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viadi Wrote:Je ne connais pas le prix des abonnements Paris Le Mans/Tours par LGV (Est ce uniquement l'offre Forfait ou y a t il des tarifs spécifiques ?). Mais le prix des abonnements Paris Reims disponible sur le site SNCF est assez impressionnant... Même si le prix par trajet n'est pas si élevé et n'en fait pas des TGV "high yield", le prix mensuel est assez impressionnant, ces abonnés doivent être parmis les clients au top du CA/passager de la compagnie. Ils sont loin d'être des "petits clients"!
Il y a quelques temps, la pire ligne était considérée le RER A. Ensuite est venue la D, puis la B. Maintenant on s'aperçoit qu'il y a des soucis sur d'autres lignes "moyenne distance" et même sur des lignes TGV.
Alors oui, on peut critiquer le "sensationnalisme" des journalistes, mais sans la pression médiatique, y aurait il des mesures adpotées, particulierement sur ces liaisons "non conventionnées"?
izgood Wrote:Une entreprise qui dispose d'une "police ferroviaire" avec de grands gaillards aux cranes rasés, il n'y en a pas beaucoup en France à disposer de ce personnel.
Je n'ai jamais entendu parler de "police pharmaceutique" avec rangers et tongas....
mauzemontole Wrote:Ça se dégrade, je veux bien le reconnaître (pour faire plaisir à la majorité)... Même si à chaque fois que je prends le train j'arrive à l'heure.
Le monde du 19/01/11"Le lien de confiance entre la SNCF et les voyageurs est altéré"
Ce n'est pas une grève comme les autres que connaît la SNCF depuis plusieurs semaines. Cette fois, elle est menée par les voyageurs. Des dizaines d'abonnés permanents – payant un forfait pour voyager quotidiennement sur un trajet précis – des réseaux TER ou TGV ont décidé de ne plus présenter leur titre de transport et de réclamer des indemnisations, pour protester contre les retards à répétition et la dégradation des conditions de voyage.
Mardi, ce sont ainsi entre 160 et 200 personnes arborant un badge "Abonnés en grève", suivis par d'autres abonnés voyageant sur les trajets Tours-Paris et ceux reliant la capitale au Nord-Pas-de-Calais, qui ont conduit l'opération. Le vendredi précédent, un mouvement similaire d'usagers en grève sur la ligne Le Mans-Paris a conduit la SNCF à rencontrer le collectif, et à proposer une "indemnisation retard" de 100 euros sur l'abonnement payé 500 euros par mois – refusée mardi par les voyageurs qui réclament davantage.
William Colin, porte-parole de l'Association des voyageurs usagers des chemins de fer de la Sarthe, voyageur quotidien sur la ligne Laval-Le Mans et initiateur de la pétition "SNCF, Ras le bol !", revient sur les revendications d'usagers "exaspérés".
Quels points précis entendez-vous dénoncer ?
Ce dont tout le monde a marre, c'est de la communication désastreuse de la SNCF, qui masque les difficultés de son réseau et n'est pas fichue d'assurer le service pour lesquels les voyageurs ont payé. Un exemple, encore survenu lundi soir et auquel, je pense, beaucoup de monde a déjà été confronté : un TGV parti lundi Paris reliant Le Mans, est contraint de ralentir. Le personnel du train annonce un "obstacle sur la voie". J'attendais au Mans, et sur les écrans, pour justifier les 25 minutes de retard, il était écrit qu'un problème d'acheminement du personnel était à l'origine du problème... Il y a actuellement un vrai problème de transmission de l'information à la SNCF, qui concerne tous les niveaux de l'entreprise : le lien de confiance entre la SNCF et les voyageurs est altéré.
Cela pose deux problèmes. Tout d'abord le stress des voyageurs, avec toutes les conséquences qu'on imagine sur leur vie personnelle lorsque des retards sont banalisés comme ils le sont aujourd'hui : au travail, pour garder les enfants... Mais surtout, ces retards quotidiens révèlent la fracture grandissante entre ceux qui payent, de plus en plus cher, et une entreprise qui n'a pas réalisé les investissements nécessaires pour assurer le service public dont elle a la charge.
La ministre des transports, Nathalie Kosciusko-Morizet, a annoncé mardi une augmentation de 2 à 3 % du prix du billet, alors que Guillaume Pépy [directeur de la SNCF] en demandait 5 %. De l'autre côté, il veut faire un milliard d'euros d'économies annuelles, annonce la suppression de 1 600 emplois, tandis que le matériel vieillit et n'est pas remplacé. C'est indécent.
Comment s'est organisée cette grève des voyageurs ?
Le mouvement de grogne est d'abord parti des abonnés TGV entre Nantes et Paris qui, à la fin 2010, ont voulu donner suite à une opération "grève du billet" qui a eu lieu l'année dernière. Ces usagers ne sont pas des resquilleurs mais des personnes voulant faire acte de désobéissance pour exprimer leur colère. Cette dernière a été échaudée par plusieurs affaires, notamment les 13 heures de retard du train Strasbourg-Nice, qui ont participé à une prise de conscience : "on ne peut pas en rester là".
Leurs actions ont ensuite été récupérées par d'autres collectifs indépendants de voyageurs abonnés, sur différentes lignes TER et TGV dans toute la France. La mobilisation se fait par bouche-à-oreille, mais aussi, et surtout, grâce à nos sites Internet et aux réseaux sociaux. Le site de la pétition "SNCF, Ras le bol !" est devenu un réceptacle de témoignages de personnes. Il est d'ailleurs intéressant de voir que tous les types de voyageurs (en TER, TGV, RER...), provenant de toutes les couches socio-professionnelles et de toutes les régions françaises, se sentent victimes des mêmes problèmes.
On a vu le syndicat SUD, ou encore la Fédération des usagers des transports publics soutenir le mouvement.
Oui, et on en est, bien sûr, très heureux. Il y a évidemment des contacts informels de personnes syndiquées, présentes lors des rassemblements, de même que nous avons du soutien du personnel de la SNCF, ou des voyageurs non-abonnés qui viennent spontanément nous voir. J'échange également par courrier avec le président de la région Pays-de-Loire, Jacques Auxiette, au nom de l'Association des voyageurs usagers des chemins de fer : il est conscient de l'ampleur des problèmes qui touchent les TER, bien plus, en fait, que les TGV.
Mais je ne vois pas pas comment on peut parler de récupération puisqu'à part ça, il n'y a aucune réaction de la part des partis et du gouvernement ! Je suis très étonné de ne pas entendre d'hommes ou de femmes politiques s'exprimer sur un sujet qui est pourtant une mission de service public et un point crucial de l'aménagement du territoire.
Le fond du problème est là, à mon avis : il y a un désengagement total de l'Etat, pour remettre à plat et améliorer l'organisation des réseaux ferrés français. On nous a pourtant bassiné avec le Grenelle de l'environnement, et incité à prendre davantage les transports publics. Ce qu'on constate plutôt, c'est qu'on se dirige peu à peu vers un système de type britannique pendant les années Thatcher, où les trains et les voies ferrées ont été abandonnés par l'Etat au détriment de la qualité et de la sécurité du service.
15063 Wrote:Si je résume, la SNCF a contre elle :
- Les médias
- Les usagers
- Les régions
- Les syndicats (c'est pas nouveau)
Et probablement la Commission Européenne ainsi que le gouvernement qui "exige" telle ou telle chose. On apprend en + qu'elle est de nouveau endettée après avoir refilé la précédente dette à RFF.
TF1 News du 22/01/11Les Français sont "plutôt" mécontents de la SNCF
Selon un sondage Ifop, 8 Français sur 10 estiment qu'au cours des derniers mois la qualité des services offerts par la SNCF s'est "plutôt détériorée".
Deux jours après l'annonce d'un plan pharaonique pour redorer son blason sur quelques lignes en souffrance, la SNCF est taclée par les Français. Huit sondés sur dix (80%) estiment qu'au cours des derniers mois la qualité des services offerts par la SNCF s'est "plutôt détériorée", selon un sondage Ifop pour Dimanche Ouest France publié samedi.
15% des personnes interrogées pensent, au contraire, que la qualité des services s'est "plutôt améliorée". Trois pour cent des sondés estiment que la situation "n'a pas changé" dans ce domaine et 2% ne se prononcent pas. Trois sondés sur quatre (76%) déclarent que les horaires ont été "moins bien respectés" au cours des derniers mois, selon le sondage. Ils sont 18% à affirmer que ceux-ci sont "mieux respectés" (pas de changement pour 3% et 3% ne se prononcent pas).
Sondage réalisé par téléphone les 20 et 21 janvier auprès d'un échantillon de 968 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus (méthode des quotas).
Jake Sully Wrote:Et sur les 968 personnes sondées, combien prennent réellement régulièrement le train?
Jake Sully Wrote:Ce genre de sondage (surtout vendu et demandé par TF1) n'a aucune valeur.
François Wrote:
C'est en effet un ressenti tu as raison la majorité n'utilisant pas le train certainement
Jake Sully Wrote:Ce genre de sondage (surtout vendu et demandé par TF1) n'a aucune valeur.
François Wrote:On peut le voir comme cela ou arrêter de croire (ou laisser croire) que tout va bien. Ce sondage, même s'il est perfectible et à regarder avec réserve, laisse entrevoir un réel malaise et un fossé qui se creuse entre une majorité de Français et la SNCF. C'est justement parce que la SNCF a toujours minimisé les "dysfonctionnements" qu'aujourd'hui les clients qui subissent tous les jours les désagrégements se font de plus en plus entendre et en on marre qu'on leur dise que les trains sont majoritairement à l'heure. Pas de chance, pour eux cela ne tombe jamais sur eux !!
Ce qu'il faut espérer c'est que le meacoulpa du Strasbourg-Port Bou (et la transparence qui en a été faite) mais surtout le zoom sur les "12 lignes malades" seront de réels déclics et non une pirouette supplémentaire et un manque d'action de la direction de la SNCF. L’histoire le dira.
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