AÉROPORT GRENOBLE-ISERE Une nouvelle liaison pour de nouveaux horizons ?
C’est sur les coups de 8h30 que l’avion a touché le tarmac grenoblois hier. Arrivé de Nantes, le vol de la compagnie ibérique Volotea était le premier d’une longue liste pour cette ligne qui fait partie des nouveautés de la saison hivernale. Cependant, l’événement ne méritait pas de coupage de ruban. Didier Rambaud, vice-président du conseil régional en charge des transports, et Yannick Neuder, maire de Saint-Étienne-de-Saint-Geoirs, attendaient au sol les premiers passagers avec un “pack” de bienvenue vantant les mérites de la région.
Des perspectives sur Brest et Lille
Le temps de déposer les quelque 84 passagers à son bord et voilà que l’avion repartait pour assurer la liaison Grenoble/Bordeaux. L’avion sera resté à l’arrêt en tout et pour tout 25 minutes. « Pour une compagnie low-cost, quand un avion est au sol elle ne gagne pas d’argent et quand il est en l’air, elle n’en perd pas », glisse Étienne Lefort, nouveau directeur des aéroports de Grenoble et Chambéry.
Cet axe Nantes/Grenoble s’inscrit dans la stratégie de Vinci Airports, gestionnaire du site de Saint-Geoirs. « Il y a une vraie demande sur ce trafic transversal. Nous croyons beaucoup en ce marché. Cette liaison avec Nantes pourrait nous ouvrir des perspectives sur Brest ou encore Lille », détaille Anthony Martin, directeur régional de Vinci Airports.
Mais pour cela, il faut du temps, trouver les bons interlocuteurs… La ligne Nantes/Grenoble n’est pas née du jour au lendemain. « On y pensait depuis longtemps. Il y a eu de nombreuses discussions. Et même après avoir trouvé Volotea, il a encore fallu près de sept mois avant qu’un premier avion ne se pose », poursuit-il.
Volotea est tombée à point nommé. Cette jeune compagnie, basée en Espagne, opère surtout sur des lignes régionales en Europe. Celle-ci a accepté de maintenir les vols sur ce nouvel axe, jusqu’à début avril. De quoi permettre à celle-ci d’avoir le temps de s’établir. « D’autant que nous allons lancer une nouvelle campagne de communication sur Nantes et sa région fin janvier », détaille le directeur de l’aéroport.
350000 passagers attendus en 2013
Cette année, ce sont encore 350000 passagers qui sont espérés. Hier, le flot incessant de touristes britanniques qui affluaient vers les cars les emmenant jusqu’aux stations, incitait à l’optimisme… et à une mise au point du directeur régional de Vinci Airports. « Si cette clientèle vient skier majoritairement dans des stations iséroises, c’est bien parce qu’il y a un aéroport à Grenoble, sinon ils iraient ailleurs », insistait Anthony Martin.
Volotea, la compagnie qui veut concurrencer Easyjet et Ryanair en France
La compagnie aérienne implante une base à Bordeaux après celle de Nantes.Elle vise un doublement de son activité en 2013.
Volotea a transporté 600.000 passagers en 2012, dont 100.000 via l'aéroport de Nantes Atlantique. Elle vise en 2013 un total de 1,3 million de passagers.
Volotea monte en puissance à Nantes. La compagnie espagnole à bas coûts, qui a installé en juin dernier sa principale base française sur l'aéroport Nantes Atlantique, y totalisera 100.000 passagers en 2012 et plus de 200.000 en 2013. Elle a ainsi assuré près de 40% de la croissance de l'aéroport nantais en 2012, lequel a vu son trafic progresser de 12 % fin novembre à plus de 3,5 millions de passagers. En six mois, elle a mis en place 20 lignes depuis Nantes, dont récemment Grenoble et Tenerife. Certes, des ajustements ont eu lieu. Metz et Milan seront supprimées en raison d'un taux de remplissage insuffisant pour la première et de prix moyen insuffisant pour la seconde. Mais une ligne Nantes-Palerme sera ouverte en avril puis un Nantes-Florence début juin. La compagnie fait état d'un taux de remplissage de 72 %. Un troisième avion sera mis en service depuis Nantes avec, à la clef, le recrutement de 25 à 30 salariés. L'effectif sera porté à 80 personnes sur la base nantaise.
« Un avion de plus par an »
La compagnie reste fidèle à une flotte uniquement constituée de Boeing 717 de 125 places en location, un avion pourtant peu répandu. Pour la suite, « nous considérons un développement à long terme à Nantes », indique Carlos Muñoz, PDG de la compagnie. « A terme, dans deux à trois ans, il est faisable de disposer de cinq avions, pour de 300.000 à 400.000 passagers. Un avion de plus par an, c'est possible, mais tout dépend de la concurrence dont celle d'Air France. » La compagnie est en particulier en concurrence frontale avec Transavia, la filiale économique d'Air France, sur Venise.
Détenue à 26% par Carlos Muñoz et Lázaro Ros, et pour le reste par trois fonds espagnols et américains (Sinaer Inversiones, Axis Participaciones Empresariales et CCMP Capital Advisors), la compagnie parie sur le développement de liaisons entre les villes moyennes, principalement en Italie, France et Espagne. « Nous avons choisi Nantes en fonction du marché potentiel, après une analyse route par route », mentionne Carlos Muñoz. Volotea prévoit également d'ouvrir en mars une deuxième base française à Bordeaux avec deux appareils pour desservir 13 destinations. Sept sont déjà en place. Si la compagnie ne dévoile pas son chiffre d'affaires, elle fait état d'un total de 600.000 passagers en 2012, dont 42% sur le marché français. L'objectif 2013 est fixé à 1,3 million de passagers, selon Carlos Muñoz, qui évoque une situation « proche de l'équilibre » dès cette année. La compagnie, qui emploie 240 salariés dont 180 navigants, a programmé une centaine de recrutements.
Et André Vallini reparle de l’aéroport…
Ce vendredi, le président du conseil général inaugurait le doublement de l’axe de Bièvre (RD 119), qui relie le rond-point de l’échangeur de Rives de l’A48 à Brézins, en passant devant l’aéroport. Quinze kilomètres de 2 x 2 voies, pour un coût total de 8 millions d’euros. Les discours se déroulaient dans le hall de l’aéroport, vide en cette période de l’année. L’occasion pour André Vallini de relancer le débat : « Hormis l’hiver, on se demande à quoi sert cet aéroport. Je me pose la question de savoir si on doit conserver cet équipement. […] On négocie autant qu’on peut avec le gestionnaire pour réduire les coûts. […] On essaie de faire comprendre aux Lyonnais, avec difficultés, que la troisième piste de Saint-Exupéry, qui pose tant de problèmes, elle est ici. »
Didier 74 Wrote:Le Dauphiné Libéré, 9 juinEt André Vallini reparle de l’aéroport…
Ce vendredi, le président du conseil général inaugurait le doublement de l’axe de Bièvre (RD 119), qui relie le rond-point de l’échangeur de Rives de l’A48 à Brézins, en passant devant l’aéroport. Quinze kilomètres de 2 x 2 voies, pour un coût total de 8 millions d’euros. Les discours se déroulaient dans le hall de l’aéroport, vide en cette période de l’année. L’occasion pour André Vallini de relancer le débat : « Hormis l’hiver, on se demande à quoi sert cet aéroport. Je me pose la question de savoir si on doit conserver cet équipement. […] On négocie autant qu’on peut avec le gestionnaire pour réduire les coûts. […] On essaie de faire comprendre aux Lyonnais, avec difficultés, que la troisième piste de Saint-Exupéry, qui pose tant de problèmes, elle est ici. »
Source http://www.ledauphine.com/politique/201 ... l-aeroport
rem38 Wrote:Il a malheureusement raison et il voit juste...
Quand St-Ex aura compris que celui de Grenoble devrait servir de 3éme piste ça sera magnifique !
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