Pas d'Ikéa sans desserte par bus
La future zone commerciale des Gravanches – où s’implantera Ikea – sera desservie par une ligne régulière. Condition sine qua non pour obtenir le feu vert de la Commission départementale d’aménagement commercial.
Terminus Les Gravanches. Certes, il faudra patienter le premier semestre 2014 et l'ouverture d'Ikea pour que cette desserte trouve sa place dans le schéma des transports en commun clermontois. Mais le projet est d'ores et déjà entériné (*).
Une prévision
de fréquentation de 2 millions
de personnes par an à Ikea
C'est une nécessité, explique Dominique Adenot, adjoint au maire de Clermont en charge de l'urbanisme. « Depuis le Grenelle de l'environnement, il faut que tout nouveau projet de zone commerciale soit desservi par le transport en commun. Sinon la Commission départementale d'aménagement commercial refusera le projet ».
Outre Ikea, qui en constituera l'enseigne phare, cette zone des Gravanches sera dotée d'un complexe commercial qui sera réalisé en deux tranches pour des ouvertures prévues en 2015 et 2017.
Uniquement pour le magasin Ikea, les prévisions font état de deux millions de personnes par an. Deux millions qui deviendront six millions lorsque le centre commercial sera totalement ouvert en 2017. Côté emplois, ils devraient être de 250 en 2014 et passer à 750 à 2017. À ce terme, la zone sera donc génératrice d'un trafic de l'ordre de 20.000 personnes par jour, dont 2.500 pour le seul magasin Ikea.
Sur ces bases, le syndicat mixte des transports en commun (SMTC) estime que la fréquentation de cette nouvelle ligne de bus pourrait s'échelonner de 650 à 2.000 usagers par jour.
Il s'agit bel et bien d'une création de ligne. L'étude du SMTC montre en effet l'impossibilité d'articuler une desserte des Gravanches à partir des lignes existantes.
Cette nouvelle ligne sera connectée au tramway, sans doute depuis le parc-relais des Pistes. Elle permettra de desservir l'extrémité du boulevard Kennedy avec ses nouvelles constructions, le boulevard Pompidou avec l'accès à la zone d'activités des petites Gravanches, les terrains militaires et, à terme, la totalité de la zone des Gravanches.
Il est prévu, pour commencer une quarantaine d'allers et retours quotidiens, du lundi au samedi. Ce, dans une zone horaire comprise entre 7 heures (arrivée des employés) et 21 heures. La fréquence des passages serait d'une demi-heure par sens. Tout cela à un coût. Sur la base de 310 jours et 40 allers-retours quotidiens, ce coût est estimé à 350.000 euros.
« Pour une part modale des visiteurs de 5 %, les recettes attendues, sur une base de la recette moyenne par voyage de 0,41€, peuvent être estimées à 75.000 € avec 600 usagers\jour et 250.000 € avec 2.000 usagers\jour », souligne Louis Virgoulay, premier vice-président du SMTC.
(*) Le dossier a été voté lors du conseil syndical du SMTC le 2 févrie
Jean-Pierre Vacherot, la montagne, Groupe Centre France
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