[Infrastructure] Bruit des chantiers ferroviaires

[Thor Navigator]

Salut,
ton calcul est irréaliste dans le sens où la diffusion du bruit en champ libre en zone urbaine, je ne connais pas, surtout quand l'émission est proche du sol. Les immeubles ou maisons situées au droit des voies font précisément écran. Pour avoir habité à proximité des voies, ce n'est pas très sérieux d'avancer qu'un chantier de RVB va gêner les riverains situés à 1 km de l'axe de la VF (à part peut-être si cette dernière était au fond d'une vallée encaissée... en champ libre). Le cas de Toulouse-St Sulpice est vraiment à part. Ce n'est pas un RVB d'ailleurs mais une opération de développement, par nature ponctuelle.

D'autre part, tu écris maintenant qu'il faudrait traiter de jour les seules zones urbanisées de Rives-Grenoble (35 km), ce qui reviendrait à tronçonner le chantier de multiples morceaux, ce qui augmenterait le coût et la durée des travaux et n'a guère de sens avec une suite rapide (il faut un minimum de continuité pour engager des moyens lourds avec plusieurs trains de travaux qui se suivent ou circulent sur la voie continguë).

[parisse]

Salut,
ton calcul est irréaliste dans le sens où la diffusion du bruit en champ libre en zone urbaine, je ne connais pas, surtout quand l'émission est proche du sol. Les immeubles ou maisons situées au droit des voies font précisément écran. Pour avoir habité à proximité des voies, ce n'est pas très sérieux d'avancer qu'un chantier de RVB va gêner les riverains situés à 1 km de l'axe de la VF (à part peut-être si cette dernière était au fond d'une vallée encaissée... en champ libre). Le cas de Toulouse-St Sulpice est vraiment à part. Ce n'est pas un RVB d'ailleurs mais une opération de développement, par nature ponctuelle.

Je ne dis pas que tous les riverains situés à 1km vont forcément être génés comme dans mon calcul en zone libre, je suis d'accord qu'un effet d'écran existe mais:
- c'est assez resseré, par exemple là où je suis, je suis à 100-150 mètres de la voie et de l'autre coté c'est la Chartreuse qui grimpe raide tout de suite, presque tout St Martin le Vinoux est à moins de 500mètres de la voie (souvent à moins de 250mètres), et la moitié de St Egrève à moins de 500 mètres
- les phénomènes d'écho vont à l'encontre de l'atténuation normale du bruit en 1/r^2
- le nombre de riverains à moins de 2km de la voie est nettement supérieur à 20 000 (c'est déjà supérieur plus pour St Martin le Vinoux+St Egrève)
Donc je maintiens que l'ordre de grandeur de 20 000 est le bon, évidemment un calcul précis donnerait peut-etre un chiffre différent disons jusqu'à un facteur 2 selon le critère précis employé. Si vous avez un autre chiffre à proposer, je serais curieux de le connaitre et surtout comment vous arrivez à ce chiffre.

D'autre part, tu écris maintenant qu'il faudrait traiter de jour les seules zones urbanisées de Rives-Grenoble (35 km), ce qui reviendrait à tronçonner le chantier de multiples morceaux, ce qui augmenterait le coût et la durée des travaux et n'a guère de sens avec une suite rapide (il faut un minimum de continuité pour engager des moyens lourds avec plusieurs trains de travaux qui se suivent ou circulent sur la voie continguë).

J'écris ça depuis plusieurs posts, qu'il faut traiter les zones urbanisées à part. Alors bien sur ça couterait un peu plus cher, mais il ne faut quand même pas exagérer, ça ne doit surement pas dépasser +10%. Peut-etre d'ailleurs bien compensable par le fait de faire des travaux de jour et pouvoir réutiliser le matériel de nuit ailleurs. Et de toutes façons, éviemment que ça couterait plus cher à la SNCF ou à RFF, mais c'est juste parce que les riverains ne sont pas pris en compte dans l'équation économique aujourd'hui.

[Didier 74]

net-iris.fr, 4 août

La loi Grenelle II, au travers de l'article L571-10-1 du Code de l'environnement, prévoit que les entreprises ferroviaires faisant circuler des trains sur le réseau ferré doivent contribuer à la réduction du bruit dans l'environnement, en adaptant notamment les dispositifs de roulage et de freinage de leur matériel roulant.
Les aménagements, infrastructures et matériels de transports terrestres ainsi que les limitations du bruit des aménagements, infrastructures et matériels de transports terrestres viennent d'être précisés par un décret du 26 juillet 2011.

Ce texte indique que cette obligation de contribuer à la réduction du bruit doit être satisfaite en ayant recours aux spécifications techniques d'interopérabilité (STI) adoptées par l'Union européenne et à la réglementation technique de sécurité édictée par le ministre chargé des transports. Le respect de ces dispositions est sanctionné par l'autorisation délivrée par l'Etablissement public de sécurité ferroviaire (EPSF) pour tout nouveau matériel roulant ou pour toute modification substantielle réalisée sur un matériel en service.

Le décret
http://www.legifrance.gouv.fr/affichTex ... 0024404302

[Didier 74]

Sud Ouest, 30 novembre

Tremblement de classes

Le doublement des voies ferroviaires occasionne, depuis la Toussaint, des nuisances particulièrement importantes sur l'école Maumey et ses voisins.

Les descriptions sont les mêmes. « Les maisons tremblent, on ne s'entend pas parler et ça vrille la tête », résume Christophe, père d'élèves du Bas-Cenon. Comme tous les habitants d'un triangle constitué des rues Joffre, Foch et de l'avenue Jean-Jaurès, ils vivent depuis octobre au rythme du chantier de Réseau ferré de France (RFF) sur le doublement des voies ferroviaires depuis la Benauge. Les élèves et enseignants de l'école élémentaire Camille-Maumey sont actuellement en première ligne.

Au sortir des vacances de la Toussaint, les nuisances se sont considérablement aggravées. Et pour cause : « Nous avons eu besoin d'une période de battage au niveau de l'école afin de permettre la pose des pieux », explique Mathieu Barsacq, chef du projet chez RFF. « Les caractéristiques géologiques nous y ont obligés. » Nous sommes là sur le site d'un ouvrage particulier, dit estacade, où les voies s'élèvent avant d'enjamber l'avenue Jaurès et filer vers Lormont.

Fatigues et maux de tête
Dans les dix classes de l'école, on essaie de faire classe comme on peut. « Les tables tremblent et on ne s'entend pas », décrit une enseignante. « Les enfants ont logiquement du mal à se concentrer. Et ils finissent la journée très fatigués. » Mobilisant un fonds de dédommagement de RFF, la Ville a refait cet été toutes les huisseries mais le double vitrage ne peut rien contre les battements implacables des machines d'Eiffage, le mandataire sur ce tronçon. Sur la dizaine de classes, les deux cours préparatoires et la classe pour l'inclusion scolaire (Clis) sont les plus exposées. « Peut-être l'école élémentaire (1) aurait-elle dû aussi être délocalisée pendant les travaux », questionne Céline Souleille, mère d'élève et membre d'un collectif informel qui s'est mobilisé dernièrement sur les nuisances, après l'avoir fait sur la défense des Rased l'an passé.

Bouchons contre le bouchon
Un courrier a été envoyé à l'Inspection académique s'inquiétant pour la santé des élèves et les conditions de travail en général dans l'école.

La semaine dernière, Eiffage a apporté aux enfants et professeurs des bouchons d'oreille afin d'atténuer les décibels d'un concert assez peu mélodieux. « Allez faire cours avec ça à des élèves qui n'entendent rien », s'exclame un instituteur. « Des bouchons pour faire sauter le bouchon (ferroviaire) : formidable… »

À l'initiative de RFF, la pause de midi des entreprises du chantier a été allongée pour réserver un sas de calme dans une journée chargée. Déjà que les divisions, c'est pas du gâteau, si on doit en plus faire des additions de nuisances…

Calendrier des travaux
Selon RFF, le battage intense au niveau de l'école devait se terminer hier. « Il se poursuivra pour une semaine encore du côté de la rue Joffre », annonce Mathieu Barsacq. Des nuisances sonores encore importantes sont à prévoir jusqu'à mi-décembre. Viendra ensuite la construction des piles de l'estacade jusqu'aux murs antibruit pendant l'été. Entre ces murs, le chantier se poursuivra jusqu'en septembre 2013. Puis viendra celui de la reconstruction de l'école maternelle. Dès janvier prochain démarreront les travaux au-dessus de l'avenue Jaurès, au niveau de la gare de Cenon.

(1) L'école maternelle a été détruite pour les besoins du chantier.

Source http://www.sudouest.fr/2012/11/30/tremb ... 2-2830.php