L'accès limité à la place du Ralliement pour les automobilistes à compter d'aujourd'hui et jusqu'au 24 décembre continue de faire des vagues parmis les commercants angevins.
Voivi un article publié aujourd'hui dans le Ouest-France (
http://www.angers.maville.com
Article de Aurélia Sevestre
Favoriser l'accès des Angevins au centre
Circulation régulée place du Ralliement : Jean-Claude Antonini s'explique
Dès ce matin, et jusqu'au 24 décembre, la circulation sera régulée place du Ralliement. Face à la levée de boucliers de certains commerçants, qui craignent des répercussions sur leurs chiffres d'affaires, Jean-Claude Antonini a réexpliqué les raisons de cette mesure.
Remonté, Jean-Claude Antonini, le maire d'Angers, l'était, hier, après les informations « alarmistes » diffusés par des commerçants du centre-ville. Jeudi, ils dénonçaient « un blocus », suite aux mesures prises par la municipalité pour réguler la circulation pendant les Soleils d'Hiver. Dès aujourd'hui, et jusqu'au 24 décembre, l'accès des automobilistes à la place du Ralliement ne pourra se faire que par la rue de la Roë (lire O-F d'hier).
« Nous sommes attachés à ce qu'Angers reste le plus grand centre commercial de l'agglomération grâce à des manifestations comme Soleils d'Hiver », a affirmé le maire. La Ville a d'ailleurs investi 480 000 € pour les fêtes de fin d'année (illuminations de Noël, navette gratuite entre les différents parkings et le centre, chalets et animations des Soleils d'Hiver). « Qu'on ne me dise pas qu'on veut tuer le centre-ville. Il y a des moyens moins chers », ironise le maire. « Le dispositif permet aux bus de circuler librement et de déposer au Ralliement et aux Halles les 15 000 personnes qu'ils y amènent tous les jours. Tous les jours, 20 000 véhicules passent par le centre-ville, 15 000 ne font que le traverser sans s'y arrêter. En limitant le passage de ces voitures génératrices de bouchons, on favorise celles qui viennent stationner au Ralliement ».
Jean-Claude Antonini a clairement rappelé les raisons de ce dispositif : favoriser l'accès et la sécurité des clients venus pour les marchés de Noël. « On ne va pas mettre des barbelés et des chevaux de frise autour de la place », a lancé le maire, faisant écho aux propos excessifs de certains commerçants. Ceux-ci réclament un dispositif allégé, avec des barrages « filtrants », qui laisseraient passer les voitures s'il n'y pas bouchons. Mais l'an passé, ce système a montré ses limites : « Quand on veut refermer ces barrages, ce qui est difficile, il est trop tard : les voitures bloquent les rues », rétorque le maire.
Un compromis sera difficile à trouver. Même si, hier, Bernard Hoffman, le directeur des galeries Lafayette, et Véronique Rougé, de Dock Game, ont relancé la discussion auprès de la CCI et des Vitrines d'Angers. D'ailleurs, les commerçants du centre sont partagés. « Il faut attendre une semaine, pour voir les conséquences sur le chiffre. Peut-être que ce sont de bonnes mesures », tempère Isabelle Pottier, de Springfield, qui ignorait tout de cette mesure jusqu'à... hier. La mairie a pourtant envoyé 1 400 courriers aux commerçants et riverain concernés. A Newman, rue d'Alsace, on est plus virulent : « C'est honteux. Nous n'avons pas été prévenus. La mairie aurait dû nous offrir une liasse de tickets de parking gratuits pour nos clients ! », s'insurge Laurent Auburtin. Claude Cherré, directeur de Lissac opticien a une tout autre analyse : « Oui, il y a un problème de stationnement. Mais il faut surtout que les clients changent leurs habitudes ». Et réapprennent à marcher : « S'ils pouvaient entrer dans le magasin avec leur voiture, ils le feraient », plaisantent deux piétonnes, rue Lenepveu. Nadia et Nadine, ont déjà pris le pli et sans navette : « On prend le bus, sinon, on se gare place de la Rochefoucault. De toute façon, quelle que soit l'heure ou le moment de l'année, la circulation en centre-ville, c'est infernal ».