[2012] TER Midi-Pyrénées

[Didier 74]

La Dépêche du Midi, 13 février

La ligne ferroviaire Auch-Toulouse en travaux

Le TER ne roulera pas jusqu'au 26 février.

La ligne ferroviaire entre Auch et Toulouse sera en travaux à compter de ce matin et jusqu'au 26 février. Au cours de ces 13 jours, les usagers seront transportés en car entre les deux villes. Pour assurer la sécurité et la performance des lignes ferroviaires en Midi-Pyrénées, Réseau Ferré de France investit chaque année près de 31 millions d'euros dans l'entretien et la maintenance du réseau ferroviaire régional. Ainsi, du 13 au 26 février, RFF réalise des travaux d'assainissement de la plateforme ferroviaire au niveau de la halte « Gallieni-Cancéropôle » pour un montant de près de 400 000 euros. Durant cette période, la circulation ferroviaire sera interrompue en deux phases : du 13 au 19 février entre Toulouse et Auch et du 20 au 26 février entre Colomiers et Auch. Les trains entre Toulouse et Colomiers circuleront, eux, normalement. Pendant cette période de travaux d'entretien, un service de remplacement par autocars TER sera assuré par SNCF, aux horaires habituels des trains. Réseau Ferré de France a programmé cette opération pendant les vacances scolaires de février pour limiter au maximum les impacts pour les voyageurs. La ligne Toulouse-Auch avait été rénovée en 2008 dans le cadre du Plan Rail Midi-Pyrénées.

RFF poursuit les investissements dans l'entretien et la maintenance de la ligne : en moyenne, près d'un million d'euros de travaux sont réalisés chaque année. La ligne fera l'objet d'une nouvelle période d'interruption d'une semaine cet automne (toujours pendant les vacances scolaires) pour la réalisation d'un important ouvrage routier (pont-rail de Lapage), en partenariat avec la Communauté urbaine du Grand Toulouse, dans le cadre de l'aménagement de la ZAC des Ramassiers. RFF a décidé, en concertation avec la Région Midi-Pyrénées, qu'il n'y aurait pas d'interruption totale de la ligne en 2013 mais des périodes de maintenance pendant lesquelles les trains des heures de pointes du matin et du soir pourraient circuler.

[Didier 74]

Le Petit Bleu de Lot-et-Garonne, 14 février

Les usagers manifesteront le 21 février en gare d'Agen

L'Association des usagers de la ligne Toulouse-Agen-Bordeaux (Autab) et Tous ensemble pour les gares du 82 (TEG 82) luttent toujours contre les horaires récemment mis en place par la SNCF. Ils continuent leur grève de présentation des titres de transport mais, pot de terre contre pot de fer, la bataille du rail est difficile. Pour donner une forte résonance publique à leur combat, ils organisent une manifestation en gare d'Agen mardi 21 février, entre 12h30 et 13h30.

Depuis plusieurs semaines, les usagers entendent faire infléchir la SNCF pour que les horaires soient assouplis, plus conformes à ce qu'ils étaient avant décembre 2011, et qu'ils cessent de perturber ceux qui travaillent à Agen. Car ces derniers partent et rentrent chez eux désormais trop tôt et trop tard.

Des bus ont été demandés, en remplacement des trains Toulouse/Agen supprimés, mais ces demandes « n'ont même pas été acceptées par la SNCF à cause de travaux, explique Emmanuelle Zaibak (Autab). Un seul bus sera mis en place pour remplacer le TER 71810 (départ 7h18 de Toulouse) et s'arrêtera à toutes les gares. De quoi arriver à Agen à 11 heures du matin… »

Train bondé : du simple bétail ?
« Le soir, ajoute-t-elle, il n'y a plus qu'un train vers Toulouse à 18h14, complètement bondé, obligeant les personnes qui terminent leur travail vers 18 heures à attendre un train jusqu'à 19h50 tous les jours ! C'est vraiment inadmissible, la SNCF ne se soucie absolument pas de ses abonnés-travail ! Nous allons donc nous battre pour avoir un bus direct le matin Toulouse/Montauban/Agen pour arriver à Agen à 8h30, et un bus le soir au départ d'Agen pour remplacer le Téoz à 18h40. »

La représentante des usagers rappelle par ailleurs « un incident qui a eu lieu jeudi dernier entre Toulouse et Montauban, très mal géré par la SNCF. Entre Toulouse et Bordeaux, la circulation a été interrompue de 6 heures à 9h30. Les trains de 6h18 et 7h18 ont été supprimés, et il a fallu attendre 10 heures pour voir arriver le premier bus ! En sachant qu'il fallait ensuite à peu près trois heures pour faire Toulouse-Agen en bus ! La SNCF va-t-elle payer ces demi-journées de travail aux usagers ? Comment se fait-il qu'il n'y ait pas un service de bus opérationnel en cas de crise, qui puisse réagir dans la demi-heure suivant l'incident ? La SNCF considère-t-elle les usagers comme du simple bétail ? Ont-ils conscience que des personnes prennent ces trains tous les jours pour travailler ? Ont-ils conscience de l'impact économique de cette désorganisation ? »

Le ton monte, et la manifestation du 21 février sera évidemment placée sous haute surveillance.

[Didier 74]

La Dépêche du Midi, 15 février

Carcassonne-Toulouse. Le train de la mobilisation reste à quai

Les usagers de la ligne Carcassonne-Toulouse s'épuisent. Depuis la nouvelle grille horaire SNCF, rien ne va plus sur ce trajet, de surcroît chamboulé par des travaux de modernisation jusqu'au mois de mars. Trains bondés où l'on voyage debout, nouveaux horaires inadaptés… Karine Subiela, porte-parole du collectif des usagers a toqué à la porte de la médiatrice de la SNCF, Nicole Notat. Cette dernière a répondu. Elle assure qu'à compter du 11 mars prochain, « trois trains TER circuleront entre 12 heures et 14 heures » et que le train de 17h04 au départ de Carcassonne sera repoussé à 17h10. « J'ai aussi formulé une recommandation pour positionner au mieux l'horaire de ce train au service 2013 », écrit-elle aussi. « La seule avancée concrète, c'est le décalage de quelques minutes à 17h11 et c'est tout. Aucune réponse n'est apportée sur les trains bondés et sur l'absence de trains dans l'après-midi », se décourage Karine Subiela. Les associations pourtant tentent de se fédérer pour peser. Ainsi, elle a été contactée par l'association des usagers de transports de l'Hérault qui lui propose de rejoindre la table des négociations avec la SNCF. Itou pour le collectif tarn-et-garonnais (TEG 82) qui envisage d'unir d'autres collectifs midi-pyrénéens pour mener des actions. « Pour l'instant, il n'y a pas dans nos rangs de gens très motivés. Les gens sont blasés et leur mécontentement se mêle avec des difficultés quotidiennes : grèves, retards, suppressions. Rien pour encourager les gens à prendre le train ! », déplore-t-elle.

[Didier 74]

La Dépêche du Midi, 21 février

SNCF : la galère des horaires temporaires

Depuis le 13 février, des travaux ont lieu sur la ligne Auch-Toulouse. Contrairement aux premières informations communiquées, les cars venant en remplacement des TER durant cette période ne passent pas aux mêmes horaires, au grand désarroi de certains usagers.

Ils sont un petit groupe à prendre chaque matin depuis L'Isle-Jourdain le train de 7h14 à destination d'Auch. En quarante minutes, ils arrivent à la gare du chef-lieu gersois. Idéal pour arriver à l'heure au travail, que l'on commence à 8 heures, ou à 8h15. Mais depuis le 13 février, certains sont dans le désarroi. Des travaux ont lieu sur la ligne de TER Toulouse-Auch.

Rien de grave a priori, puisque des cars sont prévus par la compagnie ferroviaire, en remplacement des trains qui font quotidiennement le trajet. Dans un communiqué t repris par La Dépêche du Midi le 13 février, la SNCF annonçait que les trajets en autocar seront assurés « aux horaires habituels des trains ». Une mention qui a fait bondir certains usagers. Car le train, notamment celui par lequel transite le petit groupe de L'Isle-Jourdain, est remplacé par un car qui passe… près d'une demi-heure plus tard, pour arriver à Auch aux environs de 8h30. « C'est bien trop tard pour ceux qui travaillent dès 8 heures le matin, déplore Martine Charrut, fonctionnaire à Auch. Nous avons dû changer de bus pour avoir une chance d'être à l'heure. » Leur solution : prendre l'autocar d'une autre compagnie qui assure quotidiennement le trajet Toulouse- Mont de Marsan. Heureusement, les abonnés SNCF peuvent voyager librement et sans frais supplémentaires dans ce bus en cas de problème sur la ligne Auch-Toulouse.

Au retour, les trains de 17h07 et 18h07 ont été remplacés par des cars à 17h24 et 18h24. « Je pars plus tôt du bureau car il n'y a plus de trajet ensuite », explique une passagère. Tout comme une amie de Martine, condamnée à utiliser sa voiture durant quinze jours puisque l'autocar qui transite traditionnellement entre Auch et Toulouse avec départ aux alentours de 19 heures a été annulé. « Prendre la voiture depuis L'Isle-Jourdain, c'est une centaine de kilomètres par jour, c'est-à-dire de l'essence et de la fatigue », rapporte la Lisloise.

Un peu plus loin sur la voie, du côté de la Haute-Garonne, Patrice subit également les travaux. Mais, en tant qu'abonné, il concède avoir été prévenu individuellement par la SNCF que les horaires avaient changé. « ça ne me pose pas trop de problèmes, même si ça chamboule mon emploi du temps… »

La SNCF privilégie les plus gros flux
La direction régionale de la SNCF, basée à Toulouse, souligne que leur communiqué « n'a en effet pas explicité les horaires ». Et d'expliquer que « le flux Auch-Toulouse (où les gens partent d'Auch le matin pour travailler à Toulouse) a été privilégié puisque les gens voyagent majoritairement dans ce sens. Dans ce cas, le car arrive à la même heure à Toulouse mais part plus tôt d'Auch puisque le voyage est plus long. Pour les trajets dans le sens inverse, il a fallu faire un choix car nous disposions d'un nombre restreint de cars et de possibilités. » Tout rentrera dans l'ordre le 27 février.

[Didier 74]

La Dépêche du Midi, 22 février

Capdenac-Gare. L'avenir du service public ferroviaire en question

Suite à la rencontre qui s'est déroulée à Atmosphère dans le cadre des débats publics organisés nationalement par la CGT, le délégué régional de la FNAUT (Fédération nationale des associations d'usagers des transports), Alain Berthoumieu nous livre ses réactions.

Il dira « constater un manque de volonté des dirigeants de la SNCF Midi-Pyrénées de ne pas mettre en œuvre un dynamisme efficace pour améliorer les transports ferroviaires du réseau secondaire constitué de lignes fragilisées du quart nord-est, Lot, Aveyron et Tarn ».

Et d'enfoncer le clou : « aujourd'hui ce n'est pas la fatalité économique qui démontre des résultats négatifs, mais une négligence professionnelle des dirigeants de la SNCF Midi-Pyrénées ».

Alain Berthoumieu pointera les compositions des trains insuffisantes et non adaptées au nombre de voyageurs transportés particulièrement les jeudis, vendredis, dimanches et lundis ou en juillet et août ; il saluera l'arrivée de nouveaux matériels voyageurs mais regrettera la radiation trop rapide de matériels anciens et des négligences pour obtenir du matériel en surplus dans d'autres régions. Sont pointées les correspondances et horaires peu attractifs suivant les destinations, l'annulation de trains pour motifs tels pas d'agents de conduite ou d'accompagnement en réserve, l'absence de matériel de substitution en cas de panne ou encore des remises en état de circulation trop longue par manque de personnel et de pièces de rechanges disponibles. Autre point négatif pour la FNAUT, la présence commerciale en gare et des tableaux horaires insuffisamment constitués avec des manques de correspondances… Enfin, Alain Berthoumieu pointera les circulations et la fluidité de celles-ci qui sont très restreintes et de dire : « le plan rail est un plus mais plusieurs gares ont perdu leurs voies de croisements, d'où plus de circulations possibles en cas d'incident technique ou accident ».

Le délégué régional de la FNAUT, qui demande l'annulation de la décision de fermeture de la ligne Cahors-Capdenac au tribunal administratif de Toulouse, reviendra ensuite sur la fermeture de celle-ci, affirmant que « l'absence de voyageurs sur cette ligne n'est pas une fatalité économique mais un manque d'attractivité commerciale…, on constate un important trafic routier entre Figeac et Cahors dès le mois de mai jusqu'en octobre. Un service commercial ferroviaire serait, avec des horaires attractifs, le bienvenu ».

En conclusion, Alain Berthoumieu dira « constater une absence de contrôle budgétaire et de gestion du conseil régional Midi-Pyrénées, tant financier que technique au quotidien concernant la qualité du fonctionnement de l'entreprise SNCF ; les dirigeants SNCF Midi-Pyrénées font la démonstration d'un manque de professionnalisme sérieux pour les services quotidiens et l'attractivité commerciale ».

Muret. La ligne Toulouse-Pau sur la sellette

Les parkings de gares souvent saturés.

Dans le cadre de ses compétences en matières de transports collectifs de voyageurs la Région invitait à une réunion de travail pour faire le point sur la situation et les perspectives de la ligne ferroviaire Toulouse-Pau.

C'est ainsi que Charles Marziani et Carole Delga, vice-présidents du Conseil régional accueillaient une trentaine de personnes, élus en majorité et associations d'usagers. Les responsables de la SNCF et de RFF étant présents.

Charles Marziani faisait l'état des lieux « En décembre, la réorganisation du réseau national a entraîné des modifications en nombre de dessertes et du côté des horaires. Autres préoccupations : la longueur des quais et la capacité des trains avec l'augmentation sensible du nombre d'usagers ; 25 autorails sont commandés pour la fin 2013. La tarification a été modifiée pour la rendre plus attractive. La Région se préoccupe d'intermodalité (parkings, accès des autocars, vélos, piétons…).

Des comités d'usagers actifs
Du côté de Longages-Noé on se préoccupe de sécurité, d'accessibilité et de parkings en demandant des dénivelés, des horaires correspondant aux besoins des trajets domicile-travail, des accès développés pour les handicapés, la présence d'agents de la SNCF et des navettes de rabattements transversaux.

À Muret les trains du matin arrivent déjà pleins et le retour de Toulouse au-delà de 21 heures est impossible. On s'est aperçu que les cages individuelles à vélo étaient bien sécurisées côté entrées, mais faciles d'accès pour les voleurs par les parois mitoyennes. Dans le Comminges : questions sur le manque d'abri dans les gares, les horaires qui obligent des lycées à changer les heures de cours, l'espacement accentué des trains et l'espoir de voir les horaires « scannés » par les téléphones portables. Et pourquoi pas des comités de -lignes ?

Les maires s'inquiètent pour l'agrandissement et la sécurité de leurs parkings (Le Fauga, Carbonne) « Pourquoi est-ce à nous de les faire ? ».

La SNCF et RFF sont favorables à une concertation : des réunions sont prévues en mars, juillet et octobre pour le service 2013. « Les moyens doivent être harmonisés » explique Thierry Bauchet, directeur régional délégué TER SNCF qui détaille une progression de 13 % en 2011. La ligne est importante : quotidiennement, 8 000 personnes l'empruntent, 49 trains y circulent, 45 sur l'Ariège.

« La région a des exigences, conclut Charles Marziani. Les choses ne sont pas écrites. Nous allons travailler ensemble sur la complémentarité des réseaux, l'amélioration des horaires, l'intermodalité, l'information du voyageur, l'accessibilité pour les personnes à mobilité réduite ».

[Didier 74]

La Dépêche du Midi, 4 mars

Les usagers de la SNCF restent mobilisés

«Nous travaillons dans la perspective de refaire les horaires avant la fin 2012 pour qu'ils correspondent mieux aux demandes des usagers ». La promesse du président de la SNCF, Guillaume Pépy, dans les colonnes de la Dépêche vendredi 2 mars, n'a pas tout à fait convaincu les collectifs d'usagers des lignes de Midi-Pyrénées. Ils ont manifesté avec mégaphone, tambours et slogans dans le hall principal de la gare Matabiau, hier.

À moitié satisfaits
« Sur la ligne Toulouse-Agen-Bordeaux, nous avons eu six trains en moins aux heures de pointe, et des travaux se sont rajoutés le 30 janvier, entraînant quatre autres trains en moins », décrit Emmanuelle Zaibak de l'association des usagers de la ligne Toulouse-Agen-Bordeaux. « Nous ne sommes pas très nombreux ce midi (une quinzaine de manifestants), mais nous représentons un nombre important d'usagers », affirmait Aurélie Corbineau de TEG 82 (Tous ensemble pour les gares du 82). « Les déclarations de Guillaume Pépy ne nous satisfont qu'à moitié. Nous attendons de voir, ajoute Aurélie Corbineau. Nous avons déjà obtenu un bus supplémentaire entre Montauban et Agen. Mais pour le reste, il faudra patienter. »

Et notamment pour les trains supplémentaires aux périodes de pointe sur l'axe Montauban-Agen, promis par Guillaume Pépy. « Nous avons recueilli 10 témoignages de personnes qui ont arrêté de travailler à cause des nouveaux horaires. Avec le coût de l'essence, ces personnes ne peuvent pas prendre la voiture ».

Soutenus par des personnalités écologistes, comme François Simon et Antoine Maurice, les manifestants ont aussi vilipendé la LGV Paris-Toulouse. « Nous voulons que la SNCF s'occupe de notre quotidien avant de vouloir faire de la grande vitesse. »

Plus d'argent, plus de temps, moins de trains
Aurélie Corbineau, la représentante du collectif d'usagers TEG 82, doit faire face à de nouvelles difficultés depuis le 11 décembre, jour de changement d'horaires. « Je paie 60 € de plus par mois d'abonnement, pour 40 minutes de trajet supplémentaires par jour. Avant le changement d'horaires, je faisais Dieupentale-Moissac via Montauban. Maintenant, je dois passer par Castelnau d'Estrétefonds, car le changement à Montauban dure 50 minutes. Le matin je ne vois plus mes filles… » Pour l'aider, le PDG de la SNCF a promis plus de trains aux périodes de pointe.

[dyonisos]

Bonjour

Grogne sur Toulouse-Auch, voir La Dépèche :

http://www.ladepeche.fr/article/2012/04 ... tards.html

Là, à ce niveau, c'est du râle breveté 100% pur français râleur, vu les dérangements humains indépendants du service inhérents à une future mégapole...

157 heures sur 4 ans, avec 10 mois de Plan Rail dedans, soit seulement 10 minutes sur 880 jours ouvrés belle performance de régularité du duo RFF/SNCF....

[Didier 74]

La Dépêche du Midi, 6 avril

« Nous avons créé 1 474 arrêts quotidiens ! »

Interview Martin Malvy, président de la Région Midi-Pyrénées, évoque la politique de l'institution régionale en matière de transports.

Que fait la région pour pallier à l'utilisation de la voiture ?
La réponse que nous apportons, c'est le TER. Bien sûr, cela ne répond pas à tous les besoins, sur tous les territoires. Mais le maillage cars + trains régionaux progresse. Surtout, la Région a investi massivement pour la qualité du service : trains neufs ; plus fréquents - un millier d'arrêts quotidiens en gare de plus qu'il y a 10 ans ! - ; renouvellement, à travers le Plan rail, de 500 kilomètres de voies, qui étaient menacés de fermeture à moyen terme : on a aujourd'hui, on aura plus encore demain, en 2014 à l'issue du Plan rail, la possibilité d'aller en TER presque partout en région. Nous avons également lancé un large plan de développement des parkings de gare.

Quelle réponse apporter aux usagers des lignes où retards et annulation sont fréquents ?
Certes pour ce qui est des trains qui relèvent de l'État, la ligne Paris-Toulouse par Limoges ne répond pas à nos attentes - et nous ne cessons d'agir auprès de la SNCF - mais nous avons reconstruit la voie ferrée de Rodez à Brive et en 2013 nous aurons refait tout le quart nord-est. Ce n'était pas à nous de le faire. Nous l'avons fait. Nous avons augmenté le nombre de trains ainsi que le nombre d'arrêts en gare. La SNCF en a supprimé quelques-uns sur les dessertes nationales qui sont de sa responsabilité. Nous nous sommes battus. Depuis que je préside la Région, nous avons créé 1 474 arrêts quotidiens supplémentaires pour les TER en Région. Je dis bien 1 474 par jour !

[Didier 74]

La Dépêche du Midi, 21 mai

La SNCF troque les train pour des bus

Les usagers de la SNCF entament leur quatrième semaine en autocar : un changement qui fait suite à l'interruption des lignes Toulouse-Albi et Toulouse-Mazamet jusqu'au 2 septembre prochain à cause de la reprise des travaux.

Gare d'Albi ville, 18h05 : malgré la distance, on peut deviner le museau d'un train qui attend ses passagers pour les conduire jusqu'à Rodez. Pourtant, sur le quai, on est bien loin de l'affluence traditionnelle des fins de semaine : et ce n'est que lorsque l'on tourne son regard en direction du parking que l'on constate que les usagers de la SNCF restent fidèles au poste.

Il faut dire qu'avec la reprise des travaux de doublement des voies et de réfection des quais de gare en Midi-Pyrénées, la SNCF a dû, comme l'année dernière, faire appel aux compagnies de bus dans les départements concernés pour continuer d'assurer le transport. Une substitution provisoire, qui ne touche actuellement que les tronçons Albi-Toulouse et Mazamet-Toulouse, la ligne Albi-Rodez étant maintenue jusqu'au 2 juillet.

Des allures de gare routière
Pour guider les usagers, le personnel a été dépêché sur le parking : et l'aide est parfois nécessaire, tant les bus stationnés proposent, aux mêmes horaires, des trajets différents !

À l'intérieur du car en partance pour Saint-Sulpice, le confort est assez spartiate : et pour les personnes qui souhaitent travailler en chemin, il est plutôt difficile de trouver une place pour installer son ordinateur portable. Mais les passagers s'accommodent de ces désagréments : « Les bus sont à l'heure, explique Victor, écouteurs sur les oreilles, qui emprunte tous les jours la ligne Rabastens-Albi pour se rendre à l'école des Mines. Et puis, il n'y a jamais de problèmes de place. C'est un mal nécessaire auquel on s'adapte rapidement. »

Syndi, employée dans un salon d'esthétique à Carmaux, n'est pourtant pas du même avis : « Les horaires étaient mieux adaptés l'année dernière : en plus, il arrive que le bus soit en retard. Cela m'est arrivé deux fois cette année : heureusement que ma patronne est indulgente ! Malheureusement, ce n'est pas le cas de tous les usagers qui empruntent l'autocar. »

En revanche, là où la SNCF a véritablement fait des heureux, c'est en mettant en place une ligne directe d'Albi jusqu'à la station de métro des Argoulets à Toulouse, comme l'avait demandé la région : « C'est plus fiable que le train ! affirme très sérieusement Lauren, qui vient tous les jours de Toulouse pour rejoindre son poste à l'hôpital Bon-Saveur. Non seulement le trajet est plus court, puisqu'il n'y a pas d'arrêts, mais en plus on évite les bouchons sur le périphérique. Et puis, la SNCF est plus arrangeante qu'en temps normal : c'est donc presque à regret que je reprendrai le train en septembre ! »

Sur le trajet, le chauffeur connaît un instant d'hésitation à hauteur de Gaillac, mais, grâce aux indications « Plan Rail » disséminées un peu partout dans la ville, on évite la catastrophe. Comme prévu, le car arrive à 19 heures en gare de Saint-Sulpice : l'occasion pour les usagers de rejoindre enfin leurs domiciles.

La substitution par autocars étudiée pour respecter l'heure d'arrivée à Toulouse
Pendant la fermeture de ligne, les voyageurs seront acheminés par autocars. La SNCF précise que les horaires et les itinéraires ont été établis pour respecter l'heure d'arrivée à Toulouse pour les voyageurs en provenance d'Albi et de Mazamet. Cela peut signifier que l'heure de départ est avancée par rapport à l'heure habituelle de départ du train : un parcours en bus peut prendre plus de temps qu'en train. Il faut donc se rendre un peu plus tôt en gare pour ne pas manquer son train.

À noter que les vélos ne sont pas acceptés dans les bus. Mieux vaut donc prévoir un bon cadenas !

Autre engagement : le respect de l'heure de correspondance à Albi et Tessonnières pour les voyageurs venant ou allant à Rodez ou Figeac.

Les autocars desserviront la gare routière Matabiau ou la station de métro Les Argoulets. Aux heures de pointe, des autocars directs seront mis en circulation entre Toulouse et Rodez, Albi, Gaillac, Castres, Lavaur et Mazamet. Le conseil régional et la SNCF, conscients de la gêne occasionnée, accordent une réduction de 20 % sur les abonnements pendant la phase des travaux. En 2011, lors de la première phase des travaux, près de 700 000 voyages avaient été réalisés sur le tronçon Toulouse-Saint-Sulpice et 160 autocars par jour avaient été mobilisés.

La réduction de 20% pendant les travaux est-ce une mesure spécifique à Albi - Toulouse ou à toute la Région Midi-Pyrénées ?

[kyah117]

Faudra vraiment que les médias apprennent à faire la différence entre les mots bus et car un jour...

[capelanbrest]

Faudra vraiment que les médias apprennent à faire la différence entre les mots bus et car un jour...

Ouai enfin pour l’usager bus car...tout ça hors contexte purement urbain...c'est du pareil au même......!

[Jojo]

Faudra vraiment que les médias apprennent à faire la différence entre les mots bus et car un jour...

Avant ça, il pourront déjà arrêter de parler de wagons pour les voyageurs... le reste, on verra après

[Didier 74]

Travaux entre Toulouse et Montaut
du 18 au 29 juin http://intercites.sncf.com/resources/Li ... chePdf.pdf
du 2 au 6 juillet http://intercites.sncf.com/resources/Li ... chePdf.pdf
du 9 au 13 juillet http://intercites.sncf.com/resources/Li ... chePdf.pdf

[Didier 74]

toulouse.infos, 22 juin

TER : Martin Malvy dénonce une : « grille horaire qui n'est pas acceptable »

Invité par Guillaume Pepy, Martin Malvy, président de la Région Midi-Pyrénées, a fermement indiqué ce vendredi 22 juin à la médiathèque de Toulouse, que les projets de nouvelles grilles horaires, pour les trains régionaux, comme pour les trains nationaux, sur Toulouse-Paris par Montauban et Cahors, ainsi que sur Montauban-Bordeaux, n’étaient pas acceptables.

« C’est ce que j’ai dit – a précisé Martin Malvy – à Hubert du Mesnil, président de RFF, comme j’ai déjà eu l’occasion de m’en entretenir avec lui. »

« Nous ne pouvons pas imaginé, a ajouté le président de Région, que pendant 40 semaines par an et pendant 3 ans, en pleine journée aucun train ne circulent pendant 8 heures entre Toulouse et Brive et donc Paris, pendant 5 heures entre Montauban et Agen avec de surcroît, la suppression, entre autre, de la liaison Toulouse – Nantes à partir de Toulouse. »

Prenant acte à ce sujet de la volonté du président de la SNCF de rechercher des solutions avec RFF et de l’intérêt qu’il avait porté à sa proposition de permettre pendant la durée des travaux l’accès aux train Intercités, sans surcoût pour le voyageur, Martin Malvy s’est néanmoins félicité qu’enfin, de gros investissements soient programmés sur l’axe Paris-Toulouse, en soulignant toutefois la nécessité pour la SNCF d’engager au plus vite le renouvellement des trains Corail, dont Guillaume Pepy reconnaissait effectivement qu’ils sont à bout de souffle.

Le président du Conseil régional s’est enfin déclaré, au cours de cette réunion, partisan d’un rapprochement entre la SNCF et RFF, en déplorant la complexité d’un système dual à l’origine de lenteurs, et au-delà des hommes, de complexités supplémentaires dans un secteur difficile, et de surcoûts avérés.

La Dépêche du Midi, 23 juin

SNCF : les voies et les horaires encore en travaux

Avis aux voyageurs : les horaires des trains de la SNCF vont encore changer pour les gares de Midi-Pyrénées, afin de s'adapter aux grands travaux programmés par Réseau Ferré de France (RFF). Jusqu'en 2015 en effet, un millier de chantiers et 13 milliards d'euros vont être engagés dans la rénovation des voies. D'où des modifications d'horaires partout en France, et notamment dans le Grand Sud.

Selon la SNCF, ce sont ainsi la moitié des horaires de trains qui vont être modifiés en Midi-Pyrénées. Une évolution moins importante que l'an dernier, où déjà, 85 % des lignes avaient vu leurs créneaux changer. « Finalement, cela s'était bien passé dans votre région l'an dernier, avec une bonne régularité des TER à 92 % », analyse Guillaume Pépy, le président de la SNCF. « Mais il y a eu une période difficile au début, où il a fallu essuyer les plâtres entre Bordeaux, Montauban et Toulouse… Tout cela, nous allons essayer de le traiter en anticipant d'avantage ».

La SNCF mise donc sur la concertation. Une première réunion avec des élus a été organisée hier matin à Toulouse, en présence des collectivités locales, des autorités de l'état et du monde de l'entreprise (La CCI de Toulouse et Airbus étaient représentés). Et de nouvelles rencontres seront programmées à partir de la mi-juillet, dès que Réseau Ferré de France aura validé ses exigences. Mais en attendant, les nouveaux horaires déplaisent déjà à Martin Malvy. Le président du conseil régional a en effet réagi après sa rencontre avec Guillaume Pépy, pour dire que « la grille horaire annoncée n'est pas acceptable ». « Nous ne pouvons pas imaginer », a-t-il ajouté, « pendant 40 semaines par an et pendant trois ans, en pleine journée, [qu'] aucun train ne circule 8 heures durant entre Toulouse et Brive ; 5 heures durant entre Montauban et Agen ; avec de surcroît, la suppression, entre autres, de la liaison Toulouse - Nantes à partir de Toulouse. » La pomme de la discorde, c'est l'important lifting que doit subir cet axe Toulouse-Limoges-Paris et dont la modernisation est estimée à 3 milliards d'euros. « Il va y avoir de très gros travaux sur cette ancienne ligne du Capitole », confirme Guillaume Pépy. « On s'est suffisamment plaint qu'elle était en mauvais état… Donc, on se félicite des trois années de travaux au nord de Toulouse, à partir de Saint Jory et du côté du Limousin… Le hic, c'est qu'il y aura des moments dans la journée où on ne pourra pas circuler sur cette ligne, tellement il y aura de chantiers. » Afin de faciliter les échanges sur cette épineuse question des horaires, un coordinateur vient d'être nommé Jean-Michel Bérard, préfet de l'État qui a officié en région Nord Pas de Calais, a désormais la charge de « mettre de l'huile dans les rouages », fait-on savoir à la SNCF. En attendant, les portions Saint-Jory-Pompignan ainsi que Montauban-Cahors sont directement concernés par ces travaux. Ils viennent s'ajouter aux axes Ossun-Lourdes-Tarbes-Montréjeau et enfin l'axe Portet-Saverdun. Le plan Rail, concernant la modernisation des voies TER se poursuit également.

[Didier 74]

La Dépêche du Midi, 27 juin

Prêts à défendre les trains… jusque sur les rails

Hier, dossier en main, Christophe Schimmel pointait les dernières revendications qu'il compte exposer aujourd'hui au préfet du Lot. Faute d'être entendu, le représentant de l'Association de défense de la gare d'Assier et de promotion du rail est prêt à remettre en service : des « arrêts à la demande », comme par le passé, pour contraindre les trains à s'arrêter en gare…

À l'occasion de la réunion de la CDOMSP, commission départementale d'organisation et de modernisation des services publics, qui se tient cet après-midi, « la première à laquelle l'Association de défense de la gare d'Assier et de promotion du rail, va assister depuis le départ de la préfète Marcelle Pierrot » dit-il, Christophe Schimmel reviendra sur les conséquences des travaux en cours.

« Il y a la suppression d'une correspondance de train le matin, entre les lignes Rodez-Brive, Cahors-Brive et le train de Brive à Paris. Pendant un mois, plus aucun train n'assurera de relation vers Paris. C'est un abandon du service ferroviaire », martèle le porte-parole.

Sous le bras, d'autres dossiers, comme les bus de remplacement qui ne s'arrêtent pas pour monter les usagers, les incohérences dans les correspondances qui laissent à quai les voyageurs en gare de Brive, les craintes de fermeture de la gare d'Assier, la fermeture régulière de celle de Gramat,… ou encore le rétablissement de la ligne direct de jour Rodez-Paris.

« Nous exigerons des réponses », prévient-il déjà, sinon nous appellerons usagers et élus à manifester et si besoin est, au blocage des trains, pour permettre aux usagers lotois d'embarquer. »

[Didier 74]

La Dépêche du Midi, 20 juillet

La ligne Rodez-Paris perturbée cet été

Pour rejoindre Paris cet été, les usagers ruthénois devront s'accomoder de nouvelles horaires et s'armer de beaucoup de patience.

Entamés début juillet, les travaux de maintenance sur la ligne Intercités Brive-Paris chamboulent durant tout l'été la correspondance Rodez-Brive. Si les travaux sont coutumiers en cette période de l'année, ceux-ci entraînent un réaménagement des horaires de train. Notamment sur celui reliant Brive avec la capitale, initialement prévu à 9h03, avancé à 8h40 depuis le début du mois. Cette récente modification entraîne dans les faits une «rupture de correspondance», les usagers du TER Rodez-Brive de 6h27 n'arrivant qu'à 8h50 dans le chef-lieu de la Corrèze. Soit dix minutes trop tard pour espérer attraper l'Intercités de 8h40, contraignant ainsi les usagers à attendre deux heures en gare de Brive. Dans une telle configuration, les passagers du département doivent différer leur voyage de quelques heures ou regagner Paris par d'autres axes.Un vrai casse-tête.

Interpellé par ces problèmes de mauvaise liaison régionale et nationale, Charles Marziani, vice-président de la région Midi-Pyrénées en charge des transports, est revenu sur la position de la Région. «Nous n'avons pas été informés directement sur ce changement par la direction régionale de la SNCF. Le conseil régional lui a pourtant adressé une demande le 16 juillet, pour connaître son avis et avancer une solution».

Manque d'anticipation
Pourtant, pour assurer la continuité du service public ferroviaire, la région au même titre que plusieurs associations de défense du rail, a avancé la possibilité de faire partir le TER plus tôt, d'environ une vingtaine de minutes. Une proposition certes technique sur les rails, mais réalisable avec du dialogue.«Ce que l'on déplore c'est le manque d'anticipation sur cette correspondance. RFF (Réseau ferré de France) a communiqué sur la phase de travaux, mais il a manqué une réelle concertation autour du maintien de la correspondance», a précisé Guy Bourdie, secrétaire général du syndicat CGT- quart nord-est Midi-Pyrénées. À ce stade, la direction régionale de la SNCF a fait part de «la complexité de modifier la circulation de trains sur des lignes à voie unique, à l'exemple de Rodez-Brive. De ce fait, toute modification de la grille horaire impacte l'ensemble des circulations». Sans nul doute, il faudra encore compter sur des perturbations, et ce jusqu'au 10 août.

Source http://www.ladepeche.fr/article/2012/07 ... iming.html

Horaires Hendaye - Pau - Toulouse http://intercites.sncf.com/resources/Li ... chePdf.pdf

[Didier 74]

Travaux entre Lourdes et Pau avec impacts sur les Intercités Hendaye - Toulouse
Du 3 au 7 septembre http://intercites.sncf.com/resources/Li ... chePdf.pdf
Du 10 au 14 septembre http://intercites.sncf.com/resources/Li ... chePdf.pdf
Du 17 au 28 septembre http://intercites.sncf.com/resources/Li ... chePdf.pdf

[Didier 74]

La Dépêche du Midi, 25 octobre

Muret. SNCF : à nouveau la galère pour les usagers

La galère recommence pour les usagers du TER du matin tellement surchargé qu' il laisse à quai des voyageurs en gares de Longages, Le Fauga et Muret.

«Faut-il attendre qu'il y ait des victimes de bousculades dues à l'énervement des voyageurs de la ligne TER Boussens-Toulouse le matin aux heures de pointe» s'interroge un usager régulier de cette ligne. Gérard Jaeger prend chaque matin à 7h29 le TER en gare de Longages. Ce qu'il a vécu mardi matin le révolte. Il vient d'en faire part à Charles Marziani, vice président du conseil régional en charge des transports. Il écrit : «Lorsque le train venant de Boussens est arrivé en gare de Longages, il était déjà bondé. Certains voyageurs n'ont pas voulu jouer des coudes et sont restés sur le quai. A Muret le train qui avait entre-temps pris quelques passagers en gare du Fauga a laissé bon nombre de personnes à quai.

À bord tous les espaces étaient occupés. Cinq voyageurs étaient compressés, debouts dans les toilettes, porte ouverte. Je me suis réfugié avec d'autres passagers dans le local du contrôleur. A ce sujet nous n'avons pas vu la trace du moindre contrôleur. Il se serait fait lyncher» déclare exagérément Gérard Jaeger sous le coup de la colère.

Plus sereinement, il constate l'état d'énervement des passagers et craint les bousculades. «Car chacun se précipite pour monter dans la seule et unique rame alors que le cahier des charges en demande une seconde.»

Cette situation ne peut plus durer dit-il d'autant que le nombre de passagers sur cette ligne a augmenté de 11% en un an. Il n'est qu 'à constater le nombre croissant de véhicules stationnés sur les parkings des gares de Noé-Longages et du Fauga.

Florent un étudiant muretain de l'université Paul Sabatier en a fait dernièrement l'amer constat. «J'ai du rester sur le quai avec d'autres, le train surchargé ne s'est pas arrêté en gare de Muret. J'ai de ce fait raté le début de mes cours». René un habitué du train voulait se rendre à Toulouse. Il a du prendre sa voiture. Il a juré qu'il ne recommencerait plus. Il a mis près de deux heures pour rallier Purpan. Jean-Pierre Roland

Le chiffre : 25 Trains En commande. La région a commandé pour 2013 25 trains nouveaux dont certains seront affectés sur cette ligne.

«Nos conditions de déplacements vers nos lieux de travail sont inhumaines». Gérard Jaeger , usager de la SNCF

Muret. Charles Marziani : «Un problème factuel»
Charles Marziani, vice président du conseil régional en charge des transports nous a fait la déclaration suivante : «C'est un problème factuel. Un suicide la veille sur cette voie a désorganisé la circulation des trains et la SNCF n'a pu à temps réacheminer les trains De plus nous sommes victimes du succès de cette ligne, le nombre des passagers a augmenté de 12% en un an. Nous travaillons avec la SNCF pour réadapter la composition des trains.»

Source http://www.ladepeche.fr/article/2012/10 ... agers.html

[Didier 74]

La Dépêche du Midi, 26 octobre

Pamiers. Gare : 1 million d'euros d'investissement

Sympathique ambiance, hier matin, lors de l'inauguration du pôle d'échange multimodal présidée parle maire et le président de région.

Les hasards du calendrier réservent parfois de singulières situations. Inaugurer par exemple le parc de stationnement de la gare multimodal un jour de grève à la SNCF. Qu'on se rassure, et les concessionnaires du village auto avec, tous les officiels sont arrivés en grosses berlines. La route a encore de beaux jours devant elle, même si l'élu municipal Louis Claeys a joué les trouble-fête en déboulant comme un TGV via la piste cyclable à bicyclette.

Ainsi donc ils étaient venus, ils étaient tous là hier, à 10h30, sans retard annoncé, pour inaugurer ce parc de stationnement qui répond à une étude régionale sur les besoins en la matière, le développement cadencé des TER région Midi-Pyrénées en étant la cause. En effet, en gare de Pamiers, la progression de la fréquentation a plus que doublé en dix ans, passant de 480 montées et descentes quotidiennes en 2002 à 1100 en 2012. Élaboré par la région, présidée par Martin Malvy, présent hier, le cahier des charges, auquel la ville de Pamiers a répondu, a donc retenu une série de travaux consistant en l'agrandissement et l'aménagement végétalisé de la zone de stationnement portant ainsi la capacité de 110 à 142 places. Une réalisation qui s'inscrit dans une démarche de développement durable dictée par le fameux Agenda 21, auquel la ville de Pamiers adhère scrupuleusement. Ainsi le projet de pôle d'échange multimodal est une contribution à cette démarche par sa dimension économique, environnementale, mais également sociale.

D'un coût de 963997 euros, (ville de Pamiers, 494000 €; région, 390000€, 86000 € pour le département et 30500 € pour l'État), ces travaux ont permis la création de 36 places supplémentaires, portant ainsi la capacité totale du parking à 147 places, dont 3 places réservées pour les personnes à mobilité réduite, 3 déposes minute, 2 quais pour les transports en commun et 3 emplacements pour les taxis. Voilà pour la théorie. En pratique, des dérives ont d'ores et déjà été constatées avec quelques voitures ventouses et celles, nombreuses, des riverains.

Source http://www.ladepeche.fr/article/2012/10 ... ement.html

[Didier 74]

Métro Toulouse, 13 novembre

Galère des usagers du TER entre Toulouse et Albi

Le trafic de trains a été largement perturbé du 5 et 11 novembre au nord-est de Toulouse. Usagers et cheminots protestent. De leur côté, la région et la SNCF peinent à trouver des solutions.

Il ne fait pas bon être un usager du TER entre Toulouse et Albi ces derniers jours. Entre trains supprimés, retards et absence de personnel, les voyageurs ont du s'armer de patience pour se rendre au bureau le matin. Et rentrer à des heures acceptables le soir.

"La semaine dernière, tous les jours on a eu des trains supprimés ou en retard, parfois les deux en même temps", confie Caroline, une habituée de la ligne Toulouse-Mazamet qui a doublé quotidiennement son temps de transport entre son lieu de travail à Toulouse et son domicile dans le Tarn.

Charles Marziani élu au conseil régional en charge des transports a demandé des explications à la SNCF quand il a vu arriver sur son bureau de nombreuses plaintes d'usagers sur la ligne Toulouse-Albi.

A la SNCF, on reconnait une série d'incidents du lundi 5 au dimanche 11 novembre à l'origine de ces dysfonctionnements. "Une partie du matériel était en réparation à la suite des intempéries, il y a eu des problèmes de signalisation ainsi qu'un agent hospitalisé au dernier moment", avance-t-on encore au service communication qui assure que depuis tout est rentré dans l'ordre.

Travail à flux tendu
Pour le syndicat CGT, cette amélioration n'est que provisoire. "Cela fait longtemps que l'on travaille à flux tendu, dénonce Philippe Verdeil, secrétaire de la CGT cheminots à Toulouse qui milite pour que la centaine d'emplois de cheminots supprimés en 2012 sur la région Midi-Pyrénées soient rétablis. Car il suffit que deux agents de conduite s'absentent pour que cinq trains soient supprimés". Pour le Nord-Est toulousain, SNCF et Région espèrent que la situation s'améliorera avec le doublement des voies et l'achat de 25 nouveaux trains en 2013. En attendant les usagers devront prendre leur mal en patience.

Source http://www.metrofrance.com/toulouse/gal ... B3D3ew2iQ/

La Dépêche du Midi, 13 novembre

L'enfer du train Toulouse-Brive le vendredi soir

«Comment est-il possible en 2012 de faire voyager des gens comme des bêtes !». Cécile Bousquet a bien du mal à contenir sa colère face à une situation devenue ingérable. Cette usagère prend le train tous les vendredis soir sur la ligne Toulouse-Brive, un véritable calvaire. «Celui de 17h22 est déjà complet dès le départ ! Alors, à chaque arrêt, on s'entasse, parfois jusque dans les toilettes. Certains sont même assis dans les allées ! Ce n'est plus possible». Rebelote le dimanche soir sur le chemin retour, avec en plus «des étudiants encombrés de leurs valises». D'après Cécile Bousquet, les contrôleurs sont «dépassés» et ne peuvent pas accomplir correctement leur travail, «vu les conditions de voyage».

Face à de telles difficultés qui durent depuis «un bon moment», les voyageurs ont contacté la SNCF à plusieurs reprises, «sans jamais avoir eu de réponse. Nous n'osons pas croire que c'est une question de rentabilité. Tout ce que nous souhaitons, ce sont des wagons supplémentaires». De son côté, la direction régionale explique que «le nombre de voyageurs a été multiplié par deux en dix ans, ce qui explique qu'en heures de pointes, certaines lignes sont surchargées. Parfois, on peut allonger la longueur d'un train mais pour ceux-là, c'est impossible pour des raisons de sécurité. Ils dépasseraient la longueur des quais des gares où ils s'arrêtent». Malgré tout, la SNCF assure chercher des solutions «en lien direct avec le Conseil régional».

Les soucis continuent
Autre mauvaise nouvelle pour les usagers de cette ligne. Les travaux sur l'axe Paris-Limoges-Toulouse vont entraîner de fortes perturbations à partir du 9 décembre prochain. La nouvelle grille horaire est disponible sur le site www.ter-sncf.com

Source http://www.ladepeche.fr/article/2012/11 ... -soir.html

[Didier 74]

La Dépêche du Midi, 15 novembre

Train régional : vers le Tarn, c'est un billet pour l'enfer

Les intempéries (vent), du matériel en réparation et l'absence maladie d'un agent hospitalisé (sic) seraient à l'origine des problèmes survenus la semaine dernière sur la ligne régionale TER Toulouse-Albi (ou Mazamet). Petites causes, grands effets, les retards se sont multipliés et les attentes se sont étirées pour des usagers qui ont l'impression d'être la dernière roue du carrosse. «On veut bien privilégier les transports doux et écolos, mais à condition qu'ils marchent», peste Laura, étudiante à l'université Paul-Sabatier, qui fait tous les jours le trajet de Lavaur et qui ne compte plus les trains supprimés. Résultat : des journées à rallonge et des temps de transports doublés. Du côté de la SNCF, on assure que tout est rentré dans l'ordre en soulignant que les travaux de doublement des voies devraient améliorer les choses. Le bureau encombré de nombreuses plaintes d'usagers, Charles Marziani vice-président du conseil régional en charge des transports a officiellement demandé des explications à la SNCF. Sachant aussi que le financement de 25 nouveaux trains l'an prochain devrait régler une partie du problème. Une petite partie, effectivement, pour la CGT, qui prévient : «il suffit de deux agents de conduite en moins et ce sont cinq trains qui disparaissent». La faute selon Philippe Verdeil, secrétaire du syndicat, «au travail à flux tendu». Alors que la SNCF a annoncé des embauches massives, il aimerait bien que la centaine d'emplois de cheminots supprimés en 2012 sur la région Midi-Pyrénées soit rétablie.

Source http://www.ladepeche.fr/article/2012/11 ... enfer.html

Travaux axe Toulouse - Hendaye du 19.11 au 07.12 http://www.intercites.sncf.com/resource ... /Fiche.pdf

[Didier 74]

La Dépêche du Midi, 6 décembre

Gaillac. Témoignage : la galère d'un usager des trains

«Le train aura du retard». Cette phrase, nous l'avons tous entendue sur le quai d'une gare. Plus particulièrement un Gaillacois, Aurélien (le prénom a été changé). Cet usager régulier de la ligne Gaillac-Toulouse vient de faire face à une semaine plutôt difficile.

Elle débute lundi dernier par une grève qui laisse les trains à quai. Remplacés par des bus archi-pleins qui laissent Aurélien sur le bord du bitume. Mercredi un vol de câbles perturbe encore les lignes. L'épopée ne s'arrête pas là. Aurélien doit faire face à des bus et des trains constamment en retard et surcharges qui l'obligent à voyager debout. Pour lui comme pour beaucoup d'usagers, la semaine est cauchemardesque : perte de temps, stress et galères en tous genres. Il ironise : «Là on voudrait pousser le train mais on n'a pas le droit de descendre». Les conséquences sur son travail sont directes avec plus de 2 heures d'un retard qui s'accumule. Les arrivées tardives le privent de moments familiaux. Ses habitudes de déplacement sont bouleversées. Il désespère que la SNCF prévoit les mouvements sociaux ou les dysfonctionnements avec plus de matériel prêt au remplacement.

C'est ce que constate également Tarsly-FNAUT, une association qui milite pour un service plus dense qui «desservirait le métro des Argoulets comme durant les travauxde doublement de la ligne entre Toulouse et Saint-Sulpice (du 30 avril au 2 septembre).

Réactions
Le conseil régional, en charge des réseaux ferrés en Midi-Pyrénées, délègue cette compétence à la SNCF. Cette dernière est tenue de lui rendre des comptes lors de problèmes comme ceux survenus la semaine dernière.

La SNCF a dû faire face à une recrudescence de vols de câbles et les dégâts dus à la tempête d'octobre seraient en partie responsables de ces dysfonctionnements.

C'est Aurélien qui conclut en se demandant si «finalement l'aventure moderne, ce n'est pas plus les trajets avec la SNCF que le Vendée globe !».

La Sncf s'explique
«Lors de la grève du lundi 26 novembre, le service garanti a fonctionné : 4 circulations sur 10 (trains plus autocars) ont pu être assurées. Près de 35 autocars, explique la direction de la SNCF, ont permis d'assurer la prise en charge des voyageurs pendant toute la journée. À la suite d'une affluence non prévue de clients en gare de Gaillac, le nombre d'autocars a été insuffisant. Le lundi 3 décembre, deux autocars ont été ajoutés à Gaillac afin d'assurer un meilleur service. De plus, nos clients ont été informés par l'ensemble des canaux d'information. 12 trains ont été supprimés et 26 retardés le 28, à la suite de vols de câbles sur la ligne. Ces actes de malveillances sont inadmissibles. Assurer la circulation des trains sur une voie unique comme Toulouse-Albi, après un acte de malveillance sur la signalisation, oblige parfois à supprimer des trains et faire rouler les autres à vitesse réduite pour garantir la sécurité des voyageurs».

Source http://www.ladepeche.fr/article/2012/12 ... rains.html

[Didier 74]

La Dépêche du Midi, 13 décembre

L'Isle-Jourdain. Trafic en hausse et usagers mécontents

C'est à L'Isle-Jourdain que s'est tenu la réunion annuelle qui a pour but d'établir un bilan du fonctionnement de la ligne ferroviaire Toulouse-Auch. Sous la présidence de Charles Marziani, vice-président au conseil régional en charge des transports collectifs, et Bernard Lapeyrade, siégeant au conseil régional, étaient conviés à prendre part au débat les élus des communes concernées, les cheminots et les usagers de la ligne. Il s'agissait d'établir un bilan mais également de pointer les dysfonctionnements relevés par les intéressés.

La gare aura un parking de 250 places en 2015
Il a été fait état d'une augmentation de 14% de la fréquentation sur L'Isle-Jourdain en une année (elle est de 10% en moyenne sur Midi-Pyrénées) ; en 10 ans, elle a pratiquement triplé, entraînant des problèmes de fonctionnement inévitables sur une ligne qui ne dispose que d'une voie. Côté usagers, il a été évoqué, comme chaque année, les annulations, les retards à répétition, le manque d'information et la surcharge des véhicules aux heures de pointe. Les cheminots ont, quant à eux, évoqué le manque de moyens mis à leur disposition. Charles Marziani a annoncé la volonté du conseil régional de consentir des efforts quant à l'acquisition de nouveaux équipements qui devraient répondre aux besoins d'un trafic en forte hausse. Cette réunion a été l'occasion pour la Région d'afficher sa volonté de renforcer le développement du transport collectif et pour la SNCF et le RFF d'accompagner à la modernisation des voies, sachant que l'hypothèse d'une deuxième voie est tout à fait exclue. Quant aux usagers, ils n'attendent qu'une chose : que les promesses soient tenues.

Le parking de la gare : l'augmentation constante du nombre des usagers de la ligne SNCF pose depuis quelques années le problème du stationnement. Il s'avère que le parking de la gare ne répond plus à la demande. Le maire Alain Tourné a annoncé la réalisation prochaine de l'agrandissement du parking. «Il s'agit de le porter à 250 places. Les travaux s'étaleront de 2013 à 2015 en aménageant l'espace actuel qui s'étendra grâce à l'achat d'un terrain. Le projet est d'ores et déjà acté et financé».

Source http://www.ladepeche.fr/article/2012/12 ... tents.html