AGGLOMÉRATION GRENOBLOISE Bus et trams : quel est le “juste prix” pour l’usager ?
Les usagers des bus et trams paient 16 % du coût global de leur transport.
Quel prix doit payer l’usager du réseau de bus et tram ? Les élus du Syndicat mixte des transports en commun (SMTC) y ont répondu, hier après-midi en comité syndical, à l’occasion du vote de la nouvelle grille tarifaire, après que les élus se sont penchés sur le compte administratif 2010.
Et ils ont aussi reparlé de la “tarification solidaire” (TS). L’occasion, pour Christian Coigné (opposition), de regretter l’abandon voilà un an de la carte Vermeil (gratuité pour les plus de 65 ans en heures creuses), car « la retraite, c’est une baisse des revenus ». « Il y a beaucoup de retraités qui gagnent plus que les jeunes qui débutent au Smic »
« Il y a beaucoup de retraités qui gagnent plus que les jeunes qui débutent au Smic. Aujourd’hui, les usagers paient 28 % du coût d’exploitation de nos transports publics, et seulement 16 à 17 % du coût global (donc en tenant compte des investissements), répondit Michel Issindou, président du SMTC. 84 % des coûts des transports en commun sont donc payés par les contribuables qui ne prennent pas le bus ». Certains paient en fait comme contribuables mais aussi comme usagers…
« La TS, ajouta M. Issindou, ne s’applique pas selon qu’on est jeune ou vieux, mais selon qu’on a les moyens de payer ou pas ». La TS, c’est donc 2,30 € par mois pour les plus bas revenus (il y a 3 autres niveaux de réduction selon le quotient familial), c’est aussi la gratuité pour les plus de 75 ans (sans conditions de ressources) de 8 h 30 à 17 h en semaine et toute la journée les dimanches et jours fériés. Hors TS, les plus de 65 ans bénéficient tous d’une réduction de 45 %. Les tarifs augmentent en moyenne de 3,7 % (hors TS) mais, du fait du nouveau dispositif de TS, les recettes commerciales devraient baisser de 2 %. « On a ici une population retraitée issue du Grenoble industriel et du BTP, avec des retraites proches du plancher. Et on constate que des concitoyens n’utilisent pas leurs droits », précisa José Arias.
« Si les transports en commun devenaient gratuits, cela voudrait dire plus d’impôts ou moins d’investissements, donc moins de bus qui circulent, de lignes de tram qui se construisent… Il est normal que chacun participe à l’effort collectif à hauteur de ce qu’il peut apporter ».