Accidents et incidents : sujet unique

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Re: <font color=#339900/> Accidents et incidents : sujet unique

Messagepar Tib0138 » 14 Mar 2013 21:03

Le Dauphiné-Libéré, le 14/03/2013 à 17h58 Wrote:NORD ISÈRE
Salaise-sur-Sanne: il se jette sous le train

Acte désespéré d'un habitant d'Annonay qui s'est jeté sous un train, à Salaise-sur-Sanne.
Aujourd’hui, vers 16 heures, un homme de 53 ans demeurant Annonay s’est jeté sous un train, à Salaise-sur-Sanne, derrière le complexe commercial Green 7. L’homme a laissé une lettre pour expliquer son geste. A priori, cet acte désespéré n’a eu que des conséquences limités sur la circulation ferroviaire (la ligne est celle de Lyon/Valence).

http://www.ledauphine.com/isere-nord/2013/03/14/salaise-sur-sanne-il-se-jette-sous-le-train
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Re: Accidents et incidents : sujet unique

Messagepar Didier 74 » 14 Mar 2013 23:14

AFP, 14 mars
Intempéries : le nord de la France souffle, malgré la menace du verglas

[...]

Les transports seront donc encore perturbés dans la journée, notamment en Ile-de-France. Les trains sur le réseau Transilien, empruntés chaque jour par des millions de passagers, seront ainsi moins nombreux qu'à l'accoutumée.

A Paris, métros et tramways devraient fonctionner normalement selon la RATP.

Bison Fûté recommande aux Franciliens de laisser leur voiture chez eux et de prendre les transports en commun pour éviter de nouveaux encombrements sur les routes.

Ailleurs sur le rail, plusieurs lignes de TER restaient fermées dans le Nord/Pas-de-Calais, en raison de "congères sur la voie", selon la préfecture du Nord.

"Le trafic est normal sur l'ensemble des dessertes TGV" a en revanche annoncé Odile Fagot la directrice régionale de la SNCF sur France Bleu Nord.

Le Bien Public, 14 mars
Fauverney : un Côte-d’Orien percuté mortellement par un TER

Mercredi matin, vers 6h30, un homme qui se trouvait sur les voies a été percuté par un train express régional. La victime était âgée de 53 ans et domiciliée à Fauverney.

Les sapeurs-pompiers de Dijon ont été appelés ce mercredi matin à 6h32 pour un incident survenu entre Dijon et Dole, à hauteur de Fauverney, sur la ligne Dijon-Vallorbe (Suisse). Sur place, les secours ont retrouvé le corps d’un homme, âgé de 53 ans, décédé. Le TER et le trafic ont été stoppés près d’une heure et demie et les 20 passagers à bord ont été bloqués durant la durée de l’intervention des pompiers et des agents SNCF. Une intervention qui a pris fin vers 9 heures du matin avec un trafic ferroviaire régulé au fur et à mesure de la matinée.

Les gendarmes de Genlis, eux aussi sur place, ont ouvert une enquête mais ont très vite découvert qu’une voiture était garée à proximité des lieux du drame. Une lettre avait été laissée à l’intérieur du véhicule par la victime, expliquant les raisons de son suicide. Cet homme était domicilié à Fauverney.

Cellule psychologique pour le conducteur
Quant au conducteur du train, comme le veut une procédure interne à la SNCF, il a aussitôt été pris en charge. « Quand il y a un accident de personne, mortel ou non, on sait que c’est quelque chose de traumatisant, qu’il y a de fait un choc psychologique », souligne Raph Mommerancy, directeur de l’établissement traction à la SNCF Bourgogne Franche-Comté. « Nous avons des mesures spécifiques mises en place depuis plusieurs années déjà ; des agents d’astreinte se rendent sur les lieux de l’accident et prennent en charge l’agent de conduite, le raccompagnent chez lui. Ce dernier sera convoqué à la médecine du travail. Et s’il a besoin de soutien, nous avons une cellule psychologique 24 heures sur 24, avec la possibilité d’un accompagnement très spécialisé. »

Autrement dit, le conducteur du TER est suivi depuis l’heure de l’accident jusqu’à sa reprise de fonctions. Ce que précise Raph Mommerancy : « On fait en sorte que l’agent de conduite s’exprime le plus tôt possible sur l’accident, d’autant qu’un train ne s’arrête pas comme une voiture. Il faut du temps, même si les procédures d’urgence nécessaires à l’arrêt du train ont été enclenchées. On essaie donc de dédramatiser la situation : l’agent de conduite n’y est pour rien. »

Source http://www.bienpublic.com/region-dijonn ... par-un-ter
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Re: Accidents et incidents : sujet unique

Messagepar Didier 74 » 15 Mar 2013 18:37

20min.ch, 15 mars
L'auteur présumé de l'alerte à la bombe arrêté

Vendredi, la Police cantonale a interpellé l'auteur présumé de l'alerte à la bombe de mercredi qui a paralysé le tunnel du Simplon durant plusieurs heures.

L'auteur présumé de l'alerte à la bombe au tunnel du Simplon est un Bernois âgé de 42 ans. Ses motivations demeurent, pour l'heure, encore inconnues. Le ministère public du canton du Valais, l'office du Haut-Valais, est en charge de l'enquête.

Le trafic ferroviaire a été interrompu dans le tunnel du Simplon mercredi en raison d'une alerte à la bombe sur un train. Les convois n'ont plus circulé depuis 11h30 jusque vers 17h à cause de l'intervention policière, précisent les CFF.

L'alerte a été donnée par un coup de fil anonyme à la police parvenu vers 11h15, indique la police cantonale valaisanne. Aucune précision n'a été donnée sur le train concerné par l'alerte, s'il s'agissait d'un train de passagers ou s'il a été stoppé dans le tunnel.

Source http://www.20min.ch/ro/news/romandie/st ... e-10779644

midilibre.fr, 15 mars
Béziers : un homme se jette devant un train, il est tué sur le coup

Le drame s'est produit tout près de la gare de Béziers.

Il s'était caché derrière une armoire électrique. Le choc a été inévitable.

Il était environ 17h10 quand un homme, qui s'était caché derrière une armoire électrique, s'est jeté devant le train Corail en provenance de Montpellier, au niveau de la passerelle SNCF, près du Polygone. L'homme a été traîné sur 300 mètres et est décédé sur le coup.

Tout semble indiquer que le geste paraît désespéré. La circulation des trains a aussitôt été interrompue sur les voies 1 et 2. L'enquête a été confiée à la police de Béziers.

Source http://www.midilibre.fr/2013/03/15/bezi ... 660393.php

Nice Matin, 15 mars
La ligne SNCF entre Cannes et Grasse pas rouverte avant le 28 avril

La ligne entre Cannes et Grasse coupée en raison d'un éboulement au niveau du tunnel de Ranguin ne sera pas rouverte avant le 28 avril a indiqué ce jeudi la SNCF.

L'effondrement sur la voie est survenu vendredi 8 mars au soir à la sortie du tunnel de Cannes-Ranguin. Environ 30 m3 de terre, rochers et végétaux étaient tombé sur les rails.

Purger la paroi
Le personnel technique de la SNCF devrait purger totalement la paroi aux moyens d'explosifs, avant de déblayer l'accès au tunnel. La remise en service de la ligne Cannes-Grasse ne pourra être envisagée qu'après, de même que la reconstruction d'une partie de l'ouvrage qui s'est affaissé.

Cars de substitution
En attendant, environ 2.000 usagers quotidiens de la ligne doivent se rabattre sur le service autocar de substitution.

Dès 6h30 le matin, dans les deux sens au départ des gares de Cannes et Grasse, des bus seront affrétés tous les quarts d'heure jusqu'à 9h30, puis toutes les demi-heures. Le trafic sera encore intensifié entre 16h30 et 18h30.

Source http://www.nicematin.com/cannes/la-lign ... 75920.html

Chute d'un arbre sur la voie SNCF: aucun train entre Monaco et Menton

Un arbre est tombé sur la voie ferrée à hauteur du parc de la Madone à Menton dans la nuit de jeudi à vendredi, vers 1h du matin. Dans sa chute, l'arbre a fortement endommagé une caténaire.

Les pompiers et policiers mentionnais se sont déplacés sur les lieux et fort heureusement aucun blessé n'était à déplorer... En revanche, le trafic SNCF est fortement perturbé ce vendredi matin. Aucun train ne circule entre Monaco et Menton dans les deux sens. La liaison entre Nice et Monaco est, quant à elle, assurée.

"La reprise progressive du trafic est prévue à partir de midi", a indiqué la SNCF.

Source http://www.nicematin.com/menton/chute-d ... 76455.html
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Re: Accidents et incidents : sujet unique

Messagepar Didier 74 » 16 Mar 2013 21:24

Parmi les problèmes du jour, on note un accident de personne à Bourgoin et un dérangement d'aiguillage dans le massif jurassien.

Le TGV 9284 (Interlaken 6h09 - Paris 12h11) est arrivé gare de Lyon avec 1h45. Il a été détourné en raison d'un dérangement d'aiguillage. La gare de Pontarlier n'a pas été desservie.

Même sanction pour le 9264 (Lausanne 8h24 - Paris 12h11).

AFP, 16 mars
Tué par un TGV près de Bourgoin-Jallieu

Le train entrait en gare de Bourgoin, où aucun arrêt n'était prévu, à la vitesse de 140 km/heure.

Un homme a été tué, percuté par un TGV, samedi matin près de la gare de Bourgoin-Jallieu (Isère), entraînant quelques perturbations dans la circulation des trains, a-t-on appris auprès des pompiers et de la SNCF.

Accident ou suicide
L'accident ou le suicide s'est produit à 9h15 alors que le TGV double-rame Annecy-Paris entrait en gare de Bourgoin, où aucun arrêt n'était prévu, a indiqué la SNCF, précisant que sa vitesse était alors de 140 km/heure. Aucun des 700 passagers à bord du convoi n'a été blessé dans le choc qui a endommagé les flexibles de freinage du train.

Les réparations ayant été effectuées sur place, le train a pu repartir à 11h37, avec deux heures treize de retard, a indiqué à l'AFP une porte-parole de la SNCF. Les perturbations ont également été "très modérées" pour les autres TER, a-t-elle ajouté. Une enquête a été ouverte par la police pour déterminer les circonstances de ce drame.

Le TGV 6962/3 - Annecy 7h31 - Paris 11h15 (et l'iDTGV auquel il était couplé) est arrivé gare de Lyon avec 2h30 de retard.

leprogres.fr, 16 mars
Un homme tué par un TGV près de Bourgoin-Jallieu

Un homme a été tué, percuté par un TGV, ce samedi matin près de la gare de Bourgoin-Jallieu, dans l'Isère. Le drame a entraîné des perturbations dans la circulation des trains.

L’accident ou le suicide s’est produit à 9h15 alors que le TGV double-rame Annecy-Paris entrait en gare de Bourgoin, où aucun arrêt n’était prévu. Selon la SNCF, sa vitesse était alors de 140 km/heure.

Aucun des 700 passagers à bord du convoi n’a été blessé dans le choc qui a endommagé les flexibles de freinage du train.

Les réparations ayant été effectuées sur place, le train a pu repartir à 11H37, avec deux heures treize de retard. Les perturbations ont également été «très modérées» pour les autres TER, a-t-elle ajouté.

Une enquête a été ouverte par la police pour déterminer les circonstances de ce drame.

Source http://www.leprogres.fr/faits-divers/20 ... in-jallieu
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Re: Accidents et incidents : sujet unique

Messagepar Tib0138 » 16 Mar 2013 22:51

Didier 74 Wrote:Parmi les problèmes du jour, on note un accident de personne à Bourgoin.[...]

AFP, 16 mars
Tué par un TGV près de Bourgoin-Jallieu

Le train entrait en gare de Bourgoin, où aucun arrêt n'était prévu, à la vitesse de 140 km/heure.[...]

L'article du Dauphiné:
Le Dauphiné-Libéré, le 16/03/2013 à 11h23 Wrote:NORD-ISERE
Un homme percuté par un TGV : circulation paralysée sur les lignes Grenoble-Lyon et Chambéry-Lyon

La circulation des trains entre Grenoble et Lyon, mais aussi entre Chambéry et Lyon a été complètement arrêtée à 9h15 ce matin. En cause, une collision mortelle entre un homme et un TGV en gare de Bourgoin-Jallieu.
Suite au drame, des câbles ayant été sectionnés, le TGV n’a pu repartir et les autres trains devant emprunter la même voie sont à l’arrêt forcé.
Si la circulation, dans l’autre sens (Lyon-Grenoble) est en train de redémarrer tout doucement après deux heures d’interruption totale, la situation pourrait durer entre Grenoble et Lyon.
Une équipe d’assistance rapide de la SNCF, composée de huit personnes, vient en effet d’arriver en gare de Bourgoin-Jallieu afin d’accompagner les voyageurs bloqués en gare.

La circulation des trains a redémarré, vers 12 heures, entre Grenoble et Lyon, ainsi qu’entre Chambéry et Lyon, accusant environ 2h30 de retard.

http://www.ledauphine.com/isere-nord/2013/03/16/circulation-des-trains-paralysee-entre-grenoble-et-lyon-chambery
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Re: Accidents et incidents : sujet unique

Messagepar Didier 74 » 18 Mar 2013 22:15

corsematin.com, 18 mars
Venaco : le trafic ferroviaire perturbé par un déraillement

Aux alentours de 11h15, le train numéro 4, circulant dans le sens Ajaccio-Bastia, a légèrement déraillé au niveau de la piscine de Venaco. C’est un éboulement, en pleine courbe, qui a provoqué l’accident.

Le train est allé percuter près de 30 m3 de blocs rocheux et de terre tombés sur la voie. Aucun blessé n’est à déplorer. Les passagers ont été pris en charge rapidement et ont rejoint Bastia sans encombre.

Pour l'heure,les trajets entre Corte et Vivario sont assurés par bus. Une quinzaine d’agents des CFC sont mobilisés et s'emploient à dégager la voie à l’aide d’une pelle mécanique. Un retour à la normale n’est pas prévu avant mardi.

Source http://www.corsematin.com/article/ajacc ... 28754.html

rts.ch, 18 mars
Trafic ferroviaire perturbé en deux endroits dans la banlieue bernoise

Les lignes CFF Berne-Olten et Berne-Thoune enregistrent des perturbations lundi en fin de journée, provoquant des retards voire des suppressions de train, annoncent lundi les CFF.

Les CFF font face à de nouveaux problèmes lundi en fin de journée. Peu après 17h00 dans la banlieue bernoise, deux lignes ont connu des perturbations, entraînant des retards, voire des suppressions de train.

Les lignes Berne-Olten et Berne-Thoune sont concernées pour une durée indéterminée. Sur la première, à la hauteur de Berne-Wankdorf, le problème provient d'un dérangement à la ligne de contact. Sur la seconde, une ligne du trafic régional, c'est une voie endommagée qui gêne le trafic. Il n'y a aucun rapport entre les deux problèmes, a précisé Reto Schärli, porte-parole des CFF.

Source http://www.rts.ch/info/suisse/4749936-t ... noise.html

AFP, 18 mars
L'automobiliste qui avait fait dérailler un RER jugé à Créteil

Un homme de 32 ans comparaît lundi en correctionnelle à Créteil pour avoir provoqué le déraillement d'un RER à Choisy-le-Roi (Val-de-Marne), en décembre 2009, après avoir heurté un pont avec sa voiture, sous l'emprise de l'alcool et de stupéfiants.

Le déraillement avait fait 36 blessés légers, et le trafic sur cette ligne avait mis plusieurs semaines à revenir à la normale.

Le 20 décembre 2009 vers 21H00, à Choisy-le-Roi (Val-de-Marne), un automobiliste heurte un pont surplombant les voies du RER C et de la ligne reliant Paris à Orléans et Limoges. Il fait alors chuter un morceau du pont sur les rails, provoquant le déraillement d'un RER, qui arrivait lancé à 120 km/h.

Dans cet accident, 36 personnes avaient été blessées, mais aucune grièvement.

En déraillant, le RER avait arraché les caténaires sur près de cinq kilomètres, et toute circulation des RER et trains grandes lignes avait été suspendue dix jours sur cette partie de la ligne. Le retour à la normale du trafic avait pris plusieurs semaines.

L'homme à l'origine de l'accident, déjà connu des services de police, conduisait sans assurance. Il avait été contrôlé positif à l'alcool, avec un taux de 1,18 gramme dans le sang, soit plus du double autorisé, deux heures après les faits. Des traces de cannabis et de cocaïne avait également été relevées dans son sang et son urine.

Âgé de 32 ans, il comparaîtra libre devant le tribunal correctionnel de Créteil, pour blessures involontaires par conducteur en état d'ivresse manifeste, usage illicite de stupéfiants et circulation sans assurance.

Contactée par l'AFP, la SNCF a indiqué ne faire aucun commentaire.

L'audience se déroule à 13H30 devant la 9e chambre du tribunal correctionnel de Créteil.
Dernière édition par Didier 74 le 26 Mar 2013 22:48, édité 1 fois.
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Re: <font color=#339900/> Accidents et incidents : sujet unique

Messagepar viadi » 19 Mar 2013 12:16

Après Marseille, l'Ile de France!
Un RER D attaqué par une vingtaine de jeunes, une dizaine de passagers agressés et volés, certains ont recu des coups et du gaz lacrymogène.

Le far west est de retour, les trains sont les diligences modernes!! Espérons que cette mode ne s'installe pas!!

http://www.liberation.fr/societe/2013/03/18/un-rer-attaque-a-grigny_889504
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Re: Accidents et incidents : sujet unique

Messagepar Didier 74 » 20 Mar 2013 23:32

leprogres.fr, 19 mars
Trafic perturbé en gare de la Part-Dieu lundi soir

Plusieurs problèmes d’aiguillage successifs ont entraîné l’interruption du trafic SNCF pendant environ une heure, lundi soir, dans le secteur de la gare de la Part-Dieu (Lyon 3e ). Un premier incident technique a perturbé la circulation des trains de 19h15 à 19h30. Vingt minutes plus tard, un nouveau problème d’aiguillage a entraîné une interruption du trafic jusqu’à 20h25, indique la SNCF. Si la circulation ferroviaire a ensuite repris progressivement, de nombreux retards ont toutefois été constatés en soirée.

Source http://www.leprogres.fr/rhone/2013/03/1 ... lundi-soir

20 mars
Lyon 3e. Ils frappent un contrôleur de la SNCF

Deux jeunes gens de 18 et 19 ans, originaires de Rillieux-la-Pape et Montmerle-sur-Saône (Ain), ont été arrêtés lundi vers 21 heures à la gare de la Part-Dieu à Lyon (3e ). Quelques instants plus tôt, dans un train, ils avaient frappé un contrôleur, qui a subi trois jours d’incapacité.

Lors de leur interpellation, ils ont frappé des policiers et des agents de la Surveillance générale de la SNCF (SUGE), et les ont menacés avec une bouteille. Ils ont été placés en garde à vue.

Source http://www.leprogres.fr/rhone/2013/03/2 ... de-la-sncf

La Dépêche du Midi, 21 mars
Carcassonne. Vol de câbles : trafic très perturbé

Le trafic ferroviaire a fortement été perturbé dans la nuit de mardi à mercredi et jusque dans la matinée d'hier après plusieurs vols de câbles d'alimentation électrique dans le secteur de Carcassonne (11) et de Lunel (30). Des retards pour les voyageurs allant de quelques minutes à plus de 40 minutes pour certains sur la ligne du littoral Narbonne-Toulouse. «Sur 5 km on a pu constater le vol de plusieurs centaines de mètres de câbles», indique la SNCF Languedoc-Roussillon.

Le phénomène devient très préoccupant en Midi-Pyrénées et il commence à riper sur le Languedoc-Roussillon. C'est en effet, le 20e vol de ce type dans la région depuis le 1er février et 200 trains ont été impactés», précise-t-on à la SNCF qui a déposé plainte.

Source http://www.ladepeche.fr/article/2013/03 ... turbe.html

La Tribune Républicaine, 21 mars
Bellegarde - Les freins de la locomotive lâchent : le conducteur raconte

Grosse frayeur pour Michel Glay, conducteur fret, dans la descente de Collonges en décembre dernier.

Mardi 11 décembre dernier, Michel regagnait la gare de Bellegarde depuis le quai de transfert Sidefage à bord de sa loco 75000 (sans wagons). Un trajet qu'il pratique depuis 15 ans et connaît par cœur. Alors qu'il aborde la descente à 24mm par mètre entre Péron-Farges et la gare de Collonges, ses freins lâchent et il passe des 7 km/h réglementaires sur cette vieille voie mal entrenue à 20km/h ! Impossible à cette vitesse d'arrêter les 86 tonnes de la motrice au signale d'arrêt de Collonges, qu'elle dépasse de 200 mètres avant de s'immobiliser, grâce à la maîtrise des personnels, sur une voie de garage. "Je n'ose imaginer ce qui se serait passé à l'approche d'un passage à niveau ou à l'entrée de la gare de Bellegarde", témoigne le conducteur, d'autant plus inquiet qu'il avait détecté et signalé un défaut de freins sur sa machine la veille à ses supérieurs. Il a d'ailleurs déposé une plainte à ce sujet.

Source http://www.latribunerepublicaine.fr/Act ... 3049.shtml
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Re: Accidents et incidents : sujet unique

Messagepar Didier 74 » 22 Mar 2013 17:47

AFP, 22 mars
Il commet un vol, s’enfuit et meurt percuté par un train

Le jeune homme de 21 ans n’avait pas de papiers d’identité sur lui, mais la police a pu l’identifier grâce à un relevé d’empreintes digitales.

Un homme de 21 ans a été tué jeudi soir après avoir été percuté par un train à Villars (Loire), alors qu’il venait de cambrioler un hôtel.

Peu avant l’accident mortel, l’individu avait provoqué un début d’incendie à l’hôtel Première Classe de Villars, et avait aspergé d’un solvant inflammable le directeur adjoint de l’établissement, avant de lui voler sa caisse.

Il s’est donc enfui avec le butin de son vol, quelques centaines d’euros dans un sac à dos, lorsqu’il a été percuté par le TER Roanne Saint-Étienne.

Le jeune homme n’avait pas de papiers d’identité sur lui, mais la police a pu l’identifier grâce à un relevé d’empreintes digitales. Il s’agit d’un habitant de la région stéphanoise, déjà connu des services de police.

Le conducteur du train, très choqué, a été hospitalisé en état de dépression, peu avant 20h30. Et la ligne de TER Saint-Étienne Roanne a été coupée de 20 heures à 23h30 à la suite de cet accident mortel.

Trains arrêtés dans le Gard pendant une demi-heure à cause d'un caillassage

Le trafic ferroviaire a connu quelques retards sans importance. La situation aurait été totalement rétablie à cette heure, selon la SNCF.

Le trafic a repris normalement à 13h30, a précisé la SNCF, qui espérait gommer dans l'après-midi les effets de cet incident, avant la pointe du trafic du weekend, prévue à partir de 16h.

Aucune interpellation pour le moment
La décision d'arrêter le trafic a été prise après qu'un train a été la cible de jets de pierre en passant sous un pont à Uchaud, entre Nîmes et Vergèze, ont indiqué les deux sources.

Une enquête a été ouverte, mais n'avait donné lieu à aucune interpellation en début d'après-midi, a indiqué la gendarmerie.
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Re: Accidents et incidents : sujet unique

Messagepar Didier 74 » 23 Mar 2013 11:52

L'EC 42 (Venise 16h20 - Genève 23h18) est arrivé la nuit dernière dans la cité de Calvin avec 3h30 de retard en raison d'un accident de personne à Busto Arsizio.

lessorsavoyard.fr, 23 mars
Drame d'Allinges : le patron de la SNCF, Guillaume Pepy, devant le tribunal de Thonon-les-Bains

Le procès du drame d'Allinges - l'accident d'un car scolaire avec un train qui a coûté la vie à sept collégiens le 2 juin 2008 - doit se dérouler du 3 au 12 avril prochain.

En prévision de ce rendez-vous au tribunal de Thonon-les-Bains (Haute-Savoie), l'association "Sourire des Anges", qui rassemble des familles des victimes, ainsi que la Fenvac (Fédération nationale des victimes d'accidents collectifs) ont annoncé vendredi 22 mars dans la soirée que le patron de la SNCF, Guillaume Pepy, avait reçu à leur demande une "citation à témoin devant le tribunal correctionnel de Thonon-les-Bains pour le mercredi 3 avril à 9 heures".

M. Pepy a ainsi reçu l'ordre de se présenter devant les juges ; cela lui a été notifié très officiellement le 15 mars. Reste à savoir si le président de la SNCF se présentera lui-même, comme cela est normalement obligatoire, ou s'il se fera représenter.

Quoi qu'il en soit, il s'agit d'une nouvelle victoire pour les représentants des victimes, qui sont de ce fait assurés d'une médiatisation accrue du procès.

Sous la pression de l'association et de la Fenvac, l'instruction du procès avait déjà connu un rebondissement avec la mise en examen de la SNCF et de RFF. Celles-là veulent prouver que les deux entreprises publiques ont une part de responsabilité dans l'accident, en plus du chauffeur du car.

Source http://www.lessorsavoyard.fr/Actualite/ ... 3817.shtml
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Re: Accidents et incidents : sujet unique

Messagepar table03 » 25 Mar 2013 18:05

Et encore deux accidents de personne… dans l'Allier.

Hier, une jeune femme se jette sous le train.
La Montagne, le 25/03/2013 Wrote:Dimanche matin, peu avant 9 heures, une jeune femme s’est jetée sous le train, à hauteur de la commune d’Abrest, à côté de Vichy. Cette habitante de Varennes-sur-Allier, âgée de 27 ans, a été tuée sur le coup. Il s’agit du train de voyageurs qui venait de Moulins, à destination de Clermont-Ferrand et qui a dû être immobilisé jusqu’à midi.

Il s'agit du TER 873355, seul TER circulant le dimanche matin dans le sens concerné. Il a été immobilisé trois heures sur le viaduc. Le train IC 5962 a patienté, le Clermont-Lyon a été détourné par Gannat (*). Circulation rétablie l'après-midi.

Ce matin, encore un autre accident de personne dans le même secteur.
Un collégien de Jules-Ferry se jette sous un train, à Vichy. Cet événement s'est produit ce matin, vers 9 heures.
Le conducteur du TER 873402 (RRR 44 + BB 67616, qui n'a pas pu aller jusqu'à Saint-Germain-des-Fossés) m'a interpellé. Pensant que l'accident de personne en question avait lieu hier, il m'affirme qu'il y en a eu un autre… Conséquence, des retards en cascade. Solution : les voyageurs pour SGF, Roanne, Tarare, Lyon, Moulins, Nevers et Paris ont emprunté des cars spéciaux. Ceux à destination de Clermont-Ferrand ont pu emprunter le train « spécial » (**) partant sur l'horaire du train IC 5951 (10:05, puis retardé à 10:07) réutilisant le 873402 et rendu omnibus (***).

Je précise que je n'ai eu des détails que très tardivement, par la radio locale.
Le TER 873355 que je devais emprunter n'est pas arrivé en gare de Vichy… s'il est arrivé en gare de Clermont-Ferrand, il a sûrement été détourné…

(*) on peut se poser la question s'il effectuait exceptionnellement l'arrêt à Gannat ou à Saint-Germain-des-Fossés ou encore s'il faisait Riom - Roanne direct ?
(**) 875951 en gare de Vichy, 22271 en gare de Riom, non annoncé à Clermont-Ferrand… (***) arrêts à Riom et Gerzat
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Re: Accidents et incidents : sujet unique

Messagepar Didier 74 » 26 Mar 2013 22:43

La Dépêche du Midi, 24 mars
Carmaux. L'arrivée de la police interrompt les tagueurs de trains

Ce n'est pas la première fois que des tagueurs de trains agissant nuitamment opèrent en gare de Carmaux, mais cette fois, la police a débarqué à temps.

Les contours étaient dessinés mais les «œuvres» n'étaient pas achevées. Leurs auteurs n'avaient pas eu le temps d'y ajouter le remplissage. L'arrivée des policiers carmausins a manifestement interrompu quatre tagueurs en train de réaliser des tags géants sur trois TER, durant la nuit de vendredi à samedi nuit, vers 3h30, en gare de Carmaux. Trois «artistes» se sont enfuis sans demander leur reste à l'arrivée de la police et sont recherchés.

Interpellé, le jeune nie
Un Toulousain de 21 ans a été interpellé sur place mais il nie être l'auteur des tags multicolores, qui font entre deux et trois mètres de haut sur 1,50 mètre de long. Le jeune prétend qu'il venait d'arriver à la gare… Il a été conduit au commissariat de Carmaux, dans le cadre de l'enquête ouverte pour «dégradations volontaires». L'interpellé avait également un gramme de shit sur lui. La garde-à-vue a été levée en fin de matinée, en attendant la décision du parquet sur les suites à donner concernant ce jeune homme.

Source http://www.ladepeche.fr/article/2013/03 ... rains.html

Quelques éléments supplémentaires par rapport au triste événement signalé ci-dessus par table03

leprogres.fr, 25 mars
Un collégien de 14 ans se jette sous un train à Vichy

Un collégien de 14 ans s’est suicidé lundi matin en se jetant sous un train à Vichy (Allier). Le drame s’est produit peu avant 9 heures alors que l’adolescent se trouvait sur un pont, à proximité du collège Jules Ferry où il était scolarisé, à l’arrivée du TER Lyon-Clermont-Ferrand.

Momentanément interrompue, la circulation des trains sur cette ligne a été rétablie vers 11h20, selon la SNCF. D’après le directeur académique de l’Allier, Antoine Chaleix, l’élève décédé ne faisait l’objet d’aucune surveillance particulière.

Source http://www.leprogres.fr/france-monde/20 ... -leur-mere

AFP, 25 mars
Un collégien meurt percuté par un train à Vichy

Un collégien est mort lundi matin après avoir été percuté par un train à Vichy dans l’Allier.

Le drame s’est produit peu avant 9H00 alors que le collégien se trouvait sur un pont, pour une raison indéterminée, à l’arrivée du TER Lyon-Clermont-Ferrand.

Momentanément interrompue, la circulation des trains sur cette ligne a été rétablie vers 11H20, selon la SNCF.

L’âge de la victime et les circonstances de l’accident n’étaient pas connues des pompiers lundi après-midi.

La ligne Paris-Brest réouvre vendredi

La ligne de chemin de fer reliant Paris à Brest, interrompue fin janvier à Morlaix (Finistère) à la suite d'un éboulement, avant d'être partiellement rétablie, sera complétement opérationnelle à compter de vendredi, ont annoncé aujourd'hui la SNCF, la région Bretagne et Réseau ferré de France (RFF). Cependant, à la hauteur de l'éboulement - survenu à la sortie de Morlaix le 25 janvier - et sur une très courte distance, "les trains devront limiter leur vitesse à 30 km/h jusqu'à la fin du chantier", est-il précisé dans un communiqué. Selon la SNCF, le chantier pourrait se prolonger jusqu'à l'été.

Le 25 janvier, un morceau de falaise s'était écroulé sur la voie ferrée à la sortie de Morlaix. Un second éboulement avait eu lieu le lendemain au même endroit. Selon la SNCF, ces éboulements ont été provoqués par des pluies importantes et le gel. Quelque 1.500 m3 de gravats ont été retirés des voies.

Le Populaire, 26 mars
Vichy Un collégien s'est donné la mort hier matin en se jetant sous un TER

Un élève du collège Jules-Ferry de Vichy (Allier), âgé de 14 ans, s’est jeté sous un train, hier matin, derrière la zone commerciale des Ailes. Une cellule d’écoute a été mise en place dans l’établissement.

Hier matin, lorsque la nouvelle est tombée, c’est une chape de plomb qui s’est abattue sur le collège Jules-Ferry, situé dans le quartier des Ailes. L’un de ses élèves de classe en troisième venait de se jeter sous un train, peu avant 9 heures.

Derrière la zone commerciale des Ailes, à une centaine de mètres de l’établissement, l’adolescent, un habitant du quartier, a grimpé le talus sur lequel passe la voie ferrée. Visiblement dans l’intention de se donner la mort, d’après le témoignage du conducteur du train.

Sans difficulté scolaire
Avisée rapidement par téléphone de ce « décès brutal », Christine Pietriga, principale de Jules-Ferry, a eu du mal à comprendre ce qui venait de se passer. La victime était depuis quatre ans dans l’établissement. « La communauté scolaire est en émoi, ça résonne assez fort. Quand un élève passe quatre ans chez nous, on le connaît. Lui était bon élève. Scolairement, il n’avait pas de difficultés particulières. Après, on ne connaît pas toute leur vie. »

Tout au long de la journée d’hier, le personnel encadrant s’est chargé d’annoncer progressivement la nouvelle à l’ensemble de l’établissement, qui compte près de six cents élèves. Une cellule d’écoute pour les collégiens, ainsi que les enseignants, a été mise en place. Elle est composée notamment d’une infirmière scolaire, d’une assistance sociale, d’une psychologue et du directeur académique. Jean-Marc Taviot, proviseur de la vie scolaire de l’académie de Clermont-Ferrand, représentant le recteur, était également présent.

Selon la police, la thèse du suicide ne laisse pas de place au doute. Hier matin, des examens blancs étaient prévus au collège. La peur de l’échec serait-elle à l’origine de ce drame ?

Comme pour tous les suicides, une enquête a été ouverte, afin de tenter de comprendre les raisons de ce passage à l’acte.

Source http://www.lepopulaire.fr/france-monde/ ... 90794.html

leprogres.fr, 27 mars
Un homme retrouvé carbonisé accroché à une caténaire à Paris

Un homme a été retrouvé mort carbonisé et accroché à une caténaire de la SNCF à Paris (XVIIIe), dans la nuit de mardi à mercredi, dans des circonstances et des conditions inexpliquées

Vers 1 heure mercredi, un agent de la SNCF a fait cette découverte sur une voie de fret et a prévenu les secours et la police.
Ceux-ci ont découvert l’homme accroché en hauteur à une caténaire, ce qui a «fortement intrigué les enquêteurs», qui ne s’expliquent pas comment les faits ont pu se produire. Il n’y a aucun pont alentour permettant d’accéder à cet endroit qualifié d’insolite.
Les enquêteurs n’écartent aucune hypothèse.

L’homme n’a pu être identifié. Il n’y a eu aucune perturbation de trafic à la suite de cette macabre et mystérieuse découverte

Source http://www.leprogres.fr/france-monde/20 ... re-a-paris

AFP, 27 mars
Une tonne de câble de cuivre dérobée dans le Vaucluse

Une vingtaine de câbles longs de 350 mètres chacun, soit une longueur totale de 7,5 km et pesant en tout une tonne, ont été sectionnés sur la ligne SNCF reliant Manosque (Alpes-de-Haute-Provence) à Meyrargues (Bouches-du-Rhône), sur la commune de Mirabeau (Vaucluse) dans la nuit de mardi à mercredi.

«Ces câbles, qui sont des avertisseurs de chutes de pierres sur la voie, sont entièrement en cuivre», a précisé la gendarmerie.

Le trafic n’a connu aucune perturbation à la suite de ce vol.

Source http://www.ledauphine.com/actualite/201 ... e-vaucluse
Dernière édition par Didier 74 le 09 Avr 2013 20:10, édité 6 fois.
Didier 74
 

Re: <font color=#339900/> Accidents et incidents : sujet unique

Messagepar viadi » 29 Mar 2013 12:51

Après l'attaque du RER D à Grigny, c'est le RER C qui fait parler de lui dans la rubrique "Faits Divers": un homme à été égorgé hier dans le RER C entre Paris et Choisy le Roi.
Le malheureux a été retrouvé à 22h55 et n'a pas survécu à ses blessures, il est décédé dans la nuit à l'hopital.
L'agresseur a été interpellé.
http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2013/03/29/97001-20130329FILWWW00393-meurtre-dans-le-rer-c-1-arrestation.php

Assurer la sécurité des franciliens quand il prennent le train, l'idée d'avance de la SNCF pour 2013??
(ah zut, l'idée de l'année c'est de faire un TGV bétaillière... à voir pour l'année prochaine peut etre??)
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Re: Accidents et incidents : sujet unique

Messagepar Didier 74 » 30 Mar 2013 18:29

Le Messager, 28 mars
Drame d'Allinges : de l'accident au procès, l'affaire a bouleversé toute une région

Le 2 juin 2008, en début d'après-midi, un TER roulant à pleine vitesse a percuté un car scolaire arrêté sur le passage à niveau de Mésinges, à Allinges. Sept enfants ont trouvé la mort dans ce drame.
Entre la collision entre le car scolaire et le TER, et le procès au tribunal de Thonon-les-Bains, près de cinq ans se seront écoulés.

Il est 13h57, le lundi 2 juin 2008, lorsqu'un car scolaire franchit le passage à niveau de Mésinges, à Allinges. A l'intérieur, une cinquantaine d'élèves de 5e du collège de Margencel, en sortie de classe entre les châteaux des Allinges et le bourg médiéval d'Yvoire.
Pour une raison encore inconnue, le car reste coincé sur les rails. Impossible de bouger avant que, quelques secondes plus tard, les barrières ne se ferment et qu'un TER ne percute l'arrière de l'engin. Le car est coupé en deux ; le bilan de l'accident est lourd : plusieurs enfants sont blessés, certains gravement.
Sept trouvent la mort sur le coup : Benoît Cheyrouse, Tom Houdebert, Natacha Pinget, Fanny Favre, Yannis Charvet, Timothée Choukroun et Léa Duchamp. Ils avaient tous entre 11 et 13 ans.
Trois heures après l'accident, de nombreux officiels, dont Michèle Alliot-Marie (ministre de l'Intérieur), Dominique Bussereau (secrétaire d’État aux Transports), Bernard Accoyer (président de l'Assemblée Nationale) et Guillaume Pepy (président de la SNCF) se sont rendus sur place. Le lendemain, mardi 3 juin, c'est le Président de la République, Nicolas Sarkozy, qui a rendu visite aux familles, dans la chapelle ardente installée dans l'église d'Allinges. Le même jour, le ministre de l’Éducation nationale, Xavier Darcos, a assisté à une minute de silence au collège.
Le 4 juin, le chauffeur a été mis en examen pour homicide involontaire au terme de sa garde à vue, la veille des obsèques célébrées le 5 juin dans le gymnase du collège, en présence du Premier ministre, François Fillon.

Une association en mémoire des victimes
Durant la semaine qui a suivi l'accident, toute la région a vécu sous le choc de l'annonce de ce qui sera rapidement baptisé le "Drame d'Allinges". Dans Thonon-les-Bains, plusieurs marches blanches ont été organisées par les jeunes, collégiens et lycéens, avant qu'une nouvelle vague d'émotion ne touche le Chablais après le suicide, le 17 juillet, d'un des professeurs qui avait organisé la sortie.
L'enquête a débuté au lendemain de l'accident pour tenter de savoir ce qu'il s'était réellement passé ce jour-là, sur le passage à niveau de Mésinges. Les choses sont allées très vite, la première année. Le 3 septembre 2008, le juge d'instruction et les avocats des parties civiles ont procédé à l'examen du car et du train accidentés. Ce dernier est d'ailleurs resté stationné en gare de Thonon durant plusieurs mois.
Le 12 février 2009, l'association" Sourire des Anges" est créée en mémoire des victimes ; elle regroupe des familles, des jeunes. L'association, qui s'est portée partie civile, a pour but d'organiser un rendez-vous festif, chaque année en juin, afin de financer des formations aux premiers secours à des collégiens de la région.

« Les enfants n'avaient aucune chance »
Tout juste un an après le drame, une reconstitution a été organisée le 16 juin 2009. A l'issue de ce rendez-vous, les familles ont exprimé la conviction que « les enfants n'avaient aucune chance ». En effet, d'après le procureur annécien de l'époque, le choc était inévitable.
La reconstitution a en effet montré que, erreur de conduite du chauffeur ou pas, le train ne pouvait en aucun cas freiner à temps, surtout sous la pluie comme c'était le cas ce 2 juin 2008. La vitesse du train dans ce secteur étant de 93 km/h et le passage à niveau étant situé en sortie d'une courbe, cela ne laisse que 125 mètres à l'appareil pour s'immobiliser en cas d'obstacle sur la voie, soit seulement huit secondes.

Le chauffeur, la SNCF et RFF sur le banc des accusés
Ce temps trop court pour que le train ne puisse s'arrêter, la configuration du passage à niveau qui compliquait le franchissement par des camions ou des cars, ont abouti en février 2012 à la mise en examen de la SNCF et de RFF (Réseau ferré de France, propriétaire des voies) pour homicide involontaire. Les deux entreprises publiques ont fait appel de cette décision du juge d'instruction qui a finalement été confirmée le 7 juillet 2012. « Des facteurs liés à la configuration, au mode de fonctionnement du passage à niveau (...) ont pu jouer un rôle dans l'accident », a écrit la chambre de l'instruction dans son rapport.
Le procès, annoncé pour 2010, puis 2011, aura finalement lieu cette année. Les débats se tiendront au tribunal de Thonon-les-Bains, du mercredi 3 au vendredi 12 avril 2013. Sur le banc des accusés, le chauffeur, Jean-Jacques Prost, sera aux côtés de la SNCF et de RFF.
La SNCF devrait être représentée par la directrice régionale, Josiane Beaud, mais l'association Sourire des Anges s'est battue avec son avocat pour que les plus hautes instances de l'entreprise soient également présentes. Guillaume Pepy, le président de la SNCF, vient d'ailleurs de recevoir une « citation à témoin devant le tribunal correctionnel de Thonon ». Ce dernier pourrait cependant intervenir par vidéo conférence ou simplement ne pas se présenter. « Nous en tirerons les conséquences, soupire David Héraclide, porte-parole de l'association.
Il ne faut pas oublier que c'est quand même la première fois que la SNCF est mise en examen. »

« On vit toujours dans la douleur, ce procès ne va pas nous ramener nos enfants »
Paul Choukroun a perdu son fils Timothée (13 ans) dans l'accident. Depuis le drame, il assure : « On vit toujours dans la douleur. Beaucoup de moments ravivent notre peine : Noël, les anniversaires, etc. On vit encore sous traitement médical aujourd'hui. » A la veille du procès, à l'heure où Timothée devait fêter ses 18 ans, le père de famille trouve que les cinq ans d'attente avant d'arriver à cette audience « ont été très longs ». Il reste néanmoins confiant dans la justice : « Je n'ai pas d'attente particulière ; je laisse faire la justice. J'ai confiance. Même si ce procès ne va pas nous ramener nos enfants. » Le procès, Paul Choukroun ira, « bien sûr ». Il sait en revanche que ce sera « un moment qui va être très dur ».
Éric Girard, le père de Joanna, gravement blessée dans l'accident, attend pour sa part ce procès avec impatience. Il s'agit d'une page importante dans cette affaire qui a bouleversé sa famille : « Il n'y a pas un jour où l'on n'en parle pas. Cela fait partie de notre vie. J'espère que ce ne sera pas un procès pour rien. » Enfin, à l'inverse de certaines familles, Éric Girard juge qu'il est « plus heureux que le procès se tienne au palais de justice de Thonon », même si toutes les familles ne sont pas dans la même salle. La principale accueillera en priorité les familles qui ont perdu un enfant ou qui ont eu un fils ou une fille gravement blessé. « Certains ont demandé si la répartition était en fonction de la douleur. Oui, il y a un prix de la douleur. Il faut que les familles des victimes soient dans la même salle que les prévenus. » L'idée d'organiser le procès dans un gymnase a également refait surface lorsque certains ont vu comment les salles allaient être réparties : « On a déjà enterré les enfants dans un gymnase, ce n'est pas pour y faire le procès », s'agace M. Girard.

POUR SUIVRE LE PROCÈS AU JOUR LE JOUR
Le procès se tiendra au tribunal de Thonon-les-Bains chaque jour ouvrable, du mercredi 3 au vendredi 12 avril, de 9 à 19 heures. Les audiences seront publiques, dans la limite des places disponibles.
"Le Messager" se mobilise pour vous faire vivre ce procès en direct. Ainsi, plusieurs fois par jour, vous pourrez connaître l'état des débats grâce à des résumés sur notre site internet : http://www.lemessager.fr Suivez également les discussions, témoignages, expertises, réquisitions et plaidoiries sur les réseaux sociaux :
- Facebook (Lemessager.fr)
- Twitter (@drameallinges).

Source http://www.lemessager.fr/Actualite/Chab ... oces.shtml

AFP, 29 mars
La SNCF conteste toute responsabilité dans le drame d'Allinges

La dangerosité des passages à niveau sera au cœur du procès mercredi à Thonon-les-Bains de la collision, dans laquelle avaient été tués sept lycéens. La SNCF est sur le banc des prévenus.
En 2008, l'accident avait tué 7 enfants en France voisine, à Allinges (Haute-Savoie).

Sept. C'est le nombre de pré-adolescents de 11 à 13 ans que l'accident à un passage à niveau en France voisine, avait faits, le 2 juin 2008. Le TER (train express régional) assurant la liaison entre Evian-les-Bains et Genève avait percuté un car scolaire en Haute-Savoie, faisant aussi 25 blessés. Un des accompagnateurs, profondément choqué par l'accident, se suicidera quelques temps plus tard.

Le conducteur du car est poursuivi pour homicide involontaire. Il lui est notamment reproché d'avoir commis plusieurs manœuvres maladroites et erreurs d'appréciation, comme d'avoir arrêté son véhicule en pleine traversée du passage à niveau.

En arrêt maladie pendant trois ans après l'accident, il «s'estime partie prenante de ce drame, il se reconnaît responsable: tout est gravé en lui», a déclaré son avocat, Me Adrien-Charles Dana. «La question est maintenant de déterminer la part des responsabilités de chacun dans cet accident. Nous sommes dans un souci de recherche de la vérité», a-t-il ajouté, en saluant le renvoi de la SNCF et de RFF en correctionnelle. Les deux entreprises publiques ont été mises en examen en janvier 2012, près de quatre ans après les faits, au grand soulagement des familles des victimes qui craignaient que seul le chauffeur soit poursuivi.

Dangerosité sous-estimée
Les deux juges qui ont instruit l'affaire reprochent à RFF et à la SNCF d'avoir insuffisamment tenu compte de la dangerosité du passage à niveau d'Allinges, en particulier pour les cars et les poids-lourds. Le président de la SNCF Guillaume Pepy est cité comme témoin au procès, qui s'ouvre au tribunal correctionnel de Thonon-les-Bains. «Il y a eu incontestablement des négligences qui ont été commises» dans l'entretien du passage à niveau, accuse Me Georges Rimondi, avocat des parties civiles.«Les victimes souhaitent que ces sociétés viennent s'expliquer et qu'elles soient condamnées», a-t-il ajouté.

Un autre avocat des parties civiles, Me Denis Dreyfus, craint cependant que le procès ne se transforme en «partie de billard à trois bandes où chacun va se renvoyer la responsabilité». Le passage à niveau n°68 d'Allinges ne figurait pas sur la liste des 364 passages «préoccupants» au moment de l'accident. Mais l'instruction a mis en lumière la «géométrie difficile» de cette traversée routière (virage serré, pente), dangereuse à emprunter par des camions ou autocars au regard des délais trop courts d'annonce des trains.

Selon les juges d'instruction, RFF et la SNCF auraient ainsi dû effectuer des travaux de sécurisation du passage à niveau ou, au moins, demander au Conseil général d'interdire sa traversée par les poids-lourds et les cars. «A aucun moment, la SNCF n'a été avertie de la dangerosité, aujourd'hui évoquée, du passage à niveau», assure toutefois Me Michel Bertin, avocat de l'entreprise ferroviaire.Tout en insistant sur leur respect de la «douleur des victimes», les avocats de la SNCF et de RFF contestent toute responsabilité dans ce «drame épouvantable».

«Intrinsèquement conforme»
Ils assurent que les deux sociétés ont parfaitement respecté la réglementation en vigueur à l'époque des faits. «Le passage à niveau était intrinsèquement conforme. Le juge nous recherche au-delà de nos obligations», plaide Me Thierry Dalmasso, avocat de RFF. Selon Me Bertin, tout ce qui touche à la configuration d'ensemble du passage à niveau, à son «étroitesse» ou à la dangerosité de son emplacement par rapport à la route «relève de la compétence du conseil général», gestionnaire de la route sur laquelle a eu lieu le drame.

Un temps évoquée, la responsabilité de ce dernier n'a finalement pas été retenue par les juges. En juillet 2008, une circulaire ministérielle a invité les services de l’État, des départements et des communes à «affiner leur connaissance de la dangerosité réelle de chaque passage à niveau», afin qu'un tel accident ne se reproduise plus.En 2012, cent collisions ont été dénombrées et 33 personnes ont été tuées sur des passages à niveau en France (contre 179 collisions et 40 tués en 2002).

rts.ch, 30 mars
La ligne ferroviaire entre Coire et Arosa (GR) est fermée à cause d'un glissement de terrain

La ligne des chemins de fer rhétiques (RhB) entre Coire et Arosa (GR) a été fermée à cause d'un glissement de terrain. Une grande quantité de blocs de pierre a déferlé sur les voies et les a endommagées vendredi soir vers 22h00, au-dessus de la gare de Lüen.Le point de départ du glissement de terrain se situe à environ 500 mètres au-dessus des installations ferroviaires.Personne n'a été blessé.Le trafic ferroviaire entre Coire et Arosa sera bloqué pour les quatre prochaines semaines, estiment les RhB. Des bus de remplacement circuleront jusque là entre les deux localités.

Source http://www.rts.ch/info/suisse/4782128-l ... rrain.html
Dernière édition par Didier 74 le 02 Avr 2013 22:23, édité 2 fois.
Didier 74
 

Re: Accidents et incidents : sujet unique

Messagepar Didier 74 » 31 Mar 2013 11:39

Le Dauphiné Libéré, 31 mars
Ivre, un conducteur percute le passage à niveau de Valleiry

Les dégâts occasionnés aux installations électriques du passage à niveau, notamment le feu clignotant et le moteur actionnant les barrières, ont nécessité l’intervention des techniciens dès 3h30 du matin.

Dans la nuit de vendredi à samedi vers 1h20 du matin, un conducteur a été légèrement blessé après avoir perdu le contrôle de son véhicule à l’approche du passage à niveau de la route de Chancy.

Contrôlé positif au dépistage alcoolémique, le jeune homme domicilié à Chênex a été pris en charge par les sapeurs-pompiers et transporté à l’hôpital intercommunal Sud Léman Valserine de Saint-Julien-en-Genevois.

Survenu en pleine nuit sur une portion routière en ligne droite, l’accident a provoqué d’importants dégâts matériels. Dans son embardée, le véhicule est venu s’encastrer dans les installations électriques du passage à niveau, pulvérisant le moteur des barrières inclinables du passage à niveau. La défaillance du système de sécurité du passage à niveau a nécessité l’intervention dans la nuit vers 3h30 des agents des services techniques de la SNCF pour procéder aux réparations.

Le montant des dégâts oscillerait entre 15000 et 20000€. L’intervention des techniciens a engendré quelques perturbations sur la ligne de chemin de fer reliant Bellegarde à Saint-Julien-en-Genevois. La route a été rouverte à la circulation en fin de journée.

Source http://www.ledauphine.com/haute-savoie/ ... leiry-teeg

leprogres.fr, 31 mars
Saint-Étienne : un train désaffecté en feu

Peu après 17 heures, une colonne de fumée au-dessus du quartier de Monthieu a provoqué de nombreux appels sur le standard des pompiers.

Sur la plateforme de fret SNCF, un wagon désaffecté de voyageurs a pris feu. Un incendie sans doute d’origine criminelle.

Source http://www.leprogres.fr/loire/2013/03/3 ... cte-en-feu
Dernière édition par Didier 74 le 07 Avr 2013 12:59, édité 1 fois.
Didier 74
 

Re: Accidents et incidents : sujet unique

Messagepar Didier 74 » 01 Avr 2013 19:50

lemessager.fr, 1er avril
Drame d'Allinges : Gravement blessée dans l'accident, Joanna appréhende le rendez-vous au tribunal

Joanna Girard, et son père, Éric, espèrent que le procès ne débouchera pas sur un non-lieu.

Le 2 juin 2008, Joanna Girard et sa famille y pensent « tous les jours ». « Pas une journée ne passe sans que j'y pense, raconte la jeune fille. Il y a toujours quelque chose qui me rappelle ce moment : un lieu, une photo… » Quand ce n'est pas un détail extérieur, c'est la douleur qui rappelle à Joanna qu'elle a été gravement blessée dans l'accident

Il y a cinq ans, elle était assise au fond du car, avec sa bande de copains aujourd'hui décédés. Vertèbres et fémur cassés, foie touché, la collégienne a passé une dizaine de jours en réanimation avant de partir plusieurs semaines dans un centre de rééducation. Aujourd'hui, Joanna n'est pas encore totalement remise, elle gardera à vie des broches dans ses vertèbres. « D'extérieur cela semble aller, mais j'ai des douleurs intenses, dans le dos. » Impossible pour elle de terminer le CAP vente auquel elle s'était finalement raccrochée. « Je ne peux pas rester longtemps debout, ni longtemps assise, ni porter des charges trop lourdes », plante Joanna avant d'annoncer : « Je viens de boucler un dossier pour être reconnue comme “travailleur handicapé”. » Une décision difficile à accepter à 17 ans. C'est avec tout ce vécu et ce qu'elle continue à supporter aujourd'hui que Joanna s'apprête à vivre le procès. Unmoment qu'elle attend mais appréhende : « J'ai envie que ça se fasse, j'y serai tous les jours. Mais je redoute ce qu'on va y entendre. J'ai parfois envie de le repousser un petit peu » Joanna, en revanche, n'a pas accepté de témoigner à la barre. Pour plusieurs raisons : la peur de l'émotion, l'envie de ne pas se mettre en avant, etc. « Ce n'est pas le destin, je veux que quelqu'un assume » Joanna attend du procès qu'il établisse des responsabilités. « Je veux qu'il y ait un coupable. Il y a bien eu une raison à cet accident, ce n'est pas le destin, comme je l'entends parfois ; je veux que quelqu'un assume. Je veux aussi que ce moment apporte des réponses à mes questions, et je m'en pose tellement. » « Au départ, c'est vrai, le chauffeur je lui en ai vachement voulu ! Mais en cinq ans, avec l'âge, dans la tête on change, on réfléchit. Je lui en veux toujours, mais finalement c'est plus la SNCF et RFF qui doivent être coupables », livre l'adolescente. Le non-lieu ? Joanna Girard ne veut même pas l'imaginer : « Alors là ça ne le fera pas! Je vous promets que je m'énerverai ; et je ne serai pas la seule ! »

Source http://www.lemessager.fr/Actualite/Just ... 8458.shtml

Drame d'Allinges : Pour le maire d'Allinges, après le procès la douleur restera intacte

Jean-Pierre Fillion, le maire d'Allinges, la commune où s'est déroulé l'accident, est comme beaucoup : « Je ne sais pas s'il y a une journée sans que je pense à l'accident, surtout vivant sur Allinges. Entre la stèle au château, le passage à niveau de Mésinges, les personnes que l'on rencontre sur la commune… Lorsque j'entends les pompiers – même si c'est à la télé je ne peux m'empêcher de redouter quelque chose. C'est toujours présent. »

Les cinq années qui se sont écoulées depuis l'accident, M.Fillion les estime nécessaires au travail de la justice : « C'est long, mais contrairement aux familles, nous, nous savons que ça doit être long ce type de procédure. On est plus préparés à cette lenteur. Ce qui en revanche a rendu l'attente difficile c'est que la date du procès a été repoussée à plusieurs reprises. » Avec ce procès, le maire espère que « chacun portera ses responsabilités ». Pour lui aussi, le chauffeur ne peut être le seul en cause: « Les circonstances sont liées : la météo, la configuration des lieux, la gestion du passage à niveau... » « Nous aurons peut-être des éclaircissements : est-ce que le train n'arrive pas trop vite ? La sonnerie est-elle assez forte ? Y a-t-il assez de temps entre la fermeture des barrières et l'arrivée du train ? », complète le maire qui rappelle qu'aujourd'hui, la commune a bien avancé sur le projet de fermeture de ce passage à niveau au bénéfice d'une voie de contournement avec un pont. Jean-Pierre Fillion, qui a été entendu par la justice dans le cadre de l'instruction, se demande « si tout a été mis en œuvre pour éviter » le drame, soulignant au passage que ce n'est pas la commune qui est responsable de la voirie à cet endroit. « En même temps, c'était un passage obligé pour les poids lourds et les cars. N'oublions pas qu'à cette époque le contournement de Thonon n'était pas encore ouvert ! » Pour le maire, le procès est un rendez-vous important, mais « cela ne va pas permettre de tourner une page » : « Après, chacun va se retrouver avec sa douleur, ses souvenirs ; ça n'enlèvera rien à la douleur des familles. C'est une souffrance pour tout le monde. »

Les élus suivront à distance
Jean-Paul Vesin, le maire d'Anthy-sur-Léman, se souvient des jours qui ont suivi l'accident comme « le plus mauvais moment du mandat ». Si, comme d'autres, il attend le procès, il avoue ne pas être forcément directement impliqué dans l'affaire : « Quatre enfants décédés habitaient la commune, mais l'accident n'a pas eu lieu chez nous. Nous avons accompagné les familles sur le moment, comme nous avons pu, mais ce n'est pas mon rôle aujourd'hui d'aller assister au procès. ».
Ce procès, M.Vesin le voit d'ores et déjà comme « un moment très pénible », mais nécessaire. Pour l'heure, ses administrés ne parlent pas encore beaucoup de ce rendez-vous judiciaire, mais « cela va forcément revenir lorsque ça aura commencé ».
Enfin, le maire d'Anthy n'est pas spécialement surpris par le temps qu'a mis la justice pour programmer ce procès : « En tant qu'élus, nous sommes habitués à ce que cela traîne ; même si ce n'est pas bon quand il y a trop de décalage avec les faits »
Marc Francina, député du Chablais, n'assistera pas non plus au procès, par respect pour les familles. Il attend que « les responsabilités soient partagées », mais imagine déjà de nouveaux rendez-vous judiciaires : « Il y aura appel, cassation, etc. »

Source http://www.lemessager.fr/Actualite/Just ... 8480.shtml

Drame d'Allinges : Le procès doit permettre de « faire changer les choses »

Le souvenir du drame d'Allinges est encore très présent dans la population. Rares sont les personnes interrogées, qu'elles soient de la région ou non, qui n'en gardent pas quelque chose en mémoire.

Même s'il n'était pas arrivé au moment de l'accident, Jérôme, podologue dans le centre de Thonon-les-Bains, entend régulièrement parler de l'affaire : « On m'en a beaucoup parlé, il y a deux semaines encore. C'est très présent dans les esprits. » A la veille du procès, nombreux sont ceux qui ont une vision très arrêtée des choses : « Ce passage à niveau, c'est un endroit où il ne fallait pas passer, insiste Guy, un comptable thononais. Pour moi, l’État est autant responsable que le chauffeur car si on avait interdit au car de passer, il n'y aurait pas eu ce drame. » Habitante du quartier du Pillon à Thonon, Denise, une ancienne annécienne, connaît très bien les lieux de l'accident. « Je passe très souvent par là, je reconnais que c'est un endroit très dangereux. A chaque fois je me pose la question : est-ce que le car n'a pas été gêné dans sa manœuvre ? » Pour cette retraitée, il faut surtout que le procès permette de faire changer les choses, « d'autant qu'on voit encore des gros camions passer par là ! » « C'est toujours trop long » Cécile, de Bellevaux, et Nadège, de Morzine, deux fonctionnaires travaillant à Thonon trouvent pour leur part que le temps écoulé entre le drame et le procès est « très long ». « C'est toujours trop long ! » Malgré tout, elles estiment que ce « rendez-vous est important, il doit avoir lieu » même « si c'est difficile de mettre en cause qui que ce soit ». Ce dernier sentiment est partagé par Isabelle, une Thononaise : « C'est aussi difficile d'un côté comme de l'autre. J'espère juste que la justice sera bien faite. » Enfin, Lucette, originaire de la vallée d'Abondance, attend beaucoup du procès parce qu'elle connaît un petit peu une famille. « J'espère juste que les audiences du tribunal ne seront pas que techniques et qu'il y aura une place pour la mémoire des enfants. Qu'ils voient qu'on pense à eux » Pour cette mère de famille, les éventuelles condamnations n'enlèveront pas la douleur : « Il faut surtout arriver à faire changer les choses pour que ça ne recommence pas. C'est terrible de toujours attendre des drames pour faire évoluer des situations reconnues comme dangereuses. »

Source http://www.lemessager.fr/Actualite/Just ... 8482.shtml

Drame d'Allinges : « Rester optimistes » en attendant le jugement

Au départ créée pour donner un cadre légal aux dons arrivés de toute la France après l'accident, l'association Sourire des Anges avait aussi pour vocation d'accompagner les familles des victimes. Ainsi, outre ses actions en faveur du secourisme auprès des jeunes, elle s'est rapidement engagée dans un minutieux travail juridique, avec l'aide d'un avocat grenoblois spécialisé, Me Dreyfus.

Même si son porte-parole, David Héraclide, refuse de parler de « victoires », l'association peut s'enorgueillir d'avoir déjà marqué plusieurs points : la mise en examen de la SNCF et de RFF l'année dernière, ou, tout récemment, la convocation du président de la SNCF, Guillaume Pepy pour s'expliquer lors du procès.

Au-delà de cette page judiciaire du drame d'Allinges, l'association entend surtout faire bouger les lignes côté réglementation. « Nous voulons qu'on se demande comment faire pour que cela n'arrive plus jamais. C'est vers ça que l'on souhaite aller pour qu'un élément qui est arrêté sur un passage à niveau ne puisse plus être coupé en deux par un train. Je suis convaincu qu'aujourd'hui il y a des possibilités techniques et économiques qui peuvent aider à cela. »

« A 50 km/h le train s'arrêtait »
M. Héraclide en est persuadé, ces solutions sont déjà connues : « On veut que le procès permette de savoir par quelle volonté politique et/ou économique elles n'ont pas été utilisées. Car à 50 km/h, c'est évident, le train s'arrêtait. » L'association, qui a déjà « mis beaucoup d'éléments sur la table » n'a pas prévu de faire de révélations lors du procès. En revanche, rappelle David Héraclide, les familles « essaient de rester optimistes » face à la perspective d'un non-lieu que personne ne souhaite, bien sûr, mais que tous redoutent en secret. « Je pense que si les juges ont décidé de mettre en examen la SNCF et RFF, une décision confirmée en appel, c'est qu'ils ont des éléments qui ont amené à cette décision », insiste le porte-parole.

Source http://www.lemessager.fr/Actualite/Just ... 8460.shtml
Didier 74
 

Re: <font color=#339900/> Accidents et incidents : sujet unique

Messagepar rail45 » 01 Avr 2013 23:43

Poisson d'avril à la SNCF :
En ce lundi de Pâques, le trafic, totalement interrompu pendant 48 h entre Paris - Limoges et Toulouse, n'a pas repris à temps.
La voie aurait dû être rendue à la crculation des trains à 11 h, mais entre Orléans et Paris ce ne fut pas le cas.
En fin de matinée et en début d'après-midi, tous les trains de la ligne affichaient des retards compris entre 1 et 3 heures !
Comme d'habitude, information quasi-inexistante.
J'ai été obligé de prendre ma voiture pour aller travailler et cela m'a coûté cher en carburant et en péage. x:doigts:

Sinon, bilan des trois premiers mois de l'année sur Paris - Orléans (entre parenthèses les chiffres de 2012 sur la même période) :
Trains empruntés : 110 (121)
Trains ayant eu un retard supérieur ou égal à 1 min : 71 (84)
Trains ayant eu un retard supérieur à 3 min : 35 (54)
Trains ayant eu un retard supérieur à 10 min : 19 (20)
Trains ayant eu un retard supérieur à 1 h : 2 (4)
Retards cumulés : 11h46 (15h57)
Retards expliqués : 15 (13)
KM parcourus : 13 258 (14 280)
Nombre de contrôles : 40 (29)
Ce que j'ai remarqué :
- Dès qu'il y a le moindre problème météorologique, la ponctualité est en chute libre (neige en février 2012, neige et givre en février 2013).
- Les problèmes liés à des avaries du matériel roulant (notamment les BB 7200 visiblement mal entretenues) sont de plus en plus fréquents.
- Il n'y a aucun personnel de réserve. Si un train arrive à Paris en retard (par exemple le train Orléans 17h28 - Paris 18h33), le train suivant vers Orléans (dans le cas présent le 19h08 pour Montluçon, un spécialiste en la matière, sera presque toujours en retard en raison de "difficultés rencontrées lors de la préparation de la rame " (en fait traduire par absence du conducteur ou du contrôleur).

Amitiés
Pierre
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Re: Accidents et incidents : sujet unique

Messagepar Didier 74 » 02 Avr 2013 21:51

A quelques heures du début du procès de la catastrophe d'Allinges, le rappel des faits en 4 min signé TV8 Mont-Blanc http://lejt.tv8montblanc.com/Proces-du- ... v6383.html
Ce reportage a été diffusé au TJ du 2 avril.

lemessager.fr, 2 avril
Drame d'Allinges : le procès s'ouvre demain

Le 2 juin 2008, un TER a percuté un car scolaire au passage à niveau de Mésinges, à Allinges (Haute-Savoie).

Le procès du drame d'Allinges doit s'ouvrir devant le tribunal de Thonon-les-Bains (Haute-Savoie), demain mercredi 3 avril.

Cet accident d’un car scolaire avec un TER avait coûté la vie à sept collégiens le 2 juin 2008. Plusieurs autres élèves avaient été blessés dans le choc.
Sur le banc des prévenus, le chauffeur du car sera assis aux côtés de la SNCF et RFF, mis en examen dans un second temps, début 2012. Tous trois sont poursuivis pour homicides et blessures involontaires.
Il est reproché au chauffeur, Jean-Jacques Prost, d’avoir manqué à certaines obligations de sécurité : s’arrêter sur les voies, n’avoir pas réussi à redémarrer son véhicule après avoir calé et, selon les versions, de s’être engagé sur le passage à niveau alors que le signal clignotait. Les dires du chauffeur et de plusieurs témoins viennent contredire cette version des faits.

En roulant moins vite, le train pouvait s’arrêter
Quant à la SNCF et RFF, elles sont poursuivies pour avoir « omis de prendre en compte la dangerosité particulière du passage à niveau ». D’après les juges d’instruction, « la durée de franchissement par certains types de véhicules » était « supérieure aux délais de fermeture des barrières ». La reconstitution a montré que si le train avait roulé à 50 km/h au lieu de 90 km/h, il aurait pu s’arrêter avant de percuter le car. En outre, aucuns travaux n’avaient été engagés pour améliorer le site et aucune démarche n’avait été lancée pour interdire le passage aux poids lourds et aux cars.
Au cours du procès qui durera huit jours (jusqu’au vendredi 12 avril), chacun s’expliquera sur ses responsabilités et les causes de cet accident. La SNCF et RFF assurent avoir respecté les normes en vigueur à cette époque. Les avocats des familles des victimes espèrent de leur côté que ce procès permettra justement de faire évoluer la législation.
Le jugement sera rendu dans plusieurs mois.

Source http://www.lemessager.fr/Actualite/Just ... 8787.shtml

Le Dauphiné Libéré, 2 avril
Sept collégiens avaient été tués et 28 blessés au passage à niveau

Le 2 juin 2008 en début d’après-midi, un car scolaire était percuté sur le passage à niveau de Mesinges à Allinges (Haute-Savoie) par un TER en provenance d’Évian se dirigeant sur Annemasse. Le plan rouge avait été immédiatement déclenché. Les familles n’ont pas eu les réponses qu’elles attendaient lors de la reconstitution en 2009, elles attendent beaucoup du procès qui s’ouvre demain.

Le procès d’Allinges s’ouvre demain à Thonon-les-Bains, en Haute-Savoie.

Cinq ans après les faits, la tragédie d’Allinges reste gravée à jamais dans les mémoires. Le procès qui débute demain va de nouveau ouvrir des plaies qui, de toute façon, ne cicatriseront jamais.

En ce lundi 2 juin 2008, la pluie abreuve toute la région. Une pluie incessante en cette journée printanière mais qui n’entâche en rien l’insouciance et la joie des collégiens de deux classes de 5 e du collège de Margencel, parties à la découverte de l’histoire médiévale. Ils doivent se rendre à Yvoire, lieu authentique, remplis de symboles, en Haute-Savoie.

Mais voilà. L’Histoire va croiser le destin de ces adolescents plein de vie. Malgré le temps exécrable, ils pique-niquent avec leurs accompagnateurs sur le site des châteaux des Allinges. Vu la météo, le chauffeur du bus scolaire est même en avance pour récupérer le groupe. Une avance fatale. Pourtant, Jean-Jacques Prost, le conducteur du car, est un professionnel expérimenté. Il connaît parfaitement son “job” et surtout les adolescents dont il a l’habitude de s’occuper comme s’ils étaient ses enfants. L’homme est prudent.

Un lieu réputé dangereux
Pourtant, à 13h50, tout va basculer sur le passage à niveau de Mesinges à Allinges. Un lieu réputé dangereux où déjà plusieurs poids lourds et même des voitures se sont faits piéger. Mais sans conséquence. Car ce passage à niveau a une configuration particulière.

D’une part, la voie à cet endroit présente un dévers important ; d’autre part, en sortie, un virage accentué sur la droite impose des manœuvres délicates, surtout pour les gros véhicules.

13h50 donc. L’autocar traverse le hameau de Mésinges. Pas d’autre choix car le chauffeur à une feuille de route qui l’oblige à emprunter cet itinéraire. Il franchit le passage à niveau mais reste bloqué.

Le chauffeur prétend avoir été gêné par un 4X4 venant en face. Mais les enquêteurs ne retrouveront jamais sa trace. Est-il passé alors que le feu clignotait ? Plusieurs témoignages vont dans ce sens. Des témoignages peu fiables sachant que les vitres du car étaient embuées. Seule solution envisageable : le bus aurait bien franchi le passage à niveau mais, il serait resté bloqué. En fait, l’une des roues avant droite du bus aurait buté sur la bordure du trottoir. Ce que le chauffeur conteste.

Il aurait voulu redémarrer, en changeant de vitesse. Or, il n’est pas habitué à ce véhicule comportant 9 vitesses au lieu de 7. Les roues arrières patinent. Derrière, des enfants crient : “Vite, la barrière s’abaisse”. Le chauffeur, paniqué, tente une dernière manœuvre mais la partie arrière du bus reste immobilisée sur la voie. Une enseignante crie : “Tous devant, tous devant !” Huit secondes après, alors que tout véhicule n’a que 24 secondes pour franchir le passage entre le moment où la barrière se ferme et l’arrivée du train, le TER, en provenance d’Évian et qui rejoint Annemasse, emporte l’arrière du bus. Roulant à 85 km/h, vitesse autorisée, le mécanicien de la machine freine d’urgence et se retire à l’arrière en voyant à une centaine de mètres devant lui, le bus en travers de la voie ferrée. Une distance trop courte pour que le lourd convoi puisse stopper alors qu’à 50 km/h, il aurait pu sans doute s’arrêter. Résultat : sept morts, trois autres gravement atteints et 25 plus légèrement blessés mais meurtris psychologiquement.

Depuis, le passage à niveau interdit aux cars
Le 9 juin 2008, le chauffeur du car est mis en examen pour “homicides et blessures involontaires”. Il est incarcéré à la prison d’Aiton-en-Savoie. Il est libéré le 3 juillet 2008 et placé sous contrôle judiciaire. Le 13 juin 2008, le passage à niveau est interdit aux autocars, caravanes et poids lourds. Une décision qui interroge d’autant qu’elle n’avait pas été prise avant ce tragique accident. Du côté des parents des victimes, malgré la douleur, on s’active. En mars 2009, l’association “Sourires des anges” est créée. Si elle reconnaît l’erreur humaine du chauffeur, elle ne veut pas que lui seul porte le chapeau. Le 1 er juin 2009, Réseau ferré de France (RFF) confirme la suppression de ce passage à niveau mais pas avant 2014.

Lors de la reconstitution du 16 juin 2009 d’une ampleur jamais égalée, les questions que se posent les familles n’auront pas vraiment de réponses. Ce jour-là, les conditions météorologiques ne sont pas réunies. Malgré plusieurs arrosages sur l’itinéraire du car, notamment sur le passage à niveau, cette reconstitution ne reflète pas vraiment la réalité.

En septembre 2009, les juges d’instruction placent sous statut de témoin assisté RFF et la SNCF. Puis les deux établissements publics sont mis en examen. Ce procès, qui s’ouvre demain au tribunal de grande instance de Thonon-les-Bains, s’annonce éprouvant.

Source http://www.ledauphine.com/haute-savoie/ ... e-a-niveau

LA TOUR DU PIN Agressée dans le train : un homme en garde à vue

Hier vers 12 heures 20, les services de secours ont été alertés d’une agression survenue dans le TER Grenoble-Lyon, peu avant l’arrivée à la gare de La Tour-du-Pin. Une jeune femme avait été frappée au visage par un homme, lequel était ensuite descendu du train pour quitter rapidement les lieux. La victime a été prise en charge par les pompiers, son état n’a pas nécessité de transport à l’hôpital. Les gendarmes de La Tour-du-Pin ont entamé des recherches et ont interpellé l’auteur présumé des faits, non loin de là. Cet homme, âgé de 23 ans et sans domicile fixe, a été placé en garde à vue dans les locaux de la brigade territoriale, en attendant de se voir signifier les suites judiciaires de l’affaire. Un autre passager du train, ayant subi les agissements de la même personne, devait lui aussi porter plainte à son arrivée en région parisienne.

Source http://www.ledauphine.com/isere-nord/20 ... arde-a-vue

AFP, 2 avril
La circulation des TGV sud-est interrompue près d’Avignon après une alerte inondation

La circulation des TGV sud-est était interrompue depuis 11h30 environ mardi près d’Avignon en raison d’une alerte inondation, ce qui pourrait occasionner des retards de 40 à 50 minutes, a indiqué une porte-parole de la SNCF.

Le trafic a été «suspendu à la suite du déclenchement d’une alarme inondation d’un détecteur situé dans une tranchée à 1 km et demi de la gare d’Avignon-TGV, en direction du sud», a-t-elle expliqué.

Le trafic a été coupé «par précaution», dans les deux sens, en attendant qu’un agent se rende sur place pour évaluer la situation créée par les crues et décrues de la Durance, après les fortes pluies du week-end.

Un train, roulant vers le sud, a été arrêté en gare d’Avignon-TGV, tandis qu’un autre, qui circule dans l’autre sens, était bloqué en gare TGV d’Aix-en-Provence, a précisé la porte-parole.

Les autres trains vont provisoirement être déroutés sur la ligne classique au nord d’Avignon, ce qui devrait occasionner des retards de 40 à 50 minutes.
Dernière édition par Didier 74 le 03 Avr 2013 20:32, édité 3 fois.
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Messagepar Cramos » 03 Avr 2013 11:10

Donc bientôt une limitation définitive de la vitesse à 30 km/h à chaque passage à niveau???
VO : Mind the gap, mind the gap...VF : Attention à la marche en descendant du train! (avec une mauvaise traduction)
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Re: Accidents et incidents : sujet unique

Messagepar Didier 74 » 03 Avr 2013 20:16

Le Dauphiné Libéré, 3 avril
DRAME D'ALLINGES Il avait changé de place juste avant le choc : « J’ai vraiment le sentiment d’être un miraculé »

La violence du choc a été telle que le bus a été sectionné net au niveau de ses portes arrière.

Vous avez été sérieusement blessé ?
« Je suis parti dans la dernière ambulance car les secours ne savaient pas ce que j’avais au dos, ils redoutaient une fracture de la colonne. Au final, j’ai eu une atteinte au niveau des lombaires et d’un rein et une luxation de l’épaule. Par rapport au choc, à mon éjection, je m’en sors ultra-bien. À l’avant du car, ce sont des survivants, mais moi, j’ai vraiment le sentiment d’être un miraculé. S’il n’y avait pas eu le changement de place imposé par le prof, si j’avais mis ma ceinture, je pense que j’y serais passé.

Je suis resté cinq jours à l’hôpital et j’ai pu assister aux obsèques, en chaise roulante. » « 10% de séquelles physiques pour 90% de psychologiques »

Vous gardez des séquelles physiques ?
« J’ai encore des problèmes de dos, mais qui ne sont ni osseux, ni musculaires. Ce sont des sortes de pulsions nerveuses qui font que je ne peux pas rester plus de 5 minutes debout sans rien faire. Mais les séquelles sont avant tout psychologiques, c’est ce qui ressort d’ailleurs de l’expertise préparée pour le procès : il y a en ce qui me concerne 10% de séquelles physiques pour 90% de psychologiques.

Cela fait deux à trois semaines que je fais à nouveau des cauchemars monstrueux, avec des bus et des corps calcinés… Ça s’était calmé pendant plusieurs années et là, ça revient vraiment fort. Je pense que c’est le fait d’en reparler, de préparer le procès, le cerveau se réenclenche et des flashs reviennent. J’espère que le procès sera une bonne façon d’y mettre fin. »

Comment s’est poursuivie votre scolarité ?
« La quasi-totalité de ceux qui étaient dans le bus est restée au collège de Margencel, il était important de rester ensemble, unis. Et le collège a vraiment pris soin de nous, on a été très entouré. Les deux lycées dans lesquels j’ai été scolarisé ensuite ont également été informés de ce qu’on avait vécu. J’essaie d’être normal, mais c’est trop lourd à assumer seul, il faut que quelqu’un le sache et les profs ont pris ce rôle-là. Ça fait partie de ma vie, ça m’a changé, je ne peux pas faire semblant, c’est arrivé. Je suis forcé de continuer à vivre, mais malheureusement je ne suis plus le même. »

C’est cette dimension humaine, ce chamboulement irréversible que vous souhaitez aussi voir reconnaître par le tribunal ?
« Oui, être reconnu en tant que victime est très important. De par l’ampleur du procès et sa dimension collective et médiatique, j’ai l’impression que l’on est un peu mis de côté. Je regrette par exemple de ne pas pouvoir assister aux audiences dans la grande salle, mais dans une salle annexe avec une retransmission vidéo… Du coup, je ne serai présent que le dernier jour et après, je tourne la page. »

Source http://www.ledauphine.com/haute-savoie/ ... n-miracule

ledauphine.com, 3 avril
Procès d'Allinges : « Le passage à niveau est en partie responsable », affirme un gendarme

19H24 : Il avait constaté un "raté de fermeture". Un automobiliste est appelé à la barre du tribunal pour témoigner à la demande des parties civiles. Il a constaté, il y a six ans, un « raté de fermeture » (NDLR : les barrières qui ne se baissent pas). Le 7 octobre 2007, Emmanuel Casier avait vu un train passer derrière lui, 150 m après avoir franchi le passage à niveau d’Allinges… sans voir, en regardant dans le rétroviseur, les barrières se fermer derrière lui. Les faits n’ont pas pu être vérifiés par l’enquête. Ce ratage a permis la mise en place d’un système de sécurité supplémentaire par la SNCF. D’autres témoignages de « ratés de fermeture » ont été lus par le président. Il en cite aussi d’autres écrits par des conducteurs de camion et de véhicules légers qui ont eu de grandes difficultés à franchir ce passage à niveau d’Allinges. Certains soulignent la rapidité avec laquelle le train arrive après la fermeture des barrières. 44 témoignages ont été apportés au tribunal au total.
Demain : place aux experts prévus pour intervenir tout la journée.

18H36 : « Quand j’ai vu la barrière se baisser sur le bus, j’ai dit à mon beau-frère : c’est foutu !»
Témoignage de Marie-Louise Favre, citée par la partie civile, qui occupe une maison située face au passage à niveau. « Quand j’ai vu la barrière se baisser sur le bus, j’ai dit à mon beau-frère : c’est foutu ! Quand les barrières se baissent, ça va très vite. Après, c’était de la science-fiction. J’ai vu le choc de mon perron et appelé les secours. J’ai eu l’impression que le bus ne pouvait plus avancer. Avant le choc, j’étais dehors. Je croyais qu’il n’y avait personne dans le bus. Et quand j’ai vu les enfants... Je les ai recueillis. Six mois après les faits, j’ai ressenti un contre-coup. J’ai bien fait de me faire soigner par une psy. Pour les enfants, j’ai fait ce que tout le monde aurait fait. Longtemps après, ils m’ont envoyé des petits mots pour me remercier. Ca m’a touché ».
Le président demande à Marie-Louise Favre si d’autres événements de ce type ont eu lieu sur ce passage à niveau. Elle a été témoin de deux autres incidents qui se sont produits après le drame d’Allinges. « Un semi-remorque est restée coincé quelques secondes l’année dernière et il n’y a pas longtemps un 4X4 a perdu sa remorque sur le passage à niveau. Quelquefois quand les voitures passent, ça racle ». Maître Dalmasso (l’avocat de RFF) souligne que, avant l’accident, les habitants de Mésinges n’avaient pas alerté le maire d’incidents de ce type.

17H57 : « Le passage à niveau est en partie responsable ». «C’est la manière dont est conçu le passage à niveau qui est pour moi en partie responsable de cet accident » a déclaré le gendarme qui déroule en ce moment son rapport devant le tribunal. Un "sentiment" dont le défenseur du chauffeur ne va pas manquer de s’emparer pour la suite du procès.

17H36 : La gendarmerie est à la barre. Jusqu’à présent, cette première journée (le procès est prévu pour durer jusqu’au vendredi 12 avril) se déroule dans le calme et dans la dignité. Les familles des victimes, et les victimes elles-mêmes, écoutent avec beaucoup d’attention les explications de la gendarmerie qui décrit en ce moment les faits et les détails de l’enquête. Pour terminer cette journée, il reste au tribunal à entendre le témoignage de Louise Favre, une riveraine, et d’Emmanuel Casier, un automobiliste également témoin de l’accident.Tous les deux sont cités par la partie civile.

16H32 : « C’était un état de catastrophe ». Le deuxième témoignage est celui de l’officier-pompier, responsable de l’organisation des secours le jour de l’accident. Les secours ont duré trois heures au total, trois heures dont il a décrit précisément le déroulé. « Il faut noter la douleur et la détresse notamment des premiers secouristes, très démunis dans un premier temps face à l’ampleur du nombre de victimes. Il y a encore des sauveteurs qui en sont marqués », a précisé le lieutenant-colonel Petitpoisson. « C’était un état de catastrophe. On est confronté à une dizaine d’accidents de ce type dans une carrière ».

15H46 : Le témoignage du chauffeur du train. Le chauffeur du train qui, selon le président du tribunal, a agi avec sang froid en activant très vite le frein de secours et en demandant la coupure de courant immédiate, est le premier témoin appelé à la barre du tribunal. Lui-même choqué, il s’est retrouvé en arrêt maladie après le drame. Témoignage intéressant, le chauffeur du train explique avoir traversé personnellement ce passage à niveau en voiture et l’avoir trouvé difficile à franchir. Un avocat de la partie civile souligne que si le train avait roulé à 50km/h , il aurait pu s’arrêter avant le passage à niveau.

15H03 : Les questions auxquelles le tribunal devra répondre. Le début de cet après-midi est consacré aux faits, décrits par le président Benjamin Deparis. Dans un silence glacial, il évoque la terrible journée du 2 avril 2008 qui a vu la mort de 7 adolescents sur les 55 passagers du car. Du début de l’excursion scolaire jusqu’aux comptes rendus des sept expertises techniques décidées par le tribunal et qui vont jouer un grand rôle lors de ce procès au moins autant que les témoignages. Il en ressort dans un premier temps que ni le chauffeur du train ni les autorités politiques (le maire d’Allinges et le président du Conseil général) ni l’entreprise de transport ne portent de responsabilité dans ce drame.
Mais que de sérieuses questions demeurent sur celle du chauffeur du car : a-t-il forcé le passage sans voir les feux ? A-t-il paniqué et commis des fautes de conduite ? Les roues du car étaient-elles bloquées ? Un 4X4 croisé a-t-il gêné le véhicule ? Et aussi sur la responsabilité de la SNCF et de RFF : ces entreprises ont-elles sous-estimé le niveau de sécurité du passage à niveau ? Ont-elles été négligentes en ne réalisant pas les travaux nécessaires ? Le procès du drame d’Allinges commence maintenant.

12H21 : Réseau Ferré de France à la barre du tribunal. Comme pour la SNCF, Réseau Ferré de France (RFF) est mis en examen dans l’affaire d’Allinges. L’entreprise a déjà été condamnée une fois pour homicide involontaire. Depuis l’accident, RFF a développé un plan 43 millions d’euros pour la sécurisation des passages à niveau. « Il y a aujourd’hui une collision en France par jour à un passage à niveau », précise le président du tribunal. Qui va du bris de barrière à des accidents beaucoup plus graves comme que celui d’Allinges. 270 passages à niveau sont considérés comme préoccupants. Comme pour la SNCF, la partie civile cherche à comprendre qui est responsable de la sécurité de ces passages à RFF. « Il y a un seul expert au niveau national », répond la représentante de RFF.

12H01 : Maître Favre (partie civile) : « On a dû mal à comprendre la chaîne de décision de la SNCF ». C’est au tour maintenant de Josiane Beaud de venir s’expliquer devant le tribunal. Josiane Beaud est directrice régionale de la SNCF (Alpes et Rhône-Alpes). Elle représente Guillaume Pépy convoqué au procès et qui ne s’y rendra pas. La SNCF a déjà été condamnée six fois en France notamment pour des homicides involontaires (trois condamnations) et des blessures involontaires (trois condamnations). Le président Deparis fait une rapide présentation de l’entreprise. L’avocat Georges Rimondi demande à Josiane Beaud de bien préciser la hiérarchie des services "maintenance et infrastructures" de la SNCF. Une amorce de débat s’engage sur la chaîne de décision à la SNCF qui semble opaque pour Maître François Favre (partie civile). Josiane Beaud précise qu’il n’y a pas de lien hiérarchique entre la SNCF et RFF.

11H32 : Le chauffeur devant le tribunal. Le tribunal aborde depuis 11 heures, la personnalité du chauffeur Jean-Jacques Prost mis en examen dans l’affaire d’Allinges pour homicides involontaires et blessures involontaires. Jean-Jacques Prost, 54 ans, n’a jamais été condamné et n’a même jamais eu d’accident de la circulation. Il a 18 ans d’expérience de conduite de cars plutôt en milieu urbain. Ce matin, il répond sans problème aux questions du président Benjamin Deparis. Depuis l’accident, il ne conduit plus et a entraîné les contrats de travail dans différents établissements. Il suit aujourd’hui une formation de chaudronnier, son métier de départ. Il ne fume pas et ne boit pas. Aucune trace d’alcool ou d’opiacée n’a d’ailleurs été décelée chez lui. C’est un mari et un père apprécié par sa femme et ses enfants. Le médecin a décelé une légère surdité. Il est décrit comme un « homme courtois, peu vif et présentant des troubles anxieux post traumatiques. Il présente des difficultés amnésiques et cognitives mais n’a pas de maladie neurologique. » Il se décrit lui-même comme quelqu’un vivant simplement dont le quotidien est presqu’entièrement consacré à sa famille. La partie civile revient sur une déclaration du chauffeur qui a dit avoir pris un anxiolytique considéré assez fort au moment des faits. En avait-il pris juste avant l’accident ? Le président demande que l’on revienne sur ce fait plus tard.

9H57 : Les parties civiles parlent de "dérobade". Me Michel Bertin, avocat de la SNCF, l’un des trois prévenus, vient d’annoncer que Guillaume Pepy, président de la société publique, « ne se déplacera pas ». Il avait été cité comme témoin par l’une des parties civiles. Me Bertin a expliqué que Guillaume Pepy confiait un pouvoir de représentation total à sa directrice régionale. « Elle a toutes les qualités professionnelles pour répondre aux questions au tribunal, il n’y aura aucun faux fuyant », a défendu Me Bertin. Cette annonce a été pourtant été accueillie comme une dérobade par les représentants des parties civiles. « Je n’entends pas renoncer à cette citation », a déclaré Me Denis Dreyfus, avocat de l’association Sourires des anges, « tout témoin quel que soit son rang social et ses responsabilités est tenu au code de procédure pénale. C’est une question d’humanité », précisant que si Guillaume Pepy a été cité, « c’est que nous avions un certain nombre de questions précises à lui poser ». Le tribunal, s’il ne passe pas outre, se réserve le droit de décerner un mandat d’amener en cas d’absence d’excuse valable ou de prononcer une amende civile à l’encontre de Guillaume Pepy.

9H50 : Absence de Guillaume Pepy, Pdg de la SNCF. Le procès d’Allinges vient de s’ouvrir au tribunal de Thonon-les-Bains (Haute-Savoie). Le 2 juin 2008, un car transportant des collégiens d’un établissement de Margencel avait été percuté par un TER à un passage à niveau. L’accident a fait sept morts parmi les adolescents. L’appel des témoins vient de commencer. L’avocat de la SNCF Michel Bertin a d’ores et déjà annoncé que le Pdg de l’entreprise, Guillaume Pepy, ne viendra pas et sera représenté par la directrice régionale de la SNCF, Mme Baud. L’avocat de la partie civile Denis Dreyfus s’étonne de cette absence. « C’est une question d’humanité ». D’autres avocats des parties civiles demandent au tribunal qu’il fasse tout ce qui est dans son droit pour obliger Guillaume Pépy à venir témoigner. « Il est primordial d’aborder la qualité des rapports entretenus entre la SNCF et Réseau Ferré de France et seul Guillaume Pépy peut éclairer le tribunal. » Michel Bertin, l’avocat de la SNCF, n’a pas la même opinion : « cette question n’a pas de rapport avec ce procès ».

8H26 : Ouverture du procès. Le procès de l'accident de bus d'Allinges s'ouvre ce matin devant le tribunal correctionnel de Thonon. Sur le banc des prévenus : le chauffeur du bus, la SNCF et RFF. Dès 8 heures, parties civiles et avocats ont investi le tribunal. Le procès doit se poursuivre jusqu'au 12 avril. La collision entre le bus scolaire et un TER sur le passage à niveau d'Allinges avait causé la mort de sept collégiens le 2 juin 2008.

Source http://www.ledauphine.com/haute-savoie/ ... e-ce-matin

alpes.france3.fr, 3 avril
Les espoirs à l'heure du procès du drame d'Allinges à Thonon-les-Bains (Haute-Savoie)

Vidéos. Il y a Jean-Jacques, le chauffeur du bus, qui dit vouloir offrir la vérité aux familles. Il y a Joanna, une passagère qui avoue sa vie à jamais chamboulée. Il y a Tristan, dont le fils a été emporté par ce drame. Tous ont accepté de dire un mot, de parler à l'heure du procès.

Le 2 juin 2008, un TER assurant la liaison entre Evian-les-Bains et Genève avait percuté un car scolaire à hauteur d'un passage à niveau, tuant sept collégiens âgés de 11 à 13 ans et faisant 25 blessés. Le procès se déroule devant de tribunal correctionnel de Thonon-les-Bains jusqu'au 12 avril.

Jean-Jacques Prost : "je vais dire toute la vérité pour les familles"
Avec la SNCF et RFF, Jean-Jacques Prost est un des prévenus. M. Prost, 54 ans, moustache grisonnante et visage rond, a été décrit comme un "bon père" de famille et un bon chauffeur au cours de cette première journée d'audience, n'ayant "jamais perdu un seul point" sur son permis de conduire.
Ancien pompier volontaire, conducteur de car pendant 18 ans, il connaissait très bien le passage à niveau n°68 d'Allinges pour l'avoir emprunté quatre fois par jour pendant six ans lorsqu'il était soudeur. Il encourt une peine de cinq ans de prison et 75.000 euros d'amende.

Tristan Houdebert, "c'est le travail de la justice de trouver des responsabilités"
Tristan Houdebert a perdu son fils, Tom, dans la collision. Lors des obsèques, il avait décrit son fils comme un "petit lutin", avant de dire, "si les anges sont partout alors notre chérubin est là avec nous". Tom avait aidé "ses camarades à progresser dans le car" lorsque les enseignants avaient donné l'ordre d'évacuer le bus à l'arrivée du train.

Joanna Girard : "C'est une grosse partie de notre vie qui a été chamboulée"
Lors de la collision, Joanna Girard était assise au fond du car, avec des camarades aujourd'hui décédés. Gravement blessée, l'adolescente avait passée une dizaine de jours en réanimation avant de partir plusieurs semaines dans un centre de rééducation. Elle dit ne rien oublier de cette épreuve.

Vidéos http://alpes.france3.fr/2013/04/03/les- ... 27941.html

Ouverture du procès du passage à niveau d'Allinges au tribunal correctionnel de Thonon-les-Bains (Haute-Savoie)

Le procès de la collision d'Allinges, dans laquelle sept collégiens avaient péri en 2008, s'est ouvert ce mercredi 3 avril au tribunal correctionnel de Thonon-les-Bains. Le chauffeur de car, la SNCF et Réseau Ferré de France (RFF) sont dans le box des prévenus.

Le 2 juin 2008, un TER assurant la liaison entre Evian-les-Bains et Genève avait percuté un car scolaire en Haute-Savoie, tuant sept collégiens âgés de 11 à 13 ans et faisant 25 blessés. Un des accompagnateurs, profondément choqué par l'accident, se suicidera quelques temps plus tard.

Les trois prévenus sont poursuivis pour homicides involontaires et blessures involontaires

Il est reproché au chauffeur du car, Jean-Jacques Prost, d'avoir effectué des manoeuvres maladroites et des erreurs d'appréciation, notamment d'avoir arrêté son véhicule en pleine traversée du passage à niveau.

Réseau Ferré de France (RFF) et la SNCF sont eux poursuivis pour n'avoir pas suffisamment tenu compte de la dangerosité du passage à niveau d'Allinges pour les autocars et les poids lourds, qui mettaient un temps trop long à le traverser au regard du délai de fermeture des barrières. Dans le box des prévenus, les directrices respectives de la SNCF et de RFF en Rhône-Alpes/Auvergne, Josiane Beaud et Anne Lambusson.

Cité par une association de familles de victimes comme témoin, le président de la SNCF Guillaume Pepy a fait savoir qu'il ne viendrait pas. Il se manifestera par le biais d'une "déclaration aux victimes" lue par Josiane Beaud, a expliqué l'avocat de la SNCF, Me Bertin, rappelant que le président de la SNCF, "lorsqu'il a eu connaissance de cet accident s'est immédiatement rendu sur place".

Les avocats des parties civiles ont regretté cette décision. "J'espère, et derrière moi les familles des victimes, que ce qui a été annoncé peut être revu", a déclaré Me Denis Dreyfus, qui était à l'origine de la citation de M. Pepy comme témoin.

"Si M. Pepy était cité, c'est que nous avions un certain nombre de questions précises" à lui poser, a-t-il ajouté, évoquant notamment "le retour d'expérience sur ce qui a été fait après cette catastrophe".

Pour qu'un "pareil drame ne se reproduise plus"
"Il suffit de franchir une fois ce passage a niveau pour se rendre compte que n'importe quel véhicule de gros gabarit le franchit avec difficulté", a affirmé avant l'audience Me Georges Rimondi, avocat des parties civiles. "Une des attentes des familles, c'est de faire en sorte qu'un pareil drame ne se reproduise plus".

Les parents des victimes "attendent la vérité, que les responsabilités soient établies et fixées", a affirmé pour sa Me Frédéric Noetinger, avocat de sept familles. "Le problème de ce dossier, c'est qu'il n'y a pas qu'une cause qui explique cet accident. Il y a la faute du chauffeur mais dans une infrastructure qui est dangereuse", a-t-il ajouté.

Quant à Me Adrien-Charles Dana, avocat du chauffeur, il a assuré en arrivant au tribunal que son client attendait "la vérité pour les familles".

Le procès doit se terminer le 12 avril.

Vidéos http://alpes.france3.fr/2013/04/03/ouve ... 27477.html

tdg.ch, 3 avril
Allinges : le chauffeur du car, un homme «prudent et méticuleux»

Au cœur du procès, la question de la sécurité des passages à niveaux. les débats doivent se terminer le 12 avril.

Le tribunal correctionnel de Thonon bourdonne déjà. Ce mercredi matin s'ouvre le procès de l'affaire dite d'Allinges. Le 2 juin 2008, sept enfants âgés de 13 ans ont perdu la vie dans un accident. Au passage à niveau de Mésinges, sur la commune d'Allinges, le car scolaire qui les emmène à Yvoire est percuté par un train circulant en direction de Genève. Après près de cinq ans d'instruction, le chauffeur du car, la SNCF et RFF se retrouvent face aux juges, poursuivis pour homicide involontaire.

Dans la salle d'audience principale, les familles des victimes se retrouvent, se saluent. Les avocats prennent place. Tout comme les journalistes. Une cinquantaine ont été accrédités. Au cœur de ce procès, qui se termine vendredi 12 avril, la question de la sécurité des passages à niveaux. Les audiences commencent à 9h.

Sur le banc des prévenus, une personne physique, soit le chauffeur du car, ainsi que deux personnes morales, la SNCF (qui exploite les lignes) et Réseau Ferré de France (auquel appartient le réseau de chemin de fer) comparaissent pour homicide involontaire.

Pour le conducteur, âgé de 54 ans et père de deux enfants, ce procès, c’est l’occasion de s’expliquer. Une partie de la matinée a été consacrée à l'examen de sa personnalité. L'homme à la moustache et aux cheveux grisonnants ne boit pas, ne fume pas. Son casier judiciaire est vierge et il n'a jamais eu de retrait de point sur son permis. Il a exercé le métier de chauffeur de car durant dix-huit ans. Il est décrit par ses enfants comme «prudent, méticuleux, consciencieux, à l'écoute».

222 personnes physiques et trois personnes morales se sont constituées parties civiles, dont l'association Sourires des anges. Cité comme témoin, Guillaume Pepy, président de la SNCF, pourrait ne pas se présenter à l'audience.

L'objectif : faire avancer la sécurité
Parmi les 55 passagers du car, sept collégiens sont décédés, quatre gravement blessés, 22 autres ainsi que deux adultes ont des blessures plus légères. Trois accompagnateurs et 17 enfants s’en sortent indemnes mais choqués. Un mois et demi après l’accident, le professeur d’histoire géographie de la classe de 5e a en effet mis fin à ses jours. «Il avait organisé la sortie scolaire et se sentait coupable», explique un pénaliste thononais.

La sécurité des passages à niveau est la question cruciale qui animera les débats. Celui de Mésinges est, désormais, interdit aux gros gabarits et aux véhicules articulés. Pour les parties civiles, le procès doit permettre de faire avancer la législation et les pratiques afin d’éviter qu’une telle catastrophe ne se reproduise.

Source http://www.tdg.ch/geneve/france-voisine ... y/31590514

lemesssager.fr, 3 avril
Drame d'Allinges : l'avocat de la SNCF explique pourquoi Guillaume Pepy ne viendra pas

Maître Michel Bertin, avocat de la SNCF, a annoncé ce mercredi 3 avril, au premier jour du procès du drame d'Allinges au tribunal de Thonon-les-Bains (Haute-Savoie), que Guillaume Pepy ne viendrait pas.

Le président de la SNCF avait pourtant été cité comme témoin.
Me Bertin se demande aussi pourquoi cette citation comme témoin a été faite seulement quinze jours avant le procès : "Cela aurait pu être fait depuis longtemps."

Vidéo http://www.lemessager.fr/Actualite/Just ... 9294.shtml

Drame d'Allinges : un gendarme met en cause le passage à niveau

Sur le banc des accusés, le chauffeur du car, Jean-Jacques Prost, est assis aux côtés de la directrice régionale de la SNCF et de la représentante de RFF.

La première journée du procès du drame d'Allinges se termine au tribunal de Thonon-les-Bains (Haute-Savoie) ce mercredi 3 avril.

Une journée bien chargée qui a rapidement permis de rentrer au cœur des débats qui doivent déterminer les responsabilités dans l’accident d’un car scolaire percuté par un train et qui a coûté la mort à sept collégiens le 2 juin 2008.

Au début de l’audience, Georges Rimondi, avocat de parties civiles, a demandé à ce que le suicide du professeur qui organisait la sortie soit reconnu comme homicide volontaire. « Je souhaite une jonction des deux dossiers », a-t-il plaidé. Après en avoir délibéré, le tribunal a accepté de retenir ce dossier.

Le matin a été consacré, entre autres, à la présentation des prévenus : le chauffeur du car, Jean-Jacques Prost, la SNCF et RFF (Réseau ferré de France, propriétaire des voies). Dès le début de l’audience, Michel Bertin, l’avocat de la SNCF, a tenu à annoncer que le président de l’entreprise ferroviaire, Guillaume Pepy, ne viendrait pas au procès. Il avait pourtant été cité comme témoin et était attendu mercredi 10 avril. Me Bertin a rappelé que Josiane Beaud, directrice régionale de la SNCF, serait à même de représenter l’entreprise publique de mise en examen.

Le chauffeur n’a jamais perdu un point de permis
Interrogé sur sa personnalité et son parcours, le chauffeur du car a expliqué qu’il connaissait très bien le passage à niveau. « J’ai travaillé pendant plusieurs années chez Tôle Service, à Mésinges. » Il traversait les voies au moins quatre fois par jour.
Il a ensuite rappelé n’avoir jamais eu aucun accident ni perdu aucun point sur son permis de conduire.

Le rappel des faits a également mis en lumière que M. Prost prenait quotidiennement une faible dose de médicaments anxiolytiques. En revanche, cela n’aurait eu aucune incidence sur sa réactivité.

Un gendarme accuse la « configuration » du passage à niveau
Dans l’après-midi, plusieurs témoins ont été entendus. Le conducteur du train, Dominique Laverrière, tout d’abord, a raconté comment il avait réagi en voyant le car arrêté sur la voie. Il a ensuite qualifié la scène d’un mot : « Une catastrophe ! »
Le gendarme chargé de la section de recherche après l’accident, Pascal Perrolaz, est ensuite venu à la barre livrer les conclusions de son enquête. « On a eu l'impression d'avoir eu affaire à un champ de bataille. Il y avait des débris sur 200/300 mètres », a-t-il raconté en se souvenant de la scène. Pour lui, mais c’est un sentiment personnel, le problème dans cet accident c’est « la configuration des lieux ». Une déclaration qui a jeté un froid dans la salle, parmi les familles des victimes.
En fin de journée, Marie-Louise Favre, riveraine qui avait accueilli les enfants chez elles après l’accident, a raconté qu’elle entendait souvent des véhicules toucher le sol du passage à niveau. Enfin, un automobiliste est venu boucler la journée en témoignant d’un incident survenu en octobre 2007 : « J’ai vu le train arriver en face sans que son passage n'ait été signalé. » Un incident signalé à la SNCF.

Demain, jeudi 4 avril, le tribunal entendra trois experts durant toute la journée.

Source http://www.lemessager.fr/Actualite/Just ... 9304.shtml

Les reportages de RTS Un du 3 avril
- au 12h45 http://www.rts.ch/video/info/journal-12 ... uvert.html et http://www.rts.ch/video/info/journal-12 ... urand.html
- au 19h30 http://www.rts.ch/video/info/journal-19 ... honon.html

leprogres.fr, 3 avril
Drame d’Allinges : les témoins incriminent le passage à niveau

Justice. Sept collégiens avaient trouvé la mort en juin 2008 en Haute-Savoie dans la collision de leur car scolaire et d’un TER. Le Président de la SNCF, Guillaume Pépy, ne viendra pas témoigner
L’un des accusés, Jacques Prost : chauffeur de bus pendant dix-huit ans, cet homme de 54 ans n’avait, jusqu’au 2 juin 2008, jamais eu d’accident. Pas une condamnation, ni un seul point retiré sur son permis de conduire. Sans que les doses soient jugées incompatibles avec son exercice, le chauffeur était en revanche sous anxiolytiques au moment du drame. « Pour le stress peut-être », avance le prévenu.

« Des réponses et des responsabilités. » C’est ce que les 225 parties civiles confient attendre du procès qui s’est ouvert hier devant le tribunal correctionnel de Thonon (Haute-Savoie). Le 2 juin 2008, sept collégiens trouvaient la mort dans la collision de leur car scolaire et d’un TER sur le passage à niveau d’Allinges. Sur le banc des prévenus, poursuivis pour homicides et blessures involontaires : le chauffeur du bus, la SNCF et RFF. Deux entreprises publiques auxquelles la justice reproche d’avoir sous-estimé la dangerosité du passage à niveau.

Cette première journée d’audience a d’abord été marquée par la défection de Guillaume Pépy, président de la SNCF, cité comme témoin par l’une des parties civiles. « M.Pépy ne se déplacera pas », a informé hier matin son avocat. Une annonce accueillie comme une dérobade par les parties civiles. « Je n’entends pas renoncer à cette citation », a déclaré Me Dreyfus, avocat de l’association Sourires des anges, « tout témoin quel que soit son rang social et ses responsabilités est tenu au code de procédure pénale. C’est aussi une question d’humanité ». Si le tribunal peut user de mesures coercitives pour faire venir Guillaume Pépy à la barre, il semblait peu probable hier qu’il choisisse d’y recourir. La présentation des trois prévenus a d’ores et déjà laissé poindre les questions clés, qui devraient cristalliser les débats dans les prochains jours. L’examen des organigrammes des deux sociétés publiques a par exemple révélé qu’une seule personne est en charge de la sécurité des 28000 passages à niveau hexagonaux au sein de RFF. « Si la responsabilité du chauffeur ne fait pas de doute, tout l’enjeu est désormais d’établir les responsabilités de la SNCF et de RFF », résume Me Georges Rimondi, représentant de plusieurs familles de victimes.

L’après-midi a été consacrée au récit des faits, dans une salle d’audience stoïque, à l’émotion contenue. Les premiers témoins ont également mis en exergue plusieurs incidents sur le passage à niveau incriminé : temps de passage trop courts, vitesse excessive des trains, voire des problèmes de fermeture. L’adjudant de la gendarmerie Pascal Perrolaz a, lui, directement mis en cause « la configuration du passage à niveau ». Le procès doit se poursuivre jusqu’au 12 avril.

Source http://www.leprogres.fr/france-monde/20 ... e-a-niveau

Dix mois de prison ferme pour l’exhibitionniste de la gare Part-Dieu

Un homme de 43 ans, d’origine camerounaise et habitant à La Mulatière, a été condamné à 10 mois de prison ferme avec mandat de dépôt par le tribunal de grande instance de Lyon, hier, pour agression sexuelle.

Samedi, vers 17 heures, à la gare de Lyon-Part-Dieu à Lyon (3e), l’homme a commencé par suivre de près une femme, aux abords des voies I et J. Il s’est ensuite frotté à elle, puis s’est écarté. « J’étais en jupe, et il s’est mis à se coller à moi alors qu’il n’y avait pas beaucoup d’affluence », raconte-t-elle. Puis, l’homme s’est dirigé vers une autre femme, s’approchant cette fois de manière plus concrète en baissant la braguette de son pantalon et en sortant son sexe « à la vue de tout le monde », d’où l’accusation d’exhibitionnisme.
La première victime, qui a en plus vu la seconde scène, a prévenu une agent SNCF. Elle a ensuite déposé une plainte avec l’autre victime. « Vous vous êtes frotté à combien de personnes, Monsieur ? » Lui demande le président du tribunal. « Plusieurs, répond le prévenu. Ce qu’il m’arrive, c’est incroyable. Je veux me soigner, je suis même allé voir des marabouts… » En effet, il a déjà été condamné à six reprises pour des faits de ce type, dont la dernière fois en février 2012.

Source http://www.leprogres.fr/rhone/2013/04/03/lyon-3e

lesechos.fr, 3 avril
Trafic perturbé sur le réseau de Paris-Saint-Lazare après l'agression d'un conducteur

De nombreux conducteurs ont cessé le travail à la suite de cet incident. Très mobilisée contre l'insécurité dans les transports, la SNCF constate néanmoins une augmentation des agressions physiques et verbales contre ses agents.

Nouvel incident à la SNCF. Mercredi, en début d'après-midi, un conducteur a été agressé « par trois individus en gare de Saint-Nom-la-Bretèche », dans les Yvelines, a indiqué l'entreprise ferroviaire dans un communiqué. L'homme a reçu plusieurs coups au visage après avoir sermonné des jeunes qui avaient traversé sur la voie, selon l'AFP. Identifiés grâce au système de vidéosurveillance -la SNCF a déjà installé 19.000 caméras dans ses gares et ses trains et compte arriver à 27.000 d'ici à la fin 2014-, ceux-ci ont été rapidement interpellés.

« Mesure de première urgence »
A la suite de cette agression, de nombreux conducteurs ont cessé le travail sur l'ensemble des lignes desservies à Paris-Saint-Lazare, ce qui a occasionné une quasi interruption de trafic au départ et à l'arrivée de cette gare. « Une négociation avec les organisations syndicales représentatives des conducteurs a été ouverte », indiquait la SNCF peu après 17 heures. Contacté par les « Échos », un représentant de l'Unsa-cheminots a indiqué que suite à cette réunion, les conducteurs allaient reprendre le travail, mais en étant accompagné d'un autre salarié de l'établissement public.

Au-delà de cette « mesure de première urgence », la direction se serait engagée à convoquer dès ce jeudi une autre réunion pour travailler sur les mesures à prendre à plus long terme contre l'insécurité. « La situation actuelle est intolérable pour les agents comme pour les usagers », déplore l'Unsa, en faisant notamment référence à l'attaque coordonnée de voyageurs, le 16 mars dernier, dans un RER D en gare de Grigny, dans l'Essone.

Des agents « très exposés »
La SNCF est très mobilisée contre l'insécurité dans les transports mais, admettait-elle lors d'une présentation à la presse il ya quelques mois, ses agents « restent très exposés aux agressions en tout genre -physiques (17%) et verbales (83%) » et « ce type de faits reste malheureusement en augmentation constante ».

Si du côté des voyageurs, la SNCF se prévaut d'une amélioration de la situation, avec un recul de 12% des atteintes contre les clients en 2012 au niveau national, et un recul de 22% des vols, elle convient que les vols avec violence restent « préoccupants », surtout en Ile-de-France. Dernière illustration en date, la spectaculaire attaque de Grigny. Le 28 mars, dix-neuf personnes ont été placées en garde à vue dans cette affaire.

Le détail des perturbations de trafic
Le trafic était, vers 18 heures, toujours quasi interrompu au départ et à l'arrivée de la gare Saint-Lazare, au point que la SNCF conseillait à ses clients de « différer leurs déplacements s'ils le peuvent ou de se reporter sur d'autres moyens de transport ». Dans le détail, indiquait l'AFP, les lignes Transilien J et L étaient totalement interrompues, la U coupée entre La Défense et Saint-Cloud (Hauts-de-Seine), et le trafic « fortement perturbé sur la ligne A du RER » (axes Nanterre Préfecture-Poissy et Nanterre Préfecture-Cergy le Haut). Vers 19 heures, le trafic reprenait progressivement avec un train sur deux à Saint-Lazare, et la circulation était normale sur le RER A.

Source http://www.lesechos.fr/entreprises-sect ... 554865.php
Dernière édition par Didier 74 le 09 Avr 2013 20:35, édité 5 fois.
Didier 74
 

Re: <font color=#339900/> Accidents et incidents : sujet unique

Messagepar TGS » 04 Avr 2013 2:26

Cramos Wrote:Donc bientôt une limitation définitive de la vitesse à 30 km/h à chaque passage à niveau???

Mais non, c'est impensable. La solution la pire serait de limiter la vitesse des trains en fonction de leur visibilité et de leurs possibilités de freinage (m'enfin, pour un véhicule qui cale sur un P.N. une fois tous les 36 du mois...). La solution médiane consiste à allonger la durée d'annonce des trains par rapport à l'abaissement des barrières (ce qui n'empêche pas un véhicule de rester immobilisé dessus). Et la solution la plus simple serait de faire en sorte que tous les P.N. puissent être franchis sans encombre (élimination des dos d'âne, par exemple), ce qui pourrait éviter de manoeuvrer et de caler, et donc de rester bloqué dessus.
Il semble aussi exister maintenant des systèmes qui mettent les signaux au rouge pour le train si un véhicule est détecté sur les voies lorsque les barrières sont baissées.
Ou on peut ne rien faire: les accidents sont parfois dus à monsieur Padchance. Au delà des sept victimes (voire huit avec le professeur suicidé), il est probable qu'ici ce soit le cas: on ne supprime pas les passages piétons ou les traversées de routes parce qu'un jour à un endroit il y a eu un accident (mortel ou non) sur l'un d'eux. Après tout, on a beaucoup parlé de cet accident au moment de sa survenue, ici à l'occasion du procès, et puis après, ça sera fini...
Salut, TGS.
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Re: <font color=#339900/> Accidents et incidents : sujet unique

Messagepar Cramos » 04 Avr 2013 12:59

Ma question était une boutade.
VO : Mind the gap, mind the gap...VF : Attention à la marche en descendant du train! (avec une mauvaise traduction)
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Re: Accidents et incidents : sujet unique

Messagepar Didier 74 » 07 Avr 2013 10:20

Le Dauphiné Libéré, 4 avril
Haute-Savoie : le procès du drame d’Allinges sans le patron de la SNCF

« Des réponses et des responsabilités. » C’est ce que les 225 parties civiles confient attendre du procès qui s’est ouvert hier devant le tribunal correctionnel de Thonon (Haute-Savoie). Le 2 juin 2008, sept collégiens trouvaient la mort dans la collision de leur car scolaire et d’un TER sur le passage à niveau d’Allinges. Sur le banc des prévenus, poursuivis pour homicides et blessures involontaires : le chauffeur du bus, la SNCF et RFF. Deux entreprises publiques auxquelles la justice reproche d’avoir sous-estimé la dangerosité du passage à niveau.

Cette première journée d’audience a d’abord été marquée par la défection de Guillaume Pépy, président de la SNCF, cité comme témoin par l’une des parties civiles. « M.Pépy ne se déplacera pas », a informé hier matin son avocat. Une annonce accueillie comme une dérobade par les parties civiles. « Je n’entends pas renoncer à cette citation », a déclaré Me Dreyfus, avocat de l’association Sourires des anges, « tout témoin quels que soient son rang social et ses responsabilités est tenu au code de procédure pénale. C’est aussi une question d’humanité ».

Si le tribunal peut user de mesures coercitives pour faire venir Guillaume Pépy à la barre, il semblait peu probable hier qu’il choisisse d’y recourir.

La présentation des trois prévenus a d’ores et déjà laissé poindre les questions clés, qui devraient cristalliser les débats dans les prochains jours. L’examen des organigrammes des deux sociétés publiques a par exemple révélé qu’une seule personne est en charge de la sécurité des 28 000 passages à niveau hexagonaux au sein de RFF. « Si la responsabilité du chauffeur ne fait pas de doute, tout l’enjeu est désormais d’établir les responsabilités de la SNCF et de RFF », résume Me Georges Rimondi, représentant de plusieurs familles de victimes.

L’après-midi a été consacrée au récit des faits, dans une salle d’audience stoïque, à l’émotion contenue. Les premiers témoins ont également mis en exergue plusieurs incidents sur le passage à niveau incriminé : temps de passage trop courts, vitesse excessive des trains, voire raté de fermeture. L’adjudant de la gendarmerie Pascal Perrolaz a, lui, directement mis en cause « la configuration du passage à niveau ».

Le procès doit se poursuivre jusqu’au 12 avril.

Source http://www.ledauphine.com/faits-divers/ ... de-la-sncf

ledauphine.com, 4 avril
2e jour du procès du drame d’Allinges : la parole aux experts

Le procès doit se poursuivre jusqu’au 12 avril.
Suivez en direct le déroulement du deuxième jour du procès grâce à nos journalistes présents à l'audience. Le procès doit se poursuivre jusqu’au 12 avril.

Le chauffeur pouvait-il voir les feux ?
- 16h30 : Les experts tentent de répondre aux interrogations des avocats des parties civiles et revisitent les 200 pages de leur rapport. A nouveau, est décryptée la conduite du chauffeur de l’instant où il stoppe son car en amont du passage à niveau au franchissement. Au cœur du débat, la limite de visibilité des feux. Le chauffeur pouvait-il les voir ?
Et jusqu’à quel niveau les avait-il dans son champ de vision compte tenu de la position de son car déportée dans la courbe ? Les réponses ne sont pas tranchées, attestant de la grande difficulté à reconstituer précisément les faits.
Pour dissiper le flou, c’est dans les témoignages des personnes installées dans les voitures qui suivaient le car scolaire que le président et les avocats vont rechercher des éléments tangibles. Conclusion toute en nuance : « le chauffeur pouvait voir les feux ».
Le débat se porte ensuite sur le délai d’annonce de l’arrivée du train. « Le trouvez-vous adapté ? », interroge un avocat des parties civiles. Réponse des experts « Il ne parait pas compatible avec les lieux et les difficultés auxquelles peut se trouver confronté un conducteur de véhicule lourd».

« La moindre erreur de conduite piège le conducteur », résume Me Georges Rimondi. Au nombre de ces erreurs, l’avocat a souhaité savoir si le défaut signalé sur l’injecteur pouvait entrer dans le registre de ce type d’erreur. Les experts ne sont pas affirmatifs, en revanche, selon eux, le calage est lié au frottement de la roue sur la bordure de trottoir.
Demain, mercredi à 9 heures sera diffusée la reconstitution. La matinée sera encore réservée à l’interrogatoire du chauffeur du bus scolaire, Jean-Jacques Prost. L’après-midi, ce sera au tour des représentants de RFF et la SNCF.

Une signalisation inadaptée à l’abord du passage à niveau, selon les experts en accidentologie.
- 15h15 : Les experts en accidentologie, François Bar et Francis Breville, reviennent vidéos et photos à l’appui sur la chronologie des faits. Et dans un premier temps, ils soulignent une signalisation inadaptée aux abords du passage à niveau. Particulièrement l’absence de restrictions de circulation pour les véhicules lourds, « comme ce fut le cas après l’accident ».
Suit dans les moindres détails, le déroulé des événements qui ont précipité le drame. Au nombre des éléments factuels, ils notent que la roue avant droite, à la suite d’un contre-braquage, s’est bloquée sur la bordure de trottoir et, consécutivement, que le moteur thermique du car est à l’arrêt au moment du choc.
Au niveau du car, ils ont relevé des défectuosités, dont « un défaut concernant l’injecteur pilote qui peut entraîner un fonctionnement du moteur en mode dégradé, soit une perte de puissance du moteur ». Quant à la boite à vitesse : « un état d’usure avancé a été constaté, mais à partir du troisième rapport, donc sans conséquence au moment de l’accident. » A la demande pressante du président Deparis sur les conséquences de ces défaillances au moment du choc, les experts sont restés prudents refusant de confirmer qu’il y ait eu patinage des roues.
La reconstitution du choc appréciée de la place du chauffeur du car, puis celle du train et de la route en amont du passage, tout comme les éléments chiffrés vont maintenant donner aux avocats matière à débattre.

- 14h15 : Reprise de l’audience avec la présentation de nouveaux documents photographiques situant les victimes après la collision. « Un travail résultat des témoignages des différents intervenants, médecins, sapeurs-pompiers, sur le lieu de l’accident », précise le président Deparis. Chaque cône numéroté, représente une victime blessée ou décédée. Le président les a nommées une à une. Seule une victime n’a pas pu être située ; grièvement blessée, Léa Duchamp avait été conduite aux hôpitaux universitaires de Genève (HUG) où elle devait décéder. Avec émotion, Éric Girard, le papa de Joanna qui a été blessée, puis plusieurs accompagnants ont apporté des précisions sur les emplacements.

L’expert Cagneaux reconnaît à demi-mot, un passage à niveau « préoccupant », RFF met en cause le Conseil général
- 11H45, l’audition de Michel Cagneaux, expert ferroviaire, se poursuit. A la question du président Benjamin Deparis sur son sentiment sur le passage à niveau, l’expert répond « Il cale beaucoup quand on le franchit. On est obligé de se placer dans l’axe de la route pour le franchir ». Le président insiste, faisant mention des quelque 2000 véhicules/jour qui l’empruntent : « au fil de votre expérience avez-vous déjà vu un passage à niveau avec un profil en dos d’âne, dans une courbe et avec une priorité à droite en sortie ». Réponse de l’expert : « non ». «Suggérez-vous de qualifier ce passage à niveau comme préoccupant ? », interroge encore Deparis. Grand silence. L’expert reconnaît l’opportunité des mesures prises après l’accident, soit son interdiction aux véhicules lourds. Soupirs dans la salle.
Conseil de RFF, Me Thierry Dalmasso, qui se prévaut de deux seuls incidents relevés depuis la création du passage à niveau en 1950, met, lui, en cause le Conseil général, responsable de la voirie et de la signalisation. Conseil général absent des débats, n’ayant pas été cité à comparaître.

Audition de l’expert ferroviaire : un "moment magique" pour Me Dana, avocat du chauffeur du bus scolaire
- 10 heures : cette 2e journée est consacrée à l’audition des experts.
Premier à intervenir, Michel Cagneaux, retraité de la SNCF, il précise tout de go qu’il n’a plus aucun lien avec cet établissement public. Sa qualité d’expert ferroviaire est reconnue et non plus d’expert judiciaire. Michel Cagneaux a réalisé deux expertises, la première sur le train et la seconde sur le platelage. De celles-ci, il ressort que la vitesse du train était conforme aux instructions de la SNCF, tout comme le temps de l’alerte. Il n’a pas relevé de dysfonctionnement sur le déclenchement des signaux sonores, simplement un temps d’abaissement de la première barrière supérieur de 4 secondes.
Concernant le platelage (surface sensée être horizontale entre les rails), II a été relevé dans le BEA-TT (Bureau d’enquête accident) : « les mauvaises caractéristiques au niveau planéité et de l’uni de la section n’ont pas favorisé le maintien du contact route-chaussée et donc une exploitation optimale de l’adhérence offerte. »
L’expert Cagneaux est revenu sur les différents travaux réalisés in situ dont une réfection en 2004. Et antérieurement, la révision du profil de la traversée pour adoucir le dos d’âne, à la suite d’un incident, un car ayant raclé le platelage.
A ce point des débats, l’enjeu pour les avocats des parties civiles et plus particulière de Me Adrien-Charles Dana, conseil du chauffeur du car scolaire, est de valider les difficultés pour le car à franchir le passage faute à la saillie d’un rail et à la mauvaise qualité de planéité du platelage. « C’est pour nous, un moment magique. On commence à démontrer les multiples causes de cet accident », a cadré Me Dana à l’interruption de séance.

- 9H30. La projection du film sur les lieux de l’accident, réalisé après l’évacuation des victimes, a ouvert ce deuxième jour d’audience.

Dans une ambiance pesante et douloureuse, le drame du 2 juin 2008 s’est révélé dans toute sa macabre réalité au fil des photos prises par les gendarmes à leur arrivée sur les lieux. Plus éprouvante pour les familles, la diffusion du film certes réalisé après l’évacuation des victimes, mais qui laisse apercevoir leurs effets personnels. L’arrière du car déchiqueté, les amas de ferraille disent la violence du choc. Dans la salle d’audience, les familles sont figées.

L’intérieur du car est visité par la caméra, qui insiste sur le poste du chauffeur, puis les sièges où avaient pris place les collégiens. Des bouquins, vêtements, sacs… sont abandonnés sur les sièges. Une vue d’hélicoptère complète ce retour sur les lieux.

- 9H20. La 2eme journée du procès du drame d’Allinges vient de commencer. Elle est entièrement consacrée aux expertises. Dans un premier temps, le tribunal a décidé de projeter des photos et films réalisés par les enquêteurs le jour de l’accident et le lendemain. La salle regarde et écoute dans un silence de cathédrale.

Source http://www.ledauphine.com/haute-savoie/ ... ux-experts

Les reportages de TV8 Mont-Blanc
- 4 avril http://lejt.tv8montblanc.com/Proces-du- ... v6434.html
- 5 avril http://lejt.tv8montblanc.com/Proces-du- ... v6448.html

La Dépêche du Midi, 4 avril
Carmaux. Trains tagués : rappel à la loi

Seul interpellé après que quatre tagueurs de trains aient été signalés nuitamment en gare de Carmaux, un Toulousain de 21 ans a fait l'objet depuis d'un rappel à la loi. Un avertissement donc pour ce jeune qui niait être l'auteur de ces «œuvres» roulantes, mais était sur place à 3h30 avec de la peinture sur les mains… Il a bénéficié du doute, évitant une sanction plus sévère, le parquet d'Albi considérant qu'il n'y avait pas assez d'éléments. «C'est l'écueil que nous rencontrons. Si on ne prend pas le tagueur sur le fait, on a des présomptions, mais si on n'a pas la certitude, on ne peut pas impliquer quelqu'un», constate lui aussi Christian Lauret, directeur des lignes du quart Nord-Est de Midi-Pyrénées à la SNCF.

Ces tags de trois mètres de haut étaient en cours de réalisation, lorsque la police a interrompu leurs auteurs. Des bombes de peintures ont aussi été retrouvées.
Un coût pour la SNCF

Un agent de la SNCF suppose que le but était que les peintures soient vues à leur arrivée en gare de Toulouse Matabiau, où elles auraient été photographiées et filmées. «L'idée n'était pas de toucher la population carmausine», dit le cheminot, qui a assisté à ce genre de happening ailleurs «où on tentait après coup de repérer les gens avec un appareil de photo». «On sait que des jeunes font des concours», complète Christian Lauret, qui met en avant «le coût du détaguage. Le temps de nettoyage est rallongé et il faut utiliser des produits spécifiques.»

La SNCF avait porté plainte pour dégradation.

Source http://www.ladepeche.fr/article/2013/04 ... a-loi.html

Le Dauphiné Libéré, 5 avril
Procès du drame d’Allinges : dure journée pour RFF et la SNCF

Me Thierry Dalmasso, avocat de Réseau Ferré de France, s’est efforcé d’expliquer que l’entreprise n’avait commis aucune faute.

La deuxième journée du procès du drame d’Allinges (Haute-Savoie), qui a fait sept morts le 2 juin 2008 lors de la collision entre un car avec un TER, a eu lieu hier, à Thonon-les-Bains. Elle fut placée sous le signe des experts. Et le tribunal a analysé les 200 pages de leur rapport. Rappelons que le chauffeur du car, Réseau Ferré de France et la SNCF sont mis en examen dans cette affaire. Pas question pour Adrien-Charles Dana, avocat de la défense, de laisser au seul chauffeur l’unique responsabilité du drame. Me Dana a ainsi mis en cause l’état de la chaussée du passage à niveau et souligné sa dangerosité avec des poids lourds ou des cars qui disposent de trop peu de temps pour traverser un passage à niveau à la configuration difficile. Celui d’Allinges aurait-il dû alors être classé parmi les 270 passages à niveau “préoccupants” de France ?

Une faute de conduite ?
Michel Cagneaux, l’expert ferroviaire, avoue : ”Personnellement j’aurais interdit le passage des poids lourds et des remorques sur ce passage”. Une telle disposition a été prise après l’accident… Hier, les avocats des parties civiles et du chauffeur ont chargé la SNCF et RFF en mettant en cause le matériel de sécurité, le suivi et le contrôle de ce passage à niveau. Leurs avocats Michel Bertin et Thierry Dalmasso se sont efforcés d’expliquer que ces entreprises n’avaient commis aucune faute. La responsabilité du chauffeur a aussi été évoquée. Jean-Jacques Prost n’a pas nié avoir paniqué. A-t-il commis des fautes aux conséquences terribles ? Les experts ont affirmé que le conducteur “pouvait voir le feu précédant le passage à niveau” et que ”sans le braquage du chauffeur à droite, l’accident aurait pu être évité”. Il viendra s’expliquer aujourd’hui et répondre aux questions du tribunal avec RFF et la SNCF.

Source http://www.ledauphine.com/faits-divers/ ... et-la-sncf

ledauphine.com, 5 avril
Procès d’Allinges : «J’aurais préféré partir avec eux» avoue le chauffeur de car à la barre

18h45 : Me Georges Rimondi, avocat des parties civiles, a ciblé la politique passive de RFF et de SNCF concernant l’identification des passages à niveau dangereux : « S’il n’y a pas de diagnostic, vous n’avez pas capacité à déceler les passages à niveau préoccupants », a-t-il dénoncé, « il y a une dimension roulette russe à considérer les passages à niveau comme préoccupants qu’à partir du moment où il y a un accident mortel ». « Sur 40 millions de véhicules [sur le passage à niveau de Mésinges], il y a une personne qui a prétendu à un raté de fermeture, s’il n’y a pas de remontées des riverains, comment voulez-vous qu’on soit informé », a rétorqué Anne Lambusson pour RFF. Mais c’est précisément ce qui interpelle le tribunal : l’inertie de RFF et de la SNCF tant qu’un tiers n’alerte pas sur la dangerosité d’un passage à niveau.
L’audience a été suspendue à 20h30, elle reprendra lundi matin avec le témoignage des victimes. Finalement, le tribunal a décidé de ne pas se rendre sur les lieux du drame mercredi, tel qu’il l’avait initialement prévu. Le procès doit s’achever le 12 avril.

17h30 : tout au long de l’après-midi, le tribunal a tenté de définir la ligne de partage des responsabilités entre SNCF et RFF. Cette « quête » s’est poursuivie avec l’interrogatoire de la représentante de Réseau ferré de France (RFF), la directrice régionale Anne Lambusson. « Qui est responsable de la sécurité des usagers des passages à niveau ? », a martelé à plusieurs reprises le président Benjamin Deparis. « Pour les investissements, c’est RFF, pour l’opérationnel, c’est la SNCF », a répondu Anne Lambusson. Insatisfait par la réponse, le président Deparis a rappelé l’importance de la venue de Guillaume Pépy, président de la SNCF, l’une des seules personnalités selon lui à pouvoir apporter une réponse claire à cette question centrale. « Pour des raisons d’humanité et techniques, sa citation est souhaitée », a à son tour insisté Me Favre pour les parties civiles. Mercredi, à l’ouverture du procès, le conseil de Pépy avait fait savoir que ce dernier, cité comme témoin, ne se déplacerait pas.

15h35 : après le chauffeur, ce sont les représentants de la SNCF et de RFF qui vont se succéder à la barre. Si ces deux personnes morales ont été mises en examen pour homicides et blessures involontaires, c’est que la justice leur reproche d’avoir sous-estimé la dangerosité du passage à niveau de Mésinges.
Josiane Beaud, directrice régionale de la SNCF, a également dû s’expliquer sur une des questions clés de ce procès : pourquoi la SNCF, en charge de la maintenance et de l’entretien des passages à niveau, n’a pas opéré à la réfection du platelage pourtant préconisée un an avant le drame lors de la visite de l’équipement ? « Cela coûtait 20000€, c’était pourtant très simple à faire », a relevé le président Deparis. Mais pour la SNCF, la programmation des travaux étant déjà bouclé pour 2008, le changement du platelage ne devait être inscrit qu’au calendrier 2009. « Nous n’avons eu connaissance que de deux incidents : un minicar qui laisse son carter sur le passage et un raté de fermeture non avéré. Pour nous, cela nous confortait dans le fait que nous n’étions pas dans l’urgence, ni face à un passage à niveau dangereux. C’est sûr que cette dangerosité a été appréciée très différemment après l’accident du 2 juin », a défendu Josiane Beaud. Pour les mêmes raisons, la SNCF n’a pas inscrit le passage à niveau de Mésinges sur la liste des passages préoccupants.

14 heures : l’interrogatoire de Jean-Jacques Prost se poursuit. Et après le temps de l’émotion, vient le temps des questions. « Pourquoi ne pas avoir activé la position haute des suspensions du car, qui aurait peut-être permis de franchir plus facilement le passage à niveau ? » « Pourquoi s’arrêter à deux reprises sur les voies ? » « Pourquoi ne pas avoir défoncer la seconde barrière dans un réflexe salvateur ? », ont interrogé les avocats des parties civiles. « On a l’impression que vous prenez plus soin de votre car que des enfants qui sont dedans M. Prost. Vous vous arrêtez pour ne pas abimer votre béquet, puis pour éviter que la barrière n’endommage le pavillon… Ne pensez-vous pas que vous avez eu un mauvais réflexe ? », a questionné Me François Pianta. Le chauffeur, confus, n’a pas été en mesure de fournir davantage d’explications. « On n’est pas préparé à ça, c’est plus facile à dire maintenant qu’à faire… »

12h30 : interrogé sur sa part de responsabilité, Jean-Jacques Prost considère aujourd’hui que « le drame aurait pu être éviter pour deux raisons » : ses deux arrêts. Le premier juste en amont du passage, où le conducteur a cru toucher le macadam avec l’avant du bus, et ensuite sur les voies. « Ce sont deux choses pour lesquelles je n’ai pas d’explications. Si j’avais eu le moindre doute sur l’arrivée du train, j’aurais accéléré bien avant, j’ai l’impression d’avoir été piégé. »
« Si je suis encore là aujourd’hui, c’est pour les familles, c’est pas pour moi… Quand on s’engage dans un métier qu’on aime bien, qu’on fait toujours attention et qu’en dix secondes tout est brisé, on a qu’une envie c’est de partir avec les gamins… Croyez-moi, je n’ai pas fait ça volontairement. Je tiens à m’excuser auprès des familles, je partage avec eux… Je suis content d’être là, je peux m’exprimer, même si j’ai du mal… », a exprimé le chauffeur en larmes. Pour la première fois en trois jours, les victimes et leurs familles ont laissé, elles aussi, échapper une émotion jusque-là contenue.

11h35 : Jean-Jacques-Prost, le chauffeur du bus, est à la barre. « Nous n’avons aucune raison a priori de douter de votre bonne foi. Vous avez été entendu dix fois, dix auditions au cours desquelles vous livrez sensiblement la même chose », a introduit le président Deparis.
Le 2 juin 2008, Jean-Jacques Prost n’était pas au volant de son car attitré, et ce bus-là « il ne l’aimait pas car il lançait mal à l’accélération et il avait une vue latérale très restreinte ». A l’approche du passage à niveau de Mésinges, le chauffeur dit vérifier le signal lumineux et rouler très lentement. Quand l’une des élèves dit à sa copine « regarde la barrière descend », Prost croit à « une blague ». « J’ai été tellement surpris que j’ai stoppé le car, je n’ai rien compris à ce qui se passait, il n’y avait pas de sonnerie. » Un professeur intime « vite, vite, vite ». Jean-Jacques Prost comprend alors la gravité de la situation et écrase l’accélérateur. « Quelque chose bloquait, la pédale ne s’est pas relevée… Et là j’ai paniqué. » Les expertises n’ont pourtant révélé aucune défaillance à ce niveau. Le chauffeur a-t-il calé ? A-t-il enclenché une mauvaise vitesse ? « C’est flou dans ma tête, cinq ans après. »

11h20 : le président du tribunal, Benjamin Deparis, a donné lecture des auditions du maire d’Allinges, du président du Conseil général et du préfet, recueillies durant l’instruction. Qu’en ressort-il ? Le préfet estime qu’il aurait relevé de la compétence du Conseil général d’interdire la circulation des véhicules de gros gabarits sur le passage à niveau de Mésinges, « mais encore faut-il que sa dangerosité soit signalée », avait relevé le représentant de l’Etat. « De petits incidents » étaient remontés jusqu’au maire d’Allinges, Jean-Pierre Fillion, « mais les riverains se plaignaient principalement des nuisances du trafic, pas d’insécurité ». Le Conseil général, lui, a estimé que son pouvoir ne s’exerçait que sur la voirie routière, pas sur le passage à niveau. Me Favre, avocat de plusieurs parties civiles, a regretté la non mise en examen de ces « décisionnaires de chair et d’os » : préfet, maire et président du Conseil général. Une mise en examen juridiquement impossible, a expliqué le président.

10h45 : les extraits vidéo de la reconstitution ont notamment démontré l’incapacité du chauffeur du TER à stopper son train quand il aperçoit le bus sur les voies et les difficultés de franchissement du passage à niveau de Mésinges pour un véhicule de gros gabarit.
Autre enseignement : la radio, le chahut des passagers et les fortes pluies qui s’abattaient ce jour-là sur la région ont pu « masquer le signal sonore du passage à niveau, à le rendre inaudible sans attention particulière ».
Le repositionnement du bus tend à confirmer le frottement des pneus du car contre la bordure droite du passage, ce qui aurait -a minima- freiner sa progression. Patinage, calage ? Seule certitude : le moteur s’est arrêté avant la collision avec le train, sans que les experts puissent préciser à quel moment.
Le chauffeur va maintenant livrer son récit des faits au tribunal.

9h20 : la troisième journée d’audience du procès d’Allinges a débuté ce matin par la projection d’un film tourné lors de la reconstitution de l’accident, organisée le 16 juin 2009.

Source http://www.ledauphine.com/haute-savoie/ ... d-audience

AFP, 5 avril
Collision d’Allinges : «J’aurais préféré partir avec eux» avoue le chauffeur de car à la barre

«J’aurais préféré partir avec eux que d’être là aujourd’hui», a lâché en larmes, au troisième jour du procès en correctionnelle, le chauffeur du car qui avait percuté un TER en 2008, tuant sept collégiens à Allinges, en Haute-Savoie.
Jean-Jacques Prost est apparu effrondré à la barre au 3e jour du procès

Le 2 juin 2008, un TER assurant la liaison entre Evian-les-Bains et Genève avait percuté un car scolaire en Haute-Savoie, tuant sept collégiens âgés de 11 à 13 ans et faisant 25 blessés. La SNCF, Réseau ferré de France (RFF) et le chauffeur du car, Jean-Jacques Prost, sont poursuivis pour homicides et blessures involontaires.

«J’aurais préféré partir avec eux que d’être là aujourd’hui. Parce que ça c’est terrible», a dit Jean-Jacques Prost, la voix tremblante, à la barre du tribunal de Thonon-les-Bains. «On roule des années, on fait toujours attention et là d’un seul coup en dix secondes, c’est parti», a-t-il ajouté.

Chauffeur de car pendant 18 ans, Jean-Jacques Prost, 54 ans, moustache et cheveux grisonnants, n’avait jamais perdu un seul point sur son permis de conduire avant l’accident du 2 juin 2008. Regard dans le vide, débit haché, il a répondu une heure durant aux questions du président, en cherchant souvent ses mots.

«C’est des enfants que j’ai aimé. C’étaient les miens quelque part dans le car», a-t-il raconté. Parmi les sept collégiens de 11 à 13 ans qui sont morts lors de l’accident, certains lui parlaient souvent, a-t-il rappelé. «Ils avaient l’habitude de vous donner des petites choses», lui a rappelé le président du tribunal, parlant de «doudous» et de «pendentifs».

«Oui, ils étaient très reconnaissants, respectueux», a acquiescé Jean-Jacques Prost. «Aujourd’hui, j’ai qu’une envie, c’est de partir avec mes gamins», a-t-il lâché d’une voix étranglée. En étouffant des sanglots, il a présenté ses excuses aux familles: «Je tiens à leur dire que je partage avec eux ces moments de douleur, depuis le début.»

Il a dit avoir tenu pendant cinq ans «pour que la vérité soit dite» et pour que les enfants puissent «reposer en paix». Ne contenant plus ses larmes, Jean-Jacques Prost a évoqué sa vie qui «s’est dégradée petit à petit» et les «regards des gens qui (le) croisent dans la rue et qui vous disent plus bonjour».

Secoué par l’émotion, il a terminé son audition en pleurs, penché sur la barre du tribunal, la tête entre les mains. A la suspension de l’audience, beaucoup de familles des victimes essuyaient leurs larmes en quittant la salle.

Collision d’Allinges : la SNCF et RFF pas alertés sur la dangerosité du passage à niveau

La SNCF et Réseau Ferré de France (RFF), jugés pour homicides involontaires, ont affirmé vendredi n’avoir jamais été informés de la dangerosité du passage à niveau d’Allinges (Haute-Savoie), sur lequel ont péri sept collégiens en 2008.

«Nous n’avons jamais été saisis par le fait qu’il y avait des accidents à répétition» sur ce passage à niveau, a déclaré Josiane Beaud, directrice régionale Rhône-Alpes de la SNCF.

Le passage à niveau n°68 n’était pas classé dans la liste des 364 passages «préoccupants», établie notamment en fonction du nombre d’accidents recensés sur ces points de passage.

«Nous n’avons rien qui soit remonté à RFF sur la problématique de ce passage à niveau n°68», a aussi affirmé Anne Lambusson, directrice régionale Rhône-Alpes-Auvergne de RFF, en citant d’éventuels appels de riverains, d’automobilistes ou de la commune.

«RFF n’est pas sur les voies. On n’a pas d’agent qui soit sur le terrain en train d’analyser boulon par boulon», a-t-elle souligné.

Le président du tribunal, Benjamin Deparis, s’est étonné qu’il n’y ait «aucune politique nationale d’identification de la dangerosité intrinsèque des passages à niveau».

«A ce jour, nous avons la liste des passages à niveau préoccupants», a répondu Mme Lambusson.

«Un passage à niveau peut être dangereux sans être sur la liste? Après tout un passage à niveau peut être dangereux sans qu’il y ait eu d’accident?», a-t-il interrogé.

«La preuve...», a laissé échappé Josiane Beaud.

Mme Beaud avait auparavant refusé de se prononcer sur la dangerosité du passage d’Allinges, se désolidarisant même d’une déclaration d’un agent SNCF, Gérard Froment.

«Pour une voiture, ça va, mais un car n’a pas sa place sur cette route», avait déclaré ce dernier en juin 2010.

Les déclarations de RFF et de la SNCF ont été vivement critiquées par les avocats des parties civiles. «Il y a une dimension roulette russe qui consiste à considérer qu’un passage à niveau est préoccupant quand il y a eu des accidents mortels», a commenté Me Georges Rimondi.

«Si on continue à fonctionner comme ça, on continuera à avoir des catastrophes car il n’y a aucune réflexion en amont», a abondé Me Denis Dreyfus, en marge de l’audience.

Réseau ferré de France (RFF) et la SNCF sont poursuivis pour homicide involontaire. Il leur est reproché de n’avoir pas suffisamment tenu compte de la dangerosité du passage à niveau d’Allinges pour les autocars et les poids lourds.

tdg.ch, 5 avril
Le chauffeur du car d'Allinges : «C'étaient mes enfants»

Les minis films de la reconstitution ont été diffusés ce matin. Le chauffeur a été entendu sur le drame du 2 juin 2008.

Il attendait ce moment depuis longtemps. En cette fin de matinée, le chauffeur du car a été auditionné au sujet des faits du 2 juin 2008. Ce père de famille de 54 ans, qui n'a jamais eu de retrait de point sur son permis, affirme : «je veux que la vérité soit dite aux familles. J'ai résisté jusqu'à aujourd'hui pour m'exprimer. Quelque part, c'étaient mes enfants dans ce car. Je les aimais.» Il raconte la manière dont il a vécu le franchissement du passage à niveau de Mesinges, sur la commune d'Allinges. Il assure avoir vérifié les feux signalant l'arrivée des trains avant de s'engager. «J'étais dans l'ignorance totale jusqu'à ce qu'une élève se lève derrière moi et dise à sa copine: "Regarde la barrière qui descend !" J'ai cru à une blague.»

«J'ai vu la barrière sur le toit, ça m'a tellement surpris que j'ai arrêté le car.» Interrogé par le président du tribunal correctionnel de Thonon, le chauffeur éclate finalement en sanglots. Dans la salle d'audience, des victimes sortent en pleurs. Au deuxième jour du procès qui doit durer jusqu'au 12 avril, l'audience est suspendue.

La sécurité des passages à niveau est la question cruciale qui animera les débats. Celui de Mésinges est, désormais, interdit aux gros gabarits et aux véhicules articulés. Pour les parties civiles, le procès doit permettre de faire avancer la législation et les pratiques afin d’éviter qu’une telle catastrophe ne se reproduise.

222 personnes physiques et trois personnes morales se sont constituées parties civiles, dont l'association Sourires des anges. Cité comme témoin, Guillaume Pepy, président de la SNCF, pourrait ne pas se présenter à l'audience.

L'accident du 2 juin 2008
Parmi les 55 passagers du car, sept collégiens sont décédés, quatre gravement blessés, 22 autres ainsi que deux adultes ont des blessures plus légères. Trois accompagnateurs et 17 enfants s’en sortent indemnes mais choqués. Un mois et demi après l’accident, le professeur d’histoire géographie de la classe de 5e a en effet mis fin à ses jours. «Il avait organisé la sortie scolaire et se sentait coupable», explique un pénaliste thononais.

Source http://www.tdg.ch/geneve/france-voisine ... y/15051636

lemessager.fr, 5 avril
Drame d'Allinges : « Si je suis encore là aujourd'hui c'est pour les familles, pas pour moi », lâche le chauffeur, en pleurs

vendredi 05.04.2013, 11:47
Le chauffeur du car, Jean-Jacques Prost, a pris la parole durant plus d'une heure ce vendredi 4 avril.
L'audition du chauffeur du car, Jean-Jacques Prost, a eu lieu au tribunal de Thonon-les-Bains (Haute-Savoie) ce vendredi 4 avril. M. Prost, mis en examen dans le cadre du procès du drame d'Allinges, vient expliquer ce qu'il a fait comme manœuvre le 2 juin 2008 au volant du car dans lequel sept enfants ont trouvé la mort.

Un moment qu’il attendait : « Je veux que la vérité soit dite, aux familles. »

A la barre, après une bonne heure de parole, M. Prost s’est effondré en pleurs. « C'est des enfants que j'aimais, c'était les miens dans le car. On a des enfants, on est responsable. Je l'admets. Mais on n'est pas préparé à cette situation. J'étais pas prêt. Le plus terrible, j'aurai pu faire quelque chose, mais je n'avais pas d'information, je ne pouvais pas deviner. C'est ça qui me ronge aujourd'hui, surtout quand on est prudent comme moi. On n'était pas pressés... Voir comme ça en 10 secondes sa vie basculer, c'est quelque chose de terrible. Si je suis encore là aujourd'hui c'est pour les familles, c'est pas pour moi », a déclaré, lentement, le chauffeur très ému.

"Ma vie n'a cessé de s'effondrer"
Il a ensuite terminé dans le silence assourdissant de la salle d’audience : « On fait un métier qu'on aime bien, on roule des années... Et là en 10 secondes c'est parti. J'ai envie de partir. Je ne le fais pas aussi pour mes enfants. C'était un piège, c'est terrible. Je veut m'excuser auprès des familles. Je partage avec eux ces moments de douleur. Je suis content d'être là. Pour la vérité. Les enfants pourront se reposer en paix. je suis là pour leur dire la vérité. J'aurais préféré partir avec eux que d'être là. Je n'ai pas cessé de penser petit a petit. Ma vie n'a cessé de s'effondrer. »

« Les gens qui me croisent dans la rue... », a voulu conclure le chauffeur qui n’a pas pu terminer, s'effondrant sur la barre. En pleurs.

Immédiatement après, le président du tribunal, Benjamin Deparis, a annoncé la suspension de l'audience pour le temps de midi. Dans les couloirs, ensuite, la plupart des familles étaient émues, elles aussi en pleurs.

"Si j'avais entendu la sonnerie j'aurais eu largement le temps de m'arrêter"
Le chauffeur, placé en détention pendant 28 jours après le drame, avait commencé son intervention après la diffusion de films de la reconstitution qui avait eu lieu en juin 2009. M. Prost a d'abord expliqué que le car qu’il conduisait le 2 juin 2008 n’était pas le sien : « Ce n'était pas mon car attitré. La conduite n'est pas la même. Je ne l'aimais pas, je l'avais dit. »

Jean-Jacques Prost a ensuite confirmé ce qu’il a toujours dit : il s’est arrêté avant le passage à niveau pour laisser passer un pick-up (4x4). Il a raconté qu’il a bien regardé les feux avant de confirmer : « Si j'avais entendu la sonnerie, j'aurais eu largement le temps de m'arrêter. »

Une fois sur le passage à niveau, M. Prost a vu dans son rétroviseur intérieur une élève debout : « Une élève s'est levée, je l'ai vue dans le rétro, j'ai voulu lui dire de se rasseoir avant le virage. Elle a dit à sa copine : "Regarde la barrière": J'ai cru à une blague. »

« Quand j'ai passé la deuxième barrière je me suis arrêté. Je comprenais rien à ce qui se passait. Le car se bloquait, je n’avais jamais connu ça. » Le chauffeur a ensuite senti sa pédale d’accélérateur immobile, en position basse.

"L'accélérateur a lâché"
« J'ai entendu "VITE VITE", j'ai cru que c'était pour des élèves. Après j'ai compris que c'était pour moi. J'ai accéléré mais quelque chose n'allait pas, la pédale ne bougeait plus. Je me suis baissé pour voir ce qu’il y avait. Elle ne bougeait plus. J'ai cherché un moyen de me dégager. Je n'avais pas beaucoup de solution. Je ne comprenais pas pourquoi le car n'avançait plus. L'accélérateur a lâché. La pédale ne remontait pas. J'ai pensé qu'un ressort avait lâché. Je pense que c'est ça. Je n'ai jamais enclenché la marche arrière », a insisté Jean-Jacques Prost en réponse à une question du juge.

M. Prost et les accompagnateurs ont alors cherché à faire sortir les enfants par l’avant du car : « J'ai ensuite ramené le levier de vitesse vers l'avant pour laisser passer les enfants. La porte était bloquée... Puis il y a eu un choc, un choc sourd. Ce drame aurait pu être évité. J'ai été piégé. Ce passage était dangereux. Il fallait être vigilant, on arrivait à le passer, mais bon... »

Au cours de cette matinée, il a également été rappelé que le car avait encore des pneus neige, début juin au moment de l'accident.

L’épouse du chauffeur a remercié les gendarmes
Le juge a par ailleurs rappelé que M. Prost avait toujours dit « sensiblement » la même chose aux gendarmes lors de la dizaine d’auditions qu’il a eues. Ces audition se sont toutes bien passées au point que l'épouse du chauffeur, qui assiste avec les deux enfants du couple à toutes les audiences, avait même adressé un courrier de remerciement aux gendarmes qui ont « bien traité » son mari.

Ce vendredi après-midi, le tribunal devrait entendre de nouveau M. Prost à qui des questions seront posées. Puis les représentants de la SNCF et RFF (Réseau ferré de France) viendront à la barre.

Source http://www.lemessager.fr/Actualite/Just ... 0034.shtml

Drame d'Allinges : La SNCF et RFF incapables de citer un responsable de la sécurité des passages à niveau

Vendredi 5 avril, au troisième jour du procès du drame d'Allinges, après le chauffeur, ce sont les responsables de la SNCF et de RFF (Réseau ferré de France) qui sont venues à la barre du tribunal de Thonon-les-Bains (Haute-Savoie).

Les deux représentantes des entreprises publiques ont eu à expliquer comment est assurée la sécurité sur les passages à niveau. Le sentiment qui se dégage, à voir l'insistance des avocats et du juge, est que leurs réponses sont pour le moins confuses. Le président du tribunal, Benjamin Deparis, a posé plus d'une dizaine de fois la même question : "Qui est responsable de la sécurité des usagers des passages à niveau ?"

Un début de réponse a été apporté par Josiane Beaud, directrice régionale de la SNCF, pour qui son entreprise a la charge de l’entretien des passages à niveau. Mais, comme Anne Lambusson, directrice régionale de RFF, elle n’a pas été en mesure de citer une personne chargée de cette mission malgré les relances du juge. Dans la soirée, on a finalement appris qu'il n'y avait aucun expert, en tout cas chez RFF, chargé de ce volet sécurité.

"La question de la venue de M. Pepy se pose"
En l’absence de réponse, en début de soirée, le président Deparis a repris la parole de façon très solennelle : « Le tribunal aura à juger. La question est donc de savoir qui peut nous dire qui est responsable de la sécurité sur les passages à niveau. La question se pose de la venue de M. Pepy ou de quelqu'un d'autre. Il semblerait que M. Pepy ait un avis sur la question. »

Guillaume Pepy, président de la SNCF cité comme témoin à ce procès, devait venir la semaine prochaine or, lors de la première audience, mercredi 3 avril, l’avocat de la SNCF, Maître Michel Bertin a expliqué que celui-ci ne viendrait pas.

Un communiqué « technocratique » de la SNCF
Au début de son audition Josiane Beaud a tenu à lire un communiqué de la SNCF où il était fait part de « l’émotion et de la compassion » des cheminots. Le juge a regretté qu’il n’y ait « pas de signature à cela ».

Vendredi soir, Maître Favre, avocat de plusieurs familles a dénoncé ce communiqué « technocratique », « de confort » qui n’a « pas été apprécié » par les parties civiles.
Il a ensuite réclamé, une nouvelle fois, la venue du président de la SNCF : « Pour des raisons d'humanité et techniques le moment est venu » d'entendre M. Pepy.

Les débats reprendront lundi 8 avril à 9 heures avec l'audition des parties civiles.

Source http://www.lemessager.fr/Actualite/Just ... 0069.shtml

6 avril
Drame d'Allinges : la SNCF et RFF n'avaient pas été alertés de la dangerosité du passage à niveau

Après le chauffeur qui a livré un vibrant témoignage le matin, ce sont les responsables de la SNCF et de RFF (Réseau ferré de France) qui ont été appelées à la barre vendredi 4 avril au tribunal de Thonon-les-Bains (Haute-Savoie).

C'était le troisième jour du procès du drame d’Allinges qui se déroule jusqu'au vendredi 12 avril.

Au terme d’une audition musclée où il est apparu qu’aucun des deux acteurs ferroviaires n’avait été alerté de la dangerosité du passage à niveau n°68 d’Allinges, le président du tribunal, Benjamin Deparis, a fait part de sa surprise. Il s’est montré étonné que ni la SNCF ni RFF n'aient "une politique nationale de la dangerosité des passages à niveau".

Anne Lambusson, responsable régionale de RFF, lui a simplement répété qu'il existant une liste des passages préoccupants. Elle compte 172 sites à ce jour ; celui d'Allinges y a été inscrit en 2012, quatre ans après l'accident et quelques semaines seulement après la mise en examen des deux entreprises. Mme Lambusson a ajouté : « A RFF on n’a pas d’agent sur le terrain en train d’analyser boulon par boulon ! »

Le juge a ensuite voulu pousser les deux responsables ferroviaires dans leurs retranchements. « Un passage à niveau peut être dangereux sans être inscrit sur la liste ? Sans qu’il y ait eu d’accident ? » « La preuve », a osé la responsable régionale de la SNCF, Josiane Beaud, provoquant des soupirs dans les rangs des parties civiles.

Maître Georges Rimondi, avocat de parties civiles, s’est emporté face à ces réponses : « Il y a une dimension roulette russe à considérer qu’un passage à niveau n’est préoccupant que lorsqu’il y a des accidents mortels ! »

« Qui est responsable de la sécurité des passages à niveau ? », insiste le juge
Les deux représentantes des entreprises publiques ont eu, en outre, à expliquer comment est assurée la sécurité sur les passages à niveau. Le sentiment qui se dégage, à voir l'insistance des avocats et du juge, est que leurs réponses sont pour le moins confuses. Le président du tribunal, Benjamin Deparis, a posé plus d'une dizaine de fois la même question : "Qui est responsable de la sécurité des usagers des passages à niveau ?"

Un début de réponse a été apporté par Josiane Beaud pour qui son entreprise a la charge de l’entretien des passages à niveau. Mais, comme Anne Lambusson elle n’a pas été en mesure de citer une personne chargée de cette mission malgré les relances du juge. Dans la soirée, on a finalement appris qu'il n'y avait aucun expert, en tout cas chez RFF, chargé de ce volet sécurité.

Le juge et les avocats voudraient entendre Guillaume Pepy, président de la SNCF

En l’absence de réponse, en début de soirée, le président Deparis a repris la parole de façon très solennelle : « Le tribunal aura à juger. La question est donc de savoir qui peut nous dire qui est responsable de la sécurité sur les passages à niveau. La question se pose de la venue de M. Pepy ou de quelqu'un d'autre. Il semblerait que M. Pepy ait un avis sur la question. »

Guillaume Pepy, président de la SNCF cité comme témoin à ce procès, devait venir la semaine prochaine or, lors de la première audience, mercredi 3 avril, l’avocat de la SNCF, Maître Michel Bertin a expliqué que celui-ci ne viendrait pas.

A l'issue de l'audience, il a par ailleurs été décidé, en accord avec les parties civiles, les prévenus et le procureur, qu'aucun transport sur les lieux du drame ne serait organisé au cours du procès. S'il avait été nécessaire, celui-ci aurait dû être organisé mercredi 10 avril.

Les débats reprendront lundi 8 avril à 9 heures avec l'audition des parties civiles.

Source http://www.lemessager.fr/Actualite/Just ... 0664.shtml

leprogres.fr, 6 avril
La circulation des TGV perturbée après un accident

La circulation des trains au départ et en direction de Lyon a été perturbée ce samedi après-midi, en raison d'un accident de personne survenu dans la Drôme.

D'après nos informations la circulation est en train de revenir à la normale. Une trentaine de trains ont été impactés par ces retards.

Source http://www.leprogres.fr/rhone/2013/04/0 ... n-accident

Midi Libre, 6 avril
Montpellier : plus de 300000€ de billets de train volés à la SNCF

Des billets achetés depuis le Maroc. L’argent était renvoyé dans ce pays et au Cameroun.

Profitant d’une faille du système d’achats sur internet, les six prévenus achetaient des billets avec des cartes bancaires piratées et les revendaient à moitié prix.

L’escroquerie aux billets de train était facile, bien organisée et elle a rapporté gros. Plus de 300 000 € au préjudice de la SNCF qui, depuis le démantèlement du réseau, en 2011, a enfin sécurisé son système d’achat par internet. Cette semaine, le tribunal correctionnel a jugé six personnes et décrypté cette arnaque internationale qui prenait sa source au Maroc.

Ils récupéraient des numéros de cartes bancaires pour acheter des billets
Yassine Bousdar, 25 ans, était chargé de récupérer des numéros de carte bancaire, le plus simplement du monde, sur un site internet où les hackers y déposaient des listes entières. Mais il se décharge sur Patrice Kamdem, 22 ans, surnommé El Frontero. "J’ai connu Patrice au Maroc, en 2010. Il est parti en France, où il m’a demandé de lui trouver des numéros de carte bancaire et m’a donné le nom du site. En France, il ne pouvait pas le faire parce que c’est sécurisé, et pas au Maroc", raconte Bousdar.

Muni des numéros, le réseau s’est mis à acheter frénétiquement des billets de train sur internet. Puis, par le biais de petites annonces sur le web et surtout en envoyant des rabatteurs de clients dans les gares, à Paris, Tours, Lyon où Montpellier, il trouvait des acheteurs forcément intéressés par ces tickets cédés à moitié prix... L’argent était ensuite renvoyé vers le Maroc et le Cameroun pour un certain Carlos, qui n’a pas été retrouvé.

"50% moins cher, les clients sont crédules ou ont envie de l’être" La présidente du tribunal
"J’avais mon numéro en ligne sur internet et je proposais des billets de train que je ne pouvais pas prendre, les clients venaient vers moi", détaille l’un des prévenus. "Ces personnes sont crédules où ont envie de l’être, 50% moins cher, c’est attirant comme prix", remarque la présidente. L’enquête a démarré par la plainte de victimes dont les cartes ont été piratées. Et les policiers, qui ont recensé une centaine de numéros détournés, ont aussi établi qu’en plus des 300000€ de préjudice pour la SNCF (car les banques se sont retournées contre elle), les mis en cause avaient aussi pu trafiquer des billets d’avion et des chambres d’hôtel, même s’ils s’en défendent. Kamdem refuse d’endosser le rôle de cerveau et charge Bousdar, mais aussi le troisième gros bonnet de l’affaire, Stéphane Ngako.

Trois ans pour les trois têtes du réseau
À l’audience, le trio a fortement minimisé les sommes détournées et la durée de l’arnaque. Jusqu’à exaspérer la présidente : "Si vous voulez vous moquer du monde, continuez, mais vous devrez assumer !" Et le tribunal est passé de la parole à l’acte : si le parquet a requis deux ans d’emprisonnement contre les trois têtes du réseau, Kamdem, Ngako et Bousdar ont écopé de trois ans de prison ferme. Et les trois vendeurs, d’un an. Toute l’équipe devra aussi rembourser la SNCF.

Source http://www.midilibre.fr/2013/04/05/300- ... 673238.php
Dernière édition par Didier 74 le 23 Avr 2013 20:48, édité 2 fois.
Didier 74
 

Re: <font color=#339900/> Accidents et incidents : sujet unique

Messagepar Tib0138 » 07 Avr 2013 19:55

Le Dauphiné-Libéré, le 07/04/2013 à 18h26 Wrote:L'ARGENTIERE-LA-BESSEE (HAUTES-ALPES)
Le train chauffe un peu trop… les pompiers interviennent en gare

Un incident s’est produit dans le TER Valence-Briançon, qui devait arriver en gare de la cité Vauban à 17h54, ce dimanche. Le train a trop chauffé, au point qu’il a été immobilisé en gare de l’Argentière-la-Bessée pendant une demi-heure environ. Huit pompiers sont intervenus très rapidement. Plus de peur que de mal. Aucune flamme n’a été aperçue et la surchauffe n’a pas empêché le train de poursuivre son chemin.

http://www.ledauphine.com/actualite/2013/04/07/le-train-chauffe-un-peu-trop-les-pompiers-interviennent-en-gare
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Re: Accidents et incidents : sujet unique

Messagepar Didier 74 » 08 Avr 2013 20:09

AFP, 7 avril
Yonne : 200 passagers évacués d'un TER

Près de 200 passagers d'un TER Paris-Dijon ont été évacués, dimanche soir, en gare de Tonnerre (Yonne) en raison d'une valise abandonnée à bord.

La valise suspecte, vraisemblablement oubliée par un client, a été découverte par un contrôleur qui a alerté la police, dans le cadre du plan Vigipirate, a précisé à l'AFP la SNCF.

Les passagers, ainsi que les personnes présentes en gare, ont été temporairement évacués dans une salle polyvalente de Tonnerre , tandis que le TER était acheminé en gare des Laumes dans l'attente des démineurs.

Les passagers ont pu repartir vers leur destination à bord du TER suivant, leur occasionnant ainsi entre deux heures et deux heures trente de retard, selon la SNCF.

Le Dauphiné Libéré, 8 avril
Procès du drame d'Allinges : retour sur les trois premiers jours

Ouvert mercredi matin, le procès de l’accident d’Allinges, qui a coûté la vie à sept collégiens dans la collision de leur car scolaire avec un TER sur le passage à niveau de Mésinges à Allinges le 2 juin 2008, reprend ce matin.

Le président Benjamin Deparis a prévu d’entendre, aujourd’hui et demain matin, les parties civiles, victimes directes ou indirectes du drame. Un temps qui s’annonce très éprouvant pour les jeunes gens qui vont devoir à nouveau détailler la chronologie du drame, telle qu’ils peuvent s’en souvenir cinq ans après.

Une épreuve qui semble avoir découragé bon nombre d’entre eux, un avocat des parties civiles ayant évoqué les difficultés à les faire venir à la barre.

Qu’est-il attendu de ces témoignages ? Essentiellement, l’ampleur des souffrances physiques et psychologiques pour apprécier les préjudices subis. Sur le déroulé des événements qui ont précipité le drame, le temps et le choc psychologique auront probablement fait leur œuvre.

1 ère journée : la dérobade de Guillaume Pépy
La première journée a été marquée par la défection du patron de la SNCF, Guillaume Pépy. Selon l’avocat de l’établissement public, il ne souhaite pas venir s’exprimer à la barre et délègue la charge à la directrice régionale.

Autre point fort : la mise en cause de la configuration du passage à niveau. Des témoins décrivent aussi des ratés de fermeture de barrières. Après contrôles, ces descriptions d’incidents ont été classées par la SNCF au rang des “hallucinations” regrette le conducteur entendu.

2 e journée : le Conseil général mis en cause
La deuxième journée a vu les experts se succéder à la barre. Expert ferroviaire, experts en accidentologie, tous ont du mal à répondre précisément aux questions du président Deparis. In fine, celui-ci livre une synthèse inquiétante : « Un passage avec un profil en dos-d’âne, dans une courbe avec une priorité à droite en sortie… » Pressé de questions, l’expert ferroviaire reconnaît un passage à niveau “préoccupant” et pourtant non classé comme tel. L’avocat de RFF rejette la responsabilité au Conseil général, responsable de la voirie et de la signalisation.

3 e journée : le piège
À la barre, vont se succéder le chauffeur Jean-Jacques Prost, RFF et la SNCF, tous trois mis en examen pour homicides et blessures involontaires.

Interrogé sur sa part de responsabilité, le chauffeur considère que le drame aurait pu être évité pour deux raisons : ses arrêts, l’un en amont et le second sur les voies, pour limiter le choc des barrières sur son véhicule. M e François Pianta l’interpelle : « On a l‘impression que vous prenez plus soin de votre car que des enfants qui sont dedans ». Le chauffeur s’effondre : « J’ai l’impression d’avoir été piégé […]. J’aurais préféré partir avec eux ». Dans les salles réservées au suivi des débats, l’émotion contenue depuis deux jours se libère.

Le président Deparis interroge les représentants de RFF et de la SNCF. Il s’agit de définir leurs responsabilités respectives. Leur inertie est relevée. En résumé : “Tant qu’un tiers ne les alerte pas sur la dangerosité, rien n’est engagé”. Insatisfait par les réponses, le président Deparis rappelle l’importance de la venue de Guillaume Pépy.

M e Georges Rimondi résume : « Il y a une dimension de roulette russe à déceler les passages à niveau comme préoccupants qu’à partir du moment où il y a eu un accident mortel ».

Source http://www.ledauphine.com/haute-savoie/ ... temoignent

tdg.ch, 8 avril
Procès d'Allinges : «Un môme, ça n'a pas de prix»

4e jour de procès dans l'affaire d'Allinges. Le témoignage de deux encadrants bouleverse l'assistance.

En ce quatrième jour de procès, la parole est aux parties civiles. Le conseiller principal d'éducation (CPE) Georges François, a livré un témoignage bouleversant, exhortant notamment la SNCF et RFF à «reconnaître qu'il y avait un problème avec ce passage à niveau». De sa voix grave, le CPE désormais retraité, clame : «Pourquoi une grande administration ne pourrait elle pas faire preuve de lucidité, de courage ? On admet, on accepte et on va de l'avant pour que plus jamais un drame pareil ne se produise. Un môme, ça n'a pas de prix. On ne leur a pas laissé le temps de s'épanouir, de vivre.» A ces mots, les deux salles applaudissent.

De son côté, Marc-Laurent Levy, enseignant d'allemand, explique : «Dans ma vie, il y a un avant et un après 2 juin 2007.» Encore marqué, il raconte «une scène de guerre». «Quand je sors du car, je vois tous les corps éparpillés. Joanna Girard qui hurle le martyre. Fanny Favre prise de convulsions qui décède très peu de temps après dans mes bras. J'ai l'impression que nous sommes après un bombardement.»

Les parties civiles se succèdent à la barre aujourd'hui et demain.

Source http://www.tdg.ch/geneve/actu-genevoise ... y/28088632

lemessager.fr, 8 avril
Drame d'Allinges : le chauffeur "prêt à accepter ce que les familles attendent de ce procès"

Ce lundi 8 avril, au tribunal de Thonon-les-Bains (Haute-Savoie), au quatrième jour du drame d'Allinges, le chauffeur a été rappelé à la barre, à la demande du juge, pour apporter des précisions sur ce qu'il a raconté vendredi 5 avril.

A l’issue de son témoignage, il a expliqué qu’il accepterait la décision attendue par les familles des victimes, leur assurant se sentir « responsable, fautif ».

« Quand je vois les images vidéo ça rend pas la même chose au volant d'un car. On aurait pu éviter ce drame si seulement… Si j'avais fait ça volontairement j'aurais pris la décision de passer sans chercher à m'arrêter. »

« Là je traversais tranquillement en m'engageant avec un car que je n'avais pas en main. Quand on a un véhicule qu'on vous a prêté on est obligé de prendre deux fois plus de précaution. J'ai voulu faire au mieux pour passer ce passage à niveau. »

« C'est sûr que ma responsabilité est engagée. Je n'ai pas voulu en arriver là. On peut critiquer, dire et si et si et si... les réponses on ne les a pas forcément. C'est quelque chose de terrible. »

« Ces enfants c'étaient les miens. Les enfants m'appelaient JJ, il espéraient toujours que ce soit moi leur chauffeur. Ça marque terriblement. »

« C'est un échec total. On ne vit pas pour mettre sa vie comme ça en l'air. On n'attend pas d'avoir 54 ans pour mettre sa vie en l'air. »

« Si seulement j'avais eu mon car ce jour là j'aurais pu voir autre chose que ce que j'ai vu ce jour là. »

« Du fond du cœur je m'excuse auprès des familles. Ce n'est vraiment pas voulu. Vivre avec ça c'est terrible. »

« Je voudrais m'excuser auprès de Mme Jandin (épouse du prof qui s'est suicidé, ndlr). Il y a eu une mauvaise interprétation. Quand j'ai dit que M. Jandin s'était levé ce n'est pas de sa faute. Il s'est levé, j'ai cru qu'il se passait quelque chose. Je ne voulais pas qu'il tombe. Je regrette la façon dont j'ai exprimé les choses. Je n'ai pas voulu dire du mal de M. Jandin. »

"Je me sens responsable, fautif"
« Je suis responsable, c'est moi qui suis au volant. C'est pas quelque chose qu'un veut après des années de conduite. Je suis tombé dans un piège. »

« On dit que j'aurais pu casser la barrière. C'est facile de le dire. Quand ça arrive, on se demande pourquoi cette barrière est là. »

« Aux familles, je veux dire que je vis ça avec eux. Je partage leur douleur. Jamais je n'aurais pu faire une faute même volontaire. Je ne me le serais jamais permis avec vos enfants. C'est comme si c'étaient les miens. Des enfants qui vous aiment et moi je les aimais. »

« Je me sens responsable, fautif, c'est quelque chose que je ne peux pas admettre de ma part. »

« Je suis prêt à accepter ce que les familles attendent de ce procès. Je ne peux pas dire mieux. »

Le chauffeur risque, au maximum, une peine de cinq ans de prison et 75000 euros d'amende.

Source http://www.lemessager.fr/Actualite/Just ... 1673.shtml

Drame d'Allinges : « Je pardonne à M. Prost »

Tristan Mayade, un des élèves, a expliqué que M. Prost est aussi "une victime".

Plusieurs adolescents, présents dans le car accident à Allinges en juin 2008, sont venus s'exprimer à la barre du tribunal de Thonon-les-Bains (Haute-Savoie) ce lundi 8 avril, au quatrième jour du procès du drame.

Iris Héraclide a tenu à lire un texte écrit pour le procès. Au cours de celui-ci elle a annoncé avoir pardonné au chauffeur : « La mort n'a pas tout pris car vous avez fait fleurir la vie, a-t-elle dit à ses camarades disparus. C'est ce cadeau qui me fait pardonner. Je pardonne à M. Prost. Je pardonne au destin. Je ne souhaite pas la vengeance. »

Une autre élève a abondé dans ce sens : « On reproche beaucoup (au chauffeur) de pas avoir eu le bon réflexe. Mais c'est difficile quand on voit le train arriver. Par exemple, moi j'étais debout et je me suis rassise. Je me suis rassise... On n’assimile pas tout de suite la chose ! Je n'en veux pas à M. Prost. Ça fait 5 ans que j'attends de lui dire. SNCF et RFF ils peuvent aussi assumer ! »

Le chauffeur fait un malaise : l'émotion
Tristan Mayade, venu témoigner au nom de plusieurs camarades, a lui aussi expliqué que le chauffeur est également « une victime ». « M. Prost était bien une victime aussi. Je n'ai jamais considéré qu'il avait enlevé nos camarades », a complété Manuel Perroud, autre collégien du car.
« A sa place on aurait pas fait quelque chose de mieux », selon une autre élève.

Suite à ces nombreux témoignages à l’attention du chauffeur, ce dernier a fait un malaise en fin d’après-midi. D’après l’un de ses avocats, Me Alban Pousset-Bougère, cela était directement lié à la charge « émotionnelle » de la journée. Dispensée de revenir en séance pour la fin de journée, M. Prost a finalement repris sa place une demi-heure plus tard.

Éric Girard, le père de Joanna, gravement blessée dans l’accident, est venu décharger son émotion devant les juges : « J'ai eu la chance que ma fille soit là, d'autres ne l'ont pas eue. Je me sens un peu gêné », a-t-il tenté d’expliquer en séchant ses larmes, aux côtés de sa fille.

La mère de Sarah Bosson, en larmes, a pris « conscience de la chance d’avoir notre fille, sa vie ne tient qu’à un fil ».

« J’entends parler de rentabilité, de productivité »
S’ils se sont montrés généralement compréhensifs envers le chauffeur, les lycéens ont eu des mots très durs à l’attention de la SNCF et de RFF.
« Je suis déçue de la tournure que prend le procès, a regretté Mathilde François. Je m'attendais à autre chose, naïvement je pensais que la SNCF et RFF reconnaissent la dangerosité du passage à niveau. »
« Au lieu de ça j'entends parler de soucis de rentabilité, de productivité, de temps de trajet... », a lancé la jeune fille, en pleurs.

« Je me demande, je sais pas qui ils étaient pour nous imposer ça, s’est interrogé Mathilde François, entre ses sanglots. Je suis en colère de voir que tout n’est qu’une question d’argent, ça me rend dingue de savoir que la SNCF ou RFF avaient les moyens d’agir. Ils auraient pu changer les choses. Mais non, ça n’a jamais été leur priorité. Il suffisait de se rendre sur place pour se rendre compte que c’était dangereux ! »

David Héraclide, père d’Iris, a de son côté renoncé à pardonner au chauffeur, comme sa fille. Il a en outre été sévère avec les deux entreprises ; pour lui, le drame n’a pas pu être évité pour des questions de rentabilité.
« Vous prenez des décisions dans l'intérêt de votre entreprise. Mais quand ça arrange votre entreprise vous renoncez à prendre des décisions qui feront que demain, hier, des vies vont être sauvées. Réfléchissez, réellement, demain en retournant dans votre bureau. Est-ce que oui ou non cela vaut le coup ? »

« Faudrait quand même que les personnes prennent leurs responsabilités, a lui aussi réclamé Éric Girard aux directrices régionales de la SNCF et RFF. Quand Mme Beaud (SNCF, ndlr) dit que ce passage n'est pas dangereux ça me fait bondir ! »

« Quand on pose des questions à la SNCF et RFF et qu'ils répondent pas par oui ou par non c'est décevant. M Prost lui répond », a tenu à souligner une élève.

L’agacement en direction de la SNCF et de RFF se fait sentir au fil des jours dans les rangs des parties civiles. En début de soirée, un père s’est approché du micro pour prendre la liberté de dire à la responsable de la SNCF : « J'aimerai que la personne morale écoute au lieu de préparer ses dossiers ! »

Demain, mardi 9 avril, les témoignages des parties civiles se poursuivront à la barre du tribunal. On attend notamment le témoignage de l'épouse d’Éric Jandin, le professeur qui s'était suicidé un mois après le drame.

Source http://www.lemessager.fr/Actualite/Just ... 1721.shtml

Le reportage de TV8 Mont-Blanc http://lejt.tv8montblanc.com/Proces-du- ... v6463.html

alpes.france3.fr, 8 avril
"C'était une scène de guerre", un professeur au procès du drame d'Allinges

"C'était une scène de guerre. J'avais l'impression que nous étions après un bombardement", a témoigné lundi 8 avril un professeur qui, en 2008, accompagnait les collégiens dont le car a été percuté par un TER, à Allinges.

Au quatrième jour du procès en correctionnelle du drame d'Allinges, la parole est aux victimes et familles de victimes. Ainsi, en matinée, un prof qui accompagnait les élèves a pris la parole et racontait le drame du 2 juin 2008.

"J'ai sauté du bus et puis j'ai vu tous les corps éparpillés", a relaté, les traits tirés, Marc-Laurent Lavy. Le professeur d'allemand a aussi raconté "la scène de panique" dans le car, quelques secondes avant le drame.

"Le car était bloqué sur le passage à niveau, nous étions en panique alors nous avons poussé les enfants au devant du car", a expliqué le professeur, "certain" que le chauffeur s'était engagé sur le passage à niveau "avant" le déclenchement du feu rouge de signalement, ce qu'avaient infirmé certains élèves lors des auditions.

L'enseignant a ensuite narré, l'air abattu, comment il avait tenté de secourir les adolescents après le choc, se souvenant d'une des collégiennes, Joanna, "qui hurlait le martyre", avant d'aller auprès d'une autre jeune fille, Fanny, qui décèdera dans ses bras.

"Je lui ai pris la main, je l'ai accompagnée", a poursuivi de sa voix nouée le professeur, blessé au thorax et au genou. Depuis le traumatisme il ne peut "toujours pas faire d'excursions".

Un témoignage relayé par sa collègue professeur de sports, Béatrice François, qui en découvrant la scène en sortant du car a dit s'être "retrouvée sans humanité". "J'étais un zombie, je vais de corps en corps , je ne vois plus les vivants", a déclaré le regard fixe l'enseignante.

La SNCF et Réseau Ferré de France (RFF) poursuivis pour homicides et blessures involontaires, de même que le chauffeur du car, avaient expliqué vendredi ne pas avoir été alertés de la dangerosité du passage à niveau.

Le passage à niveau n°68 n'était pas classé dans la liste des 364 passages "préoccupants", établie notamment en fonction du nombre d'accidents recensés sur ces points de passage.

"Je suis en colère! Je ne connais pas les règles du business, mais qui ils étaient pour nous imposer ça", a fustigé Mathilde, jeune rescapée en s'adressant aux deux entreprises à qui elle reproche "de se cacher derrière les règles". "Il n'était pas répertorié, mais il fallait juste du bon sens", a-t-elle lancé rejointe dans sa colère par une camarade Margot, qui a a demandé que "RFF et la SNCF assument leurs erreurs".

"Il est décevant que M. Pepy ne soit pas là ! On parle pas d'argent mais de la vie de sept jeunes, il peut être un peu plus humain", a-t-elle ajouté, alors que le président de la SNCF cité comme témoin, a fait savoir la semaine dernière qu'il se ferait représenter.

Un autre enseignant, qui avait organisé la sortie, s'est suicidé 45 jours plus tard.

Vidéos http://alpes.france3.fr/2013/04/08/c-et ... 30715.html

Le chauffeur de car d'Allinges hospitalisé après deux malaises

Victime d'un premier malaise "lié à la charge émotionnelle du procès d'Allinges", selon son avocat, le chauffeur du car scolaire s'est de nouveau senti mal à la fin de l'audience.

Pour tous, ce lundi 8 avril restera comme une journée éprouvante, entre larmes et gorge serrée, à l'heure des témoignages des professeurs et des élèves qui se trouvaient dans le car au moment du drame.

En fin d'après-midi, Jean-Jacques Prost, le chauffeur, a eu un premier étourdissement. Le président l'a dispensé d'audience mais M. Prost est revenu.

Peu avant 20 heures, il a été victime d'un nouveau malaise et hospitalisé pour une série d'examens. Selon son avocat, Alban Pousset-Bougère, son "état n'est pas jugé préoccupant".

Plus de soutiens que de condamnations
Tantôt pointé du doigt, tantôt excusé, tantôt pardonné, tantôt disculpé...cette journée d'audience aura été celle de toutes des émotions pour Jean-Jacques Prost. Lui qui, la semaine dernière, avait déclaré "j'ai qu'une envie, c'est de partir avec mes gamins".

Aujourd'hui un professeur a déclaré qu'il était "certain" que le chauffeur s'était engagé sur le passage à niveau "avant" le déclenchement du feu rouge de signalement, ce qu'avaient infirmé certains élèves lors des auditions.

Cet enseignant a aussi raconté avoir croisé le regard du chauffeur du car juste après le drame alors qu'il portait secours à un enfant. "Il avait le regard vide, comme un mort", s'est souvenu le professeur.

Globalement, Jean-Jacques Prost, 54 ans, fait plus l'objet de soutiens que de condamnations de la part des victimes qui considèrent qu'il s'est retrouvé "piégé" sur les rails.

Source http://alpes.france3.fr/2013/04/08/le-c ... 31027.html

Le tribunal correctionnel de Thonon-les-Bains se déplacera au passage à niveau d'Allinges

Ce lundi 8 avril, le président du tribunal correctionnel de Thonon a annoncé qu'il se déplacerait au passage à niveau d'Allinges où s'est produit la dramatique collision entre un car scolaire et un TER en 2008 qui avait coûté la vie à sept collégiens.

Le procès d'Allinges va donc se "délocaliser" mercredi entre 11H15 à 12H45 au passage à niveau. La demande émanait d'un avocat des parties civiles et elle a été acceptée par le président du tribunal qui en a fait l'annonce à l'ouverture du quatrième jour du procès.

"Les avocats et les parties civiles qui le souhaitent pourront se rendre sur place", alors que la presse sera tenue à l'écart à environ une trentaine de mètres, a expliqué le président.

Le 2 juin 2008, un TER assurant la liaison entre Evian-les-Bains et Genève avait percuté un car scolaire en Haute-Savoie, tuant sept collégiens âgés de 11 à 13 ans et faisant 25 blessés. Le professeur qui avait organisé la sortie s'était suicidé 45 jours plus tard.

Le chauffeur du car, la SNCF et Réseau ferré de France (RFF) sont poursuivis pour homicides et blessures involontaires.

Le procès doit durer jusqu'au 12 avril.

Source http://alpes.france3.fr/2013/04/08/le-t ... 30691.html

ledauphine.com, 8 avril
Procès du drame d'Allinges : « Aujourd’hui, les cicatrices ne sont pas refermées »

19H30. Le président lève la séance. Les auditions des victimes reprendront demain.

19H20 : « Aujourd’hui, les cicatrices ne sont pas refermées ». Sarah Bosson est entourée de ses parents. Elle parle avec pudeur et elle aussi tient à dire au chauffeur qu’elle ne lui en veut pas. La maman évoque un grand sentiment de culpabilité envers les autres familles, on est là pour eux. Le père parle de ce moment d’angoisse terrible : « On m’avait dit que ma fille n’avait pas été blessée. Elle devait être dans le car qui ramenait les enfants à Allinges. Je suis monté et je ne l’ai pas trouvée. J’ai eu peur. » Finalement, sa fille est arrivée à bord d’une ambulance, elle n’avait pas pu prendre place dans le car. « Aujourd’hui, les cicatrices ne sont pas refermées » conclut-il.

19H15 : Un père s’énerve. La maman de Chloé Baptendier témoigne, « Ma fille a un fort sentiment de culpabilité. Elle avait interverti sa place avec Linda Hamdouche qui a été très grièvement blessée ». Chloé est toujours suivie psychologiquement. La mère se prépare à lire l’intervention de sa fille qui n’a pas souhaité être là, quand le père intervient brutalement se penchant vers les représentants de RFF et de la SNCF. « J’aimerais que la personne morale écoute, au lieu de préparer ses dossiers. »

19 HEURES : Jean-Jacques Prost est à nouveau présent dans la salle d’audience. Son absence n’aura duré qu’une demi-heure.

18H45 : Jean-Jacques Prost a fait un malaise. La suspension d’audience était liée au malaise de Jean-Jacques Prost, le chauffeur du bus scolaire. A la reprise, le président Deparis a révélé la raison et indiqué « Monsieur Prost est dispensé de la fin de journée, en espérant qu’il puisse être présent demain ».

18H30 - L’audience est levée pour 15 minutes.

18H15 : « Je n’ai pas eu le réflexe de me lever pour aller à l’avant du car ». A l’image de Marion Fritsch qui, installée au milieu du bus, n’a pas pu bouger quand le train est arrivé, Tristan Mayade n’a pas eu le réflexe d’avancer. « Alors qu’Iris Héraclide, qui était à côté de moi, s’est levée pour aller à l’avant. » Tristan précise qu’il est porte-parole des jeunes et évoque les actions de prévention, d’événements sportifs et culturels organisés. « Pour faire prendre conscience aux jeunes qu’il y a des dangers et qu’il faut être prudent. » Et de souligner que l’association : « a aidé bon nombre d’entre nous à se reconstruire ».
« Aujourd’hui, on est sensible, on a la crainte d’utiliser les transports en commun, de repasser sur un passage à niveau. On se dit que d’un instant à l’autre on peut partir, sans dire adieu à ses proches ».
Son avocat, Me Christophe Arminjon, s’adresse à Tristan et évoque l’entretien avec le psychologue qu’il a consulté avant le procès. Il s’agit de parler du chauffeur de car. Tristan développe : « Oui, je pense que dans une situation pareille, sur des infrastructures comme celles d’Allinges, on est facilement victime ». Il revient aussi sur un sentiment de culpabilité qu’il nourrit à propos de son professeur Éric Jandin. « Je pense qu’on aurait pu détecter qu’il n’allait pas bien. C’était un prof qui donnait aux élèves l’envie de réussir. De découvrir l’histoire. Sa place serait aujourd’hui, tout comme les 7 autres jeunes, parmi nous. »

Entendu à son tour, Manuel Perroux rejoint Tristan considérant que le chauffeur du car était lui aussi une victime, « responsable, mais victime ». Lui a perdu sa copine d’enfance Léa Duchamp, « et je m’en veux de ne pas avoir pu répondre aux interrogations de ses parents, le soir de l’accident. »

17H20 : Margaux : « Je suis venue de Toulon et Monsieur Pépy n’est pas là ». Margaux Delcroix s’avance seule. « On reproche de ne pas avoir le bon réflexe, mais quand le train arrive, quel réflexe peut-on avoir ? Quand j’ai vu le train, tout le monde allait à l’avant, moi je me suis rassise. » Elle parle d’une voix ténue de l’absence d’information après l’accident. « Je me rappelle d’une fille qui appelait son amie en criant « elle est où ? ».
«Moi, je n'en veux pas à M. Prost ; ça fait 5 ans que j’attends pour le lui dire. Quant à RFF et la SNCF, j’attends qu’ils assument leurs responsabilités. C’est une question d’argent ! 20000 euros pour le platelage et ils attendent ! Quand ils ne peuvent pas répondre à la barre aux questions, c’est très décevant. M Prost, lui, a répondu par "oui" ou "non". » Margaux parle de la perte de ses trois amies d’enfance. J’ai vu un psychologue pour avancer et j’ai changé de collège, je n’ai pas pu tenir. Aujourd’hui, j’habite Toulon, je suis militaire dans la Marine nationale ». La jeune fille n’oublie pas d’évoquer l’absence de Guillaume Pépy : « Moi, je suis venue de Toulon, et lui il n’est pas là ».

17 HEURES : Les familles se succèdent à la barre. La famille Brandt est à la barre. Cédric est entouré de ses parents, il est interrogé par la substitut du procureur. « Lors de votre audition, vous avez été formel et avez été affirmatif sur le non fonctionnement des signaux lumineux, confirmez-vous aujourd’hui ? ». Cédric confirme.
Suit Charlotte Bron entourée de ses proches. « Il y aurait tellement à dire », lance la jeune fille avec difficulté. « Je suis très anxieuse, j’ai du mal. » Sur les faits « On reste un groupe. Cet accident nous a reliés. » Le président Deparis l’interroge sur des réticences ou blocages éventuels. Charlotte répond par la négative. Sa maman parle de l’impact sur la famille, les frères et sœurs d’un drame « qui ne s’oubliera jamais ».

16H25 : « La justice a un rôle dans la prévention », lance le secrétaire général de la Fenvac. L’audience reprend avec l’intervention de Stéphane Gicquel, secrétaire général de fédération nationale des victimes d’accidents collectifs (Fenvac), à laquelle adhère l’association « Sourires des anges ». « Nous avons rencontré les familles le 14 juin 2008. A chaque accident, vous avez la même scénographie, déplacement des ministres, du président de la SNCF ; des plans sont lancés et on ne sait pas bien ce qu’ils deviennent. Notre fédération est partie civile pour accompagner les familles, mais aussi car la justice a un rôle dans la prévention. Il y a aujourd’hui un vrai problème avec les passages à niveau. Voyez celui d’Allinges, comme d’autres lieux d’accidents, il n’était pas classé préoccupant. »
Et d’assurer au terme de son intervention : « Je ne comprends pas l’absence Monsieur Pépy, les familles ne voulaient pas se payer le patron de la SNCF, mais l’entendre, et comprendre. Cette entreprise et RFF sont impliquées dans la mort de leurs enfants. Allinges, c’est une catastrophe. On retrouve les mêmes mécanismes de l’accident collectif. On a l’horreur, des scènes de guerre. C’est une rupture du lien de confiance, et donc du lien social. Il faut le rétablir ». Pour le secrétaire général de la Fenvac, la venue du président de la SNCF en est un moyen.

15H45 : « Je me disais, ce n’est pas concevable, je vais me réveiller. Et non… ». L’audition des rescapés entourés de leurs parents se poursuit. Certain comme Alexis de Lenzbourg, dont l’état psychologique n’est pas consolidé 5 ans après les faits. « Cela a été quelque chose de très dur », lâche difficilement Alexis qui parle toujours d’une « impression de pas être compris. On voit des gens s'inquiéter pour des choses sans intérêt» . Sur les faits, il ne souhaite pas revenir dessus : « On a tous une vision différente. Pour moi, quand j’étais dans le bus, j’écoutais de la musique. Au passage à niveau, il y a eu un moment de doute et d’incertitude, mais je n’y faisais pas attention, sauf au bruit et au mouvement. Du coup, j’ai vu le bus, j’ai essayé d’avancer, et ensuite c’est le trou noir. On m’a conduit dans une maison, j’ai repris conscience dans une salle de bain en train de me débarbouiller, Valentin était à côté de moi. Il m’a dit que j’étais bien amoché. Ensuite j’ai réalisé, et j’ai demandé un téléphone pour appeler mes parents. J’ai été évacué sur Ambilly et j’ai dû passer deux heures à me faire enlever des bouts de verre. En même temps, je me disais : ce n’est pas concevable, je vais me réveiller. Et non. »

Valentin Monvoignard prend la parole. Lui a été plus légèrement blessé, mais a souffert de plusieurs traumatismes dont un crânien avec 20 points de suture. « Je n’ai jamais parlé à un psychologue, je n’y arrive pas. » Valentin parle en revanche de ses cauchemars « durant 6 mois ». « C’est le lendemain aux infos qu’on a appris qu’il y avait des morts. » Sur l’accident, il dit se souvenir de la barrière qui frotte le côté du bus, puis le train et je me suis réveillé dans la salle de bain. Quant à son état de santé, il est mentionné encore un syndrome post-traumatique. Le jeune homme doit subir encore des examens.

La maman de Chloé Armbrust apporte sa pierre à l’édifice de cette quête de vérité. Sa fille n’a pas souhaité témoigner. « Je suis arrivée très tôt sur les lieux de l’accident. En voyant le car, je croyais à peine que Chloé puisse être vivante ».

15H30 : Mathilde François : « La SNCF et RFF auraient pu éviter ça, je suis en colère ». Mathilde François témoigne, non pas sur ses blessures, mais sur son sentiment sur les débats. « Je suis déçue de la tournure du procès. J’attendais que La SNCF et RFF reconnaissent leurs responsabilités et la dangerosité du passage à niveau, et j’entends parler de temps de trajet, de productivité… Je n’ai que 17 ans, je ne connais pas toutes les règles du business, mais je me demande qui ils sont pour nous imposer ça. Oui, je suis en colère de voir que tout est une question d’argent aujourd’hui. Ça me rend dingue de savoir que SNCF et RFF auraient pu changer les choses, éviter ça ; mais non, ça n’a jamais été leur priorité. Ils nous disent aujourd’hui que le passage à niveau n’était pas répertorié dangereux, mais ça se voyait qu’il l’était. »

15H20 : « Iris Heraclide : Je pardonne à monsieur Prost ». Iris Heraclide préfère témoigner seule à la barre. Elle a souffert de cervicalgie et d’un grave choc psychologique. L’adolescente a préparé son intervention. Elle lit son texte. « Je vois des cris et du sang. Je vois la mort. Je vois les corps sans vie de mes amis ». Et d'affirmer : «On ne s’est jamais autant aimé après. Si je grandis, c’est par l’amour et la joie que nombre d’entre vous qui êtes ici ont plantés en moi. Je pardonne à monsieur Prost, je pardonne au destin... »

David Héraclide, père d’Iris, est très ému, dit que son cœur est froid « pour surmonter les difficultés que la vie m’a opposées ». « Je suis en colère, je ne suis pas sûr d’avoir la capacité de pardon d'Iris , néanmoins, c’est elle qui a vécu ce moment. Lors de l’accident, je n’étais pas là. Je n’ai pas su protéger ma fille. J’ai changé mes paradigmes, abandonné mon travail. » S’adressant aux responsables de RFF et la SNCF, il évoque leurs responsabilités : « Celles-ci vont au-delà de votre groupe et engagent la vie d’autres. Réfléchissez en retournant dans vos bureaux, est-ce que oui ou non ça vaut le coup ».

14H45 : « Quand j’entends dire que ce passage à niveau n’est pas dangereux, ça me fait bondir ». Johanna Girard témoigne à côté de son père. Elle-même a été très grièvement blessée (3 mois et 2 jours d’ITT). « Peu avant le choc, je vois le train nous arriver dessus, je me suis dit que cela n’était pas possible. Je regarde au fond du car, je vois Benoit, et c’est le trou noir. Après je n’ai pas vraiment de visuel, mais j’ai mal. J’ai vu quelqu’un au niveau de mes pieds, c’était Fanny, une de mes meilleures amies. » Les sanglots dans la voix, Joanna poursuit son récit. Retiens quelques images : « Dans l’ambulance, on voulait me couper mon tee-shirt. Je ne voulais pas car c’était Fanny qui me l’avait offert. J’ai été transportée à l’hôpital en ambulance, puis en hélicoptère à Grenoble ». Le président Deparis complète : « Vous êtes restée 11 jours en réanimation ». « Quand je me suis réveillée, j’ai demandé à mes parents ce qui s’était passé. C’est là qu’ils m’ont dit que certaines personnes étaient parties beaucoup trop tôt. C’étaient mes amies. » « Ensuite, on m’a réappris à marcher et j’ai repris à mi-temps ma scolarité au collège de Margencel en septembre 2008. La rentrée a été très difficile. »

« C’est encore très dur », reprend le père entre des sanglots. « La vie de famille en a pris un sacré coup. On a de la chance d’avoir notre enfant. Mais en pensant aux familles qui ont perdu leur enfant, on est gêné. Je vis avec ça depuis 5 ans, c’est très difficile ». En pleurs, Eric Girard veut juste dire : « que cela ne devait pas arriver. Il faut que les personnes prennent leur responsabilité. Quand j’entends Mme Beaud (directrice régionale SNCF) dire que ce passage à niveau n’est pas dangereux, ça me fait bondir. »

14H30 : Grégoire Laverrière évoque son sentiment de culpabilité. L’audience reprend avec le témoignage de Grégoire Laverrière, un collégien. Il s’est déclaré partie civile tardivement. « On a pris le temps de se décider », explique-t-il. Lui-même a souffert d’une fracture et différents traumatismes lui valant 7 jours d’ITT. Il tient à témoigner. « Il y avait deux petites bandes rivales de garçons dans le car. A l’aller, c’est un groupe qui s’est installé au fond. Pour le retour, je leur ai demandé de nous laisser la banquette. J’ai dit à Yannis et Timothée que c’était notre tour d’y aller. Ça fait 5 ans que je vis avec un sentiment de culpabilité. J’ai le sentiment de les avoir fait aller où ils sont aujourd’hui, et ce d’autant que deux minutes avant l’accident M. Lavy, m’avait demandé de changer de place et aller devant.
Je ne me rappelle pas de la buée sur les vitres, je me retournais pour rester en contact avec Timothée et Yannis, puis j’ai vu une fille qui lève les bras dans tous les sens. J’ai entendu des bruits, j’ai tourné la tête et j’ai vu le train. Je me suis retourné tout le monde allait à l’avant. Yannis, est sorti de son siège, puis c’est le trou noir, je me suis réveillé face contre terre sous la pluie. Comme dans un film de guerre, j’avais une vision floue et j’entendais des cris. J’ai vu une dame devant la maison qui m’appelait. J’avais deux bouts de vitre plantés dans le dos. J’ai appelé mes parents, ils sont arrivés très vite et j’ai été conduit à l’hôpital de Thonon. Je revois M Prost choqué. Je ne voyais ni Timothée, ni Yannis. Un pompier m’a assuré qu’il n’y avait aucun mort. C’est seulement le soir, par les infirmières, que j’ai appris qu’ils étaient morts. Éric Jandin est venu me voir le lendemain ; il m’a demandé, si je lui en voulais. Il avait le regard vide. J’ai compris que sa vie avait complètement changé. »
Concernant le décès d’Eric Jandin, Grégoire le dit sans détour « c’était le pire. J’ai découvert l’info sur internet ». Réponse émue de Me Frédéric Noetinger-Berlioz « je pense qu’il est fier de toi ».

12H40 : « Après, Éric Jandin était comme une marionnette, perdu ». Marie-Thérèse Favre, enseignante SVT, qui était à bord du car témoigne : « Je ne me suis rendue compte de rien. Je discutais avec Éric Jandin sur la suite du programme de la journée compte tenu de la pluie. J’ai entendu le moteur ronfler et j’ai eu l’impression que le car patinait et après c’était le choc ». Sur ces relations avec Éric Jandin dans les jours qui ont suivi, elle le revoit toujours perdu, incapable de reprendre sa classe en charge. « Il était comme une marionnette, il avait besoin d’avoir tous les jours quelqu’un au bout du fil, et un jour quelqu’un n’a pas répondu… »
Concernant l’attitude des enfants, elle note leur rapprochement… et s’effondre. «On a dû faire des erreurs. Il fallait concilier les besoins de ces enfants et notre rôle d’enseignant. C’était très dur durant deux ans ». Elle avoue avoir encore besoin d’un soutien psychologique.
Le procureur Steinmetz cherche à savoir si Éric Jandin s’est levé dans le car, ce qui aurait pu gêner la vision du chauffeur de car. Réponse tranchée de Marie-Thérèse Favre « il ne s’est pas levé ».

11H45 : « Les enfants n’ont pas vu la mort arriver ». Béatrice François, professeur d’EPS, est appelée à la barre, sa voix est nouée par l’émotion. Blessée, elle a porté 15 jours durant une minerve. Sur les faits, elle a rejoint le groupe en début d’après-midi. Elle évoque les instants en amont du choc. Sans comprendre, elle suit la voix de son mari qui ordonne de passer à l’avant. Les souvenirs sont douloureux, « Je vois Tom, je comprends qu’il est mort. Là, je bascule, je suis un zombie, je vais de corps en corps, je ne vois plus que les corps. J’avance dehors, je vois Yannis, il a sa capuche sur la tête, je n’ose pas, j’ai peur de ce que je peux voir. Puis, je vois Linda, Léa». Aux questions du président, elle raconte l’après-accident : « On essaie de faire une liste des enfants et arrive un gendarme qui demande le responsable. Éric Jandin était à côté de moi. J’ai senti qu’il prenait la responsabilité seul. On me demande ensuite de reconnaître Yannis, je n’y arrive pas. Ensuite, je suis prise en charge ». À propos d’Eric Jandin, elle parle de sa fragilité après l’accident, de son incapacité à s’en sortir et de sa culpabilité à elle de ne pas avoir pu l’aider. Puis à la question de Me Dreyfus, elle répond douloureusement: « oui, je pense que les enfants n’ont pas vu la mort arriver ». A l’adresse de RFF et la SNCF, elle demande de l’humanité: « Qu’ils nous écoutent. Que soit pris en compte le suicide d’Eric et que sa fille lui pardonne ».

10H20 : « Ma fille est toujours marquée ». Anima Zianai Salah Bey et sa maman s’avancent à la barre. La jeune victime a été blessée à la tête, a relevé d’une ITT de 10 jours et a subi un grave choc psychologique. « J’étais en train de rigoler avec mes copains derrière moi, je me souviens de la barrière qui tapait contre la vitre, puis de la prof qui hurlait : tous devant, et quelque chose qui arrivait sur la droite. Ensuite, c’est le trou noir. Quand je me suis réveillée; j’ai regardé vers l’arrière, quelqu’un sautait, j’ai suivi. Le professeur Éric Jandin m’a empêché de regarder sur la gauche, puis ma prof de gym m’a accompagnée jusqu’à la maison.»

La maman évoque les faits. « L’excursion avait été reportée. Du coup, j’avais zappé qu’elle aurait lieu. À 14h, j’ai reçu un appel. On m’a dit : votre fille a reçu un choc sur la tête, mais elle est vivante. Avec mon mari, on s’est rendu sur les lieux de l’accident. » Sur place, ce sera pour eux une longue l’attente derrière les barrières de sécurité, jusqu’au moment, plus d’une heure après,où le couple apprend que sa fille a été transférée à Annemasse. « Le soir, on savait qu’il y avait des décès. J’ai rencontré Éric Jandin, je lui ai répété que ce n’était pas sa faute. » Sur la suite, la maman témoigne : « Anima était triste en permanence, renfermée sur elle-même. Un an et demi plus tard, on s’en est à peu près sorti. Elle se destinait à la chirurgie. Aujourd’hui, elle tremble toujours et ne pourra pas faire ce métier. Mais cela n’a pas de commune mesure avec les autres enfants décédés.. »

11 HEURES : François Georges : « Un môme n’a pas de prix ». François Georges répond aux avocats. « Il n’est pas courant de perdre 4 ou 5 camarades dans une classe ? Quel peut être le ressenti des enfants ? » interroge Me Noetinger-Berlioz . « C’est tout simplement terrible.» Le témoin parle de la maturité aussitôt acquise par les enfants. «Avant l’accident, c’étaient des enfants ; après, des adultes. » François Georges évoque ensuite le passage à niveau. « Il était connu comme dangereux. Quand on voit ce dos-d’âne, cette absence de visibilité avec le virage en épingle à cheveux et encore la priorité… c’est évident. L’ancien ministre des transports, Dominique Bussereau, a fait un constat simple à propos de ce passage à niveau, disant : ce site, s’il n’était pas classé préoccupant, il était très particulier. » Le CPE du collège de Margencel s’adresse encore aux représentants de RFF et de la SNCF, « pour les parents, pour la dignité, il faut reconnaître qu’il y avait problème ». La voix pleine d'une colère à peine contenue, il lance: « Pourquoi une grande administration ne pourrait-elle pas faire preuve de dignité et de courage. On admet et on accepte et on va de l’avant pour que de telles choses ne se reproduisent pas. La vie humaine n’a pas de prix. Dans les yeux d’un môme, il n’y a pas de barrières. Un môme n’a pas de prix »

10H40 : Hommage à Éric Jandin Georges François, CPE au collège de Margencel, s’avance à la barre et revient, avec autant de dignité que de douleur, sur les faits et avant tout donne lecture du texte écrit en hommage à Éric Jandin pour le jour de son enterrement. En exergue, une question à l’adresse du défunt : « Pourquoi ajouter un drame à un nouveau drame ? »
« Vous étiez au milieu du car », interroge le président Deparis. «Oui, plutôt sur la gauche. Mais je n’ai rien vu. Je regardais les élèves. Il y avait une excellente ambiance ». Dans le car, il se souvient de la buée sur les vitres, puis la barrière qui frotte contre la vitre à gauche. « Ça m’a surpris ; mais bon, je ne pensais pas au pire. Puis, j’ai perçu que la barrière n’avançait plus et j’ai compris, le car était arrêté sur un passage à niveau. J’ai hurlé aux enfants d’aller à l’avant. » Après, c’est la vision d’horreur avec des enfants blessés hurlant et les enfants morts. Il livre des photographies : «Je me suis occupé d’un blessé, J’étais près de Johanna. Je ne voulais pas la bouger, elle était disloquée. Après, j’ai constaté la montée en puissance de secours, j’étais impressionné. J’ai accueilli les parents. Je garde des images pour toujours, la petite Mathilde, pâle. Et puis, avec Éric Jandin, on a identifié les cinq des six corps alignés dans le local. Yannis a lui été reconnu par son papa. » « Ensuite, notre obsession était de revoir les petits rassemblés dans une chapelle ardente, sauf Léa toujours à Genève. On voulait être avec les petits qui n’étaient plus vivants. Le lendemain, je suis allé au-devant des autres enfants pour leur parler, leur expliquer. » Georges François évoque la suite, des geste de solidarité, le projet de créer une association «moi, ça m’a aidé ».

10H10 : Marc-Laurent Lavy décrit une scène de guerre. À la barre Marc-Laurent Lavy, professeur installé au fond du car commente : « Il y avait un peu de chahut à l’arrière du car, j’avais décidé de m’y installer ». Au moment du franchissement, il est donc à l’arrière du car, son témoignage est très attendu. « Le chauffeur redémarre et les lumières s’allument dans la seconde qui suit. Selon ma position, je vois les lumières côté droit. À mon avis, le chauffeur ne pouvait plus voir le feu de droite, mais celui de gauche, je pense qu’il pouvait le voir. Je me suis levé dès que la barrière s’est abaissée, et j'ai poussé les enfants à l’avant. Pour moi, quand le chauffeur a redémarré après le passage du 4x4, le car avançait poussivement ». Il affirme au juge : « mes souvenirs sont très clairs ». « Après l’accident, j’ai croisé le regard du chauffeur alors qu’il portait secours à une enfant, il avait le regard vide, comme un mort. » Plus généralement, le témoin le dit franchement : « Aujourd’hui dans ma vie, il y a un avant et après 2 juin 2008. Je ne peux plus faire de sortie scolaire. » Et d’insister encore : « Je suis certain que le chauffeur n’a pas grillé le feu rouge. Il était très prudent ».
« Ce que vous avez vu, les enfants l’ont vu ? » relève Me Noetinger-Berlioz pour les parties civiles. "Oui, et je pense qu’à leur âge, c’était encore plus terrible".

10 HEURES : Lecture de la déposition d’Éric Jandin. Le tribunal examine la procédure concernant le professeur qui a mis fin à ses jours consécutivement au drame; « Eric Jandin est décédé 46 jours après l’accident par pendaison », rappelle le président Deparis. Est donnée lecture de sa déposition, sachant que le professeur à l’initiative de cette sortie scolaire était à côté du chauffeur du car. « Je n’ai pas compris ce qui se passait » avait-il témoigné. Après le choc, il avait notifié : « quelque chose avait percuté le car. Concernant les signaux, il ne les a pas perçus, préoccupé par l’organisation de la sortie ».

9H50 : Pourquoi ne pas avoir modifier le platelage ? Le président Deparis interroge Josiane Beaud, directrice régionale de la SNCF. : « On a du mal à comprendre pourquoi ne pas avoir modifié le platelage, travaux estimés à 20000 euros, et préféré attendre la suppression du passage à niveau ? On cherche à comprendre le choix fait entre quelque chose qui était facile à faire et pas cher et une opération compliquée et plus longue ». Josiane Beaud n’a pas apporté de réponse.

Représentant de RFF, Anne Lambusson revient, elle, sur les compétences de chacun des établissements publics et du responsable de la voirie, c’est-à-dire, sans le nommer, le Conseil général. En filigrane, les responsabilités de chacun.

9H40 : Le chauffeur du car : « Oui je suis responsable, j’étais au volant, mais j’ai l’impression d’être tombé dans un piège... ». Le président Deparis entend inviter les trois prévenus à s’exprimer. « Jean-Jacques Prost, après 48 heures de repos, relève le président, le tribunal a bien entendu qu’il y avait 2 raisons qui auraient permis d’éviter l’accident : Les deux arrêts. Avez-vous d’autres choses à exprimer. Sans question, tout simplement ». M Prost toujours très ému est un peu désarçonné par l’invitation, puis se livre plus complètement. « J’étais là pour répondre aux questions des victimes et avocats. Quand je vois les vidéos et photos, ça ne rend pas la même chose qu’au volant. C’est vrai, je me suis senti piégé. Oui, on aurait pu éviter le drame. » Il l’affirme, il n’a pas pris de risque pour franchir le passage à niveau. « On est obligé de prendre deux fois plus de précaution avec un véhicule dont on n’a pas l’habitude. Le 2 juin, j’ai essayé de faire au mieux, mais finalement et contrairement au matin où je suis passé tranquillement, là ce fut l’inverse. Je ne m’attendais pas à ce que le car ne passe pas. Ma responsabilité est engagée, mais je n’ai pas voulu en arriver là. J’ai voulu bien faire, laisser passer le 4x4 pour franchir ensuite tranquillement le passage à niveau. Après on peut dire et si, et si… C’est terrible. C’étaient mes enfants, ils m’appelaient JJ. Pour moi, c’est un échec total. C’était pas voulu, vivre avec ça, c’est terrible. Il y a des images qui ne me quitteront jamais. Oui, je suis responsable, c’est moi qui était au volant, mais j’ai l’impression d’être tombé dans un piège ».

9H22 : Le tribunal a délibéré, il y aura un transport de justice sur les lieux de l’accident. Il aura lieu mercredi de 11 heures 15 à 12 heures 45.

9H20 :Transport sur les lieux de l'accident. Le Bâtonnier Dreyfus pour l’association "Sourires des anges" qui réunit les familles, demande que le transport sur les lieux de l’accident soit maintenu. Certains parents considèrent le déplacement comme utile « pour la manifestation de la vérité ». Pour le conseil de l’association, il est important pour les magistrats d’aller sur place pour être consécutivement au plus près de la vérité judiciaire. Les avocats des autres parties civiles n’ont pas formé d’opposition. Le Procureur Steinmetz a en revanche noté que le déplacement ne pourrait pas livrer toutes les informations en l’absence des véhicules. Même sentiment pour l’avocat de RFF, Me Dalmasso, qui craint que ce déplacement prenne in fine davantage la forme d’un pèlerinage. Le président Deparis a suspendu l’audience.

9H05 : L’audience est ouverte. Cette quatrième journée du procès de l’accident d’Allinges, qui a coûté la vie à sept collégiens dans la collision de leur bus avec un TER sur le passage à niveau de Mésinges le 2 juin 2008, est consacrée aux témoignages des rescapés et aux familles. Une journée qui s’annonce émotionnellement éprouvante.

Source http://www.ledauphine.com/haute-savoie/ ... d-allinges
Dernière édition par Didier 74 le 09 Avr 2013 22:19, édité 2 fois.
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