Le bus dont on voit un bout de carrosserie sur la carte postale est sur le parking d'heures creuses situé sur le quai, près de la place Molière. Je ne sais plus combien on pouvait en stocker, je dirais 7 ou 10 grosso-modo, mais 10 c'est peut-être beaucoup. Les conducteurs se rangeaient en marche arrière, il n'y avait aucune barrière le long du quai ! Mais aucun bus n'est jamais tombé dans l'eau…
Il arrivait parfois, lors de la Foire-exposition sur la place La Rouchefoucauld, que le wagon-cinéma de la SNCF et sa voiture-hôtel (sans doute des OCEM à rivets apparents) viennent stationner à la place des bus. On les voit sur une photo aérienne de l'IGN.
Voici le parc Berliet :
• Berliet PH80 (80 places) :
- 1re série : 5 bus, n° 61 à 65, livrés en 1960 (portes en 442, capot de ligne, vitre de girouette large) ;
- 2e série : 6 bus, n° 66 à 71, livrés en 1961 (portes en 442, capot de ligne, mais vitre de girouette étroite).
Les capots de ligne des PH80 — tout comme ceux des Renault R4201 (courts) et R4211 (longs) — étaient équipés en standard d'une barre plate, relevable en oblique devant l'indice de ligne, pouvant signaler un service partiel. Mais ce dispositif était inemployé à Angers et cette barre était peinte en crème, tandis qu'elle était peinte en rouge dans les réseaux qui s'en servaient.
• Berliet PH85 (85 places, tous semblables : portes en 442, sans capot de ligne, girouette large avec indice de ligne à gauche et destination à droite en faisant face au bus, ces deux bandes imprimées étaient séparées par un profilé métallique vertical peint de couleur sombre) :
- 1re série : 5 bus, n° 72 à 76, livrés en 1963, ré-immatriculés plus tard par la Studa de 301 à 305 ;
- 2e série : 5 bus, n° 77 à 81, livrés en 1963, ré-immatriculés plus tard par la Studa de 306 à 310 ;
- 3e série : 1 bus, n° 82, livré en 1964, ré-immatriculés plus tard par la Studa 311 ;
- 4e série : 5 bus, n° 83 à 87, livrés en 1964, ré-immatriculé plus tard par la Studa 312 à 316.
• Berliet PH100 (ce sont les derniers bus reçus en livrée crème et bleu, portes en 042, modèle différencié du PH85 par un porte-à-faux avant plus long, permettant une éventuelle porte avant double à quatre panneaux et une capacité de 100 places, plateforme arrière en places debout) :
- 4 bus, n° 101 à 104, livrés en 1965, ré-immatriculés par la Studa 317 à 320.
Tous ces bus étaient, hélas, à un seul agent
Il y eut donc :
- 11 PH80 (n° 61 à 71) ;
- 16 PH85 (n° 72 à 87) ;
- 4 PH100 (n° 101 à 104.
Les PH80 et PH85 étaient très semblables, cumulés ils étaient 27.
L'ensemble des Berliet (PH80 + PH85 + PH100) se montait à 31 bus.
Les bus livrés ensuite, en 1969, furent des SC10 (1ère série de 9 bus, n° 1 à 9, renumérotés plus tard de 11 à 19). Ils étaient en livrée gris/rouge/gris, et équipés d'un oblitérateur automatique CAMP imprimant et perforant.
Si Bernard pouvait scanner ce petit détail de la photo, mais avec une forte définition, on pourrait peut-être discerner la silhouette. Mais on voit peut-être sur la carte postale plusieurs bus dont les extrémités ne sont pas alignées et débordent.
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Voir des photos des bus d’Angers dans l’excellent livre
« Angers, une histoire de tramways », de M. Raclin (éditions LR Presse, ISBN 978-290365173-2). Nous sommes sans doute quelques uns à le détenir…
Voici une photo trouvée sur internet — serait-elle issue d'une documentation technique du constructeur ? — montrant un PH85 qui pourrait bien avoir été destiné à Angers, car il correspond en tous points. Les couleurs sont évidemment trahies, ces photos ont du subir des manipulations multiples.
Et une autre, sans doute de la même source, montrant un PH100, destiné peut-être (?), en raison des couleurs, au réseau de Saint-Étienne, ou bien à un réseau du Nord ou du Pas-de-Calais. Ceux d'Angers étaient construits à l'identique, sauf la porte avant qui était simple à Angers (configuration 042), avec une petite vitre à gauche, semblable à celle du PH85 à droite de la porte centrale.
On voit que le PH100 était semblable au PH85, mais rallongé à l'avant.
La porte avant du PH85 est un peu plus large que les demi-portes centrale et arrière. Les PH100 qui étaient équipés d'une simple porte avant, cas d'Angers, avaient une porte semblable.