Thor Navigator Wrote:Bonjour,
ce n'est pas une nouveauté même si à l'époque (aujourd'hui lointaine) où les Paris-Genève avaient des croisements en ligne à Nurieux, le passage par la ligne du Haut-Bugey était plus rare qu'aujourd'hui pour les Paris-Evian/St Gervais.
En fait, ces circulations sont contraintes à plusieurs niveaux :
- entre Pont de Veyle et Bourg (tronçon demeurant en BMU), la fermeture désormais quasi-permanente en dehors des week-ends de plein hiver (voire de superpointe neige) des deux postes de cantonnement intermédiaires impose un long espacement quand on est proche d'un TGV Lyria voire d'un des TER Mâcon-Bourg,
- sur la ligne du Haut-Bugey, les évitements sont nombreux entre Bourg et Nurieux mais le sont moins côté Bellegarde (notamment entre Charix et Nurieux, celui de Nantua n'ayant pas été réalisé - le GI de l'époque avait un temps proposé d'en supprimer 2 voire 3 supplémentaires pour contenir la dérive des coûts, mettant en avant leur faible utilisation unitaire), ce qui peut faire perdre une partie du temps gagné par cet itinéraire
- sur l'étoile d'Annemasse, les Léman-Express et TER laissent peu de capacité résiduelle pour les autres circulations, surtout sur la branche de St Gervais et sont en pratique prioritaires dans les montages (hormis les week-ends de plein hiver ou un effort est consenti pour permettre le maintien de la desserte TGV qui sinon ne circulerait plus (mais dans des conditions plus difficiles qu'avant la mise en place du LEX) ; des optimisations sont toutefois enviseables, en acceptant des variantes horaires (sur la partie en BMVU, une renumérotation est alors nécessaire), ce qui est rarement proposé voire accepté par l'ensemble des parties prenantes (EIC, transporteur)
- concernant le stationnement à Annemasse : il est contraint à la fois par la capacité des trois VU (il n'y a pas de tronc commun qui permettrait par exemple des arrivées/départs simultanés de LEX/TER et TGV) et l'organisation de la coupe conjuguée au rebroussement. 2 ADC sont de mémoire prévus pour la gérer (on peut gagner du temps avec un 3e). Le second doit monter dans la cabine de tête (à l'arrivée) de l'élément St Gervais pour réaliser la coupe puis revenir en queue (tête au départ) pour remettre en service la cabine avant le départ (celle-ci a en principe été préparée au départ de Paris).
Concernant le 6467 :
- circulant 16 min derrière le 9761, il n'est pas gêné par le BMU à Pont de Veyle mais est détendu (de 10 min) à partir de Mâcon Loché jusqu'à Bourg, le temps du dégagement de la voie banalisée par le 886408 arrivant d'Oyonnax ; le 9761 a croisé (en vitesse) ce TER durant son arrêt à Ceyzériat (après avoir desservi BGB)
- il s'arrête sur l'évitement de Charix pour croiser (en vitesse) le 9764 (sans la contrainte du TER, le croisement aurait p-ê pu avoir lieu à Châtillon en Michailles i.e. plus près de Bellegarde)
- il est retenu en gare haute de Bellegarde (09h26/37) par la double contrainte du 884558 (arrivant d''Évian à 9h42) et du 96608/9 repartant vers Genève à 9h33 ; le TGV ne peut stationner sur le sas à l'entrée du viaduc de Longeray (il gênerait le 96608/9), étant trop long en UM (et repartir à proximité d'un sectionnement avec un automoteur de 400 m, à éviter autant que possible) ; le TER ne croise pas les samedis à Valleiry mais cette gare est trop éloignée de Longeray pour que la jointure soit possible sans reprendre la marche du TER
- à Annemasse, il repart 1 min après l'arrivée d'un LEX (23419) mais ce dernier ne circule pas les SA (était-ce prévu au montage du service ?) ; une marche accélérée aurait pu être étudiée. Pas sûr toutefois que l'horaire à l'arrivée à SGB aurait pu être avancée car le TGV croise un autre LEX à Cluses (qui est Q à partir d'avril)
La modernisation (a minima) de La Roche/Foron - St Gervais (essentiellement jusqu'à Sallanches) ne changera pas beaucoup la donne, le nombre d'évitements n'étant pas augmenté (objectivement, le problème n'est pas vraiment leur nombre -plutôt généreux par rapport à d'autres VU françaises- mais leur inégale répartition) ni la vitesse relevée il me semble (on conservera d'ailleurs cet archaïque itinéraire tortueux dans le secteur de Magland). Il aurait fallu créer un évitement actif à Reigner ou/et des bouts de double voie côté Annemasse et La Roche/Foron, en commençant par banaliser le faux tronc commun entre la gare d'Annemasse et le pont sur l'Arve (ce qui se limiterait à l'ajout de 4 appareils de voie aptes à 90/100 km/h et une adaptation de la signalisation, déjà automatisée). Et peut-être un jour espérer avoir enfin des E/S à 60 km/h (je n'ose viser un taux supérieur) dans cette gare, en lieu et place du 30 km/h généralisé sur les E/S des trois lignes hors CEVA (où le 60 initialement visé s'est transformé en 40, soit dit en passant)... Le projet de raccordement d'Etrembières n'est aujourd'hui plus évoqué. Sans doute vu le peu d'intérêt marqué pour des dessertes GV régulières et le fait qu'il conduisait à supprimer la desserte d'Annemasse sur les missions qui en auraient bénéficié.
Merci pour ces précisions. Postérieurement à mon message, j'ai vu qu'en réalité le trafic est tracé à parts quasi égales entre le Haut Bugey et Ambérieu, aujourd'hui également.
S'agissant du 6467, pas de coupe accroche à Annemasse, d'où ma remarque sur ce délai incroyablement long- j'ai bien retenu le sujet des contraintes de la VU, mais côté voyageur c'est dissuasif...
Et pour les remarques sur la pertinence d'un trafic Oyonnax/Bellegarde/Genève, sans maitriser pleinement le sujet, pourquoi dans ce cas l'offre de car région (généralement assez performante en AuRA, le CR ne faisant pas mystère de sa préférence pour ce mode de transport...) est-elle si indigente entre Nurieux/Brion/Nantua et Bellegarde ? On pourrait penser qu'il y aurait une offre pertinente en compensation de l'absence d'offre ferrée, comme sur Bourg-Oyonnax, mais ce n'est clairement pas le cas ici.