[Commercial] La SNCF paie pour un retard

[François]

C'est une information intéressante et une nouveauté pour la SNCF.

La SNCF paie plus pour un retard

Selon nos informations, la SNCF a accepté de reconnaître sa responsabilité à la suite du retard d’un TGV Lyon-Paris, le 8 février dernier. Le train avait été bloqué plus de sept heures à cause d’une panne. Certains voyageurs réclamaient une indemnisation supérieure au prix du billet. Parmi eux, une acupunctrice qui avait dû annuler douze rendez-vous.

Il semble qu’ils auront gain de cause. « C’est une première », estime Me David Metaxas, avocat de quatre des passagers qui avaient saisi la justice pour recevoir une indemnisation. L’audience de cette affaire, qui aurait dû se tenir aujourd’hui, a été reportée. Pour le moment, la SNCF préfère négocier avec les plaignants. Le montant de l’indemnisation n’est pas encore déterminé. L’ensemble des passagers du train pourrait bénéficier de cette mesure.

Le Parisien du 09/11/10

[François]

Cela semble se confirmer, la SNCF peut être condamné pour ses retards... Il est vrai que le monsieur qui a gagné était un avocat !

La SNCF condamnée pour un train qui n'était pas à l'heure

«Le Parisien» - «Aujourd'hui en France» révèle ce vendredi que la cour d’appel de Paris vient de contraindre la SNCF à indemniser un passager en raison du retard d’un train. Une première. Les contentieux pourraient se multiplier.

C’est une première et probablement pas une dernière à en croire les associations de consommateurs et certains avocats d’usagers de la SNCF. Dans un arrêt du 22 septembre, la cour d’appel de Paris a lancé un pavé dans la mare en reconnaissant la responsabilité de la SNCF pour le retard d’un train. Ce retard avait eu un impact non négligeable puisqu’il avait empêché un avocat d’aller plaider en province… faisant ainsi perdre le procès au plaignant.

La cour a épinglé le non-respect par la SNCF de ses « obligations de ponctualité » et pris en compte les conséquences financières de ce dysfonctionnement. La SNCF n’a pas jugé bon de se pourvoir en cassation.

Des voyageurs qui n’hésitent plus à faire valoir leurs droits

Pourtant, le risque est grand pour elle que les contentieux se multiplient. Depuis quelques années, la régularité des trains sur les grandes lignes s’est notablement détériorée. Les intempéries qui se sont multipliées (sur l’Eurostar ou la ligne Lyon-Paris, par exemple) ont parfois poussé les voyageurs à bout. Des voyageurs qui n’hésitent plus à faire valoir leurs droits face à un établissement public dont les prix (surtout sur les longues distances) sont jugés de plus en plus opaques.

Jusque-là, la SNCF s’est contentée sous certaines conditions de rembourser partiellement ou totalement le titre de transport. Pas question pour elle d’assumer de quelconques torts. Seule concession de sa part : la nécessité d’améliorer l’état du réseau, notamment en Ile-de-France. Pourtant, selon nos informations (lire ci-contre), elle a reconnu officieusement sa responsabilité dans une affaire similaire à celle de l’avocat de Melun. Est-ce que cette stratégie est tenable encore longtemps? L’ouverture du rail à la concurrence ne va-t-elle pas obliger l’établissement public à une plus grande écoute de ses clients? Les exigences de la population pour des services publics plus « accueillants » ne font, eux, que croître. Autant de facteurs qui, de la SNCF à la Poste, elle aussi parfois mise en cause pour le retard dans l’acheminement du courrier, pousseront les administrations ou les anciens monopoles de l’Etat à opérer leur révolution silencieuse.

Le Parisien du 10/12/10

[lgv2030 - eomer]

Cela semble se confirmer, la SNCF peut être condamné pour ses retards... Il est vrai que le monsieur qui a gagné était un avocat !

Une bonne occasion pour la SNCF de se dépasser pour ses clients.

[tram21]

l y aurait peut être à redire sur les compétences de certains régulateurs, voire du CNO, dont les décisions sont parfois absurdes, et dénotent une méconnaissance du matériel roulant et des configurations locales...

j'ai encore en mémoire cette réflexion d'un responsable du CNO que j'avais contacté, pour lui demander pourquoi, en remontant de Toulon avec le 6110, il m'avait tôlé pour laisser passer un Montpellier-Paris devant, qui m'a fait bien ch**** jusqu'à Paris : j'avais une UM de TGV R, et le Montpellier une UM de PSE, (avec des BM isolés, en prime !) réaction du "responsable" du CNO : "ah oui, c'est vrai, vous les mécanos, vous aimez bien faire l'heure !" cette réflexion assénée avec un ton qui voulait bien signifier que c'est une tare, voire un comportement obsolète, digne d'une "gueule noire" sur SA Pacific !

il y a des baffes qui se perdent !

pour en avoir parlé avec des vieux Chefs Régulateurs, ils désapprouvent fortement la politique de l'entreprise, qui considère le poste de régulateur comme un "poste d'accueil" pour les futurs grands cadres, alors que leur expérience du ferroviaire n'est au mieux que de quelques mois...

imaginez un régulateur qui fait sa première matinée à son compte (avec moins d'un an de SNCF au compteur !) et qui a déjà un gars avec lui... en formation ! (exemple arrivé sur la région de Lyon)

cherchez l'erreur !

[Momox de Morteau]

2 reportages de France 3 Ile de France sur ce sujet :
L'obligation de service public c'est vrai que c'est de moins en moins vrai.
http://paris-ile-de-france-centre.franc ... 16996.html

[François]

Pour les clients de la ligne Paris-Le Mans ou Paris-Tours, l'heure est à la réconciliation sonnante et trébuchante avec la SNCF

En matière d'indemnisation, la SNCF pratique le tout-TGV


La SNCF est parvenue, jeudi 21 janvier, à enterrer la hache de guerre avec une partie des usagers mécontents, qui observaient depuis plusieurs semaines des mouvements de protestation contre les retards récurrents de leurs trains.


Barbara Dalibard, directrice de la branche SNCF-Voyages, a proposé un "geste commercial" qui s'adresse aux abonnés prenant quotidiennement le TGV. Ceux-ci bénéficieront d'une ristourne de 200 euros au titre de l'année 2011 et leur forfait n'augmentera pas en 2011. Des comités de ligne seront mis en place entre la SNCF et les associations.

Au sortir de la réunion qu'ils venaient d'avoir avec Mme Dalibard, les représentants de la plupart des associations ont annoncé qu'ils appelaient à cesser les actions engagées. "Nous avons obtenu satisfaction. Dommage qu'il ait fallu en arriver à des grèves de présentation du titre de transport pour en arriver là", estime le représentant de l'association des usagers du Paris-Le Mans.

Même satisfaction et même annonce de la fin des hostilités du côté de l'Association des voyageurs du TGV Paris-Tours, David Charretier. "Nous avons également obtenu un accord de principe pour que les retards inférieurs à trente minutes soient indemnisés. Nous referons le point dans six mois", s'est-il félicité.

On remarquera que le "geste commercial" de la SNCF ne vise que les usagers quotidiens du TGV. Alors que seule la ligne Paris-Tours est classée dans la catégorie des lignes "malades", toutes les liaisons à très grande vitesse sont concernées…

En revanche, les autres abonnés (avec une réduction de 50 %) du TGV repasseront. Idem pour les abonnés quotidiens d'Ile-de-France et des TER en région. D'où la colère de l'Association des voyageurs des chemins de fer de l'Ouest (AVUC), qui a lancé un appel à tous les usagers des TER afin qu'ils observent une grève de présentation du titre de transport.

Le Monde du 21/01/11

[Michael02]

Il ne faut pas attendre de miracles de la part des media pour envisager une problématique dans son intégralité...

Il n'y a pas, en tant que navetteurs, que des voyageurs TGV ou TER. Il y a aussi les abonnés forfait sur les parcours n'utilisant pas les LGV.

Ce sont des relations intercités, répertoriées comme "Trains d'Equilibre du Territoire", et pour une des relations, Amiens-Paris, comme ligne "malade".

Ces abonnés depuis 2009 voient le service rendu évoluer.

La proposition pour les navetteurs peut être multiple :

- offre régionale (pass actifs Paris pour les Picards, par exemple, dérogeant au principe des 75 km) du 1 au 30/31 du mois
- offre optiforfait SNCF, par mois entiers également
- offre abonnement forfait altérée depuis 2009 dans la mesure où les forfaits pris depuis l'an passé sur ligne classique ne bénéficient plus :
* des paliers de dégressivité tarifaire (1 - 2 - 3)
* des compléments de billets à 50% pour forfait échu depuis moins de 2 mois ...
Cet abonnement forfait était particulièrement attractif (mensuel pour 31 jours calendaires glissants, hebdo sur 7 jours calendaires ...) Mais il ne devait pas contribuer à la rentabilité des lignes concernées ....

Après donc les navetteurs TGV, puis les abonnés TER, il faudra logiquement envisager une action navetteurs intercités ... Pas de raisons !!!!

[François]

Si la SNCF a voulu apaiser les clients des TGV, pour les utilisateurs des TER ce n’est pas la même chose... Pas sur que les régions qui ont investis en masse sur le matériel, l'infra et plusieurs dizaines de millions tous les mois dans les conventions apprécie beaucoup la position de la SNCF qui essaye de leurs faire payer ses propres turpitudes.

TER : Qui doit payer pour les retards ?


Face à la grogne des usagers de lignes en souffrance, SNCF et régions se renvoient la balle.

En s’organisant, les usagers des lignes TGV et TER cumulant le plus de problèmes de régularité ont réussi à se faire entendre. La SNCF a promis un dédommagement aux usagers de TGV mais aussi de lancer un plan spécial consacré aux douze lignes de train les plus touchées. Mais si la SNCF a promis un geste commercial aux voyageurs des lignes TGV, sa réponse est bien plus ambigüe au sujet des lignes TER.


“Le contribuable ne va pas payer“ les erreurs de la SNCF

La SNCF refuse en effet d’indemniser les usagers des TER en cas de retards, puisque l’entreprise paye déjà des indemnités à la région en cas de problème de régularité. La direction de la SCNF invite donc les usagers mécontents à tout simplement se tourner vers leurs régions, elles aussi en charge des transports.


D’où la réaction indignée de Jean-Paul Huchon, président du Syndicat des transports de la région (Stif), qui gère les transports franciliens. “Je vais en parler à Pepy et il va m’entendre. Que le Stif doive indemniser les usagers, c’est dément. Le contribuable ne va pas payer parce que monsieur Pepy n’a pas été capable de faire rouler les trains à la bonne vitesse“, s’est-il emporté lundi sur Europe 1.


A Paris, un système de bonus/malus contesté

En région parisienne, un système plus précis encore a été mis en place. Pour tenter d'améliorer la qualité de service fourni par la RATP et la SNCF en Ile-de-France, le Stif a en effet mis en place un système de bonus/malus. En vertu de ce système, inscrit dans les contrats qui lient l'Autorité organisatrice aux entreprises de transports, la RATP et la SNCF reçoivent de l’argent du Stif si leurs trains et leurs métros arrivent à l’heure.


Mais "elles perçoivent des bonus alors qu'en réalité la régularité est catastrophique", dénonce Yves Boutry, vice-président de l'Association des usagers de transports (AUT). L'indicateur de régularité (pas plus de trois minutes d'attente d'un métro dans un certain pourcentage de cas et pas plus de cinq minutes de retard pour un RER au terminus) compte en fait pour un quart des objectifs. Les trois quarts restants concernent la propreté des trains et des gares, la disponibilité des escaliers mécaniques ou encore l'information des usagers.

La directrice générale du Syndicat concède que le Stif sera "sans doute amené" à étudier "une augmentation du poids des indicateurs de régularité".

Europe1 du 24/01/11

[François]

Pour information, ce n'était pas pour un retard mais pour une avance cette fois que la SNCF vient d'être condamnée... Avant l'heure c'est possible, à l'heure c'est trop tard

La SNCF condamnée pour avoir refusé l'accès au train à un voyageur arrivé pile à l'heure

Un avocat parisien arrivé une minute avant le départ de son TGV gare de Lyon mais resté finalement sur le quai, les portes du train étant déjà fermées, a gagné le procès qu'il avait intenté à la SNCF.

Après presque deux années de procédure, le tribunal d'instance du XIVe arrondissement de Paris, adresse du siège de la SNCF, a donné raison à Me Jérôme Bertrand en condamnant le 12 avril dernier la SNCF à lui rembourser 129,30 euros au titre des frais supplémentaires engendrés par l'achat de nouveaux billets, et à lui verser un euro de dommages et intérêts au titre du préjudice moral, selon la décision révélée par Le Parisien et consultée samedi par l'AFP. Me Bertrand avait réclamé le remboursement des 129,30 euros de frais et 500 euros de dommages.
Obligation d'arriver deux minutes avant le départ

Les faits remontent au 21 juillet 2009, date initialement prévue de son voyage pour Bourg-en-Bresse à bord d'un TGV dont le départ était prévu à 11H10.

Mais lorsqu'il se présente sur les quais de la gare de Lyon à 11H09, les portes du train sont déjà fermées. «J'ai insisté auprès du personnel pour monter à bord, mais cela m'a été refusé», a-t-il raconté à l'AFP. Argument opposé par les agents SNCF: «l'obligation d'arriver deux minutes avant pour que le train puisse partir à l'heure», explique-t-il.
Aucune interdiction clairement établie

Me Bertrand doit alors reporter son voyage au 23 juillet, mais ses billets étant non remboursables, il en est quitte pour en acheter de nouveaux, pour un total de 129,30 euros. Une somme que la SNCF refuse de lui rembourser, dit-il. Il décide alors de poursuivre l'entreprise, en arguant notamment qu'«aucun document contractuel ne précise que l'accès au train est interdit passé un délai de deux minutes avant le départ».

Si la SNCF «demande» à ses clients dans ses «Tarifs Voyageurs» de se présenter deux minutes avant, «cela ne veut pas dire qu'ils soient +obligés+ de le faire sous peine de ne pas pouvoir monter à bord», estime Me Bertrand.

Le tribunal a suivi cet argument en estimant que «le terme +demandé+ ne sous-entend aucune règle impérative (...) mais un voeu de la SNCF, expliqué (...) par la nécessité d'assurer les départs +dans les meilleures conditions+». Aucune «interdiction d'accès au train» passé ce délai de deux minutes n'étant mentionnée, «la SNCF a manqué à son devoir d'information», a-t-il jugé. Contactée par l'AFP, la SNCF s'est refusée à tout commentaire.

20minutes du 30/04/11

[Chocolatsuisse]

La débilitée des avocats n'as plus de limite. A quand des condamnation pour procédures abusives ?

[François]

A quand des condamnation pour procédures abusives ?

Cela existe en effet en droit mais le juge, en l'espèce, n'a pas considéré que cela en était une.

[mauzemontole]

En bas à droite de ma pochette à billets :

"Pour assurer les départs des TGV dans les meilleurs conditions, il est demandé à l'ensemble des voyageurs TGV d'accéder au train au plus tard 2 minutes avant l'heure indiquée sur leur titre de transport"

[Maastricht]

Oui, et c'est précisément de ce point dont il est question à la fin de l'article ... l'as-tu lu ?

[mauzemontole]

Oui, et c'est précisément de ce point dont il est question à la fin de l'article ... l'as-tu lu ?

Oui j'ai lu et je prends cette inscription comme une obligation pour ma part...

Mais après si certains veulent jouer sur les mots. Ah la langue française est ses interprétation différentes d'une même phrase

[Maastricht]

Gageons que la SNCF aura tôt fait - si ce n'est pas déjà le cas - d'utiliser des termes moins équivoques... bien que sur le fond, jusqu'où n'ira-t-on pas pour déresponsabiliser l'usager ? Le jugement du TI est pour le moins discutable : je n'ai pas souvenir de passager d'une compagnie aérienne portant plainte contre celle-ci si l'accès à bord lui est refusé une minute avant l'heure de départ prévue. Deux poids, deux mesures ...

[seth]

Bonsoir
Cette affaire fera jurisprudence peut être... mais la SNCF va surement prendre ses précautions entre temps en allongeant ce temps des 2 minutes ,je parie pour 10 minutes avant la montée??
J'ai vraiment l'impression que dans cette affaire on a affaire à un avocat qui veut gagner des sous...
A+

[François]

Le jugement du TI est pour le moins discutable : je n'ai pas souvenir de passager d'une compagnie aérienne portant plainte contre celle-ci si l'accès à bord lui est refusé une minute avant l'heure de départ prévue

Déjà espérons qu'elle liera l'arrêt avant de s'emballer

Gageons que la SNCF aura tôt fait - si ce n'est pas déjà le cas - d'utiliser des termes moins équivoques... bien que sur le fond, jusqu'où n'ira-t-on pas pour déresponsabiliser l'usager ?

Je partage ton avis, cette décision est pour le moins curieuse. Mais il est vrai aussi que les délais d'embarquement pour accéder à un avion sont, je trouve, plus explicite et plus connus. Pour la SNCF, il faut lire les conditions générales pour le savoir et en plus, cette disposition n'est pas systématiquement appliquée. Cela m'est déjà arrivé de monter dans un TGV 30 secondes avant le départ sans avoir eu ce désagrégement.

J'ai vraiment l'impression que dans cette affaire on a affaire à un avocat qui veut gagner des sous...

Je pense surtout qu'il veut se faire une réputation car ce type d'affaire, longue, ne rapporte rien (à part le remboursement du billet). De plus, si la SNCF interjette appel, on est repartie pour 2 ans de procédure supplémentaire. La jurisprudence, ce n'est donc pas encore pour demain

[lgv2030 - eomer]

En bas à droite de ma pochette à billets :

"Pour assurer les départs des TGV dans les meilleurs conditions, il est demandé à l'ensemble des voyageurs TGV d'accéder au train au plus tard 2 minutes avant l'heure indiquée sur leur titre de transport"

Oui, mais écrit bien trop petit pour que je puisse le lire et donc en tenir compte: d'après mes Condition Générales d'Achats (qui priment systématiquement sur les Condition Générales de Ventes), "Toute clause écrite en caractères de taille inférieure à la police Arial-10 est réputée nulle et non avenue".

[Cramos]

Bin, comme toujours, moi, je trouve ce jugement juste. Cette nouvelle règle des deux minutes, c'est quand même une trouvaille (de dernière minute ) de la SNCF. Bon, il faut avoir du courage et de la patience pour demander réparation, mais heureusement qu'il y a des avocats. Je ne comprends même pas qu'il y ait des passionnés qui défendent une mesure totalement anti-commerciale et qui est la conséquence d'un aveu d'impuissance à améliorer la régularité autrement qu'en ralongeant les temps de parcours. Avec cette mesure des 2 minutes, le client à l'impression qu'on se contre-fiche de lui.

Quand aux avions, il est préciser l'heure limite d'embarquement ou d'enregistrement sur le billet (enfin, des billets que j'ai vu, je ne prends pas souvent l'avion). Ce qui signifie bien qu'on ne peut plus embarquer après cette heure, même si l'avion part 40' après cette heure.

[Cramos]

J'en rajoute une couche : Je serai curieux de connaître le nombre de trains arrivant en retard au terminus à cause d'un voyageur qui a embarqué après l'heure et qui a du coup, retardé le train. A mon avis, c'est infime. Ce genre de mesure est un coup d'épée dans l'eau. Mais la SNCF est persuadée que tout le problème est là : en gare de Nice, il y a un message demandant aux voyageurs de monter à bord des trains... 3 minutes avant l'heure de départ. Et sur les mails, on a droit à cela :

Prévoir de monter à bord au moins cinq minutes avant le départ indiqué sur votre titre assure un départ ponctuel dans les meilleures conditions pour tous.

Mais le problème, c'est que le départ ponctuel, le voyageur s'en fiche : ce qui et important, c'est l'arrivée ponctuelle.

Les retards dû aux voyageurs ont principalement lieu dans les gares intermédiaires, où de toute façon, le train n'est même pas à quai deux minutes avant le départ du train (la SNCF devrait rajouter d'office 2' d'arrêt supplémentaires à chaque arrêt, et là, ce serait efficace).

Bref, les retards sont dus soit à des causes externes : suicides, accident de PN... soit à des causes internes (techniques ou pas) : panne de matos, panne des installations fixes, absence d'un membre du personnel et cette histoire de 2 minutes est du foutage de gueule. Je serai vraiment curieux d'avoir les chiffres.

[François]

Peut être que cette possibilité supplémentaire permettra de régler à l'amiable les litiges. J'espère que la SNCF a prévu des embauches car ce type d'initiative créera énormément de demande. A notre qu'il est souvent possible de contacter directement la SNCF via internet pour les dessertes TER.

SNCF : médiation par internet à partir de septembre

Depuis 2009, le médiateur de la SNCF peut être saisi directement par le voyageur insatisfait, sans passer par une association de consommateurs. Conséquence : l’activité de la médiation SNCF a connu un véritable regain d’intérêt. Jusqu’en 2008, on plafonnait autour des 750 demandes transmises par an. Depuis l’ouverture de la saisine directe, le service a reçu 2 485 réclamations en 2009, 3 731 en 2010, soit une hausse de 50 %, et les premières tendances laissent penser que le cap des 4 200 sera dépassé cette année. Ce n’est qu’un début… A partir du 20 septembre prochain, il pourra être saisi par internet. Ce qui pourrait, de l’avis même de Bernard Cieutat, magistrat de la Cour des comptes et médiateur, qui se réfère aux expériences analogues dans d’autres entreprises, doubler rapidement le nombre de réclamations qui vont lui être transmises dès l’année prochaine.

www.ville-rail-transports.com du 01/06/11

[Cramos]

En même temps, si la SNCF répondait aux réclamations qui lui sont faites, on n'aurait pas à saisir le médiateur...

[François]

Même si la SNCF a déclaré 12 lignes malades, les clients veulent des remèdes

Ils vont porter plainte contre la SNCF

La SNCF avait promis de mieux indemniser ses clients. Mais c’est loin d’être chose faite répondent les usagers des douze lignes jugées "malades". D’autant que les retards cumulés et les annulations de trains s’accumulent toujours, cinq mois après le lancement d’un plan pour améliorer le trafic sur ces lignes.

Les abonnés du TGV pestent contre la compagnie ferroviaire qui ne rembourse pas tous les passagers. Seule une partie des utilisateurs qui prennent au quotidien le TGV sont dédommagés pour une annulation ou un retard. La raison ? Lorsque l’on prend un TER, puis un TGV - ou inversement un TGV puis un TER -, aucune indemnisation n’est accordée à l’usager en cas de retard. Ce qui n’est pas le cas, si l’on prend uniquement un TGV.

Une plainte pour "discrimination"

C’est pourquoi les habitués, regroupés derrière l’association des voyageurs du Grand-ouest, veulent porter plainte pour discrimination, le 22 juin prochain. "On a des milliers d’abonnés du TGV qui n’ont pas reçu d’indemnisation de la SNCF. C’est pour cela que nous allons mettre en demeure la SNCF dans les prochains jours de régler cette indemnisation aux usagers en question", explique Willy Colin, le responsable de l’association, à Europe 1.

La SNCF reconnaît à demi-mots ce malaise. La direction avoue que sur les douze lignes considérées malades, trois sont en disfonctionnement.

Europe1.fr le 01/06/11

[Cramos]

Il faut dire que le raisonnement en cas de remboursement est très discutable. Exemple :

Admettons que vous faites Bordeaux - Nîmes (Téoz) puis Nîmes - Lyon (TGV). Le premier train est en retard (de moins de 30', mais de cause purement interne) et la correspondance avec le TGV n'est pas assurée à Nîmes. L'accueil de la gare de Nîmes, envahie, propose aux voyageurs en souffrance de prendre le TGV suivant (ave billet pour rupture de correspondance en 1er classe, au moins sur ce point, ils ne sont pas vaches). Résultats des courses: vous arrivez avec deux heures de retard à Lyon. Vous estimez que vous êtes en droit de réclamer 30% de remboursement du billet, comme le promets la SNCF dans son contrat régularité-horaire garanti. Le réponse sera : le premier train que vous avez pris avait moins de 30', le second était à l'heure, donc vous n'avez pas à percevoir ces 30% . Alors là, le voyageur se fâche, et fait une réponse sèche, avec copie vers des assos de consommateurs. Finalement, elle rembourse les 30%.

J'imagine que cela doit être exactement la même histoire avec ces voyageurs TGV ou TGV+TER : pas d'horaire garanti-contrat régularité avec les TER, donc pas de remboursement. Même si c'est à cause du TGV que l'on est en retard.

[TGV]

Il y a pire, la sncf met toute sa mauvaise fois pour ne pas rembourser!

Le 1er Mai sur le TGV Paris-Saint-Dié (arrivée prévue à 22h36)
Le train tombe en panne à Nancy (prétexte invoqué, incendie dans la cabine de conduite, ce qui n'a pas empêché le train de continuer jusqu'au dépot).
Commence une longue attente après un moyen de substitution (il a été question dans un premier temps de prolonger le tgv arrivant de paris 1h après la panne jusque Saint-Dié, mais ça ne s'est pas fait pour des raisons défiant le bon sens), un bus a finalement été trouvé pour terminer le trajet.
Problème, ce bus est arrivé à Nancy qu'à 23h15 et est parti vers 23h25 pour au final arriver à Saint-Dié vers 00H40, plus de 2h après l'arrivée prévue du train.

Bien évidemment les réclamations ont été envoyés.
Sur les deux réclamations envoyés (une par personne et par billet), la première est revenue 3 semaines plus tard. La SNCF nous a informé que nous avions moins de 30min de retard (!!!!!!!!!!!!!!!) donc que nous ne pouvions pas être remboursé. Le courrier est reparti et nous attendons toujours leur réaction.

Quand à l'autre réclamation, elle reste encore à ce jour sans réponse (je trouve que 5 semaines après, le délai commence à être bien long, et je trouve ça inquiétant).


Ca ne m'étonne pas qu'ils se prennent des procès sur le nez avec ce genre d'attitude. Autant de mauvaise foi pour tenter de ne pas rembourser est une attitude que je trouve méprisable et ma patience vis à vis d'eux commence à atteindre mes limites concernant ce retard.

Surtout que là on ne peut pas dire, mais le retard est entièrement de leur faute, le trajet est fait uniquement sur un TGV sans aucune correspondance. Et c'est de leur faute si ils ont pas été fichu de trouver un moyen de transport efficace dans des délais acceptable (NB: Nancy, grosse gare avec un dépôt de trains à 3km, en soirée un jour férié (donc en dehors de la pointe), y avait de quoi trouver un train pour finaliser le trajet plutôt que d’appeler un bus inconfortable et lent et devant venir d'un endroit situé à plus de 20km de la ville).
Ils ont merdé, et ils ont même pas la décence de rembourser les billets sans discuter et sans sortir des arguments foireux pour justifier d'un non remboursement.