Aucun trolley dispo à l'époque? VanHool AG300T, Hess Swisstrolley, CAM Autodromo Bussotto (sur chassis MAN, moteur KIEPE), MAN (le modèle qui roule à Eberswalde); avec cela, on n'avait aucun trolley dispo à l'époque?
Dans ce cas tous ces constructeurs n'avaient qu'à répondre à l'appel d'offre lancé par la CUGN. Mais la CUGN a lancé son appel d'offre sans réponse satisfaisante... Alors il peut exister tous les trolleys du monde, si aucun constructeur ne les propose à un appel d'offre on ne peut pas faire autrement... CQFD.
D'autres remarques pertinentes ?
@ DENY84 :
De mon coté je pense qu'une agglo n'a pas à tester du matériel à ses frais.
Tu peux penser ce que tu veux, Nancy a fait un choix différent, risqué certes, mais c'est elle qui a décidé...
C'est l'argent de la communauté qui a été dépensé et je pense qu'on devrait demander des comptes au décideurs se croyant inteligent en choisissant "l'innovation" et en prenant des risques très important.
Justement, le tram de Nancy a été en partie électoral : inauguration à marche forcée avant les municipales de 2001... Mais déjà à l'époque ça partait en sucette, justement parce que c'était au pas de charge qu'il a été mis en service, et non en prenant le temps de correctement le tester. Electoralement, deux choses : 1) Rossinot a été réélu, et ce même si l'un de ses concurrents a fait campagne en partie sur le thème des dysfonctionnements du TVR. C'est donc que les nancéens n'ont pas tenu grande rigueur de l'aventure TVR à l'équipe en place... 2) l'équipe en place a été reconduite de justesse. Alors certes les nancéens ont pardonné le TVR, mais ils n'ont pas fait un chèque en blanc non plus.
Donc au final on se trouve avec une décision risquée avalisée par l'électorat. Tu peux donc penser ce que tu veux, libre à toi, mais autant Nancy que les nancéens en ont décidé autrement.
bien sur ces données sont à prendre avec des pincettes car cela dépend de la ligne (répartition du chargemet des arrêts, longueur, etc). mais ça montre juste qu'avec du bus articulé (agora sur la PC1) on peut faire du 70 000 passagers par jour.
Mais peut-être justement que les pincettes en question font que la ligne nancéenne n'aurait pas pu être exploitée en bus...
Comme le souligne Gill, le TVR avait été testé en 1995 (si mes souvenir son bon) sur le TVR. Et à l'époque il y avait déja eut des déguidages.
1) Je parlais de tests commerciaux, pas de tests techniques. Et encore mieux j'avais bien pris le temps de faire le distingo. Tu es donc parfaitement hors sujet, j'applaudis même tellement c'est énorme...
2) Ca fait plusieurs années qu'un TVR autant nancéen que caennais n'a pas déguidé... Et le problème qui nous concerne aujourd'hui n'est pas du même ordre...
Pour l'exemple de Nantes, le tramways sur fer était éprouvé depuis longtemps, il sufisait d'aller jetter un oeil en Suisse, en Belgique, en Allemagne, en Italie ou simplement à St Etienne, Lille ou Marseille. Le matériel était certes nouveau mais très inspiré du métro parisien (MF77) donc il a fonctionné tout de suite. Alors que leTVR avait été vagement testé sur le TVM (y avait connu des problèmes d'ailleurs). Les risques dans le choix du TVR était tout de même immenséement plus grand que dans le cas de Nantes.
Personne ici, et quand je dis personne je pèse mes mots, ne doit sembler comprendre à quel point les anciens et les nouveaux réseaux de tramways sont différents... Car ce n'est pas parce que la technologie tramway est utilisée que son exploitation est forcément identique d'un réseau à l'autre...
En outre, à l'époque de Nantes le contexte n'était pas celui d'un risque technologique mais commercial : qui aurait pu s'imaginer, aussi performants que peuvent l'être les TFS, que le public adhèrerait à cette nouvelle mode dans une époque baignée par le culte de la voiture individuelle ?
Alors ouais, les TFS sont opérationnels, mais comme je le disais plus haut ce n'était pas le risque. On aurait pu imaginer une levée de bouclier à l'encontre du projet, les rames renvoyées à Alsthom avec un mention "personne n'en veut à Nantes"...
Nancy n'a pas pris un risque commercial mais un risque industriel. Ca aurait pu marcher comme ça n'aurait pas pu, et si ça n'a pas marché c'est en grande partie parce que la CUGN a fait un peu n'importe quoi avec les TVR (cf divers topics), et continue encore à faire n'importe quoi avec...
il est vrai que personne n'aurrait imaginé (connaissant Bombardier) que les problème du TVR aurait été aussi étendus (perte du moteur, perte d'une remorque, déguidages à n'en plus finir, un an d'interuption de service, éclatement d'un pneu)
La perte du moteur est du fait de Veolia qui a mal entretenu le véhicule en question. Pour la perte de la remorque, enfin pour être plus précis sur la rupture d'un timon qui a fait lâcher la remorque arrière, on ne sait pas encore.
Les déguidages ont été imputés en grande partie au rail, qui a été posé par la CUGN... On peut donc douter de l'implication de Bombardier là-dedans... Et l'année d'interruption de service tient surtout au fait que la ligne n'avait quasiment pas été testée avant l'ouverture commerciale, d'où un désastre technologique sans précédent... Mais ce n'est pas Bombardier qui a pris cette décision, plutôt la CUGN... Ouais, encore elle...
Alors certes le TVR n'était pas un produit parfait, il était même plutôt fragile. Mais on pouvait le savoir tant sa technologie était nouvelle et novatrice, et ménager ladite technologie pour que le véhicule tienne ses promesses. Mais non, on (la CUGN principalement) a préféré l'utiliser comme si c'était du "tout cuit", et tout est partie en couille... Maintenant Nancy et Caen se retrouvent, par la faute de Nancy, avec des véhicules impossibles à remplacer une fois qu'ils seront en fin de vie, et aucun prolongement des lignes existantes n'est à envisager... vu que Bombardier ne semble plus proposer le TVR dans ses appels d'offre...
Donc au final qu'en pensent les Nancéens? De plus pensez vous que les élus doivent êre tenus pour responsables? (je pense que oui en partie).
J'ai déjà répondu à ces questions sans faire attention...
Visiblement Bombardier essaye au maximum de se dégager de ses responsabilités...
Je dirais surtout que Bombardier a été pris en otage par une instance politicienne (la CUGN) et tente, tant bien que mal, de rester la tête hors de l'eau à propos de ce produit...