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Ils se sont engagés deux fois. À l'unanimité. D'abord le lundi 29 août, puis le vendredi 2 septembre, les vice-présidents de Clermont-communauté ont assuré les syndicats de la T2C que la décision d'ouvrir le capital du SMTC à la RATP ferait l'objet d'un moratoire. Présentée par Danielle Auroi, élue des « Verts », la proposition a fait consensus. Isolé, Serge Godard a dû s'y rallier. Par deux fois.

Mais la confirmation écrite de ce moratoire par le maire de Clermont se fait attendre. Faute de l'avoir obtenue ce soir, les syndicats menaçaient de déposer un préavis de grève. Ils n'ont rien vu venir, mais ont néanmoins décidé de différer le dépôt du préavis. Techniquement, compte tenu du délai légal de 48 heures, la grève ne pourrait donc démarrer avant samedi. C'est-à-dire, confirmait hier Jean-Marie Hilaire, de la CGT, pas avant lundi.

Serge Godard signe le gel de l'entrée de la RATP au capital de la T2C



Les syndicats l'attendaient : c'est fait. Le président de Clermont Communauté Serge Godard a envoyé sa confirmation du gel de l'entrée de la RATP au capital de la T2C qui exploite les transports en commun clermontois.

Il y aura bien un moratoire sur l'ouverture du capital du SMTC à la RATP. Les vice-présidents de Clermont-communauté l'avaient assuré aux syndicats de la T2C. Le maire de Clermont-Ferrand, Serge Godard, a signé aujourd'hui la confirmation écrite.

Faute de l'obtenir, les syndicats menaçaient de déposer un nouveau préavis de grève. Mis au pied du mur, Serge Godard a été contraint de s'y résoudre. Partisan de l'ouverture du capital, il avait été mis en minorité deux fois par les élus de son propre camp.

Cependant, des rapports d'expertise sont toujours attendus à la fin du mois sur les problèmes techniques rencontrés par la T2C dans l'exploitation du tramway clermontois. Leur origine conditionne pour partie l'ouverture du capital à un partenaire de l'envergure de la RATP.

agora63 Wrote:L'audit dit quoi?

RATP - Clermont-Ferrand : 3 questions au maire, Serge Godard

Alors que les élus clermontois ont voté fin juin 2011 l'ouverture du capital de la société d'économie mixte des transports T2C et que les syndicats, opposés au projet ont fortement mobilisé les salariés, le maire Serge Godard a demandé un moratoire. Il s'en remet aux expertises techniques sur le tramway sur pneus, souvent en panne.

Mobilicités : Après trois journées de grève très suivies sur le réseau de transport public de votre ville, où en est le projet d'ouvrir la capital de T2C à un opérateur extérieur, sans doute la RATP puisque c'est la seule entreprise à avoir répondu à l'appel d'intérêt du syndicat mixte des transports de Clermont (SMTC) ?
Serge Godard : Le SMTC a voté à l'unanimité cette ouverture de 20% du capital pour nous adosser à l'expertise technique d'un opérateur extérieur, mais les syndicats ont fait un tel lobbying auprès des élus que certains disent vouloir revenir sur leur décision. Je trouve l'attitude des syndicats étonnante, ils sont fermés sur eux-mêmes et ont toujours refusé l'appui technique de la RATP (qui a conclu un contrat d'assistance technique avec T2C NDLR) pour l'exploitation du tramway sur pneus. Depuis son inauguration en 2006, il transporte 65 000 voyageurs par mois mais est trop souvent en panne, les incidents techniques sont trop nombreux et on n'en connaît pas l'origine.

Quels sont les risques ?
Je suis inquiet car je ne suis pas sûr qu'après les audits portant sur la sécurité de notre système de tramway sur pneus Translohr, T2C soit capable d'en assurer la sécurité et la maintenance. Nous n'avons pas l'expertise interne et depuis toujours, les salariés de T2C refusent de travailler avec la RATP, même dans le cadre du contrat d'assistance technique toujours en vigueur.
Si le rapport d'expertise dont les conclusions sont attendues fin septembre 2011 impose une mission externe, je ferai de nouveau appel soit à Translohr, soit à la RATP, mais les mauvaises relations des trois partenaires rendent cet exercice difficile. C'est pour cela que je souhaitais introduire de l'expertise à l'intérieur de notre SEM chargée d'exploiter le tram.

Qu'avez-vous décidé pour endiguer le préavis de grève qui court jusqu'à décembre 2011 ?
J'ai reçu les syndicats et ai décidé un moratoire qui peut durer plusieurs mois et qui doit êre mis à profit pour trouver une solution en faveur des transports publics et de leurs usagers. Bref, pour nous donner le temps de la réflexion. Mais il ne sagit en aucun cas de renoncer à l'indépendance de notre entreprise de transport public.

Le sénateur-maire-président de l’agglo Serge Godard était venu à la rencontre de Ségolène Royal, tandis qu’il dédicaçait son livre à la librairie des volcans (Clermont-Ferrand). L’échange a tourné autour des transports publics clermontois et a été plutôt tendu.



La candidate socialiste, qui avait rencontré des militants CGT une minute plus tôt, a défendu la grève qui a paralysé la T2C récemment. Les salariés voulaient protester contre l’entrée de la RATP dans le capital de la de la société de transports. Une option pourtant défendue par Serge Godard, qui a suivi les conclusions d’un rapport d’expertise.

Ségolène Royal a exprimé clairement son désaccord : « Ils ont raison. Vous devez les rassurer. Ne vous laissez pas avoir par les sous-traitants et les rapports d’expertise ». Serge Godard a plaidé sa cause : « N’écoutez pas ce qu’ils disent ! Il n’a jamais été question de privatiser quoique ce soit ! ». Sans succès. Le maire est reparti en silence. De quoi peut-être le conforter dans son soutien à François Hollande…

agora63 Wrote:Une greve qui vire un peu à la politique tout sa. Enfin pour le maire je le trouve plus de Droite que de Gauche

epuis lundi, le tramway tourne quelque peu au ralenti à Clermont. Une dizaine de rames ont
été contraintes par les services de l'État à passer par la case maintenance.
Jean-Pierre Vacherot

Dix à quinze minutes d'attente entre chaque rame. Depuis lundi, le tramway clermontois tourne quelque peu au ralenti. Sur les panneaux des stations, un message tourne en boucle pour expliquer que « T2C ne peut disposer de toutes les rames nécessaires ». Et pour cause. En fin de semaine dernière, l'exploitant a reçu une injonction des services de l'État l'obligeant à faire rentrer au centre de maintenance une dizaine de rames jugées, sinon dangereuses, du moins plus très fiables. En tout cas, « plus en état de fonctionner ».

De ce que l'on sait, l'expertise en cours aurait pointé la défaillance de certaines pièces mécaniques de ces rames. D'où l'obligation faite à T2C de faire subir à ces rames une révision totale et le changement des pièces incriminées. D'ici la fin de la semaine, tout devrait être rentré dans l'ordre. Techniquement parlant du moins. Car d'ici la fin de ce mois, deux échéances se profilent : le conseil d'administration de T2C et, surtout, une séance du comité syndical du SMTC programmée le jeudi 29 septembre. Une séance qui devrait être scindée en deux parties : la première à huis clos où les élus devraient s'expliquer avec, sous les yeux, l'audit de sécurité. Et une autre publique qui devrait être plus policée...

Serge Godard, s'il a décidé de se plier aux exigences syndicales sous la pression des vice-présidents de Clermont Communauté, en décidant un moratoire, n'a pas renoncé à son objectif de faire entrer RATP Dev dans le capital de T2C. Ce qu'il justifiait, notamment, par la nécessité d'assurer la pérennité du tramway grâce au savoir-faire technique de RATP Dev. Argument réfuté par les syndicats dénonçant une volonté d'ouvrir T2C au privé. On en était resté là lors d'une dernière semaine du mois d'août marquée d'escarmouches politiques et de journées de grève.

Force est de constater que l'injonction des services de l'État apporte du poids à l'argumentaire de Serge Godard.

jone Wrote:Ségolene Royale en viste à Clemront aujourd'hui a rencontrée des gens et Serge Godart

lamontagne.fr ôu une vidéo de leur échange est visible

Le sénateur-maire-président de l’agglo Serge Godard était venu à la rencontre de Ségolène Royal, tandis qu’il dédicaçait son livre à la librairie des volcans (Clermont-Ferrand). L’échange a tourné autour des transports publics clermontois et a été plutôt tendu.



La candidate socialiste, qui avait rencontré des militants CGT une minute plus tôt, a défendu la grève qui a paralysé la T2C récemment. Les salariés voulaient protester contre l’entrée de la RATP dans le capital de la de la société de transports. Une option pourtant défendue par Serge Godard, qui a suivi les conclusions d’un rapport d’expertise.

Ségolène Royal a exprimé clairement son désaccord : « Ils ont raison. Vous devez les rassurer. Ne vous laissez pas avoir par les sous-traitants et les rapports d’expertise ». Serge Godard a plaidé sa cause : « N’écoutez pas ce qu’ils disent ! Il n’a jamais été question de privatiser quoique ce soit ! ». Sans succès. Le maire est reparti en silence. De quoi peut-être le conforter dans son soutien à François Hollande…

jone Wrote:Cet article peut être mis aussi dans la catégorie perturbation


lamontagne.fr

epuis lundi, le tramway tourne quelque peu au ralenti à Clermont. Une dizaine de rames ont
été contraintes par les services de l'État à passer par la case maintenance.
Jean-Pierre Vacherot

Dix à quinze minutes d'attente entre chaque rame. Depuis lundi, le tramway clermontois tourne quelque peu au ralenti. Sur les panneaux des stations, un message tourne en boucle pour expliquer que « T2C ne peut disposer de toutes les rames nécessaires ». Et pour cause. En fin de semaine dernière, l'exploitant a reçu une injonction des services de l'État l'obligeant à faire rentrer au centre de maintenance une dizaine de rames jugées, sinon dangereuses, du moins plus très fiables. En tout cas, « plus en état de fonctionner ».

De ce que l'on sait, l'expertise en cours aurait pointé la défaillance de certaines pièces mécaniques de ces rames. D'où l'obligation faite à T2C de faire subir à ces rames une révision totale et le changement des pièces incriminées. D'ici la fin de la semaine, tout devrait être rentré dans l'ordre. Techniquement parlant du moins. Car d'ici la fin de ce mois, deux échéances se profilent : le conseil d'administration de T2C et, surtout, une séance du comité syndical du SMTC programmée le jeudi 29 septembre. Une séance qui devrait être scindée en deux parties : la première à huis clos où les élus devraient s'expliquer avec, sous les yeux, l'audit de sécurité. Et une autre publique qui devrait être plus policée...

Serge Godard, s'il a décidé de se plier aux exigences syndicales sous la pression des vice-présidents de Clermont Communauté, en décidant un moratoire, n'a pas renoncé à son objectif de faire entrer RATP Dev dans le capital de T2C. Ce qu'il justifiait, notamment, par la nécessité d'assurer la pérennité du tramway grâce au savoir-faire technique de RATP Dev. Argument réfuté par les syndicats dénonçant une volonté d'ouvrir T2C au privé. On en était resté là lors d'une dernière semaine du mois d'août marquée d'escarmouches politiques et de journées de grève.

Force est de constater que l'injonction des services de l'État apporte du poids à l'argumentaire de Serge Godard.

CLERMONT

L'impartialité de l'expert en cause
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Nouvel épisode, hier, dans le dossier du tramway. T2C a contre-attaqué. L'exploitant a demandé la révocation de la société Systra chargée de l'audit de sécurité du tramway. Celui-ci aurait participé à la conception du Translohr.


Les syndicats de T2C n'en faisaient pas mystère. Dans un tract distribué début septembre, ils mettaient en cause l'impartialité de Systra, la société choisie pour mener l'audit de sécurité concernant le tramway. Dans ce tract, les syndicats présentaient Systra comme « une filiale de la RATP ». Pas tout à fait vrai puisque le capital est partagé à part égale par la RATP, la SNCF (35,86 %) et des banques (28,28 %). Et si Pierre Mongin, PDG de la RATP, est effectivement président du directoire de Systra, Guillaume Pépy, son homologue de la SNCF en est le vice-président.

Après les syndicats, c'est la direction de T2C qui, hier, a mis en cause l'impartialité de l'audit en cours. Non sur la société Systra en elle-même, mais sur son expert, Eric Koeniguer. Il lui est reproché d'être à la fois juge et partie. Pour les avocats de T2C : « C'est un transfuge de la société Thalès qui a personnellement participé à la réalisation du tramway. On retrouve sa présence dans le groupement Lohr ».

Des courriers sont donc partis, hier soir, notamment au préfet et au SMTC pour demander sa révocation. Accompagnées d'attestations de membres du personnel de T2C, ces lettres dénoncent des « analyses ne pouvant être menées en neutralité et en impartialité ». Ces courriers font également état des expertises judiciaires en cours, dont les premiers résultats démontrent « que la maintenance de T2C est bien effectuée sans qu'aucun manquement ne soit constaté ».

Ce courrier devrait susciter des réactions. Qu'assume pleinement Alain Martinet : « L'audit est à charge et les employés de T2C vivent très mal cette situation ». Le président de T2C (par ailleurs premier adjoint au maire de Clermont) avoue lui aussi mal la vivre, évoquant des « méthodes limites » lorsque « l'expert s'entoure d'huissiers pour venir fouiller dans les ordinateurs ». Alain Martinet estime au final que « la ficelle est un peu grosse ».

Mais pourquoi attendre fin septembre alors que l'expert a été désigné en juillet ? Charles Fribourg, l'un des avocats de T2C répond : « Il est arrivé fin juillet et après il y a eu les vacances ». D'où cette demande de révocation qui risque d'arriver un peu tard, l'audit de sécurité devant être présenté au prochain conseil syndical du SMTC (en séance privée) le jeudi 29 septembre.

Qu'importe ! Pour Alain Martinet, il s'agit « de marquer le coup ». Et aussi les esprits dans ce conflit qui, plus que jamais, prend un tour politique.

François Wrote:Certain n'ont pas l'esprit tranquille, cette manœuvre est plus une action désespérée qu'une réelle volonté de voir un audit "indépendant".