tommy42 Wrote:
Agglomération stéphanoise. Après 60 ans d’exploitation de plusieurs lignes de bus, SRT n’accepte pas d’avoir été mise à l’écart par les élus.
Saint-Etienne Métropole est l’autorité organisatrice des transports en commun sur son territoire.
La communauté d’agglomération a lancé l’an dernier un appel d’offres afin d’attribuer ses lignes à différentes sociétés de transports qui les exploitent. Elle a rendu dernièrement sa copie. Le moins que l’on puisse dire, comme souvent dans les appels d’offres, ceux qui n’ont pas été retenus ont du mal à accepter le verdict.
C’est le cas à la société SRT, qui regroupe aussi Trans -Roche et Lux Cars. Cette entreprise qui exploite des lignes régulières, dans la région, depuis plus de 60 ans, jouit d’une renommée sérieuse. Le personnel, 90 personnes dont 70 chauffeurs, est aussi très attaché à l’entreprise.
De plus en plus d'entreprises (mêmes les plus importantes) ont recours à des litiges contre les résultats de ces appels. Du coup, les procédures traînent en longueur (parfois, prolongement du contrat en cours) au risque de décourager les conseils généraux et de recourir à l'avenir à une régie ou une SPL. Et l'ambiance n'est plus au beau fixe.
Le gérant de SRT, Mick Collomb, indique qu’il a été retenu sur deux lots et qu’il en a perdu trois. Dans ses pertes, il cite entre autres les lignes 2 (Firminy/Saint-Jean-Bonnefonds), 27 (Saint-Etienne/Saint-Héand) et les extensions des lignes 10 et 14 (direction Marcenod, Saint-Christo, Fontanès, Valfleury). Des segments attribués à des concurrents à partir du 1 er juillet prochain, pour une durée de cinq ans.
Sur ces 2 lots que SRT a pu obtenir, quelles sont les lignes concernées ?
« Nous ne comprenons pas pourquoi nous n’avons pas été retenus. Depuis des décennies nous proposons un service de qualité, avec un personnel expérimenté pouvant faire face à des situations difficiles. De plus il a été fait appel à des entreprises extérieures à l’agglomération qui viendront à vide prendre leur service à Saint-Héand ou Saint-Etienne. Ce n’est pas très logique alors que Saint-Etienne Métropole nous fait la leçon sur le développement durable », souligne Mick Collomb.
Alors, est-ce le coût proposé par SRT qui a été un frein ? « Je n’ose pas le penser, car il y a moins d’1 % d’écart entre notre coût et celui de nos concurrents. Nous avons prouvé notre savoir-faire mais le choix s’est fait sur des promesses faites par nos concurrents », précise Denis Collomb, cogérant de SRT. Le résultat de cet appel d’offres aura des conséquences sur les salariés de cette entreprise. Une quarantaine de chauffeurs devront quitter SRT pour rejoindre les sociétés qui ont obtenu les marchés, comme le prévoit une convention collective. Mais une grande majorité d’entre eux n’est pas prête à changer d’employeur.
Dominique Goubatian
Malheureusement, 'aujourd'hui le professionalisme n'est plus pris en compte; c'est le coût même si l'écart est très infime. Si les chauffeurs ne veulent pas changer d'employeur, mais que SRT n'a rien d'autre à leur proposer, cela risque d'être inquiétant pour eux. Il n'est pas facile de changer tout d'un coup d'entreprise (surtout après 15 ou 20 ans de d'ancienneté) avec des méthodes d'exploitation différentes. La passation de pouvoir en Juillet prochain risque donc d'être mouvementée...