (environ 50000 agents) de SNCF Infra (maintenance des voies) et de la DCF (Direction de la circulation ferroviaire), précédemment logés au sein de la SNCF et affectés, par "délégation légale" (obligatoire) de RFF, aux missions du gestionnaire des infrastructures ferroviaires. Mais, selon le ministre des Transports, M. Cuvillier, le GIU est aussi " rattaché à la SNCF " (exploitant ferroviaire), formant ainsi "un pôle ferroviaire public unifié", inspiré du modèle allemand (à savoir, en résumé simplifié : 3 filiales principales, sous une holding unique, dédiées respectivement au transport de passagers, au fret et à la logistique, et enfin aux infrastructures et services associés).
Ce projet de réforme, salué par la SNCF, intervient alors que la Commission a engagé des recours devant la Cour de justice européenne contre un certain nombre d’États membres (dont l'Allemagne), et critique le système français de la "délégation légale", pour contrariété aux premiers "paquets ferroviaires" (ensemble existant de Directives européennes de libéralisation de l'exploitation ferroviaire), transposés, estime-t-elle, sans réelles garanties d'indépendance ni d'accès à la concurrence – dont la généralisation au transport (domestique) de passagers est prévue pour bientôt (2019).
Pour autant, faut-il le rappeler, la France ne revient pas sur son engagement européen d'ouvrir le secteur (de l'exploitation) à la concurrence ; et la SNCF, qui souhaite porter (pour 2017) la part de ses activités internationales à 30% de son chiffre d'affaires, ne le souhaite pas non plus ! Ainsi le ministre veillera-t-il, dans le cadre de l'élaboration des modalités détaillées de la " réunification " (prévue pour le premier semestre 2013), "à ce que toutes les garanties soient données pour que tout nouvel opérateur ait (...) un accès libre au réseau ferroviaire (...), le GIU [devant] pouvoir travailler en toute impartialité et indépendance pour ses fonctions essentielles, conformément aux Directives européennes ". Les juristes ont coutume de dire que " le diable est dans les détails". Mais, plutôt qu'un détail, cette question des "garanties d'impartialité et d'indépendance" (du GIU) constituera sans doute, en définitive, un frein inextricable aux ambitions de la SNCF, énoncées par sa directrice générale déléguée, Sophie Boissard, d'avoir "voix au chapitre" au sein du GIU.
L'accès concurrentiel aux "infrastructures essentielles" postule en effet nécessairement (en droit) des règles incontournables d'indépendance, de gouvernance et de gestion des conflits d'intérêts, qui mettront implacablement leurs bâtons dans ... le matériel roulant de la SNCF. L'épisode récent de l'impossibilité juridique (franco-française) de nommer, comme le souhaitait la SNCF, un représentant de celle-ci au (nouveau) conseil d'administration de RFF est à cet égard révélateur. C'est pourquoi la réforme annoncée, généralement présentée comme une victoire de la SNCF, devrait en fin de compte profiter à ... RFF (ou son successeur GIU) ! Le transfert au GIU des activités de SNCF Infra et de la DCF (et peut-être même, éventuellement, de la branche Gares & Connexions – " infrastructures de services " visées dans le projet de quatrième "paquet ferroviaire") ne semble-t-il pas en tout point répondre au souhait, maintes fois formulé par M. Hubert du Mesnil, ancien président de RFF, de doter celui-ci des moyens propres nécessaires à l'exercice (non délégué et ... indépendant) de ses missions ?
Aig Wrote:Bonjour,
d'après certains, la SNCF absorberait RFF ? J'ai plutôt compris que la SNCF et le gestionnaire d'infrastructure seraient coiffés par la même structure dont la nature exacte n'est pas bien précisée dans les articles que j'ai pu lire. Je ne pense pas que cette nouvelle organisation conduira le gestionnaire d'infrastructure à défavoriser les EF de fret non SNCF car celui-ci sera dans le collimateur de beaucoup de gens, ici en France et ailleurs. Je ne vois pas non plus en quoi cette nouvelle organisation pourrait influencer (négativement ou positivement) l'ouverture à la concurrence pour le transport de voyageurs. En revanche, elle pourrait être le pretexte à l'alignement des statuts de cheminot sur celui de la SNCF, ce qui aurait des effets négatifs sur l'activité des EF et in fine sur le sort des cheminots eux-mêmes, qui risquent d'être moins nombreux et, pour certains, moins bien payés.
A+
Dans « La Vie du Rail » du 29/01/1997, nous pouvons lire :
« Il n’y a pas si longtemps, un projet de contrat de plan avait été préparé, comme le disaient les organisations syndicales, en catimini, avant de leur être présenté, in extremis, comme le contrat de la dernière chance. Il a suscité la plus grande grève que la SNCF ait connue. Cette méthode n’y était pas pour rien. Un élu très proche de la SNCF nous faisait part, un jour, de sa conversation avec un haut fonctionnaire du ministère des Finances : « Comment réglerez-vous les problèmes de la SNCF ? - Ne vous y trompez pas, monsieur le sénateur, ce sera par le mensonge, par le mensonge, et encore par le mensonge. ».... »
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