par tommy42 » 25 Jan 2012 10:13
Une révolution dans la Loire avec la SRT, article paru dans la Tribune Le Progrès ce matin :
Agglomération stéphanoise. Après 60 ans d’exploitation de plusieurs lignes de bus, SRT n’accepte pas d’avoir été mise à l’écart par les élus.
Saint-Etienne Métropole est l’autorité organisatrice des transports en commun sur son territoire.
La communauté d’agglomération a lancé l’an dernier un appel d’offres afin d’attribuer ses lignes à différentes sociétés de transports qui les exploitent. Elle a rendu dernièrement sa copie. Le moins que l’on puisse dire, comme souvent dans les appels d’offres, ceux qui n’ont pas été retenus ont du mal à accepter le verdict.
C’est le cas à la société SRT, qui regroupe aussi Trans -Roche et Lux Cars. Cette entreprise qui exploite des lignes régulières, dans la région, depuis plus de 60 ans, jouit d’une renommée sérieuse. Le personnel, 90 personnes dont 70 chauffeurs, est aussi très attaché à l’entreprise.
Le gérant de SRT, Mick Collomb, indique qu’il a été retenu sur deux lots et qu’il en a perdu trois. Dans ses pertes, il cite entre autres les lignes 2 (Firminy/Saint-Jean-Bonnefonds), 27 (Saint-Etienne/Saint-Héand) et les extensions des lignes 10 et 14 (direction Marcenod, Saint-Christo, Fontanès, Valfleury). Des segments attribués à des concurrents à partir du 1 er juillet prochain, pour une durée de cinq ans.
« Nous ne comprenons pas pourquoi nous n’avons pas été retenus. Depuis des décennies nous proposons un service de qualité, avec un personnel expérimenté pouvant faire face à des situations difficiles. De plus il a été fait appel à des entreprises extérieures à l’agglomération qui viendront à vide prendre leur service à Saint-Héand ou Saint-Etienne. Ce n’est pas très logique alors que Saint-Etienne Métropole nous fait la leçon sur le développement durable », souligne Mick Collomb.
Alors, est-ce le coût proposé par SRT qui a été un frein ? « Je n’ose pas le penser, car il y a moins d’1 % d’écart entre notre coût et celui de nos concurrents. Nous avons prouvé notre savoir-faire mais le choix s’est fait sur des promesses faites par nos concurrents », précise Denis Collomb, cogérant de SRT. Le résultat de cet appel d’offres aura des conséquences sur les salariés de cette entreprise. Une quarantaine de chauffeurs devront quitter SRT pour rejoindre les sociétés qui ont obtenu les marchés, comme le prévoit une convention collective. Mais une grande majorité d’entre eux n’est pas prête à changer d’employeur.
Dominique Goubatian
Thomas un passionné du monde de l'autocar !