Le Boulevard Foch

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Le Boulevard Foch

Messagepar BBreteau » 04 Oct 2017 18:18

Bonjour
Le Boulevard Foch a Angers , il est décrit comme le plus beau boulevard d'Angers et est une des principales artères de la Ville.
Ce boulevard est long de 550,00 mètres et était appelé avant le début du XX siècle :Le Boulevard de Saumur.
Avec l'arrivée du tramway , le boulevard Foch s'est embelli de cette belle bande verte gazonnée .Comme on peut le voir sur certains documents , le boulevard n'était pas très large pour la circulation surtout avec l'arrivée de la voiture dans les années 60,70.
La voie sur berge n'existant qu'au début des années 70, c'était un vrai calvaire pour les automobilistes venant de Paris , Le Mans et souhaitant rejoindre Nantes (après l'avenue Patton) .Il fallait traverser toute la ville.Quelques photos de ce beau boulevard .Il en manque des récentes et ceux qui le souhaite ,merci de compléter .
Bonne soirée à Tous.
Bernard
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Re: Le Boulevard Foch

Messagepar luckyrando57 » 04 Oct 2017 19:53

Bonsoir à tous

Merci pour ces photos qui alignent des véhicules de plusieurs époques ! Je suppose, bien que l'angle de vue ne permette pas de l'affirmer, que les Berliet sont des PH85 (et non des PH100) ? La photo du S105 rend bien compte des coloris de l'époque qui dénotent avec ce que nous voyons actuellement. Mais l'essentiel n'est-il pas de transporter, avant de vouloir faire de la comm ...
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Re: Le Boulevard Foch

Messagepar Fredorail » 04 Oct 2017 19:54

Merci pour ces photos !

En ce moment, c'est le Bd Résistance Déportation qui change de visage. Plus d'arbre !
Frédorail

Cartographie des anciens réseaux secondaires sur OpenStreeMap (Echelle cadastrale) :
Pays de la Loire : http://umap.openstreetmap.fr/fr/map/chemins-de-fer-secondaires-en-pays-de-la-loire_501338#8/47.545/0.288
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Re: Le Boulevard Foch

Messagepar BBreteau » 06 Oct 2017 8:43

Bonjour
luckyrando57 a écrit:
Je suppose, bien que l'angle de vue ne permette pas de l'affirmer, que les Berliet sont des PH85 (et non des PH100) ?

Dans le livre de Latil22 "Angers, une histoire de tramways", on y apprend que le réseau Angevin a été équipé de 31 bus Berliet : une première tranche de 11 bus PH80 , suivi d'une seconde tranche de 16 bus PH 85 et de 4 bus PH 100.Cette photo en représente un au carrefour Foch-Haras.
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Frédorail a écrit:
En ce moment, c'est le Bd Résistance Déportation qui change de visage. Plus d'arbre !

Angers est en pleine "mutation" avec l'arrivée de la nouvelle ligne du tramway ,espérons que les arbres seront replantés après.
Et d'autres photos de ce beau boulevard.Bonne journée.
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Re: Le Boulevard Foch

Messagepar Terminus » 12 Oct 2017 0:04

Bonsoir Bernard (et les autres),

En ce moment tu joues au Père Noël et tu nous distribues des cadeaux.

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Le boulevard Foch est ici dans son état résultant de l’élargissement de sa chaussée, dans les années 50, à 3 files contre 2 auparavant.
Cette photo date sans doute des environs de 1968 (je crois cette année vraisemblable mais ça pourrait aussi être en 1967 ou 1969, bien que 1968 me semble plus vraisemblable), quand l’anneau des boulevards des anciens remparts fut élargi afin d’« adapter la ville à la bagnole », comme disait Pompidou. On voit une pelleteuse menaçante et des barrières de chantier : le massacre est imminent. Le boulevard Foch va bientôt disposer d’une chaussée élargie à quatre files avec en plus une file de stationnement de chaque côté le long du trottoir.

L’autobus est un Berliet PH80, soit de la 1re série (61 à 65, 5 bus livrés en 1960, capot de ligne, girouette large, clapets d’aération sur le toit), soit de la deuxième série (66 à 71, 6 bus livrés sans doute à la mi-1961, capot de ligne, girouette étroite, clapets d’aération sur le toit).
On aperçoit au loin, près de l’immeuble le plus haut, un autre Berliet, un PH85 (pas de capot de ligne).

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Même époque que la précédente : on voit, juste avant transformation imminente, le boulevard Foch dans son état des années 50 : 3 files de circulation. Ce nombre de 3 files était absurde, dicté sans doute par la radinerie car on voit mal la file centrale servir aux dépassements, comme sur une route ; à l’époque la norme angevine des nouveaux boulevards ou du nouveau pont de la Basse-Chaîne était systématiquement à trois files. Des pinceaux magiques intervinrent plus tard pour créer une troisième file sans rien changer à la chaussée.

On voit que la bande de stationnement latérale avait été « spontanément » transformée en stationnement en épi par les automobilistes qui ne se gênaient pas pour avancer par dessus le trottoir. Le trottoir était matérialisé par une bande carrelée et des bandes de terre battue de chaque côté.

On a un bon exemple des poteaux d’arrêt utilisés à l’époque, mais celui-ci est provisoire et mobile (on en voyait beaucoup à Angers, ils paraissaient utiliser comme lest des tambours de roues récupérés). Normalement le poteau était gris très clair, mais là je ne sais pas. En dessous de la plaque d’arrêt on voit à droite une plaquette qui indiquait le nom de l’arrêt (listel et texte en bleu vif, fond crème très clair). AU dessus la plaque surmontée d’un disque de staionnement interdit (rouge et bleu foncé), avec les mentions :
C.T.A.
ARRET
FAIRE SIGNE
LIGNES TPLE
(T = Pyramide, Trélazé ; P = Les Plaines, Place Gentric ; L = St-Lèonard-Ballée ; E = Ponts-de-Cé (Mairie), Érigné).
Le fond de cette plaque était d’un crème très clair, entourage et textes en bleu vif. La typographie, en relief, était de la Futura ou bien elle en était très proche. Mais le « S » pluriel de « LIGNES » était, je crois, peint à la main, forcément c'était moins bien…
Le sigle montre que la Compagnie des tramways électriques d'Angers était devenue la Compagnie des transports d’Angers (C.T.A.). Mais beaucoup des cadres porte-horaire qui équipaient certains poteaux avaient conservé le sigle T.E.A. qui apparaissait en relief saillant sur une bande de fond striée ; il se peut bien qu'un jour des cadres marqués C.T.A. furent utilisés. Mais je n'ai jamais vu S.A.A. ni S.T.U.D.A.

Ce poteau aurait dû être retourné à 180°, pour qu’on voie le nom de l’arrêt, mais, bon ! ça n’avait pas été fait…
La grande plaque d'arrêt est placée et boulonnée dans un cadre métallique bleu vif, lui-même boulonné à sa base (ou sur son côté) sur le haut du poteau. Les premières plaques étaient fixées directement sur la tête du poteau, sans cadre intermédiaire, mais de nombreuses plaques étaient régulièrement brisées ce qui entraîna la pose du cadre à gorge dans lequel était glissée la plaque. La testostérone et l'envie de mesurer la force de ses poings en auraient-elles été la cause ? Je me pose la question de la nature du matériau.
D'autres villes furent équipées de ce genre de plaques, dont Le Mans probablement et (peut-être) Rennes, on restait dans la Compagnie de l'Ouest-Électrique.

Le bus le plus proche est sans doute un Berliet PH100 car son numéro de parc semble à 3 chiffres (série de 4, n° 101 à 104, livraison au 2e semestre 1965, larges feux de stop circulaires entourant un cataphote rond.

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Place Lorraine. En face, l’immeuble au pied duquel sont les Pompes funèbres générales. À droite de la 4CV et hors cadre se situe l’ancien Café de la mairie, aujourd’hui d’un autre nom.
Cette photo est un recadrage de la photo vue plus bas.

Cet abribus est sans doute l’une des 4 premiers installés à Angers, à titre de démonstration, en 1965 ; ses publicités sont des feuilles de papier collées sur des tôles galvanisées, l’affiche n’est donc ni protégée, ni lumineuse, seuls des néons sous le toit l’éclairaient.

Le poteau d’arrêt est standard, il porte deux cadres d’horaires au format A4 probablement, la plaquette du nom de l’arrêt est cette fois bien orientée.

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Place Lorraine, et angle de la rue du Quinconce.

L’abribus n’est pas encore installé.

Le bus Renault ou Saviem R4211 pourrait rouler sur une de ces lignes :
    – N : Route de Paris — Ralliement — Route de Nantes ;
    – M : Ralliement – Cimetière de l’Est – Jean Michel (c'est ce que je crois le plus vraisemblable, compte-tenu de la plaque d'itinéraire) ;
    – P : Ralliement — St-Léonard – Les Plaines – Pl. Gentric, par l’ancien itinéraire empruntant la rue du Quinconce, la rue Talot, la place du Lycée, la rue Saint-Léonard, mais seulement si la photo a été prise avant la rentrée de 1964 (la ligne P abandonna la rue Saint-Léonard et passa en tronc commun avec les lignes T et P par la place André Leroy, La Madeleine, Les Justices).
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Place Lorraine, même cliché qu’un des précédents qui était un recadrage.

Sur cette photo on voit un poteau d’arrêt des Transports A. Démas (ex-Siroux). Il comporte une plaque en haut et, en dessous, un cadre porte-horaire.

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Retour à la fatidique année 1968 (ou proche de cette année-là) au cours de laquelle le boulevard Foch subit une opération de vivisection.

Carrefour du Haras avec la rue du Haras en face.

Bus Berliet PH80 de la 1re série de 1960 (n° 61 à 65, capot de ligne et large girouette).
L’indice affiche un « S » et la girouette mentionne « SPÉCIAL ». Je ne sais plus trop quelle était la ligne S à l’époque, je pencherais pour Bd J. Bédier – Rue Létanduère – Gare Saint-Laud – Ralliement – Rue Lenepveu – Place Imbach – Av. Besnardière – Place Ney – Nozay par la rue de la Chalouère, mais je n’en suis pas sûr.
En tout cas c’est bien un bus spécial car il n’est pas sur l'itinéraire normal de la ligne S.

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Carrefour du Haras en 1968 (année supposée).

Un Berliet PH100 vient des Ponts-de-Cé ou d’Érigné, il est rue Paul Bert et va tourner à droite sur le boulevard Foch.
Il y eut 4 Berliet PH100 à Angers, livrés probablement au 2e semestre 1965 (n° 101 à 104). La différence des PH100 avec les PH85 était l'augmentation du porte-à-faux avant qui permettait de disposer d'une porte double à l'avant, mais à Angers la porte était simple, une petite vitre faisant la jonction. Ils n'avaient pas de porte arrière, la plate-forme arrière en cul-de-sac étant dépourvue de sièges elle ne comportait que des places debout. La capacité passait à 100 voyageurs sur les PH100 (85 sur les PH85 et 80 sur les PH80). Les PH100, comme tous les PH85 avaient sur le toit 4 carters d'aération, à la différence des PH80 qui avaient des clapets.
Les PH100 furent les derniers bus livrés à Angers avec la livrée haut crème/bas bleu foncé, qu'on rencontrait dans bien d'autres réseaux. Ensuite les premiers SC10 furent livrés vers mai 1969 dans la nouvelle livrée gris clair/rouge/gris clair. Et à partir de là, ce fut la ronde des livrées.
Sur la photo on voit la petite baie d'accostage située sous le clignotant avant-droit, elle servait au conducteur à mieux voir en se rangeant à un arrêt. Cette baie était identique sur les PH100 et PH85, mais sur les PH80 elle était plus grande. À l'époque en France tous les autobus Berliet (au moins les PH, pour les autres je ne sais plus) et Chausson en était munis, elle était grande sur les Chausson. Mais les Renault/Saviem R4201, R4211 et R4231 en étaient dépourvus. Les autocars n'en possédaient pas.

Un exemple, parmi tant d’autres, de l’amateurisme du réseau : les plaques, dont les textes étaient peints à la main, indiquent :
CENTRE – DÉPÔT – LIGNE D’ÉRIGNÉ
Quoi de plus flou comme désignation ? C’est quel point précis, le centre ? En l’occurrence c’était le Ralliement, mais en 1978 ou 1979 (je ne sais plus trop) c’était devenu la place Leclerc.
Et « LIGNE D’ÉRIGNÉ » : que le bus allât à la Mairie des Ponts-de-Cé ou bien à Érigné, quelques kilomètres plus loin, la plaque ne changeait jamais, c’était bien plus pratique, sauf pour les voyageurs…

La publicité sur le flanc droit du bus vante une marque internationale mais aussi un commerce angevin. Je crains qu'elle ne fût de bien mauvais goût, avec des couleurs fluo sur un fond bleu reflex, comme les sérigraphes en faisaient beaucoup. Mais celle-ci n'est pas trop mal car j'ai vu bien pire. Elle dit :
« Un FRIGIDAIRE au prix d'un réfrigérateur
Éts SIMON, XX Bd Foch, Angers. »


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Place Lorraine, face à la rue David d’Angers, peut-être à partir de 1972 ou après 1976, je ne saurais dire.

Le bus est un Saviem S105M, affecté aux lignes de Trélazé, des Plaines et d’Érigné. Il va sans doute à sa tête de ligne du « CENTRE », le long du jardin du Mail, entre les poneys et le Café glacier.

On voit un pêle-mêle de poteaux d’arrêts, foutus un peu n’importe comment et n'importe où, ils ne signifient pas grand chose.
Au milieu le petit poteau avec une tête en pointe et un numéro 2 correspond à un circuit de ramassage de centre aéré. Poteau gris très clair avec coups aléatoires de bombe de peinture en plusieurs couleurs vives, chiffre noir, chevron du haut sans doute en couleur, lest de récupération à la base.

À droite : en tête un panneau d’interdiction de stationner, sur la plaque on croit lire « ARRÊT AUTOBUS » ou quelque chose comme ça, mais quelle ligne ? Il faut se reporter au cadre porte-horaire pour le savoir. Il s’agit de la récupération d’un ancien poteau des années 1935 ou après, quand des lignes urbaines de trams furent converties à l’autobus.
Le fût était en deux parties :
    – en bas un fût large et cannelé, sans doute gris assez clair ;
    – en haut un fût lisse et plus étroit, gris assez clair, emmanché dans le grand fût cannelé.
Initialement l’habillage était ainsi :
    – tout en haut du fût étroit et lisse : une plaque d’arrêt comme celle de mon avatar (mais aurait-elle été verte ou bleue, je ne sais plus, toutefois je suis certain que les arrêts fixes avaient une plaque rouge) ;
    – en dessous, toujours sur le fût lisse : trois anneaux de peinture (en haut, petit anneau blanc, dessous grand anneau bleu pour les arrêts facultatifs et rouge pour les fixes, encore en dessous petit anneau blanc) ;
    – bien sûr, aucun horaire, jamais, mais c’était assez généralisé en France.
Mais sur cette photo il n’y a plus que les deux fûts emmanchés l’un sur l’autre. Et la base est un lest de récupération.

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Re: Le Boulevard Foch

Messagepar Terminus » 13 Oct 2017 3:29

Au sujet de la vitre d’accostage (que l'on aperçoit sur l'avant-dernière photo, celle du PH100), chez Berliet les matériels pourvus de cette vitre étaient :
    – peut-être pas tous les PCK (1947) mais au moins certains ;
    – les PCR de 1950 (Lyon-OTL, Marseille-RATVM) ;
    – les Berliet PCP10 de 1955 et les PCS 10 de 1960, ces bus, proches des Somua OP5, n’ont sauf erreur roulé qu’à Paris et Versailles (peut-être des ex-RATP ?) ;
    – la gamme des autobus PH (PH80, PH85, PH100), modèles qui ont tous roulé à Angers ; mais pas les PH12.100 à avant de standard. Toutefois une photo montre un PH de Toulon sans cette vitre d’accostage (le PH100 n° 56) et les trolleybus VBH85 (à carrosserie de PH) n’en avaient pas non plus.
En revanche, ces séries d’autobus Berliet étaient dépourvues d’une vitre d’accostage :
    – la gamme PB ;
    – la gamme PR.
    – les premiers articulés Berliet PH12.180 de 1966 (les « bétaillères » de Lyon) dont l’avant était celui des standards PCM, sauf le prototype qui avait un avant de PH.
Chez les autres constructeurs, ces modèles étaient munis d’une vitre d’accostage :
    – les Renault 215D ;
    – les Somua OP5 ;
    – les Floirat Z10 (Mulhouse) ;
    – les Chausson nez-de-cochon (sauf au moins un APH47 de Toulon, le n° 3 avec porte avant décalée après l’essieu) ;
    – les Chausson APU, APV, SC4 (mais pas les autocars à carrosserie de bus SC4 des Rapides de Lorraine et sans doute aussi celui ou ceux photographiés en Vendée) ;
    – les Chausson à porte-à-faux avant rallongé SC4B et APH-A, à porte avant double (mais pas ceux réaménagés sommairement par Durisotti pour Lille-CGIT et Lille-ELRT).
Chez Renault, puis Saviem, les autobus n’étaient pas équipés d’une vitre d’accostage (R4200, R4201, R4210, R4211, R4231, SC2, SC6, S105). Toutefois, comme indiqué plus haut, les Renault 215D de 1945 étaient pourvus de cette vitre.

C’est à partir de 1965, avec les autobus standards, que fut généralisée la disparition de la vitre d’accostage (Saviem SC10, Berliet PCM), idem pour les petits Berliet PGR. Le conducteur était placé très haut, assis au-dessus du moteur, et son regard paraissait proche du haut du pare-brise.

Mais en 1970 le Berliet PR100 avait des vitres aux angles avant qui descendaient si bas qu’elles pouvaient peut-être remplir la fonction d’une vitre d’accostage.
Dernière édition par Terminus le 13 Oct 2017 18:26, édité 1 fois.
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Re: Le Boulevard Foch

Messagepar Terminus » 13 Oct 2017 18:06

Post scriptum sur les vitres d’accostage :

Les trolleybus Chausson étaient dépourvus de cette vitre d’accostage (Metz : 1 unité AP52, Toulon : 8 unités APH52, Le Havre : 4 unités SC4, Brest : 6 unités SC4).

D’une façon générale les trolleybus n’en avaient pas, peut-être parce que la face avant contenait des armoires électriques occupant bien le volume disponible.

Toutefois les Vetra de type C (2 essieux, porte avant décalée après l’essieu, modèles CB : carrosserie Berliet, CR : carrosserie Renault, CS : carrosserie Scemia) en étaient parfois pourvus, et d'autres fois non ; peut-être (mais c’est une hypothèse personnelle et non fondée qui serait à vérifier) cela serait-il dû au carrossier ?

Tous ces autres trolleybus étaient dépourvus de vitre d’accostage :
    – Vetra de type A (à 3 essieux) VA3 et VA3B2 ;
    – Vetra de type B (à 2 essieux et porte AV dans le porte-à-faux) VBB, VBR, VBRh, VBF ;
    – les trolleybus Jacquemond (type B, 2 essieux, carrosserie MGT) ;
    – les trolleybus Somua SW (type B, 2 essieux) et SW-TL (type C, 2 essieux et porte avant décalée après l’essieu).
Pour les rares trolleybus de type D (idem au type C mais à gabarit réduit) je ne peux rien dire, faute de documents.

Les autobus MGT étaient dépourvus de vitre d’accostage.

Chez Citroën, pour les bus d'après guerre, le plus souvent à carrosserie Heuliez, les 600 DIP, certains T55 et les Belphegor en étaient équipés (et même des deux côtés sur les Belphegor dont nous avons eu quelques exemplaires à Angers, nos premiers minibus).

Les très rares Isobloc n’en possédaient pas, même les très modernes 655 DHU de Lille-CGIT.

Rien non plus sur les Brossel.

Cette vitre d’accostage était un élément pittoresque réservé aux autobus et inutilisé sur les autocars. De l’avant on y voyait défiler des morceaux de voitures en stationnement, de trottoirs et de piétons, du moins ceux qui étaient près de la bordure !

__________
Nota : les types A, B, C et D des trolleybus avaient été spécifiés pendant la 2e guerre (décret du 5 novembre 1942) pour standardiser les productions :
    – type A (12 m x 2,50 m, 3 essieux, 3 portes) ;
    – type B (10 m x 2,50 m, 2 essieux, 2 ou 3 portes) ;
    – type C (9 m x 2,50 m, 2 essieux, 2 portes avec porte avant décalée) ;
    – type D (8 m x 2,15 m, 2 essieux, 2 portes avec porte avant décalée).
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Re: Le Boulevard Foch

Messagepar BBreteau » 24 Oct 2017 8:58

Bonjour
Quelques clichés supplémentaires sur ce beau Boulevard Angevin.Un Berliet PH qui a du mal à avancer dans ce flot de voitures.La photo suivante est recadrée et on peut voir que ce Berliet n'a , apparemment , pas d'indice de ligne , peut-être va t'il au dépôt qui se trouvait au 99 rue des Ponts de Cé ,à l'époque.A sa droite , on devine un autocar S45 ou S53 de livrée unie.Un autocar de l'armée peut-être ?
Et d'autres photos du Boulevard tel qu'il est actuellement.
A+.
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Re: Le Boulevard Foch

Messagepar Terminus » 01 Nov 2017 6:27

À voir ce très intéressant diaporama des Archives départementales de Maine-et-Loire :
Petite et grande histoire du boulevard Foch (par Mme VERRY, Directrice des Archives départementales de Maine-et-Loire).

https://www.archives49.fr/fileadmin/ad49/actus/2017/Boulevard-Foch.pdf

On y trouve, classés par thème :
• des vues aériennes dessinées (vues d'un ballon, mais ce ne sont pas des photos) ;
• quelques gravures et dessins ;
• des clichés anciens ;
• des cartes postales anciennes (jusqu'à 1918 environ) ;
• des cartes postales semi-modernes (période approximative 1918-1965), cartes généralement en noir et blanc (*) ;
• des cartes modernes (période de 1965 environ à nos jours, la plupart en couleurs).

Toutes ces vues couvrent la période du XIXe siècle au XXe, peut-être le tout début du XXIe, mais avant les travaux du tramway.
On voit beaucoup de tramways anciens et pour une grande part ces photos sont de très beaux clichés.

___________
(*) il n'y en a pas dans ce diaporama mais dans la gamme des cartes postales semi-modernes on peut trouver de fausses cartes en couleurs, en réalité des clichés en noir et blanc qui ont été coloriées au pinceau de couleurs souvent fantaisistes. Les livrées des trams, trolleys et bus y sont très souvent complètement fausses.
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Re: Le Boulevard Foch

Messagepar Fredorail » 01 Nov 2017 20:30

Merci pour ce document, très intéressant et riche !
Frédorail

Cartographie des anciens réseaux secondaires sur OpenStreeMap (Echelle cadastrale) :
Pays de la Loire : http://umap.openstreetmap.fr/fr/map/chemins-de-fer-secondaires-en-pays-de-la-loire_501338#8/47.545/0.288
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Re: Le Boulevard Foch

Messagepar Terminus » 02 Nov 2017 3:10

Fredorail Wrote:Merci pour ce document, très intéressant et riche !


La première figure, et le détail qui la suit, sont une très belle vue d'Angers en ballon. Je ne la connaissais qu'en noir et blanc, à moins qu'il ne s'agisse d'une autre ?

Si l’on va dans la partie « LES ÉVOLUTIONS DE L’ÉPOQUE CONTEMPORAINE » on voit, dans l’ordre, ces photos :

– 1. le boulevard Foch dans les années 30-40 probablement, sa voirie n’a pas changé depuis sa création au XIXe siècle, elle est toujours pavée ; on croit voir un homme qui s’affaire sur un rail des trams ;

– 2. la voirie a été réaménagée dans les années 50. Il est bien possible que la chaussée (entre les deux bordures de trottoir) ait conservé sa largeur d’origine, mais des files de stationnement latéral ont été créées sur les trottoirs, réduisant la largeur de l’espace des piétons et entraînant l’abattage des quatre files d’arbres qui ont sans doute été replantées plus serrées. Les 2e et 3e files ont des arbres plus petits (dont certains se fleurissaient de sortes de roses). L’éclairage est modernisé mais avec un design banal, l’autre ligne de lampadaires n’est pas encore posée. La chaussée est bitumée, on voit les pancartes « Le Mans Tours » qui jalonnent la traversée de la N 23 par le carrefour du Haras (aucun contournement à l’époque, seulement des embryons de boulevards périphériques mais sans continuité ; à droite on voit les deux pompes à essence d’une station-service (au niveau des pianos Desevedavy) qui devint plus tard un parking payant à étages ;

– 3. même période, les piétons marchaient sur une promenade carrelée entre des bandes de terre battue de chaque côté, les arbres étaient protégés par des grilles (seules les rangées 2 et 3 les conservèrent) ;

– 4. même période ;

– 5. même période, la Maison de la Presse est aujourd’hui occupée par McDonald’s, les arbres les plus proches des façades ont perdu leur grille ;

– 6. l »ancien café Dupont, c’était le « Grand Café » d’Angers, le plus beau de tous et aussi le plus snob, dans la salle il y avait quatre colonnes ; aujourd’hui ce lieu est occupé par Damart ; à gauche se trouve, hors champ, le Grand Cercle (Cercle des militaires et des commerçants), bien délabré à l’époque (certains salons servaient de salle de vaccination pour les scolaires), qui dut détruit pour laisser place à l’immeuble enjambant par un porche la rue Saint-Julien ;

– 7. là j’ai du mal mais je suppose que ce bel immeuble a été détruit et qu’à son emplacement se trouve l’actuel magasin Bouchara (Eurodif) ;

– 8. cette Peugeot 304 coupé se trouve au milieu du carrefour du Haras, derrière le bel immeuble apparemment assez dégradé est un hôtel particulier situé dans l’angle du boulevard Foch et du boulevard du Roi René, avant l’invasion allemande de 1940 il abrita l’ambassade polonaise qui s’y était repliée après avoir — c’est à vérifier — occupé un immeuble rue de Bel-Air, tout près du carrefour avec la rue Létanduère ; l’immeuble de la photo fut détruit pour construire l’actuel immeuble d’angle (banque HSBC), l’immeuble à droite existe toujours ;

– 9. l’ancien mur du jardin de la préfecture, à l’angle Foch-Saint-AUbin, où vient d’être construit le bâtiment du Conseil général ;

– 10. Le Central Parking (300 places en étage) était l’ancienne « Station Bleue », c’est aujourd’hui la Caisse d’Épargne avec l’ancien siège de la Banque Anjou-Vendée à sa droite ;

– 11. sur cette vue aérienne on voit en bas le terrain où le Grand Cercle a été démoli, à sa droite, de l’autre côté de la rue Saint-Julien le chantier est celui de l’ensemble immobilier qui enjambe cette rue, à son rez-de-chaussée avait été transféré Monoprix qui auparavant se trouvait rue Voltaire (ancien Casa) ;

– 12. le dessin de cet immeuble avec le porche sur la rue Saint-Julien ;

– 13. le boulevard Foch après son élargissement de 1968 (environ), il y a des couloirs d’autobus de chaque côté, ils ont remplacé les bandes de stationnement latéral initiales et, par consolation, des encoches furent créées sur les trottoirs pour offrir du stationnement ;

– 14. même période mais avec un abribus pour les lignes remontant la rue d’Alsace et tournant vers le Haras, il s’agit sans doute de l’époque de la Cotra, après 1980 ;

– 15. je n ‘avais aucun souvenir de la Maison de la Presse à cet endroit (peut-être une installation provisoire pendant des travaux ?), je crois que ce magasin était auparavant le Marché Bonnetier ; plus tard ce fut l’entrée du regretté cinéma Le Colisée ;

– 16. cette entrée de la rue Saint-Aubin depuis le boulevard Foch est en travaux, peut-être ceux de la piétonnisation de cette rue vers 1976, c’était la 35 e ou 36e de France, sauf erreur ; à droite entre les arbres de la 1re rangée il y eut un kiosque à journaux, en tôle vert foncé, qui devint vers la fin une échoppe de clés-minute. Je crois qu’il y avait quatre kiosques de ce type à Angers (place Marengo, devant l’ex-salle Chemellier et sans doute quai René Bazin près du pont de Verdun, tous étaient vides sauf celui de la rue Saint-Aubin).

Je m’arrête là car tout le monde peut reconnaître ce qui suit.

_______________
P.-S. : sur une photo (celle du défilé des éléphants), on voit une bifurcation en Y des doubles voies du tramway. Il s'agit du carrefour Foch-Alsace. En face le garage Renault est situé à la place de l'actuelle Caisse d'Épargne, laquelle avait remplacé le Central-Parking (Station Bleue).
Rue Paul Bert, à l'angle de la rue Chateaugontier il y eut aussi un garage Renault, là où a été construit l'hôtel.
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Re: Le Boulevard Foch

Messagepar Terminus » 02 Nov 2017 3:43

On voit aussi, dans ce diaporama, une très belle et très intéressante photo, de format carré, d’une motrice Thomson qui va aux Justices. Comment dater cette photo ? Le dernier jour où elle aurait pu être prise était le samedi 30 avril 1949, jour de fermeture de la ligne de Trélazé, le tout dernier tramway d’Angers (la ligne des Ponts-de-Cé, amputée du tronçon allant de la mairie des Ponts-de-Cé jusqu'à Érigné, à cause du bombardement du pont Dumnacus en 1944, avait déjà été fermée l'année précédente, en 1948). Mais ce cliché pourrait aussi dater d’avant-guerre (la deuxième), en revanche je doute d'une prise de vue pendant la période de l'occupation : il était interdit de photographier, et là le photographe ne pouvait pas se cacher. La période 1944-1949 est plausible, mais il se peut que le service des trams ait connu une interruption après la Libération car il y avait de lourdes pénuries et des autobus avaient été réquisitionnés, s'en allant on ne sait où.

Cette motrice Thomson date de l’origine du réseau (1896). Son truck était probablement fourni par Brill, les moteurs par Thomson-Houston et la caisse par M. Alexandre Grammont, industriel à Pont-de-Chéruy en Isère, à une trentaine de kilomètres à l’est de Lyon. M. Grammont était associé à M. Ennemond Faye, banquier lyonnais, tous deux ont installé un bon nombre de réseaux en France. Des motrices semblables (avant vestibulage) ont roulé aussi au Mans, à Rennes, apparemment sur Vals-Aubenas et peut-être aussi ailleurs.

Cette motrice assure la « navette des Justices », un service partiel de la ligne T (Ralliement – André Leroy – Madeleine – Justices – Pyramide – Trélazé). Cette navette s’intercalait entre les « trains » (*) de Trélazé. Elle exista aussi en autobus, sur le même parcours, je l’utilisais couramment à l’époque des Renault 215D (du moins à leur fin), R4201, R4211, PH80 et PH85. Les Latil ont bien dû l’assurer aussi. Du temps des tramways elle se terminait à la jonction entre la rue Saumuroise et la place des Justices, sur laquelle il n'y avait pas d'évitement, le croisement des trams se faisait un peu avant la place, à peu près au carrefour du chemin des Mortiers avec la rue Saumuroise, grosso-modo au voisinage immédiat de l'ancienne Boulangerie du Moulin. À l'arrêt des Justices il y avait une petite marquise avec un banc double (piétement en fer et toit en verre).

Sur la plateforme du tram on voit la receveuse avec son calot, le wattman est vu derrière le pare-brise, on aperçoit les boutons de sa vareuse.

Cette motrice est vestibulée car elle avait été conçue au départ avec des plateformes ouvertes à tous les vents, abritées par un simple toit. Mauvaise conception malgré une esthétique assez agréable et pittoresque. Les portes d’angle étaient une mauvaise idée et ont beaucoup compliqué le vestibulage (deux portes par plateforme auraient été bien plus pratiques). Ces vestibulages étaient effectués par les réseaux eux-mêmes qui n’étaient guère compétents en menuiserie, ni en esthétique, et produisaient parfois des monstres. À Angers ça aurait pu être pire, mais ça aurait pu être mieux. Et les portes restaient ouvertes, fermées par une simple chaîne. La livrée du tram est crème et bleu foncé, elle fut appliquée aux matériels d’Angers à la suite de l’achat d’occasion de motrices Buire de Tours qui étaient ainsi peintes.

__________
(*) Les horaires parlaient de « trains »

P.-S. : si Latil 22 a des corrections à faire, qu'il n'hésite pas.
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Re: Le Boulevard Foch

Messagepar BBreteau » 02 Nov 2017 9:53

Bonjour
Un très beau diaporama intéressant à voir.
Terminus a écrit
même période, la Maison de la Presse est aujourd’hui occupée par McDonald’s

Je ne me souvenais plus qu'il y avait une Maison de la Presse à cet endroit.
Sur une photo aérienne en noir et blanc, on devine un autobus du réseau urbain de l'époque.
Cette carte postale des années 50 peut-être ? avec notamment des Tractions-Citroën ,4 CV et un fourgon Goelette.Les trottoirs étaient larges à cette époque.Merci , Terminus , pour tes commentaires.
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Re: Le Boulevard Foch

Messagepar BBreteau » 30 Déc 2017 12:25

Bonjour
Des Heuliez , Saviem et Van Hool sur le Boulevard Foch.C'est la livrée orange qui prédominait à cette époque sur le réseau.
A+.Bernard
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Re: Le Boulevard Foch

Messagepar Lyon-St-Clair » 30 Déc 2017 21:35

C'est quoi le deuxième bus de la file derrière le O305 à gauche ?

Pour la petite anecdote, les feux tricolores qu'on voit sont de rarissimes exemplaires de chez ... JCDecaux. Et oui, ils n'ont pas fait que de la pub ou des abribus.
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Re: Le Boulevard Foch

Messagepar Terminus » 31 Déc 2017 8:56

Lyon-St-Clair Wrote:C'est quoi le deuxième bus de la file derrière le O305 à gauche ?

Pour la petite anecdote, les feux tricolores qu'on voit sont de rarissimes exemplaires de chez ... JCDecaux. Et oui, ils n'ont pas fait que de la pub ou des abribus.


Il s’agit d’un Van Hool AU138, un midibus à gabarit réduit.
Ces autobus étaient affectés à la ligne 9 de la Cotra (Capucins — Bichon — Monprofit — Pont de la Basse Chaîne — Gare — Bd Foch — Pl. Lorraine — Pl. du Lycée — Saint-Léonard).
Ils avaient remplacé ces petites saloperies de Saviem-Heuliez SG5 Cheyenne (des camions à voyageurs sur base de Super-Goélette). Cette ligne était pénalisée par la longue rue Saint-Léonard, étroite et sinueuse.
Ces Van Hool avaient un plancher bas pour les normes de l’époque. Le moteur était placé contre le flanc gauche, entre les essieux, après l’essieu avant.
Ils avaient 2 portes en 202, ils fonctionnaient en self-service avec portes banalisées. En Belgique il y eut de ces autobus à 3 portes en 222.
C’étaient des autobus plutôt agréables, mais dont l’empattement réduit pénalisait le confort de suspension.
Ils furent remplacés assez rapidement par des Mercedes-Heuliez 0305, après des aménagements de voirie. Cette ligne desservait le lycée David d'Angers, le lycée Mongazon et la faculté de Médecine. Il y avait donc de fortes affluences que les Van Hool AU138 avaient du mal à assurer, compte-tenu de leur capacité réduite. Le recours à des bus standards de 100 places répondait mieux à ce problème de pointes et cela standardisait le matériel du réseau. Ces AU138 angevins furent revendus à la RATVM de Marseille, pour les lignes du massif de Notre-Dame de la Garde, ils ont notamment remplacé des trolleybus.

En voici des photos à Angers, extraites de la photothèque du Snocotra, toutes sont de Latil22 :

Dans Wikipedia, mais c’est très bref :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Van_Hool_AU138

Voir l’excellent site Mes années 50 :
http://www.mes-annees-50.fr/Van_Hool_AU138.htm

Voir aussi le site Daily Cars :
http://auto-zer.com/photo/van-hool-au138/10/default.html

Ici, sur Marseille Transports on a la trace des AU138 d’Angers qui ont été vendus à Marseille-RATVM. Je suis un peu étonné qu’il y en ait eu 10, ça me paraît beaucoup, mais une photo d'Angers montre le n° 310, c'était donc sans doute 10 unités.
http://www.marseilletransports.com/wordpress/?page_id=318

_______________

Feux tricolores Decaux : ces feux étaient implantés à proximité de la mairie. Les matériels de démonstration étaient souvent implantés dans cette zone.

_______________

Les prédécesseurs des Van Hool AU 138 à Angers : les Saviem-Heuliez SG5 Cheyenne (avec 3 grandes marches). On en voit un au milieu de la photo, blanc avec une bande jaune (photo Latil22) :
http://fabien.legouill.free.fr/phototheque/disp_img.php?id_img=304
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Re: Le Boulevard Foch

Messagepar Lyon-St-Clair » 31 Déc 2017 10:42

Merci pour ces infos, j'ignorais que vous en aviez eu de ces engins. Je connaissais ceux de Paris, Laon et Marseille, sans savoir qu'ils venaient de chez vous.
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Re: Le Boulevard Foch

Messagepar BBreteau » 31 Déc 2017 16:52

Bonjour
Un Van Hool devant la Place Lorraine et le Boulevard Foch.J'ai toujours trouvé que ces autobus avaient une belle allure et celui de Marseille possède une très belle livrée.Dommage qu'ils ne soient pas restés longtemps à Angers.Comme le dit Terminus
Ils avaient remplacé ces petites saloperies de Saviem-Heuliez SG5 Cheyenne (des camions à voyageurs sur base de Super-Goélette)
le réseau Choletais a eu de ces modèles et j'en garde un très mauvais souvenir de ces autobus Heuliez.
Bon réveillon de St Sylvestre à tous.
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Re: Le Boulevard Foch

Messagepar BBreteau » 29 Jan 2018 18:53

Bonsoir
Le Boulevard Foch avec des autobus de l'époque de la COTRA voire la STUDA ? A vérifier.
Bonne soirée et à bientôt.
Bernard
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Re: Le Boulevard Foch

Messagepar BBreteau » 07 Mar 2018 11:17

Bonjour
Des clichés du Boulevard Foch de différentes époques de ce très beau Boulevard d'Angers.Un Saviem SC10 quittant son arrêt .Epoque de la STUDA peut-être ?
Un Van Hool , je trouvais ces modèles très sympas à regarder.Dommage qu'ils ne soient pas restés longtemps à Angers.Ce R312 avec la livrée de l'époque agréable aussi à regarder.
A bientôt.
Bernard
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Re: Le Boulevard Foch

Messagepar PHEBUS-171 » 25 Mar 2018 18:29

Pour terminus (et réchauffé...):

Les Berliet PCP10 de la RATP n' ont pas eu de frères neufs (comme les Somua OP5/3 de Strasbourg CTS) ailleurs qu' à Paris. Et encore, ils n' ont été vraiment parisiens qu' en seconde affectations pour ceux de Malakoff, après la banlieue ( arrivée des sc10): 48, 68,... Ceux de Puteaux/Port-Marly sont restés fidèles à leur secteur.

Quant à ceux de Versailles, la TUV en 1971 a racheté à leur réforme 6 pcp10 (+1 pour pièce semble-t-il), reprenant des n° de R4231 HS (ainsi que 2 r4231 ex TUB St-Brieuc)
On trouve de belles photos de ces pcp10 et autres r4231, sc2 et 105 de JH Manara sur Flickr (taper "Versailles")
Ces pcp10 ont été réformés assez vite par la nlle SVTU (5/1973) qui a succédé en catastrophe à la TUV. (groupe CFT: Laval, Reims, Roanne,...)

Les cars Biron avaient qt à eux transformé un pcp10 avec plate-forme arr (avt le sc10 5933 de la RATP et avt les s53 Jonckheere!) Cf aussi JH M !
Qqs rares ont été vendus à des communes (Vanves, par ex. de mémoire, qu' ils connaissaient déjà en vert et crème!).

Il y en a un (ou OP5/3?) dans le centre de la France, sur une CP ou photo, encore en "RATP"...

les Somua n' ont pas non plus finalement eu beaucoup de seconde vie. On en connaît dans des houllères ou mines dans le Nord-Est, sinon à Arles (ss capot de ligne)
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Re: Le Boulevard Foch

Messagepar Terminus » 30 Mar 2018 0:47

@ PHEBUS-171,

Merci pour tes précisions sur les PCP et les Somua OP5.

Les Cars Marcel Bieron dont tu parles étaient un autocariste qui exploitait des circuits de visite touristique (Paris-Vision). Sur ses deux PCP10 l’arrière avait été modifié en une très grande plateforme ouverte, ce qui ne les avantageait pas !

Des photos montrent un ou des autobus Somua 0P5 à deux portes en 402, sur les Transports Jampierre. Voir sur le site Club Caradisiac :

S'agit-il de matériels achetés neufs par Jampierre — ce dont on peut douter (*) — ou plutôt d’anciens prototypes de la RATP que Jampierre aurait achetés d'occasion. Ces bus avaient été construits avec une ossature de bois revêtue de tôle. Deux éléments plaident dans ce sens :
    — il y a une porte à l’arrière gauche, comme sur certains anciens OP5 de la RATP prévus ainsi, probablement, pour se garer à des têtes de ligne situées sur un îlot central que les bus abordaient par la droite en se garant du côté opposé aux portes. Il s’agissait alors d’un arrêt réservé à la montée, la descente des voyageurs ayant été effectuée juste avant, à un arrêt de descente implanté normalement à droite, côté portes ;
    — chez Jampierre la porte arrière gauche ne servait sans doute pas car ces bus n’accédaient pas à Paris où on trouvait des têtes de lignes en îlot central (notamment aux gares de chemin de fer). Cela serait cohérent avec l’achat d’occasion d’un matériel défini spécifiquement pour des besoins autres que ceux des Transports Jampierre.

Au cas où il se serait agi d’anciens matériels RATP, les prototypes OP5 devaient être en nombre très limité. Les photos nous montrent que Jampierre a possédé au moins deux OP5, dont le 9437-AG-78.

Sur un document de 1958 les Transports Jampierre n’exploitaient que trois lignes :
    — Le Raincy (gare)—Montfermeil (les Dreaux).
    — Le Raincy (gare)—Clichy-sous-Bois—Coubron—Courtry
    — Gargan (gare)—Courtry—Montfermeil.

Ce document du Journal officiel, relatant la 2e séance de l’Assemblée nationale, le16 janvier 1958, donne la liste des lignes de transports routiers exploitées en totalité ou partiellement dans la région des transports parisiens par des entreprises autres que la Régie des transports parisiens. On le trouve ici : http://4e.republique.jo-an.fr/page2/195 ... nvier+1957

__________

(*) Sauf erreur, seuls les réseaux de la RATP, de l'OTL (Lyon) et de la CTS (Strasbourg) ont acheté des Somua OP5 neufs. Mais à Lyon il n'y eut en tout et pour tout qu'un prototype.
C'était vraiment un bel autobus, j'en avais pris un à Strasbourg en 1965, sur la ligne 32, au départ du Pont-du-Rhin. Après avoir parcouru l'avenue de la Forêt-Noire et l'avenue des Vosges il m'avait déposé rue de la Haute-Montée ou bien rue de la Nuée-Bleue, je ne sais plus trop, cette ligne ne desservait pas la place Kléber. Le plancher était en bois avec des lames alternées saillantes et creuses, comment appelle-t'on ça précisément : un lattis ou un caillebotis ?

Les Transports Jampierre utilisaient-ils toutes leurs lignes avec deux agents ?
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Re: Le Boulevard Foch

Messagepar PHEBUS-171 » 13 Juil 2019 23:49

Bieron :
en fait, après examen, il ne s' agissait pas de Berliet PCS 10 ex RATP ainsi modifiés avec la plate-forme arrière. Mais de Somua OP5/3 (!) auxquels on avait greffé un capot grouinesque de ...Berliet pcs10 !!!

Observez bien sous le pare-choc : il y a la tôle triangulaire au milieu, absente sur les Berliet (échancrure)...

Comme dirait Perrache : "ce grand bus c' est quoi ?" Rép. : "un piège à cons !"... Et j' ai sauté dedans, comme beaucoup...
Le pire (comme quoi...) c'est que je m'en suis aperçu seulement en recevant le presque pcs10 d' Hachette...!!!
Fallait oser, comme une autre catégorie de personnes chères à Audiard...

Somua OP5 :

Jampierre = 3 Currus (rien à voir avec Bieron)
Lyon = OP8

A propos de Jampierre (78 puis 93) : l' op5/2 vu de 3/4 avt, devant le Crédit Lyon. , ds les liens, est peut-être bien suivi d' un Chausson (sc4) immat encore en 78, rouge brique, qui aurait bien pu venir flâner + tard sur les bords de la Loire...
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