Puisque Fabien parle de poids et de pont, savez vous que le futur tram d'Angers doit passer sur le seul pont "ancien" sur lequel aucun tram n'est jamais passé, justement, pour des raisons de poids ?
Historiquement, depuis le 19e siècle, il y a trois ponts à Angers, le pont du Centre, passage remontant aux gallo-romains et ceux de la Basse Chaîne (2e du nom après un pont suspendu effondré au passage de la troupe) et de la Haute Chaîne (les deux en souvenir des chaînes qui barraient la rivière pendant la nuit, lorque Angers était une ville clôse). Depuis, il y a eu le pont ferroviaire de Segré, le pont de l'Atlantique et le pont Jean Moulin.
Au temps du tram (1896-1949), il y avait donc nos trois ponts routiers. Le tram passait sur celui de la Basse Chaîne et sur celui du Centre. Lorsqu'il fut question de boucler le parcours du tram par les boulevards et par conséquent par la Haute Chaîne, le projet ne put se réaliser car l'ouvrage fut jugé trop peu solide. Entièrement détruit par l'armée allemande en 1944, il a été depuis reconstruit et va accueillir la future ligne de tram.
Pour ce qui est de la devinette, c'est en fait le 1er avril en 1971 que l'article est paru sous la plume de Jean Chedaille.
L'article précisait que la décision de faire un parking souterrain au Ralliement avait été prise trop vite et qu'il fallait faire autre chose à la place. Comme une piscine ou un élevage de poissons rouges étaient plutôt irréalistes, décision fut donc prise d'en faire la plaque tournante du futur métro. Deux lignes étaient prévues : Mairie d'Avrillé (tiens donc !) - Ralliement - Mairie de Trélazé et ZUP Nord (Monplaisir) - Ralliement - Maire des Ponts-de-Cé. Les rames devaient être sur pneus (là on oublie SVP) comme à Paris.
Le franchissement de la Maine devait en réalité se faire de façon aérienne au dessus de la rivière et de la voie express sur berges qui était alors en cours de réalisation. La mise en service était prévue pour fin 1974.
Jean Chedaille concluait ainsi : "Saluons enfin l'esprit d'avant-garde d'une municipalité qui, dès 1974, va faire entrer Angers dans le 21e siècle".
