TramStore21 : Coopérer avec l'Europe pour être encore meilleurs ?
Ou en est le futur centre de maintenance du tram de Dijon-Chenôve? Pourquoi coopérer avec Rotterdam, Blackpool ou Bruxelles pour le futur dépôt du tram dijonnais ? Mercredi 17 novembre 2010, s'est tenu à Dijon le troisième rendez-vous annuel de TramStore21, un réseau de coopération européen sur les dépôts de tramway. Enjeu pour les partenaires ? Échanger sur leurs savoir-faire respectifs pour construire des équipements toujours plus fonctionnels et surtout, respectueux de l'environnement. Rappelons qu'en matière d'écologie urbaine, le Grand Dijon ambitionne d'être au moins une référence au plan national...
"Aller au-delà de ce que chacun pourrait faire de son côté"
"Le projet de tram correspond à une ambition environnementale élevée", commence André Gervais, chargé des transports au Grand Dijon, lors de son discours d'ouverture de la dense journée de travail qui attendait les participants mercredi 17 novembre 2010. Qui veut la fin veut les moyens ! Aussi le Grand Dijon a choisi d'adhérer au projet européen TramStore21 [ndlr : 21 pour XXIe siècle et non pour Côte-d'Or !]. Pour les membres du réseau - les opérateurs des transports en commun de Bruxelles (Belgique), de Rotterdam (Pays-Bas), la ville de Blackpool (Royaume-Uni) et l'Institut de logistique Fraünhofer de Dortmund (Allemagne) –, il s'agit "d'aller au-delà de ce que chacun pourrait faire de son côté", résume Jean-Luc de Wilde, responsable des plans stratégiques et projets européens au réseau de transports en commun de Bruxelles.
"Nous voulons ainsi constituer un véritable capital de savoir-faire et passer d'un savoir tacite à un savoir plus explicite", explique Jean-Luc de Wilde. Au menu des discussions : Quelles sont les étapes clés pour construire ou rénover un dépôt de tramway ? Comment concilier développement durable, innovation technologique et maitrise des coûts ? "Ces questions sont au cœur des préoccupations du Grand Dijon, d'autant plus à une époque où de sérieux doutes planent sur le financement des collectivités territoriales", rappelle André Gervais.
"Ouvrir le champ des possibles"
Justement, d'un point de vue financier, les cinq partenaires de TramStore21 bénéficient de financements européens et plus spécifiquement, des fonds du programme de coopération Interreg, qui aide les régions d'Europe à créer entre elles des partenariats. Pour l'heure, le réseau a déjà constitué plusieurs groupes de travail et a développé un site internet interactif. Mais la visite des sites de dépôts de tramways, qui a fait suite aux ateliers de travail du matin, "reste primordiale", selon Jean-Luc de Wilde.
"Le réseau TramStore21 est là pour ouvrir le champ des possibles", affirme-t-il. Plus pragmatique, Pierre Pribetich, premier vice-président du Grand Dijon en charge de l'urbanisme, replace le projet dijonnais dans son environnement. "Notre but est de créer la cité durable de demain, une cité qui prend naissance dans un espace qui s'étend de Bâle et Mulhouse jusqu'au Creusot-Montceau-les Mines... Un espace urbain de 300.000 habitants qui sera fortement impacté et rapproché par l'arrivée du TGV dès décembre 2011... ". En outre, le projet de tram est à replacer dans le cadre du Schéma de cohérence territoriale (Scot), de l'Eco-Plu et du renouvellement urbain qui concourent à créer la ville de demain.
"Une dimension environnementale élevée"
Le Grand Dijon avait aussi pour objectif de prouver à ses partenaires la qualité de son projet de centre de maintenance et de profiter de leurs connaissances spécifiques ; d'où la visite du site, situé rue des ateliers à Chenôve. Cœur de l'exploitation et de l'entretien du matériel roulant du réseau de transports en commun, le futur centre de maintenance de Dijon est situé sur d'anciens ateliers ferroviaires de la SNCF. Concrètement, le centre doit comprendre les ateliers de maintenance et de réparation des bus et des tramways, un remisage capable de stocker les rames à l'intérieur du dépôt ainsi qu'un bâtiment administratif.
Pour l'heure, les travaux n'en sont qu'à leurs commencements. Sur 12 hectares de terrain, le centre doit comporter à terme 10.000m2 de bâtiments réhabilités et 20.000 m2 de nouvelles surfaces construites, ainsi que 215 bus et 32 trams. Quant au budget, il avoisinerait les 37 millions d'euros. Respectant les normes de haute qualité environnementale (HQE), le projet prévoit notamment la réalisation d'1 ha de panneaux photovoltaïques répartis sur les toitures des bâtiments, le recyclage des eaux de lavage par traitement biologique ou encore la récupération et la gestion des eaux pluviales.
http://www.dijonscope.com/009308-tramst ... leurs-nbsp
il y a quelques photos des travaux en cours sur le site.