Hommage aux bus et cars Chausson

Irigo et Aleop

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Re: Hommage aux bus et cars Chausson

Messagepar Terminus » 14 Mai 2014 1:40

Latil 22 Wrote:Moi je dis que ta photo, Terminus, d'un point de vue bus est peut-être ratée, mais d'un point de vue ambiance, avec les deux personnages du premier plan, est digne de Doisneau :bravo: :bravo: :bravo:


Merci, ça me console, car des photos ratées, j'en ai plein, bien davantage que de photos réussies. C'est flou ce que mes photos sont floues, en plus d'être mal cadrées et mal exposées.
Le pire, c'est que j'aime la photographie. Au point de m'obstiner jadis à photographier même après le coucher du soleil, avec des diapos à 25 ASA et sans pied ni support.

D'ailleurs, ça fait des années que je ne fais plus de photo, il me faudrait un reflex numérique car je ne peux pas me servir d'un compact sans viseur.

Cette photo avait été prise avec mon premier appareil, extrêmement rudimentaire : pas de mise au point, pas de diaphragme, pas de vitesses, pas de cellule, avancement du film en tournant un bouton et en regardant un repère dans une fenêtre rouge. Mais c'était du 6 x 6…
J'ai nommé : le Kodak Brownie Flash :
http://www.collection-appareils.fr/x/ht ... Flash.html
http://www.appareils-de-collection.com/ ... flash.html

Et quand on passe un négatif ou une diapo au scanner, on comprend sa douleur !

Comme il n'y a plus guère de scanners dédiés aux films — pour ma part j'utilise un scanner mixte à plat, un Epson 4990, une bonne bécane mais un peu floue par rapport à un scanner pour films — je vois dans des forums, notamment Chass'Images, que certains amateurs mordus se servent de leur gros reflex numérique, d'un objectif macro, d'un pied d'agrandisseur et d'une table lumineuse pour numériser leurs dias et négatifs. Et le résultat rivalise avec des scanners à film à 3 000 €. Le plus dur, même avec un scanner, ce sont les négatifs couleurs, à cause du masque orange transparent du support : il fausse toutes les couleurs et demande un gros travail avec des résultats non garantis, voire bizarres. Même les cadors disent qu'ils ont un mal de chien (*).

Pour revenir à l'ambiance de cette photo, c'est sans doute une question de génération, mais dans les années 50-60-70 les villes étaient plus pittoresques et moins abimées, notamment par la bagnole, du moins avant 1965-70. Elles étaient aussi plus animées : moins de bagnoles = plus de piétons, et ce sont les piétons qui font l'animation, même quand ils se placent devant un rare Chausson SC4B de Grenoble avec des portes en 444 et un moteur en saillie.

À Angers, c'est à partir de 1968-69 que l'anneau des boulevards a été élargi et déboisé, en commençant par le boulevard Foch, lequel avait déjà été réaménagé dans les années 50.

Jusqu'à un peu avant 1960 on peut dire que les villes étaient très proches de leur état au début du XXe siècle, et même qu'elles n'étaient sans doute pas fondamentalement différentes de l'aspect que nous en montrent les photos du XIXe siècle.
À partir de 1960 les choses ont changé très vite, en raison des ZUP, du développement de la bagnole, des zones industrielles et commerciales, et aussi de la télé (il y avait 14 cinémas à Angers, à salle unique bien sûr, et 2 à Trélazé).

Ouverture de la séquence nostalgie :

Adieu,
Les immenses trottoirs en terre, à la piste carrelée ;
Les rangées d'arbres majestueux ;
Les bancs publics fondus en 1892 (**), beaux avec des planches raides ;
Les lampadaires exubérants au bonbon de verre suspendu à leur crosse d'évêque ;
Les becs de gaz de la Montée Saint-Maurice, de la place Racine et du Bout du Monde ;
Les vieilles boutiques à la devanture menuisée ;
Les rails de tramway gorgés de goudron qui rayaient la rue d'Alsace, la rue Paul Bert et la place André Leroy ;
Le vrai Père Noël et son âne véritable au rayon des jouets aux Dames de France ;
Les nuages de fumée qui enveloppaient les passants sur les ponts de chemin de fer ;
Le sifflet des locomotives, le pin-pon des autorails ;
Les hauts-parleurs des Gaubourgs qui braillaient dans la nuit sur les voies ;
Les tombereaux à cheval des éboueurs ;
Les autobus Renault R4211 qui hurlaient, montant la rue de la Roë ;
Les silencieuses Sovel, bennes électriques du nettoiement ;
Les lampadaires tout neufs, puissants comme un briquet, qu'on croyait suffire pour lire un journal ;
Les péniches qui peinaient longtemps sous le pont de Verdun contre l'eau de la Maine ;
Les grues électriques du port et leurs sabliers ;
Les boutiques aux téléviseurs enviés et à la foule nocturne regardant le match ;
Les immenses réseaux de trains électriques installés parfois dans les Nouvelles Galeries ;
Les premiers feux tricolores et leurs badauds venus les voir à pied ;
Les bornes Michelin, aux destinations lointaines : Pellouailles-les-Vignes ou Beaucouzé…

Fin de la séquence nostalgie, je me remets en mode normal. Il est temps d'aller se coucher.

_______________
(*) On dirait que c'est une tautologie, non ?
(**) Ou peut-être en 1896.
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Re: Hommage aux bus et cars Chausson

Messagepar citaro27 » 14 Mai 2014 16:49

A Rouen les CS60 recarossés (sauf le 191 qui avait était refait en CS35 mais avait une palque constructeur CS60) avaient un poste receveur à l'avant, les 2 VBRh ex.Strasbourg à l'arrière.
UN certain nombre de APH48 et 50 avaient des postes receveurs à l'arrièrre.
Il y eu de nombreux Chausson APH52, 3 ASH52 et un ex.APU RATP N°85 (je dis ex. car les sièges étaient marqués RATP et le moteur d'origine était un Hispano qui a dù etre changé par la suite par un Somua (au bruits..))

extrait (sous réserve car fait par mes observations)
Année N° Marque Modèle Caractéristiques Sup
CTR-1953 63-65-67-69-70 Chausson APH52 3p-C(sauf65)-110ch-BM 69-70-73-75
64 " APH50 3p-C-110ch-BM ?
66-68-71 " ASH52 3p(68-71)2p202(66)150chBSA 69-72 71 modifié en APH vers ?
1954 72à77-79-80 " APH52 3p-C-110ch-BM 69-73à75
78 " APH50 3p442-C-110ch-BM ?
1955 81à84 " APH52 3p442-C-110ch-BM 72-75
85 " AHH52 3p442-C-140ch-BSA 70 modif en ASH vers 60
1956 86à90 " APH52 3p-C-110ch-BM 72à74 87 inconnu, sup vers ?
1957 91à93 " APH52 2p042-C-110ch-BM 75
1958 94à98 Berliet PLH 2p-125ch?-BSA 73à74 98 inconnu, sup vers ?
1959 1à4 Chausson APH52 2p042--110ch-BSA2à4-BA1 75
1960 5à9 Berliet PH85 2p-125ch-BSA 75
1961 10à12 Chausson APH52 2p042-110ch-BSA 75 11 inconnu, sup dans l'année?
1962 11-13-14 Berliet PH100 2p-150chBSA ? 11et13 reunis en proto arti 3caisses double sens en 82
158-159 Vetra-Renault VBR 3p-C-100ch 69 ex.Strasbourg
1963 15à18 Chausson APH50 3p-110ch-BM 69 ex.Nice
191 Vetra-Renault ex.CS60 2p-100ch maxi71 carrosserie CTR, gabarit CS35
1964 201à210 Chausson APH2552 3p-444-C-140ch.mot Hispano-BSA 77-78

Il faut ajouter les APH48 (nez de cochon) à 2 portes 202 N°20à24 ?
les APH50(nez de cochon) N°25? à 49 et 54à62 et les ASH50 N°50à53
plus dans la liste ci-dessu des APH50 achetés d'occasion et qu'il avaient tous un poste receveur.
J'ai marqué dans la liste la lettre C, ce qui signifie qu'ils avaient un poste de receveur, BM boite manuelle,BSA boite semi-automatique.
Maintenant il est possible qu'il y ait un certain nombre d'erreurs.
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Re: Hommage aux bus et cars Chausson

Messagepar Terminus » 15 Mai 2014 2:17

Bonsoir citaro27, et les autres amateurs de Chausson,

Merci pour ta liste très détaillée du parc de Rouen.

Le réseau de Rouen est particulièrement intéressant parce que certains véhicules étaient atypiques, voire uniques dans le cas des trolleys, et aussi parce que le deuxième agent, le receveur, était placé de façon inhabituelle (ailleurs il était en général à l’arrière).
Il y avait aussi une très forte proportion de nez de cochon.

Par ailleurs je suis très intéressé par tout ce que je peux trouver sur le service à deux agents en France, et sa période finale.

Je remarque plusieurs points dans ta liste :
- il semble qu’il y a un doublon concernant l’autobus n° 11 :
• en 1961 : un n° 11 Chausson APH52 2 portes en 042 à un seul agent (donc sans cabine de receveur) ;
• en 1962 : un autre n° 11 Berliet PH100 2 portes (sans doute 044) à un seul agent.
- toujours au sujet du n° 11 : les Berliet PH100 n° 11 et 13 ont été réunis en prototype articulé à 3 caisses à double sens en 1982. Mais quelle allure avait ce monstre ? Deux faces avant et pas d’arrière ? Et d’où venait la 3e caisse ? Il aurait eu deux moteurs et deux volants ? C’est peut-être Berliet qui a fait le travail ? Cet engin paraît extraordinaire !

Tu nous parles dans ton post-scriptum des séries de bus Chausson :
- 20 à 24 en APH48 ;
- 25 à 49, en APH50 ;
- 50 à 53 en ASH50 ;
- 54 à 62 en APH50.
Ça m’intéresserait grandement d’avoir quelques détails sur leur disposition de portes et sur le mode de service (1 ou 2 agents).
Peux-tu me renseigner sur ces points ? Certaines de ces séries ont peut-être été livrées en diverses configurations ?
Par contre les motorisations et les boites de vitesses me sont indifférentes, inutile de les préciser.
Mais APH48 et APH 50 = nez de cochon ?
Et ASH50, nez de cochon ou avant droit ?
C’est le problème avec les dénominations de Chausson, on ne sait jamais.

En regardant les photos sur internet, je n’arrive pas à voir de cabines de receveur sur les trolleys ni sur les Chausson (sauf les SC4B de la ligne 12). Déjà il y a beaucoup de reflets et de monde. C’est pourquoi j’avais initialement pensé à un receveur ambulant.

Sur ces photos de trolleybus on ne voit pas de cabine de receveur. Le receveur était-il placé sur un simple siège derrière le conducteur ou bien son siège était-il situé ailleurs ?
Elles datent de 1968.
http://flickr.com/photos/jhm0284/5733537848/lightbox/
http://flickr.com/photos/jhm0284/5736435495/
http://flickr.com/photos/jhm0284/573698 ... otostream/
http://flickr.com/photos/jhm0284/573643 ... otostream/
http://flickr.com/photos/jhm0284/573643 ... otostream/
http://flickr.com/photos/jhm0284/539313 ... otostream/
http://flickr.com/photos/jhm0284/591873 ... otostream/

Et là on voit que sur ce trolley c’est le conducteur qui fait la perception. C’était en 1965, mais peut-être s’agissait-il d’un dimanche, jour où (mais c’est une supposition arbitraire de ma part) les receveurs auraient pu ne pas travailler par économie (*) :
http://flickr.com/photos/jhm0284/5918174439/
http://flickr.com/photos/jhm0284/591873 ... otostream/

Sur ce Vetra VBRh ex-Strasbourg (158), le siège du receveur est toujours là, mais on ne voit pas son bureau, comme si le siège était affecté aux voyageurs :
http://flickr.com/photos/jhm0284/573698 ... 5917525594

Sur ces photos de Chausson nez de cochon on ne voit pas de poste de receveur :
http://flickr.com/photos/jhm0284/5732992561/lightbox/

Si tu peux répondre à mes interrogations je te remercie vivement.

Ici, pour le plaisir, il y a de belles photos de Rouen, entre autres, à partir de la 8e photo de la page 15 :
http://histobus.free.fr/RATP/BP/forum.a ... s-RATP.htm

________________
(*) à Tours par exemple, dans la période de transition vers le service à un seul agent, je crois que les trolleys étaient en semaine exploités avec 2 agents en heures de pointe, avec montée à l’arrière, et avec 1 seul agent en heures creuses, avec montée à l’avant ; le dimanche les trolleys ne roulaient peut-être pas car j’ai le souvenir d’un passage à Tours un dimanche sans trolleys. Les derniers trolleys des lignes B et B1 (VBRh et SW Somua) ont fini leur vie en service à un seul agent avec la porte arrière condamnée.
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Re: Hommage aux bus et cars Chausson

Messagepar Terminus » 15 Mai 2014 2:55

Et voici un vieux Chausson APH de Nantes, en disposition de portes 222, vu en 1967. Il assurait un service d'usine. L'indice S désignait peut-être, mais c'est à vérifier, toutes les lignes de service d'usine. Celui-ci était marqué « RESERVÉ BATIGNOLLES ».
On voit que le système nantais d'affichage de l'information — boitier lumineux sous le pare-brise pour l'indice de ligne et plaque opaque de destination sur le pare-chocs, d'ailleurs que devenait cette plaque en cas de choc ? — était particulièrement mal conçu. Un cycliste suffisait pour les cacher. Les APH n'avaient même pas de girouette.

Ces bus étaient équipés pour le service à deux agents (bureau de receveur à l'arrière), mais à cette époque les nez de cochon, qui avaient vieilli, n'assuraient plus que les services particuliers, avec un seul agent et entrée par l'avant. On peut penser logiquement que la porte arrière était inutilisée mais ce n'est qu'une supposition.
Ils étaient dans la livrée traditionnelle de l'époque : crème assez foncé pour le haut et bleu foncé pour le bas, mais plus clair que le bleu marine.

Ce bus roule, grosso-modo, à l'emplacement du tramway actuel. L'Erdre, avant les années 30, coulait là où est la chaussée centrale, entre les arbres, lesquels n'existaient pas à l'époque de la rivière.
La photo avait été prise entre 13 et 14 h, c'est pourquoi la circulation est faible.

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Re: Hommage aux bus et cars Chausson

Messagepar citaro27 » 15 Mai 2014 10:26

Il n'y a jamais eu de receveur ambulant dans les trolleys et les bus, seulement du temps des tramways.Beaucoup de questions.
Sur les trolleys CS60 le receveur était en montant à gauche et pas derrière le conducteur;
Sur la photo où on voit le N°200 (proto ex.RATP) il n'y avait pas de receveur (excellent trolley sur la ligne 20, silencieux, nerveux, je l'ai emprunté quelques années)
Les receveurs étaient le plus souvent à l’arrière sauf dans quelques bus avec montée à l'avant (ce devait etre lecas des SC4 curieusement)
D’après les photos du APH50 il se peut que certains bus aient été débarrassés de leur poste receveur lorsqu'ils étaient affectés à des lignes avec agent unique.
Plus généralement les APH48,50 et ASH50 sont des "nez de cochon" c'est à partir des modèles 52 que la face avant plate englobant tout le moteur est apparue.
(voir le livre sur l'histoire des Chausson)
Pour mémoire les premiers modèles Chausson n'avaient pas le "nez de cochon" car n'ayant pas de moteur assez long (avant le Panhard) entre autres sur le réseau du Havre

Il n'y avait pas de receveurs ambulants dans les trolleys et les bus mais dans les tramways.


Dans la série de photos anciennes je retrouve une de mes phots avec des SC10 garés devant l'ancien dépôt de Constantine
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Re: Hommage aux bus et cars Chausson

Messagepar Terminus » 16 Mai 2014 0:52

Voici un Chausson vu en 1967 à Nantes, sur la place Pirmil (tête sud du grand pont).

Il s'agit du n° 298, 642 FM 44, sans doute livré au milieu de l'année 1958, selon le site http://plaque.free.fr/f_f.html.
Il est en service sur la ligne 41 (Le Val d'Or — St-Nicolas — Lion d'Or) et va vers le sud (Lion d'Or). Il fonctionne avec deux agents avec montée par l'arrière.

Le poste du receveur était assez rudimentaire : un simple bureau de bois peint en marron, sans vitre de séparation. Le receveur était assis latéralement contre le flanc droit, derrière lui la vitre était (je crois ?) teintée en vert, un peu comme des lunettes solaires, pour tamiser les rayons du soleil (ou était-ce une plaque de plexiglas ?). De son pupitre le receveur commandait l'ouverture et la fermeture des portes arrière et centrale — le conducteur s'occupait de la porte avant — et il disposait d'un bouton pour faire tinter la sonnerie que le conducteur attendait pour pouvoir redémarrer. Le receveur annonçait de vive voix les stations (dans certaines villes et sur certains matériels il disposait d'un micro, ce que j'avais vu à Lyon).

Avant la pose de cadres publicitaires il y avait trois plaques d'itinéraire sur chaque flanc, indiquant les deux terminus et la station centrale (par exemple : DALBY COMMERCE ZOLA).
Avec la publicité il ne restait de place que pour deux plaques, aussi sur le flanc droit on ne garda que la plaque de destination ; mais sur les lignes suburbaines des photos montrent l'usage de deux plaques (par exemple : COMMERCE COUËRON), tandis que sur le flanc gauche on perdit l'usage d'y placer des plaques et l'on voit des photos où leurs supports avaient même disparu. Ça faisait de la manutention aux terminus, avec l'avant et l'arrière !

Derrière ce bus on aperçoit un Chausson plus ancien à pavillon bas, peut-être sur la ligne 42 vers Sèvres. Ces deux lignes 41 et 42 étaient en tronc commun sur 75 % de leur parcours et leurs horaires étaient sans doute imbriqués (?).
À droite, en arrière-plan on voit un mirador pour agent de police faisant la circulation.

À cette époque (en 1967), le réseau de Nantes était exploité en semaine avec deux agents sur toutes les lignes sauf, je crois, la ligne 23, Léon Bureau — Commerce — Roche Maurice, qui était probablement intermittente (?, à confirmer).
Le dimanche il est probable que le service fût jadis aussi à deux agents, mais par la suite, à une période que je ne saurais dater, les bus furent exploités ce jour-là avec un seul agent. Ce que l’on voit sur Flickr dans les photos de jhm0284, prises en 1974 un jour de fête (avec drapeaux tricolores sur le front) : la ligne 30 nord-sud, une des plus fortes, avec trois antennes à chaque bout, était exploitée en semaine à deux agents :
https://secure.flickr.com/photos/jhm028 ... 9647481410

Sur un plan de 1962 on voit que le réseau CNTC de Nantes avait une structure de lignes très simplifiée, elles étaient numérotées par dizaine :
— ligne diamétrale 11 et 11 ;
— lignes diamétrales jumelées 21, 22 et 22 ;
— ligne 23, à un seul agent ;
— ligne 30 diamétrale à 3 antennes à chaque bout ;
— ligne diamétrale 34 ;
— lignes diamétrales jumelées 41, 42 et 42 ;
— ligne circulaire 51 dans un sens, 51 dans l'autre, avec deux antennes au nord, cette circulaire ressemblait plutôt à deux parenthèses jumelées en (), une sorte de jonction de deux lignes radiales ;
— lignes 52, 53 et 53 diamétrales jumelées et tangentes en partie à la circulaire ;
Il y avait aussi deux lignes suburbaines partant de la place du Commerce :
— ligne Y (La Montagne), à un seul agent ;
— ligne Z (Couëron), à un seul agent.
Les indices barrés indiquaient un service partiel ou le sens sur la circulaire.

Il y avait deux stations centrales avec chacune un local :
— la place du Commerce pour les lignes 11, 11, 23, 30, 34, 51, 51, 52, 53, 53, Y et Z ;
— St-Nicolas pour les lignes 21, 22, 22, 41, 42, 42. Mais en semaine à partir de 21 h environ et toute la journée des dimanches et fêtes elles étaient déviées par la place du Commerce, via un autre itinéraire.

Dans les années 60, la couverture géographique était assez faible, mais il y avait de la fréquence, du moins sur les principales lignes.
Le réseau ne desservait pas toutes les communes périphériques : les lignes urbaines desservaient Rezé et faisaient des incursions à Orvault.
Les deux lignes suburbaines desservaient Bouguenais et La Montagne (ligne Y), St-Herblain et Couëron (ligne Z).
St-Sébastien, Ste-Luce, Vertou, La Chapelle-sur-Erdre, Carquefou étaient des communes ignorées de la CNTC.

La billetterie était au standard de l'époque : tarif à la section, avec tickets à lamelles que le receveur oblitérait dans la « moulinette ».

Dans les années 50-60 les Chausson régnaient sans partage à la CNTC (Cie Nantaise de Transports en Commun), du moins après la réforme des Renault 215D et avant l'arrivée des SC10 en 1968.

Les premiers Chausson de Nantes furent des nez de cochon (3 portes en 222), puis le réseau reçut des Chausson à avant plat et arrière bombé (3 portes en 222). Ensuite vinrent des Chausson à avant et arrière plats, à pavillon bas (3 portes en 422) dont certains étaient munis d'une galerie de toiture avec échelle arrière, comme des autocars. Ensuite arrivèrent des Chausson semblables, mais à pavillon haut (3 portes en 422) avec différents types de calandre.
Tous étaient équipés d'un poste de receveur à l'arrière droit, dans les 222 ce poste était décalé de la simple porte, mais dans les 422 il était contre la double porte. Mais tous ces bus pouvaient aussi servir avec un seul agent avec entrée à l'avant, du moins en principe car le nez-de-cochon de la CNTC qui a été restauré n'est pas équipé, sur le capot moteur, d'un support pour la moulinette, ni d"une sébile, ni d'un tiroir pour les tickets et la caisse, ce qui fait douter.

Certains Chausson subirent plus tard une importante modification de carrosserie pour les adapter au service à un agent avec oblitérateur automatique. Il fallut doubler l'entrée avant d'une seconde porte après la roue avant, supprimer la double porte arrière et doubler la sortie médiane (deux portes simples à deux panneaux séparées par un montant central). De 422 ces bus devinrent 0422.

Tous les types de Chausson furent reçus en livrée crème et bleu, mais ceux aux portes modifiées furent repeints dans la nouvelle livrée gris/rouge/gris, adoptée pour les premiers SC10.

La « méthode nantaise d'affichage de l'information » (capot de ligne lumineux sous le pare-brise et plaques métalliques de destination sur la calandre) a été appliquée sur tous les Chausson. Même les gris/rouge/gris aux portes transformées en 0422 conservèrent ce système.
Pour les 215D, j'ai un doute : le bus restauré à Nantes (avec capot de ligne lumineux sous le pare-brise) n'est pas nantais d'origine, c'est un ex-Mulhouse. Or on voit sur des cartes postales :
— un 215D avec une girouette frontale inutilisée, mais une plaque métallique de destination entre le pare-brise et la calandre, et il n'a pas d'indice de ligne ;
— un autre disposé de la même façon, mais avec, en plus, ce qui ressemblerait davantage à un plaque d'indice de ligne (peut-être surmontée d'une barrette d'éclairage) sous le pare-brise à gauche, plutôt qu'au traditionnel boitier éclairant.
Ces copies de cartes postales, très petites, laissent dans l'incertitude.

_____________
P.-S. : les Transports Démas d'Angers (ex-Siroux) ont possédé quelques Chausson identiques au modèle de la photo, celui du premier plan. Ils étaient trois, achetés d'occasion dans la région parisienne (je ne sais plus si c'était le département 77 ou le 78). Il y avait peut-être deux 422 (?) et un 402 (?), mais mes souvenirs sont assez incertains. Ils ont aussi possédé plusieurs Chausson à pavillon bas, plus anciens. Tous étaient à un seul agent : il n'y avait pas beaucoup de sous et c'était un trafic suburbain assez modeste.
Par ailleurs, l'usine de Montreuil-Belfroy des TLH (Tréfileries et Laminoirs du Havre), devenue ensuite Tréfimétaux puis Cégédur possédait trois Chausson pour son service de ramassage. Deux à pavillon haut dont un en 402, et un autre en 422 (?) ou 442 (?). Il y avait aussi un Chausson à avant plat et arrière bombé dont j'ai oublié s'il était en 402 ou en 202. Un des deux pavillons hauts était muni d'un capot de ligne au-dessus de la girouette.


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Re: Hommage aux bus et cars Chausson

Messagepar citaro27 » 16 Mai 2014 9:36

Pour, apporter quelques réponses que je n'ai pas faites plus avant:
le Berliet N°11 de 1962 a du remplacer le Chausson même N° de l'année précédente qui a "disparu" de la liste . Casse prématurée ?
C'est le résultat de mes observations de l'époque.
Tous les Chausson de Rouen avaient l'arrière bombé sauf le 85 ex.RATP.

Les receveurs avaient des postes non fermés au dessus d'une ceinture métallique avec portillon, mais pas de vitrage ni aucune autre protection ce qui vu de l’extérieur peut paraître invisible.
Les dispositions de portes sont indiquées dans la liste (ex.442,222,022 etc.)

Les Berliet PH100 11et 13 ont été réunis tète-bêche, sans élément intermédiaire, ce qui faisait un bus à double sens avec la face avant à chaque extrémité.
De plus il devait avoir des roulettes de guidage horizontales.
Curieux, mais le projet à cette époque était de faire une sorte de BHNS avant l'heure ou Bus Rapid Transit avec le projet d'un tunnel partant de la gare RD vers le plateau des Sapins sur le modèle des bus guidés de Essen en Allemagne (O405 avec des roulettes horizontales) utilisés aussi en Australie et en Grande-Bretagne.
On ne parlait pas encore de tramway.
Aujourd'hui c'est la ligne 2 du TEOR qui dessert ce plateau par route conventionnelle.
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Re: Hommage aux bus et cars Chausson

Messagepar citaro27 » 16 Mai 2014 11:02

Apres discussion avec un ancien rouennais,ce matin, quelques précisions:
-les APH48 étaient 3 :N°21à22 (une seule vitre à l'arrière) avec receveur à l'arrière
-les APH50 avaient pour la plupart un poste receveur à l'avant (utilisés avec receveur sur les lignes 1/8-2 et 6)
-parmi les APH et ASH52 il y aurait eu des échanges de moteur au cours de leur vie des ASH devenant APH et peut être un ou deux moteurs Hispano (AHH dans ce cas)
-les dispositions de portes pour certains modèles sont à vérifier
-les APH50 N°15 à 18 seraient des ex.Bordeaux et non pas Nice
-le N°11 n'a jamais existé en Chausson mais uniquement en Berliet (il y aurait eu encore en ancien 215D qui aurait eu ce numéro ou qui aurait perturbé la numérotation.(des 215D on été transformé en bus sans sièges et avec trappe à l'arrière servant notamment à déverser du mâchefer l'hiver sur la neige dans les lignes de cote et servant aussi de dépanneuse, un autre ayant été transformé en camion benne.
Bref encore des confusions et une situation complexe à Rouen.
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Re: Hommage aux bus et cars Chausson

Messagepar Latil 22 » 16 Mai 2014 21:42

Dis-donc Terminus dans ta séquence nostalgie et son inventaire à la Prévert tu à tout de même oublié quelques menus plaisirs et autres joyeusetés : les pompes à m... (comme disait mon grand-père) qui embaumaient nos rues après quelques vidanges de basses fausses et la bonne odeur de naphtaline des marchands de peaux de lapin de la place Bordillon qui ont bercé ma prime jeunesse :mrgreen: :mrgreen:
Aimera
Vive le tram à Angers...le vrai !

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Re: Hommage aux bus et cars Chausson

Messagepar Terminus » 17 Mai 2014 2:50

Bonsoir tout le monde,

Tout d’abord merci à BBreteau pour avoir lancé ce sujet sur les Chausson, des bus aimés de tous ceux qui les ont connus. Ils laissent de la nostalgie derrière eux. Heureusement qu’à Angers il y avait les Transports Démas, petit transporteur privé aux risques et périls avec sa ligne Angers — Montreuil-Belfroy, et les Tréfileries et Laminoirs du Havre aussi à Montreuil-Belfroy, grâce à eux nous avons eu du matériel urbain Chausson. Nous étions plutôt Renault et Berliet.
Tu as mis de très intéressantes photos. Tu ne sais pas la ville pour l’une d’elles, mais moi je te garantis que c’est Valence, d’ailleurs c’est écrit sur la publicité peinte sur l’arrondi du toit…
Il me semble que, pendant une période, les Chausson de Valence ont été exploités avec deux agents, avec le receveur à l'arrière (au moins sur une ligne ?).

Merci à citaro27 pour ses renseignements détaillés qui m’intéressent beaucoup. Nous reparlerons peut-être des trolleybus, made in Rouen, ils en valent le coup. Tu n’as sans doute pas de photo du monstre articulé, dommage, ça nous aurait captivés !

Je suis d’accord avec Latil 22 : j’aurais du inclure dans ma liste les pompes à fiente. J’y avais pensé, mais je n’ai pas voulu polluer ma liste. Je les ai très bien connues, car jadis Angers était sous-développé en tout-à-l’égout et, dans la maison que nous habitions, les wc étaient au bout jardin. De temps à autre il fallait faire venir la vidangeuse. Ses gros tuyaux, depuis la rue, devaient passer par le vestibule d’entrée, puis la cuisine et le jardin. Il fallait mettre des journaux par terre, c’était plus sûr. Mais pour la puanteur, il n’y avait aucune parade. Quand le travail était fait, mes parents offraient un coup de rouge.
Par ailleurs nous n’avions qu’un robinet pour toute la maison, sur l'évier d'une petite arrière-cuisine, plus un robinet dans le jardin. Aucun lavabo, bien sûr, et un broc en guise de chasse d'eau, avec glaçons en hiver !

J’aurais pu aussi parler des camions qui livraient les sacs de charbon. Comme dans beaucoup de logements nous n’avions pas de chauffage central, seulement la cuisinière et des poëles dans les rares autres pièces. Et on ne chauffait que le soir avant de se coucher… Il fallait donc faire venir les charbonniers : ils faisaient un travail crevant et portaient sur l’épaule des sacs très lourds, on aurait dit des forçats. Ils étaient noircis de partout, bien plus que les mécaniciens des locomotives à vapeur. Chez nous la livraison prenait le même chemin que la vidange : le vestibule d’entrée, puis la cuisine et le jardin. Et après, mes parents offraient aussi un coup de rouge : c’était la tradition.

Il y avait aussi la double distribution du courrier par le facteur : le matin et l’après-midi. Personne n'avait le téléphone, sauf les gens qui l'utilisaient dans leur métier, et ceux qui étaient aisés.

En revanche je me souviens de la naphtaline des peaux de lapin, place Grégoire Bordillon, mais je ne l’ai connue que tardivement car, dans mon enfance nous n’allions guère dans la Doutre : c’était de l’autre côté de l’eau, et comme nous n'avons jamais eu de voiture nous faisions tout à pied, sans même prendre le bus (*), par économie ! Mais je me souviens très bien des marchands ou marchandes de peaux de lapin, avec leur charrette à bras pleine de peaux : ils criaient « peaux d’lapin, peaux d’lapin, peaux ! » en modulant leur voix comme pour crier « pin-pon », en insistant sur « peaux ». Ils paraissaient très miséreux. D’ailleurs, dans les années 50-60, les gens, pour la plupart, ne paraissaient guère riches.

Quand je disais qu’à cette époque nous vivions un peu comme au début du XXe siècle, voire à la fin du XIXe…
Je ris quand on dit qu’Angers est une ville bourgeoise, comme si les gens y avaient plein de fric ! On le dit aussi d’autres villes, mais je m'étonne qu'on le dise bien plus rarement des villes les plus friquées. Pour moi le seul critère fiable, c'est l'argent, mais Angers ne bat aucun record de revenus, de patrimoine ni d'imposition, nous sommes seulement dans la moyenne. Malheureusement on n'a pas de mal à trouver pire…

Pour revenir à nos Chausson, en voici un vu à Nantes en 1967. Il est stationné sur le parking d’heures creuses de l'allée Baco.

C'est le n° 260, immatriculé 38 DM 44, livré vers la fin de 1955.
Il a une particularité rare : il a une galerie de toiture avec une échelle, comme les autocars de l’époque. Je pense que ce genre de bus servait surtout sur les deux lignes suburbaines de Nantes (vers La Montagne et vers Couëron). Mais là il avait fait une autre ligne, probablement la 23, en raison de la plaque LÉON BUREAU. Ou alors une desserte des chantiers navals car son capot de ligne est vide, la ligne 23 n'est qu'une supposition plausible. Cette ligne 23 desservait la zone des chantiers navals à la pointe de l’île, par le boulevard Léon Bureau, puis la place du Commerce, puis les quais vers Chantenay, elle allait jusqu’à la Roche-Maurice, un pauvre quartier au bord de la Loire (à l‘aplomb de l'actuel pont de Cheviré). Ce quartier coincé entre le quai de déchargement des bateaux, le chemin de fer, les usines et le gazomètre à deux pas devait être bien pauvre et sinistre. En face, Trentemoult l'était aussi, sous-prolétaire même, alors qu'aujourd'hui c'est un boboland. À Roche-Maurice se trouvait aussi un camp de relogement d’urgence (le camp Blanchard), c’était l’équivalent du camp de Pignerolles à côté d’Angers, à St-Barthélemy. J’ignore tout des horaires, mais cette ligne 23 était sans doute intermittente. C’était très probablement la seule du réseau urbain desservie avec un seul agent, mais les deux lignes suburbaines Y et Z l’ont été aussi.

____________
(*) À Angers, longtemps, pour désigner les autobus urbains on disait, notamment la presse locale, les « cars de la ville », une expression que je détestais. À l'inverse, aujourd'hui, pour désigner un autocar (ou un car), on dit un bus !
C'est vrai que sur les cartes postales anciennes et les vieux guides ou almanachs on les appelait aussi « autobus », tandis que sur les horaires de chemins de fer on utilisait le mot « car ».

____________

Sur les photos de détail on voit des éléments intéressants, notamment le « système nantais d’information tout en plaques ».
On voit que, selon que le bus était utilisé avec deux agents ou un seul, certaines plaques étaient retournées car l'accès se faisait par la porte opposée :
— service à deux agents, montée par l'arrière, sortie au milieu et à l'avant : derrière le receveur posté à l'arrière la plaque indique [correction] « ← ENTRÉE » avec une flèche et à gauche de cette flèche, en petit, un texte dont je suppose (?) qu'il disait de préparer sa monnaie, mais c'est trop flou sur les photos pour être lisible ; au-dessus de la roue avant droite une autre plaque indique « ENTRÉE INTERDITE » ;
— service à un seul agent : montée à l'avant, sortie au milieu (la porte arrière ne s'ouvrait peut-être qu'aux terminus ?) ; la plaque derrière le receveur est retournée et indique « MONTEZ À l'AVANT ➞ » ; au dessus de la roue avant droite la plaque est retournée et indique : « SERVICE à UN AGENT PRÉPAREZ MONNAIE ou TICKETS ou CARTE ».

Image



Image



Image


Et revoici notre n° 260, 38 DM 44, tel que je l'ai retrouvé sur cette photo de jhm0284 sur Flickr :
— il a toujours sa galerie de toit ;
— il est toujours au même endroit, grosso-modo : l'allée Baco, près de l'hôpital ;
— mais c'est en 1974, 7 ans plus tard.
Sur cette photo Il a 19 ans.
J'ignore sa date de réforme. Mais on peut dire que pour l'époque c'est un bus qui a eu une très longue carrière.

Il est en stationnement d'heures creuses après avoir desservi la ligne suburbaine Z, Commerce – Couëron, en service à un seul agent.

http://flickr.com/photos/jhm0284/104724 ... /lightbox/
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Re: Hommage aux bus et cars Chausson

Messagepar Terminus » 18 Mai 2014 0:13

Ah ! Mais oui !

Ça doit bien être une benne SOVEL.
Dans un premier temps, comme cet engin est peint en couleur sombre j'ai pensé à un camion Berliet, à moteur thermique. Bien moins intéressant que les SOVEL qui les avaient précédés.
C'est curieux, dans mon souvenir, les SOVEL — et les Berliet aussi — étaient peintes en gris clair (un peu métallisé ?). J'en suis même certain, et j'ai oublié la couleur sombre.
Les Berliet, et les camions qui suivirent avaient une benne très différente de celle des SOVEL : grande pour les Berliet, pas très haute pour les SOVEL.
C'est une photo très intéressante.

Les SOVEL étaient électriques (à accumulateurs rechargés pendant la nuit), avec un avant évoquant un trolleybus, comme le camion qu’on voit ici (SLEVE, Société l’Air Liquide), la 1re photo :
http://www.usinages.com/blabla/sovel-t15567.html
(voir cette photo page 1 dans le message de Celestin, le 17 Fév 2010, à 17:07)

Mais bien sûr pas avec ce plateau à ridelles en bois, les SOVEL d’Angers avaient une benne assez plate avec un recouvrement par capotages coulissants sur glissières comme ce modèle-là de Colmar (celui de la grande photo du haut, mais sa cabine n'a rien à voir) :
http://images.forum-auto.com/mesimages/ ... ovel02.jpg

Voir aussi ce lien sur la SOVEL (Société de Véhicules Électriques), la cabine du camion-citerne vert ressemble beaucoup au style des SOVEL d'Angers :
http://www.memoires-industrielles.fr/doc/fiche/2072

Je suppose que ce sont les SOVEL qui ont été les premiers camions-bennes d'Angers et ont remplacé les tombereaux à un cheval. Ces tombereaux avaient de grands flancs et, je crois, pas de couvercle : les éboueurs déchargeaient directement les poubelles par-dessus les flancs.
Si je ne me trompe pas, le cocher était assis, haut perché, sur un simple banc et les roues de charrette avaient été remplacées par des roues à pneus, l'essieu avant était sans doute monté en cheville ouvrière. Peut-être Le Courrier de l'Ouest a-t'il publié une article avec photo lors de leur suppression ?
Je pense que vers 1954 ou 1957, très évasivement, il y avait toujours de ces tombereaux à cheval à Angers. je me souviens qu'ils portaient des plaques en tôle émaillée (textes en blanc sur fond bleu) dans le même style que celles des noms de rues, elles indiquaient (sans garantie du texte) :

VILLE D'ANGERS
VOIRIE MUNICIPALE

ou peut-être :
VILLE D'ANGERS
NETTOIEMENT

Le numéro de parc du tombereau figurait sur une simple plaque identique à celles que l'on utilise pour le numéro des maisons (tôle émaillée à textes blancs sur fond bleu).

Les SOVEL, à la cabine étroite, avaient vraiment une belle gueule, elles étaient très compactes, avec un empattement assez court et les coffres d'accumulateurs placés entre les essieux (comme sur la photo de Latil 22 et comme sur la 1re photo du camion SLEVE Air Liquide).
Elles étaient absolument silencieuses. On n'utilisait pas le mot « design » à l'époque, pourtant les SOVEL méritaient d'être complimentées pour leur design très dépouillé, très efficace, assez pur et même élégant malgré la trivialité de leur usage. Les camions thermiques, en comparaison, étaient des balourds. Mais les trolleybus de l'époque étaient eux aussi plus beaux que les autobus. L'absence de calandre de radiateur les rendait un peu étranges, dans le genre étonnant. L'absence de bruit y contribuait aussi.
Même leur nom, SOVEL, était beau.

Je crois que ce principe de véhicule électrique avait été abandonné à Angers parce qu'ils coûtaient cher à l'exploitation (entendu jadis d'un employé du service du nettoiement).
Et puis leur benne permettait seulement de stocker et pas de compacter, tandis que les bennes hautes des Berliet compactaient sans doute.

Tout ces véhicules étaient garés au parc municipal, rue La Bruyère, juste après le cimetière de l'Ouest. La photo de Latil 22 a été sans doute prise là.

Dans la 1re photo, le logo SLEVE signifie peut-être Société pour la Location et l'Exploitation de Véhicules Électriques, mais ce doit plutôt être Société Lyonnaise pour l'Exploitation de Véhicules Électriques.
http://www.symogih.org/resource/CoAc8988

________________
Dans la rubrique nostalgie on peut évoquer aussi les drôles de petits camions semi-remorques de la société Lucas et Underberg, correspondant de la SNCF. Leur petit tracteur n'avait que trois roues, deux à l'arrière et une (ou deux roues jumelées ?) à l'avant. Et leur remorque était bien courte. Lucas et Underberg, après la guerre, avaient leur siège place Giffard-Langevin, bâtiment démoli aujourd'hui depuis peu (ancien bâtiment en briques avec porche qui servit plus tard pour un laboratoire photographique de tirages de photos), desservi par un embranchement SNCF particulier traversant la rue Fulton (par le portail qui existe encore aujourd'hui pas loin de la passerelle et le long d'un entrepôt SNCF en tôle ondulée qui a une très courte espérance de vie. [correction :] De l'autre côté de la rue Fulton un autre entrepôt en tôle ondulée — dans lequel se terminait l'embranchement particulier de la SNCF — a servi jusqu' l'an dernier pour un centre de contrôle technique automobile. Mais on voyait aussi leurs camions dans la cour de la gare aux marchandise (ex-SERNAM). On les voyait même partout à Angers.

C’étaient des tracteurs FAR, comme le rouge ci-dessous (pour le tracteur seulement), mais surtout comme l’ensemble avec remorque de la levure DAGBAR et la photo du FAR des chemins de fer :
http://passion-3-roues.centerblog.net/2 ... rtie-1?ii=

La 1re photo :
http://histobus.free.fr/RATP/BP/forum.a ... utobus.htm

http://www.leboncoin.fr/utilitaires/648329685.htm

http://images-02.delcampe-static.net/im ... 01.jpg?v=2

Je me demande, mais ce n’est qu’une supposition, si les remorques pouvait être transportées sur des wagons.
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Re: Hommage aux bus et cars Chausson

Messagepar Fredorail » 18 Mai 2014 21:25

[quote="BBreteau"]Bonjour
Deux cartes postales sur des Chaussons.
Une à la gare routière de Rennes je crois et l'autre à Saumur.
A bientôt.
Bernard


bigren aec la barrière bleue devant, j'ai d'abord cru voir un aérotrain :mrgreen: :mrgreen:
Frédorail

Cartographie des anciens réseaux secondaires sur OpenStreeMap (Echelle cadastrale) :
Pays de la Loire : http://umap.openstreetmap.fr/fr/map/chemins-de-fer-secondaires-en-pays-de-la-loire_501338#8/47.545/0.288
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Re: Hommage aux bus et cars Chausson

Messagepar citaro27 » 21 Mai 2014 10:08

Je viens de retrouver une carte postale de Rouen, colorisée avec seul le jaune qui est assez approchant quant au rouge c'est un "débordement" d'une pub sur le congé des toits de bus alors qu'il s'agit de vert "wagon".
Photo prise au niveau du pont Corneille avec vue vers la colline de Bonsecours.
Peu de circulation , les arbres ont depuis poussé et il n'y a plus de policier au milieu du carrefour.
Phot prise après 1952 (APH52 oblige..) et l'APH50 (ou 48 on voit mal la face arrière) n'a que deux portes;
Ce doit être la ligne 6 pour l'APH50 et peut être la 10 ou la 12 pour l'autre, le pont Jeanne d'Arc ne devait pas être construit.
Image
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Re: Hommage aux bus et cars Chausson

Messagepar Terminus » 21 Mai 2014 23:31

citaro27 Wrote:Je viens de retrouver une carte postale de Rouen, colorisée avec seul le jaune qui est assez approchant quant au rouge c'est un "débordement" d'une pub sur le congé des toits de bus alors qu'il s'agit de vert "wagon".
Photo prise au niveau du pont Corneille avec vue vers la colline de Bonsecours.
Peu de circulation , les arbres ont depuis poussé et il n'y a plus de policier au milieu du carrefour.
Phot prise après 1952 (APH52 oblige..) et l'APH50 (ou 48 on voit mal la face arrière) n'a que deux portes;
Ce doit être la ligne 6 pour l'APH50 et peut être la 10 ou la 12 pour l'autre, le pont Jeanne d'Arc ne devait pas être construit.
Image


Cette photo est en noir et blanc, elle a été colorisée avec un pinceau, éventuellement des pochoirs, et des encres de couleur. Pas étonnant qu'il y ait une grande fantaisie dans les couleurs !

Je me suis toujours demandé s'il y avait un arrêt de bus au milieu du pont Corneille, pour desservir l'île, sur laquelle il y a des immeubles d'habitation ? D'un autre côté, traverser le pont à pied, je n'y crois guère avec la circulation.
À l'époque des trams anciens peut-être y avait-il un arrêt ?

Quelques cartes postales :

— un nez-de-cochon, avec une file d'attente (dans le fond il y a des trams) :
http://images-02.delcampe-static.net/im ... 01.jpg?v=1

— la place du Général de Gaulle avec des nez-de-cochon de couleurs variées sur fond noir et blanc :
http://images-00.delcampe-static.net/im ... 73_001.jpg

— un autocar Chausson devant la (magnifique) gare de Rouen-Rive Droite, jadis nommée Gare de la Rue Verte (la rue qui prend à gauche) :
http://images-01.delcampe-static.net/im ... 28_002.jpg
http://images-00.delcampe-static.net/im ... 28_001.jpg

— là, c'est un autocar Verney, sans doute de la STAO, ces cars ont aussi été utilisés en autorails sur voies ferrées (dans le fond à gauche on voit un Chausson ASH tout jaune et un autre dans le fond à droite) :
http://images-00.delcampe-static.net/im ... 01.jpg?v=2

— un autocar Chausson des CNA à Petites-Dalles en Seine-Maritime :
http://images-02.delcampe-static.net/im ... 01.jpg?v=1

Il n'y pas si longtemps, enfin peut-être une vingtaine d'années, il y avait un très beau kiosque des transports urbains, place de Gaulle, en ferronnerie, en verre et en céramique. Il a été remplacé par un kiosque dans le style Decaux, qui ne serait pas mal, s'il n'y avait pas eu beaucoup mieux avant. Quelques plaques de céramique récupérées y ont été intégrées, ou bien ce n'est qu'un pastiche, mais « c'était mieux avant ».

À part ce kiosque de la place de Gaulle, y avait-il d'autres kiosques à Rouen, par exemple square Verdrel, au théâtre des Arts, Gare RD, place Jacques Le Lieur (tête de ligne des trolleys), à Saint-Sever, ou ailleurs ?
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Re: Hommage aux bus et cars Chausson

Messagepar citaro27 » 22 Mai 2014 9:23

,renforts 16 barré, exceptionnellement 4 et doublage 20)Il y avait et il y a toujours un arrêt sur le pont Corneille.
En plus une ligne dessert l’île: la N°8
La photo avec les Verney et le Chausson sur le pont; celui-ci est un APH car les quelques ASH 52 (moteur Somua) étaient en service sur les lignes de cote (19,16 barré,renfort 20 le matin)
Place de l'Hotel de Ville la photo date du temps où elle était le centre principal du réseau avec les terminus tram, la ligne 15 de trolley et le Chausson est un ASH50 de la ligne 4 à son terminus.
Le kiosque si typique de l'Hotel de Ville a été conservé un certain temps, comme témoignage du passé, puis démoli.
C'était le seul car il n'y avait pas d'autres station équipée ainsi.
L'autre station importante comme terminus était la place Jacques Le Lieur ,prés du Théâtre des Arts et il y avait un petit bureau pour le personnel et la vente de titres et un grand abri au terminus de la ligne 20.
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Re: Hommage aux bus et cars Chausson

Messagepar cheminal » 10 Juin 2014 22:12

BBreteau Wrote:Bonjour
Je présente toutes mes excuses à Mr Cheminal pour avoir diffusé ses photos sans son autorisation.Les trouvant très belles ,je les ai mises sans faire attention.Le site : http://autocarsanciensdefrance.fr est à voir et surtout le musée à Betschdorf en Alsace.Je souhaite y aller pour revoir un ancien car Citroën récupéré par l'association et qui se trouvait dans le Maine et Loire.
Bernard

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Re: Hommage aux bus et cars Chausson

Messagepar Terminus » 10 Juin 2014 22:34

Ce car Citroën, je l'ai probablement vu dans sa vie antérieure, quand il était en service.

Jusqu'en 1962 j'habitais à moins de 70 mètres du portail du dépôt des Transports Citroën, rue de Brissac, à Angers. L'accès et la remise étaient sur le trottoir d'en face.
Je voyais ces cars entrer et sortir du dépôt. Avant que le pont de Brissac, sur les voies ferrées, ne soit reconstruit, les cars qui allaient prendre leur service à la gare routière partaient du dépôt par la rue de Brissac, puis prenaient à droite la rue La Fontaine, à gauche la rue Rabelais, et ensuite la place André Leroy et la rue Paul Bert. Je suppose qu'ensuite ils prenaient le boulevard du Roi René, la rue Toussaint, la rue Chaperonnière, le carrefour Rameau et la rue de l'Aiguillerie qui les menait à la gare routière de la place Mondain-Chanlouineau.

Après sa reconstruction ils passaient par le pont de Brissac et évitaient les rues La Fontaine et Rabelais.

C'est vraiment bien que ce car Citroën soit pris en charge par une association qui a les moyens, les compétences et le local pour l'abriter, le restaurer et l'exposer.
Cette pièce est importante car elle est très représentative d'une époque des transports interurbains et ruraux français : de tels cars ont roulé dans de nombreuses régions de France.
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Re: Hommage aux bus et cars Chausson

Messagepar Gil.Puy26 » 11 Juin 2014 16:12

BBreteau Wrote:Cette photo ou carte postale qui représente les deux marques de cars et bus en "vogue" à l'époque . Je ne sais pas dans quelle ville (cliquez sur la photo pour la voir en entier) ;) :
Image


C'est la gare de Valence, j'ai failli ne pas la reconnaître car ça a bien changé depuis... A l'époque il n'y avait pas de parvis et on pouvait stationner jusque devant l'entrée ou presque. C'est la pub en haut du bus qui m'a fait tilter. Ces deux bus devaient appartenir à la "Régie départementale des autobus de la Drôme" Avant la création du réseau CTAV (mai 1977), il existait quelques services urbains, et notamment une ligne Valence/Saint-Péray qui avait pallié la suppression de la ligne du "Tramway de la Drôme". Je n'ai pas connu ces vieux bus bleus (je me souviens par contre qu'il y avait des Saviem aux mêmes couleurs), à l'époque ces bus existaient aussi en rouge et blanc, un exemplaire a été donné à un musée comme on pouvait le voir dans un article du Dauphiné Libéré en juillet dernier :

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Re: Hommage aux bus et cars Chausson

Messagepar Terminus » 12 Juin 2014 1:08

Latil 22 Wrote:Si ce n'est celui-ci c'est donc son frère ;)

Image



Il s’agit d’un de ses frères : cet autocar sur la gare routière d’Angers, place Mondain-Chanlouineau, est sur la ligne 6, Angers — St-Florent — Nantes. L’autocar de la photo est immatriculé en 44 (réseau de Nantes).

Il y avait deux lignes Citroën entre Angers et Nantes (et aussi entre Angers et Saumur ainsi qu’entre Angers et Châteaubriant) :
- ligne 6 : Angers — Nantes par le rive gauche de la Loire, via Érigné, Chalonnes, Montjean, St-Florent-le-Vieil, Ancenis, Liré, Champtoceaux, par la nationale 751. Cette ligne 6 appartenait au réseau d’Angers ;
- ligne 7 : Nantes — Angers, par la rive droite de la Loire, via Mauves, Ancenis, Varades, Ingrandes, St-Georges, par la nationale 23. Cette ligne 7 faisait partie du réseau de Nantes.

Sur les deux réseaux, celui d’Angers et celui de Nantes, la numérotation des lignes évitait toute ambiguïté.

Sans vouloir froisser les amateurs de Citroën, et si l’on ne parle que des autocars et autobus, la marque aux chevrons produisait des véhicules de conception archaïque, avec capot très proéminent et porte après l’essieu avant. Ils étaient très rudimentaires, on peut supposer qu'ils étaient moins chers à l'achat.

En service urbain les autobus Citroën étaient fort peu répandus après la deuxième guerre. Pour ma part je ne connais que Poitiers et La Rochelle, et aussi St-Malo (une carte postale montre au moins un bus Citroën, apparemment du dernier modèle fabriqué). Avant guerre des petits Citroën C6 ont roulé dans diverses villes, dont Angers.

Toujours à Angers, la partie urbaine de la ligne 19 des cars Citroën (seulement le tronçon entre Angers et le Parc de la Haye car cette ligne allait jusqu'à la Meignanne) était desservie par un car semblable à celui de la photo.
Vers 1972-73, sur le réseau STUDA d’Angers, quatre ou cinq petits bus avaient été livrés, ils étaient carrossés par Heuliez à partir d’un châssis de camion Citroën, c’était courant à l’époque pour les petits bus ; ils étaient extrêmement proches (quasiment des jumeaux, sauf la calandre) des Saviem-Heuliez SG5, construits à partir d’un châssis de Super Goélette. Ces deux modèles, au plancher haut, étaient d’un inconfort notoire.

Pour revenir au car de la photo, la plaque d’itinéraire sur le toit, contre la galerie à bagages, contraignait probablement à monter par l’échelle arrière et à s’accroupir ou s’agenouiller contre la galerie pour l’y fixer.
Le capot de ligne était rudimentaire, mais il s’éclairait tout de même. La plaque se glissait par l’extérieur, sans doute fallait-il une échelle car sinon il aurait fallu se mettre presque à plat ventre sur la galerie du toit. Mais sur les produits concurrents (cars Chausson, Renault et Berliet) la plaque se glissait par l’intérieur, derrière la vitre (pas de vitre sur les Citroën, en l’absence de plaque on voyait l’intérieur du capot de ligne, lequel recevait la pluie). Sous le capot de ligne une plaque fixe et opaque indiquait « CITROËN ».

Sur la photo on voit que le capot est séparé de la cabine : un joint souple, sans doute en cuir, faisait la continuité.

Un car semblable, immatriculé en 49, donc du réseau d’Angers, a été photographié à Soissons où, apparemment, il effectuait un service urbain. Immatriculé 173 EJ 49 il date à peu près de décembre 1958.

Celui qui se trouve maintenant en Alsace, en NZ 49, avait sans doute été ré-immatriculé en 1968-1969, ce modèle est en effet plus ancien que 1968.

Voir sur ce même forum Lineoz sur les Transports Citroën :
viewtopic.php?f=16&t=19714

_______________

P.-S. : contre le bord gauche de la photo on voit deux fenêtres avec un linteau cintré : c'était le bureau de la gare routière de la STAO, et aussi, je le suppose, des Courriers de la Mayenne (ligne Angers — Laval, du groupe Verney).
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Re: Hommage aux bus et cars Chausson

Messagepar BBernard » 24 Juil 2014 18:03

Bonsoir
Bonne nouvelle pour ce Chausson Nantais
http://www.loire-atlantique.fr/jcms/ser ... ory=c_5060
A bientôt.
Bernard
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Re: Hommage aux bus et cars Chausson

Messagepar MICHEL49 » 07 Déc 2014 18:41

Bonjour j'ai 56 ans et j'ai usé mes pantalons dans le garage citroen rue de Brissac qui ètait ouvert 7/7 jours et je recherche des photos de ce garage de l époque ainsi que de celui des cars qui étaient juste a côtè. Merci a vous
MICHEL49
 

Re: Hommage aux bus et cars Chausson

Messagepar Latil 22 » 07 Déc 2014 23:21

C'est plutôt là qu'il faut aller voir alors Michel 49 !

viewtopic.php?f=16&t=19714&p=339919&hilit=citroen#p339919
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Re: Hommage aux bus et cars Chausson

Messagepar Terminus » 08 Déc 2014 6:24

MICHEL49 Wrote:Bonjour j'ai 56 ans et j'ai usé mes pantalons dans le garage citroen rue de Brissac qui ètait ouvert 7/7 jours et je recherche des photos de ce garage de l époque ainsi que de celui des cars qui étaient juste a côtè. Merci a vous


Bonjour Michel49,

Figure-toi que je suis né dans une maison juste en face du garage Citroën (celui du concessionnaire automobile) de la rue de Brissac ! J'y suis resté quinze ans et j'ai vu construire le dépôt des Transports Citroën.

Malheureusement je n'ai aucune photo de ces deux garages, j'ai seulement des souvenirs.

Le garage pour autos était assez beau, d'un style des années 30 ou 40, peint de couleur uniformément beige, sans doute un bâtiment en briques, assez probablement.
Il y avait un grand porche, assez haut, avec un rideau de fer qui était baissé la nuit. Le mot Citroën était écrit en grosses lettres en tôle au-dessus du porche.
Je crois me souvenir qu'il y avait deux corps de bâtiments à rez-de-chaussée, assez symétriques qui encadraient le portail. À gauche, en faisant face au garage il y avait le logement de fonction du gérant, à droite c'étaient sans doute des bureaux. Une fois passé le porche il y avait des pompes à essence et il est vraisemblable que n'importe quel automobiliste pouvait y faire le plein.

Des particuliers du quartier qui possédaient une voiture venaient la garer pour la nuit dans ce garage plutôt que de la laisser le long du trottoir, et pourtant il n'y avait presque pas de voitures tout au long de la rue. Beaucoup de maisons ne disposaient pas d'un garage.

Le dépôt des cars Citroën était beaucoup plus simple : des murs en maçonnerie peints en clair, des toits sans doute en tôle ondulée. Il y avait deux entrées par des cours. Entre les deux cours il y avait, enclavée, une maison particulière bordant la rue.
Je me souviens bien des cars Citroën qui allaient prendre leur service à la gare routière de la rue Plantagenêt ou en bien en revenaient.
Avant que le pont de Brissac sur les voies SNCF ne soit reconstruit les cars quittant le dépôt prenaient la rue de Brissac, le tronçon de la rue La Fontaine menant rue Rabelais, la rue Rabelais, la place André Leroy, le carrefour du Haras. Ensuite, probablement (???) le boulevard du Roi René jusqu'à la statue, la place du Château, la rue Toussaint, la place Sainte-Croix, la rue Chaperonnière, le carrefour Rameau, la rue de l'Aiguillerie, la rue de l'Oisellerie, puis allaient se mettre en place sur la place Mondain-Chanlouineau. Après la reconstruction du pont SNCF ils ne prenaient plus la rue La Fontaine ni la rue Rabelais, mais passaient rue de Brissac depuis la rue Paul Bert jusqu'à leur dépôt.

Quand on faisait face au garage de la concession auto, il y avait à gauche, sur le même trottoir, une grande remise en tôle ondulée, sans doute en retrait de la rue, qui servait de garage pour les voitures des gens du quartier qui y louaient un emplacement. Dans cette même remise le car Verney des Courriers de la Mayenne (ligne Angers — Laval) venait s'y abriter le soir. Ce car était d'un crème extrêmement clair, le sigle « les Courriers de la Mayenne » était peint sur les flancs avec une écriture en pleins et déliés. Je ne sais plus si ce nom était au singulier ou au pluriel.

Plus haut dans la rue de Brissac, sur le même trottoir, entre l'ancienne caserne (quartier d'Harcourt, aujourd'hui accès à la cité administrative) et la rue de Bel Air il y avait la caserne des pompiers. On voit encore, par un porche sur la rue, le ou les bâtiments des logements de a caserne. La nuit il y avait souvent des départs de camions toutes sirènes hurlantes. À l'époque il y avait beaucoup de feux de cheminées.

Rue Paul Bert, à l'angle de la rue Châteaugontier, là où est un hôtel, il y avait le garage du concessionnaire Renault.

J'ai essayé d'être fidèle à mes souvenirs, mais je ne peux pas les garantir, c'est très loin.
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Re: Hommage aux bus et cars Chausson

Messagepar Latil 22 » 08 Déc 2014 12:33

Terminus Wrote:
MICHEL49 Wrote:Bonjour j'ai 56 ans et j'ai usé mes pantalons dans le garage citroen rue de Brissac qui ètait ouvert 7/7 jours et je recherche des photos de ce garage de l époque ainsi que de celui des cars qui étaient juste a côtè. Merci a vous



Avant que le pont de Brissac sur les voies SNCF ne soit reconstruit l


???????????

Là Terminus, tu dois une explication ! Ce pont n'a jamais, à ma connaissance, été détruit ?

;)
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Re: Hommage aux bus et cars Chausson

Messagepar Terminus » 08 Déc 2014 22:27

Latil 22 Wrote:
Terminus Wrote:Avant que le pont de Brissac sur les voies SNCF ne soit reconstruit l


???????????

Là Terminus, tu dois une explication ! Ce pont n'a jamais, à ma connaissance, été détruit ?

;)


Objection votre Honneur.

J’ai connu l’ancien pont de Brissac : il était en pierre avec une voûte et des parapets en pierre. Il était d’une maçonnerie assez sombre. La seconde voûte, plus petite, qui doit sans doute encore exister, servait au Petit-Anjou dont la voie ferrée unique, parallèle au grand chemin de fer, était en accotement surélevé. Il y a toujours une seconde voûte parallèle sous la place André Leroy, et je suppose qu'il y en avait une aussi sous l'ancien pont de Contades, plus une autre en biais sous l'ancien pont métallique de la rue de Létanduère [édition :] sous la place Marengo et qui menait dans la cour de la gare St-Laud où était la gare de l'Anjou. Cette voûte en biais débouchait aux environs de feue notre horloge en panne pendant des années et dont le haut a été partiellement démonté aujourd'hui, pour une durée probable de quelques siècles.

L’actuel pont a été reconstruit avec un tablier plat et des garde-corps métalliques. Je ne sais pas de quand date la reconstruction, mais je pense à avant 1962. Il a permis l’électrification, impossible du temps de son prédécesseur, et pourtant, quand il fut reconstruit il n’était nullement question d’électrification.

Quand on traversait à pied l’ancien pont et qu’un train à vapeur passait dessous on était environné de fumée.

Je ne sais pas pourquoi il y a eu une reconstruction du pont de Brissac. Les cars Citroën n’empruntaient pas l’ancien pont mais roulaient sur le second sans problème. C’est peut-être une indication : peut-être était-il fragile ? Pourtant il ne semble pas qu’il ait été bombardé.

Voir cette photo aérienne de 1923, à gauche le pont de Brissac, à droite la place André Leroy (le triangle bâti à l'angle des rues de Brissac et Paul Bert est aujourd'hui une station-service désaffectée depuis bien longtemps) :

Image
Dernière édition par Terminus le 09 Déc 2014 0:22, édité 1 fois.
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