Le matériel roulant de la SNCB (2012)
En cette période d'austérité, il y a de quoi se poser des questions. En effet, la SNCB met à la mitraille du matériel qui n'a quasiment jamais roulé ou alors de vieilles locomotives retapées et qui roulent parfaitement.
Quarante wagons-couchettes flambant neufs sont destinés à la mitraille. Pour 40 voitures, comptez 20 millions d'euros à la poubelle. La libéralisation du rail a signé la mort des trains internationaux pour la SNCB. Adieu wagons-lits et restaurants sur rails...
Une cinquante de locomotives en état de rouler vont subir le même sort. A la SNCB, on justifie cette décision de manière très simple. Selon Michaël Vanloubbeeck, porte-parole de la SNCB, ces modèles anciens ne sont pas fiables et peuvent perturber la ponctualité des trains.
Pourtant selon un document interne à la SNCB datant de 2010 (visible dans le reportage), certaines machines soi-disant peu fiables sont celles qui tombent le moins en panne. La locomotive de type 23 se retrouve troisième du classement de fiabilité. Pourtant 19 d'entre elles partent à la ferraille cette année.
Autre argument avancé par la SNCB: la sécurité: les spécialistes s'accordent pour dire que ces locomotives ne peuvent pas être équipées du système TBL1+ - le « transmission balise-locomotive 1+ - prévu pour arrêter automatiquement des trains à proximité des feux rouges - et encore moins du ETSC - European Train Control System - demain.
Selon une revue spécialisée, on signale qu'en 2010, la SNCB équipait une vieille locomotive du système TBL1+. D'après les informations recueillies par Samy Hosni, 6 locomotives qui partent à la casse sont pourvues de ce système de freinage hi-tech. Les 30 ou 40 000 euros que cela coûte pour équiper une machine est grosso modo le prix payé par la SNCB pour la location mensuelle d'une seule locomotive allemande. Et il y en a 49 sur le réseau.
Vraiment incompréhensible.
Vidéo http://www.rtbf.be/info/societe/dossier ... id=7524383