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Un enfant de 6 ans monte dans le tram, le convoi démarre sans la grand-mère
Les TPG s'expliquent. Ils rappellent que les chauffeurs ont l’interdiction de s’arrêter entre les arrêts
Après une soirée aux carrousels des Fêtes de Genève, Anne-Marie Epiney s’apprête à prendre le tram à Rive. «Il y avait du monde, j’ai pris les tickets et Yannis est monté, devant moi, se remémore la grand-maman, encore retournée. Au moment où je mets le pied sur le marchepied, la porte se ferme et le tram part. Je n’ai rien pu faire.» La retraitée crie, des passagers tentent d’arrêter la rame, mais rien n’y fait, le convoi démarre. «Des gens ont tapé aux fenêtres pour qu’il s’arrête», poursuit la retraitée. Paniquée, elle attend un autre tram et explique le couac au conducteur. «Il a contacté la centrale et a fini par me dire qu’il ne savait pas où était le petit et que je n’avais qu’à regarder aux arrêts si je le voyais.»
Arrivée à la Terrassière, elle aperçoit son petit bonhomme sur un banc, avec une dame. «J’étais soulagée, je lui ai dit qu’il était un champion parce qu’il savait désormais prendre le bus tout seul, rigole la grand-maman. Je ne voulais pas lui montrer mon inquiétude.» Un bon coup d’adrénaline pour cette Thônésienne qui avait son petit-fils pour quelques jours de vacances. «Il vient d’Yverdon et ne connaît pas Genève. Heureusement que cette passagère s’en est occupée. Il aurait pu être embarqué par n’importe qui.
La retraitée s’étonne de la nonchalance des conducteurs. «Le premier a bien vu que des gens l’interpellaient. Et le deuxième n’était pas plus aimable.» Porte-parole des TPG, Philippe Anhorn assure que la discussion enregistrée entre le conducteur, la centrale et la passagère, est cohérente. «Il a suivi les consignes et le premier wattman a été prévenu de la situation, relate le porte-parole. Il lui a expliqué que le petit était descendu à l’arrêt suivant, avec une dame, et qu’il attendait sa grand-mère.» Selon les TPG, le chauffeur se serait même assuré personnellement que l’enfant était descendu et avait été pris en charge par quelqu’un. «Les conducteurs ont l’interdiction de s’arrêter entre les arrêts, justifie encore le porte-parole. Exception faite d’un problème grave ou d’une injonction de la police. Ce serait plus dangereux d’ouvrir les portes en pleine rue que de régler le problème à l’arrêt suivant.»
Philippe Anhorn souligne aussi, à la décharge des conducteurs, que dans les pôles d’échange importants, il y a toujours des gens qui tapent sur les vitres et réclament l’ouverture des portes. «Ils ne peuvent pas attendre tout le monde.»
Didier 74 Wrote:tdg.ch, 19 aoûtUn enfant de 6 ans monte dans le tram, le convoi démarre sans la grand-mère
Les TPG s'expliquent. Ils rappellent que les chauffeurs ont l’interdiction de s’arrêter entre les arrêts
Après une soirée aux carrousels des Fêtes de Genève, Anne-Marie Epiney s’apprête à prendre le tram à Rive. «Il y avait du monde, j’ai pris les tickets et Yannis est monté, devant moi, se remémore la grand-maman, encore retournée. Au moment où je mets le pied sur le marchepied, la porte se ferme et le tram part. Je n’ai rien pu faire.» La retraitée crie, des passagers tentent d’arrêter la rame, mais rien n’y fait, le convoi démarre. «Des gens ont tapé aux fenêtres pour qu’il s’arrête», poursuit la retraitée. Paniquée, elle attend un autre tram et explique le couac au conducteur. «Il a contacté la centrale et a fini par me dire qu’il ne savait pas où était le petit et que je n’avais qu’à regarder aux arrêts si je le voyais.»
Arrivée à la Terrassière, elle aperçoit son petit bonhomme sur un banc, avec une dame. «J’étais soulagée, je lui ai dit qu’il était un champion parce qu’il savait désormais prendre le bus tout seul, rigole la grand-maman. Je ne voulais pas lui montrer mon inquiétude.» Un bon coup d’adrénaline pour cette Thônésienne qui avait son petit-fils pour quelques jours de vacances. «Il vient d’Yverdon et ne connaît pas Genève. Heureusement que cette passagère s’en est occupée. Il aurait pu être embarqué par n’importe qui.
La retraitée s’étonne de la nonchalance des conducteurs. «Le premier a bien vu que des gens l’interpellaient. Et le deuxième n’était pas plus aimable.» Porte-parole des TPG, Philippe Anhorn assure que la discussion enregistrée entre le conducteur, la centrale et la passagère, est cohérente. «Il a suivi les consignes et le premier wattman a été prévenu de la situation, relate le porte-parole. Il lui a expliqué que le petit était descendu à l’arrêt suivant, avec une dame, et qu’il attendait sa grand-mère.» Selon les TPG, le chauffeur se serait même assuré personnellement que l’enfant était descendu et avait été pris en charge par quelqu’un. «Les conducteurs ont l’interdiction de s’arrêter entre les arrêts, justifie encore le porte-parole. Exception faite d’un problème grave ou d’une injonction de la police. Ce serait plus dangereux d’ouvrir les portes en pleine rue que de régler le problème à l’arrêt suivant.»
Philippe Anhorn souligne aussi, à la décharge des conducteurs, que dans les pôles d’échange importants, il y a toujours des gens qui tapent sur les vitres et réclament l’ouverture des portes. «Ils ne peuvent pas attendre tout le monde.»
Source http://www.tdg.ch/geneve/actu-genevoise ... y/28520807
BUS TPG Wrote:Le soir, du monde aux arrêts, des trams qui font 42 à 53 mètres de long... Et le seul moyen de voir ce qu'il se passe est le rétro !
Le wattman a donc pu ne pas voir cette personne, et je suis étonné de voir que cette personne se trouvait sur le marche-pied car ceci aurait tout simplement empêcher la porte de se fermée... Je pense donc que certains propos ont été légèrement modifiés pour accentuer la faute sur le conducteur !
50 - Sortie Lisbonne Wrote:Je veux bien croire qu'il ne soit pas toujours évident de voir les passagers monter ou descendre dans un engin de plus de 50 mètre avec un seul rétro. Même si j'ai envie de demander comment les autres villes de Suisse ou d'Allemagne font …
chris2002 Wrote:
Quant à la grand-mère, faudrait aussi se demander pourquoi elle a laissé monter sa fille dans la rame alors qu'elle était "bloquée" sur le quai pour prendre des tickets...
chris2002 Wrote:Et le comportement normal, même si malheureusement trop peu répandu, c'est de ne plus monter quand ce signal commence...
50 - Sortie Lisbonne Wrote:Je veux bien croire qu'il ne soit pas toujours évident de voir les passagers monter ou descendre dans un engin de plus de 50 mètre avec un seul rétro. Même si j'ai envie de demander comment les autres villes de Suisse ou d'Allemagne font ...
Les TPG sur Google Map: Genève à la traîne
Les transports publics de Zurich, Berne et Bâle ont mis leurs informations à la disposition du géant américain. Genève planche sur le sujet.
Genève à la pointe de la technologie ? Pas certain que les touristes visitant le bout du lac approuvent. Les adeptes de smartphones ne peuvent en tout cas pas compter sur Google Map pour trouver quel bus les emmènera visiter la cathédrale Saint-Pierre. En effet, dans sa nouvelle mise à jour Google Map a inclus les données des transports publics de Zurich, Bâle et Berne. Mais pas Genève. «Notre ville est à la traîne en la matière» explique Alexis Roussel, vice-président du parti pirate genevois. «On ne peut citer qu'un exemple de mise à disposition des informations dans le canton : le Système d'information du territoire Genevois.»
David, Genevois, estime la situation problématique : «Je ne comprends pas pourquoi les TPG n'essaient pas de faciliter la vie des usagers. Franchement, Google Map est un système hyper pratique.» Concrètement, comment marche l'application ? Il suffit de se situer sur la carte pour voir apparaître les pictos des transports les plus proches. En cliquant dessus, le nom de l'arrêt est indiqué, ainsi que les différentes lignes disponibles, les horaires et les temps d'attente. On calculera également son temps de parcours en deux clics.
Les TPG vont-ils participer au projet ? «Nous sommes conscients qu'il y a une demande et nous menons actuellement une réflexion sur le sujet» répond Philippe Anhorn, porte-parole de la régie publique. Toute la question est de savoir si l'entreprise décidera d'ouvrir ou non ses données à des tiers. Google Map pourra alors les récupérer puis les inclure à son application. «C'est une décision d'importance qui appartient à l'administration de l'entreprise. Jusqu'à présent, nous avons en priorité amélioré nos propres applications avant de nous tourner vers l'extérieur.»
Protection des données
Impossible de savoir quand la régie prendra sa décision, mais l'option n'est pas exclue et le succès rencontré dans les autres villes suisses pourrait séduire l'entreprise genevoise. Alexis Roussel estime que «les données du secteur public, financées par les impôts du citoyen, doivent être ouvertes». Pour l'ancien candidat au Conseil d’État, «chaque ouverture de données entraîne de nouvelles applications efficaces. Même les autres secteurs de l'administration peuvent en tirer profit.»
Certains frileux pourraient s'inquiéter du transfert de données vers le géant américain.«A priori, il n'y a pas à mon sens d'information personnelle, c'est-à-dire permettant d'identifier une personne, qui soit en jeu dans cette affaire» explique Olivier Tscherrig, bureau des préposés à la protection des données du canton. Les villes de Berne, Zurich et Bâle n'ont d'ailleurs pas sollicité le bureau fédéral sur le sujet.
Deux fois plus de bus entre Gex et Genève d'ici 2017
Le Pays de Gex cherche des solutions pour désengorger ses routes. La ligne F sera remplacée par un bus plus fréquent et plus rapide
«Si on ne fait rien, le réseau routier du Pays de Gex sera complètement bouché d'ici 2017», tonne Rachel Mazuir, sénateur de l'Ain. L'explosion démographique du secteur engendre des bouchons monstrueux. Particulièrement du côté de Ferney où seul le bus F permet de rejoindre le bout du lac. «Pris dans le trafic, il accuse de gros retards aux heures de pointe et il ne respecte plus les horaires indiqués» détaille François Meylan, maire de la commune. Du coup, le Conseil Général met en place une offre renforcée de transport en commun entre Gex et Cornavin. Le projet de "Bus à Haut Niveau de Service" (BHNS) lancé jeudi matin par les autorités locales ne verra le jour qu'en 2017. Les usagers auront le choix entre une desserte identique au trajet actuel de la ligne F et une autre qui fera un crochet par Cessy. L'offre sera doublée aux heures de pointe et renforcée sur la commune de Ferney. Autre élément important, les véhicules rouleront sur une voie propre afin que les temps de parcours soient respectés.
Participation suisse
Le projet coûtera la modique somme de 40.6 millions d'euros. Une participation de la Confédération helvétique d'environ 35% devrait suivre et de 32.5% pour le canton de Genève. «Comme il s'agit d'un projet à l'étude, on ne connaîtra précisément la participation suisse qu'en 2015» précise Rachel Mazuir. L'addition reste moins élevée que la solution du tramway un temps envisagée sur le secteur Ferney-Gex. «Cette possibilité a été écartée car bien trop coûteuse et largement au-dessus de nos moyens», explique François Meylan. Certains estiment pourtant que cette option ne peut être que transitoire. «C'est un bon moyen de répondre à la demande de mobilité des habitants, mais ponctuel. Je suis certain qu'en 2020 on y reviendra» déclare Bernard Gaud, président l’Association régionale de coopération du Genevois (ARC).
Quoi qu'il en soit, la consultation est lancée jusque début octobre. Si tout va bien, les travaux démarreront en 2015 pour une mise en service en 2017.
Tramway CERN-Saint-Genis-Pouilly
Outre l'avant projet de Bus à Haut Niveau de Performance, un contrat d'axe a également été signé jeudi matin pour le tramway entre le CERN et le centre de Saint-Genis. Celui-ci a également vocation a être mis en service en 2017.
En 2017, de Gex à Cornavin en bus en deux fois moins de temps
Rachel Mazuir, les élus du Conseil général et les maires du Pays de Gex étaient réunis hier à Ferney pour signer le contrat d’axe du BHNS qui améliorera sensiblement la mobilité dans le Pays de Gex en 2017.
Un bus toutes les 6 minutes au départ de Ferney-Voltaire, un bus toutes les 12 minutes au départ d’Ornex pour aller à Cornavin… Le tout avec un temps de trajet divisé par deux aux heures de pointe. Ça fait rêver dans les embouteillages d’aujourd’hui et c’est pour demain. Hier, le président du Conseil général de l’Ain, maître d’ouvrage, Rachel Mazuir, celui de la CCPG (Communauté de Communes du Pays de Gex), Etienne Blanc et les maires des communes concernées ont paraphé le contrat d’axe, véritable lancement du Bus à haut-niveau de service (BHNS) entre Gex et Ferney-Voltaire.
« Avec le tram de Saint-Genis-Pouilly, cela représente plus de 90M€ d’investissement. Il n’y a pas d’autres projets de ce montant-là dans le département » a salué Rachel Mazuir. Comme quoi le département s’intéresse aussi au Pays de Gex, partie la plus dynamique de l’Ain, il est vrai… Ce véritable tram sur route remplacera le bus F en 2017. Le BHNS devrait désengorger une RD 1005 qui souffre sous l’explosion du trafic automobile et faire augmenter une part du transport en commun trop faible aujourd’hui, à peine plus de 3 % sur Gex-Cornavin.
Mise en site propre
Comment arrivera-t-on à diviser par deux les temps de parcours ? Pas en achetant des bus survitaminés, simplement en permettant aux bus de rouler à une vitesse commerciale décente sur la partie Gex-Ferney. Il s’agira donc de créer du site propre là où c’est possible et nécessaire pour gagner du temps. Ailleurs, comme à Ornex, de donner la priorité au BHNS aux feux de signalisation sur les files d’automobiles fumantes… Tout en soignant les quelques points noirs comme le tunnel sous l’aéroport.
Bref, c’est un grand pas pour la mobilité gessienne qui a été effectué hier. Et si quelques incertitudes existent, élus du Conseil général et du Pays de Gex font preuve d’un volontarisme certain en lançant ce projet indispensable pour rattraper une partie du retard des transports face au dynamisme exceptionnel du Grand Genève…
Le BHNS prend son envol, décollage officiel en 2017
Projet colossal du Département et des communes du Pays de Gex, le Bus à Haut Niveau de Service devrait effectuer ses premiers trajets en 2017.
Il y avait du beau monde jeudi 30 août à la salle du levant de Ferney Voltaire pour la conférence de presse concernant le BHNS et la signature du contrat d'axe.
Placé sous la maîtrise d'ouvrage du Conseil Général de l'Ain, représenté ce jour-là par son président Rachel Mazuir, le projet BHNS consiste en la mise en service d'un bus entre Gex et la douane de Ferney-Voltaire, sur la partie française de la ligne F actuelle reliant Gex et la gare de Cornavin à Genève. Ce projet répond aux enjeux de territoire du Pays de Gex dans un contexte transfrontalier où Genève est omniprésente. L'agglomération franco genevoise connaît en effet une croissance démographique, urbaine et économique de première importance, ayant pour conséquence une hausse constante des déplacements et de fait une congestion routière importante. La saturation routière devient dès lors un enjeu pour les habitants, le territoire et les collectivités. Les différents acteurs publics (communes, CCPG, département) se sont donc mobilisés pour apporter des solutions à ce territoire structuré autour de la RD 1005 et directement connecté à Genève.
Un budget conséquent
Et la mobilisation est de taille, avec un budget de plus de 34,3 millions d'euros : « Additionné avec le tram de Saint-Genis-Pouilly, il s'agit d'un projet de plus de 90 millions d'investissement. Il n'y a pas d'autres projets d'aussi grande envergure dans le départemen t » soulignait Rachel Mazuir. Concernant le financement de ce projet, l'Etat français s'est engagé sur une subvention de 1,38 million d'euros. La confédération helvétique devrait, elle, participer à hauteur de 35 % du montant des travaux et le Canton de Genève pourrait lui apporter son aide à hauteur de 32 % du coût. La compensation financière Genevoise et le nouveau fond de 240 millions sur 10 ans devrait assurer le reste de la facture...
Un tracé à double vocation
Le BHNS devrait permettre de désengorger la RD 1005 mais va aussi mettre en place un véritable réseau de lignes de bus complémentaires. La ligne BHNS aura ainsi deux parcours : un rapide et direct pour ceux qui auront besoin de se rendre rapidement sur Genève et un autre qui desservira les quartiers de Gex et Cessy qui ne sont pas directement sur le tracé (les Aiglettes ou encore les Vertes campagnes). Des bus supplémentaires viendront compléter le dispositif en emmenant les voyageurs des autres communes du Pays de Gex vers les arrêts du BHNS. Si rien n'est encore totalement défini, les initiateurs du projet attendent beaucoup de la phase de concertation (du 30 août au 5 octobre) qui devrait donner lieu à de nombreuses questions qui feront de fait avancer le projet.
Un projet urbain d'envergure
Juxtaposés à ces arrêts de bus, on devrait aussi trouver des parkings relais qui faciliteront le rabattement et développeront l'attractivité du BHNS. Ces parkings sont étroitement liés aux projets urbains de chaque commune, qui vont d'ailleurs de par ce projet connaître un impact urbain certain. Car en parallèle du développement d'un transport en commun plus efficace il s'agit aussi de construire des logements proches de ces moyens de déplacements innovants. Concrètement, les communes le long du tracé du BHNS, auront le droit et même l'obligation d'augmenter leur population ou tout du moins de la densifier autour de l'axe de bus (90 logements par hectare pour les grosses communes, 60 pour les plus petites.).
Entre les travaux destinés à faciliter la circulation du BHNS et les aménagements qui en découlent, c'est un projet urbanistique colossal qui démarre pour le Pays de Gex. Une fierté pour les élus présents qui ont donc signé de bon coeur le fameux contrat d'axe. Une fierté, teintée toutefois de quelques interrogations légitimes, des maires notamment, qui s'inquiètent encore des coûts que devront engager les communes. En effet comme François Meylan, maire de Ferney Voltaire, l'a rappelé, le BHNS sera un vrai transport public et en ce sens il sera forcément déficitaire. Un déficit d'exploitation estimé à 10 millions d'euros pour 2017 et dont Gérard Paoli, maire de Gex, s'inquiète déjà. Reste donc à décider dans les années à venir qui prendra en charge la compétence du BHNS et avec quel financement... Reste que le BHNS a pris son envol et se prépare à un voyage de plusieurs années sur les routes gessiennes. Voyage qu'on lui souhaite, et qu'on nous souhaite, rapide...
Une étude de l'EPFL fustige le réseau de trams genevois
Les dérangements qui ont suivi le changement de système d'exploitation du réseau de trams genevois sont vivement critiquées par un rapport qui recommande le retour des lignes 13 et 16 entre Moillesulaz, Carouge et Cornavin.
Une étude de l'EPFL du professeur Vincent Kaufmann et de l'urbaniste Antoine Messer relève d'importants dysfonctionnements du nouveau système d'exploitation du réseau de trams genevois, mise en place à la fin 2011, indique Le Matin Dimanche. Les retouches apportées suite aux nombreuses plaintes des usagers sont jugées insuffisantes par les experts.
"Le réseau de trams genevois semble être la somme hasardeuse de l'ensemble d'options techniques arrêtées sans concertation et sans vision", résume le rapport, présenté fin août à la mairie de Genève.
Retour des lignes 13 et 16 ?
Tandis que l'étude recommande notamment la réinstallation "indispensable" des lignes directes entre Moillesulaz, Carouge et Cornavin (lignes 13 et 16), la conseillère d’État Michèle Künzler s'y oppose. Cela "entraînerait une forte diminution de capacité", affirme-t-elle.
Selon Le Matin Dimanche, le rapport relève également "l'arrogance" des TPG qui n'auraient pas suffisamment associé les communes concernées aux prises de décisions.
Michèle Künzler défend l’actuel réseau de trams
Mandaté par la Ville, un sociologue de l’EPFL critique le réseau et propose des modifications. La conseillère d’Etat lui répond.
Le «rapport Kaufmann» relance le brûlant débat sur l’avenir du réseau de trams.
Un grand coup de pied dans la fourmilière! En mars, trois mois après le douloureux passage de sept à trois lignes de tram, le maire de Genève, Rémy Pagani, désireux «d’apporter une pierre au débat», s’est tourné vers le sociologue Vincent Kaufmann, spécialiste de la mobilité à l’EPFL. A la fin du mois d’août, comme l’a révélé Le Matin Dimanche, ce dernier a remis à l’élu une «analyse critique» et des «propositions d’amélioration du réseau de trams genevois».
L’étude de 44 pages que nous nous sommes procurée contre la volonté du maire de Genève émet bon nombre de suggestions. Le retour des lignes 13 et 16, permettant de relier la gare Cornavin aux «pôles urbains» de Chêne-Bougeries et Carouge, est la mesure la plus forte. Le document recommande également d’améliorer la vitesse commerciale des trams de 15 km/h à 20 km/h et de tenir les horaires et les fréquences. Il souligne aussi le besoin de renforcer la collaboration entre le Canton, la Ville et les communes genevoises ainsi que celle avec les usagers.
Changer les mentalités
«Le rapport dresse un constat intéressant et met en avant des améliorations pour lesquelles je me bats depuis un certain temps», répond Michèle Künzler, conseillère d’Etat en charge de la Mobilité. Mais la magistrate réfute certaines accusations comme la faible vitesse commerciale. Sans pouvoir donner de chiffres, elle assure que «depuis la mise en fonction du nouveau réseau, la vitesse a pu être améliorée et est aujourd’hui bien supérieure à celle dénoncée par le rapport».
Selon Thomas Wenger, président de l’Association transports et environnement (ATE), pour atteindre cet objectif, «il faut donner la priorité absolue aux transports publics sur certains axes». Une vision partagée par Michèle Künzler et bien d’autres acteurs qui voient dans le «rapport Kaufmann» la possibilité de changer les mentalités. «A Genève, le conflit gauche-droite sur la gestion des transports publics empêche d’avoir une vision à long terme», rappelle Antoine Droin, vice-président de la Commission des transports au Grand Conseil.
Impossible retour de lignes
Le retour des lignes 13 et 16, une solution préconisée par l’ATE et plébiscitée par Carouge et Chêne-Bougeries, pose plus de problèmes. Comme le rappelle Michèle Künzler, un tel retour en arrière n’est plus possible techniquement, notamment à cause de l’aménagement de l’arrêt «Stand». Elle invite donc les usagers de Carouge et de Chêne-Bougeries à attendre l’arrivée du CEVA en 2017. Un délai impossible pour le conseiller administratif carougeois Nicolas Walder: «Il est possible de demander à un enfant d’attendre cinq ans, mais pas à une personne à mobilité réduite!»
Dernier point noir, la concertation. Au dire de la magistrate, les communes et les associations d’usagers ont été informées et «ne se sont pas opposées à temps». Nicolas Walder s’en défend: «Il y a bien eu des séances d’information mais pas de réelle consultation.»
Force est de constater que le «rapport Kaufmann» relance le brûlant débat sur l’avenir du réseau de trams. Rémy Pagani s’en félicite à demi-mot: «Si cette étude permet d’améliorer un jour la vitesse commerciale, j’estimerai avoir fait du bon boulot. Pour l’heure, toute la question est de savoir si le rapport aura un effet sur les changements prévus pour décembre prochain.» Réponse le 24 septembre, date de la conférence de presse organisée par Michèle Künzler.
Le Conseil d’État remet sur les rails une ligne de tram au pont du Mont-Blanc
Le Conseil d’État prépare les développements futurs des transports publics genevois. En ligne de mire, les financements fédéraux.
2020 en matière de transport, c'est déjà demain. Projets d'étude, financement et constructions prennent du temps. Pour ce faire, le Conseil d’État, réuni ce mercredi lors d'un point presse, a annoncé avoir adopté un projet de modification de la loi sur le réseau des transports publics. Le but: y inscrire les développements prévus pour 2020 et au-delà dans le canton de Genève et à en assurer le financement via notamment la manne fédérale.
Concernant les futurs axes genevois, au-delà de 2020, le Conseil d’État souhaite étudier les lignes de tramway en direction de Vésenaz, de Mon-Idée-Communaux d'Ambilly, du Lignon et de Vernier. Pour cela, il s'agit de réaliser une voie sur le pont du Mont-Blanc, afin de relier les deux rives de la cité Calvin. Autre axe envisagé, une ligne de moyenne ceinture empruntant le pont Butin. Ce projet permettrait de désengorger le centre-ville de Genève.
Plus concrètement, les développements prévus pour 2020 concernent les trois lignes de trams existantes. Il s'agit de raccorder la ligne 12 Palettes-Moillesulaz à son prolongement de Gaillard jusqu'au centre d'Annemasse. La ligne 14 Meyrin-Bernex P+R va se prolonger à Bernex-Vailly. A l'autre bout, la branche CERN va gagner la frontière, en vue du prolongement jusqu'à Saint-Genis-Pouilly.
Enfin, la ligne de tramway 15 Nations-Palettes va s'étendre jusqu'à la frontière franco-suisse à Perly. Le futur tronçon empruntera les routes de Base, de la Glaise et de Saint-Julien. A l'opposé, une extension est souhaitée depuis Nations jusqu'à la douane de Ferney et entre Grand-Saconnex et l'Aéroport de Genève.
Le projet de modification de la LRTP vise à accrocher le wagon des financements fédéraux. Tout projet listé pourra en être bénéficiaire suite à l'examen par la Confédération des projets d'agglomération n°2 et 3.
Guy Vibourel renonce aux Transports publics genevois
Pressenti pour reprendre les rênes du conseil d'administration des Transports publics genevois, le Français Guy Vibourel - qui est également le patron de Migros Genève - a décidé de jeter l'éponge en raison du débat provoqué par sa nationalité.
Guy Vibourel, le directeur général de Migros Genève, a décidé de renoncer à la présidence du conseil d'administration des Transports publics genevois (TPG), annonce jeudi la Tribune de Genève. Le Français dénonce un débat stérile sur sa nationalité.
"Je n'ai pas envie d'être la source de violents échanges entre les politiques genevois. Je ne suis pas plus affecté que ça, je n'ai rien à prouver, je suis largement au dessus de ça", a-t-il déclaré au quotidien.
La conseillère d’État Michèle Kunzler avait demandé une modification de la loi sur les TPG autorisant de nommer un étranger au poste d'administrateur.
Création de 50 rues piétonnes rejetée en Ville de Genève
Le projet de zones piétonnes en Ville de Genève a été rejeté par plus de 56% des voix dimanche. La participation a atteint 38%.
Les Genevois ont refusé de bannir le trafic motorisé d'une cinquantaine des rues de la deuxième ville de Suisse. Au final, 56,4% des votants ont refusé de se passer de la voiture.
Cette première étape de la réalisation de l'initiative "pour 200 rues piétonnes" prévoyait la fermeture à l'essai de 50 rues pendant une année. Le projet devait concrétiser une initiative municipale que les Verts ont fait aboutir fin 2008.
Le crédit d'un peu plus de 5 millions nécessaire à cette première tranche avait été attaqué par un référendum en mars 2012 par le Groupement Transports et Economie avec le soutien des milieux économiques, du canton, des Transports publics genevois ainsi que l'UDC, du MCG et du PLR.
La question des places de stationnement a aussi été centrale durant la campagne. Près de 900 places de parc pour voitures et 540 places pour deux-roues auraient dû disparaître.
Améliorations du réseau des transports genevois prévues pour décembre
Suite à la réorganisation du réseau très critiquée en 2011 et face à l'augmentation du nombre d'usager, le canton de Genève et ses partenaires prévoient 30 nouvelles mesures d'améliorations du réseau des transports collectif pour le 9 décembre prochain.
Améliorer le réseau des transports collectifs genevois. Tel est le but du canton et de ses partenaires pour 2013, après la réorganisation très critiquée du réseau fin 2011. Trente mesures seront introduites au changement d'horaire du 9 décembre prochain et concerneront les Transports publics genevois (TPG) mais aussi les CFF, les transports transfrontaliers et les Mouettes.
Avec 2,6 millions de déplacements par jour, dont 550'000 aux frontières cantonales, Genève souffre d'hypermobilité, a indiqué mardi la conseillère d'Etat Michèle Künzler, en charge du Département de la mobilité (DIME). Et d'ajouter qu'avec 16% des déplacements en transports collectifs, contre 35% à Zurich, Genève dispose d'une bonne marge de progression.
Cadence augmentée
Que ce soit les Transports publics genevois (TPG), les CFF, les transports transfrontaliers ou les Mouettes, tous observent une augmentation du nombre d'usagers ces dernières années. Ils sont par exemple passés de 3,2 millions en 2008 à 4,7 millions en 2011 sur les lignes transfrontalières gérées par le Groupement Local de Coopération Tranfrontalier (GLCT).
Face à la demande croissante, la cadence va être augmentée sur certaines lignes, comme la ligne tranfrontalière Y aux heures de pointe. Quant aux CFF, ils vont offrir davantage de places assises aux heures de pointe sur la ligne Lancy-Pont-Rouge-Coppet.
Du côté des TPG, le réseau des trams, qui est passé à trois lignes avec des pôles de transbordement en décembre, ne sera pas revu. Mais des terminus intermédiaires sur la ligne 12 seront supprimés et la ligne 14 qui dessert le CERN sera renommée en 18 pour davantage de lisibilité.
Vitesse améliorée
Les TPG visent à améliorer la vitesse de certaines lignes, notamment à la route des Acacias et à Rive où les bus et trams sont ralentis par le trafic automobile. La création d'une voie de bus en site propre sur le pont du Mont-Blanc fin février a permis un gain de huit minutes environ.
Parmi les améliorations prévues figure aussi l'introduction de l'horaire cadencé - plus lisible, selon Michèle Künzler Künzler - sur de nombreuses lignes. L'heure de pointe du soir sera prolongée à 20h00 sur les lignes urbaines et l'horaire "petites vacances" va disparaître.
Pour répondre à la demande des personnes à mobilité réduite, qui se plaignent de la disparition de lignes de tram directes pour la gare, deux navettes de bus seront mises en places au printemps 2013. Des mesures sont aussi prévues pour améliorer les automates à billets. A terme, un seul modèle, contre deux modèles actuellement, acceptera tous les modes de paiement.
Genève : les TPG améliorent leur réseau
Bonne nouvelle pour les utilisateurs de distributeurs automatiques, une solution technique permettra d'équiper tous les nouveaux automates d'un lecteur de cart@bonus et de retirer les anciennes machines du réseau.
Le réseau des Transports publics genevois (TPG) s'est étoffé de 30 mesures d'amélioration. Fréquence augmentée sur certaines lignes et suppression
des terminus à mi-parcours.
La logique du système reste cependant la même : trois grands axes
de circulation. Explications.
Michèle Künzler, conseillère d’État au département de l'Intérieur de la mobilité et de l'environnement (Dime) l'avait promis : « J'ai bien entendu les désagréments occasionnés à certains usagers par la mise en œuvre, en décembre 2011, du nouveau réseau TPG » a-t-elle exprimé. « Ce ne sont pas moins de 30 mesures d'amélioration que l’État et ses partenaires vont mettre en œuvre dès le 9 décembre 2012 » a-t-elle annoncé le 25 septembre à l'hôtel-de-ville.
Entre mesures
et demi-mesures Roland Bozon, directeur général des TPG, constate d'abord une nette augmentation de la fréquentation sur le réseau en 2012. Il annonce quelques nouveautés : les horaires de l'heure de pointe du soir seront prolongés de 19h à 20h et les horaires des "petites vacances" n'auront plus cours à l'Ascension, à la Pentecôte, au Jeûne genevois et la semaine qui précède les vacances d'été. Les terminus intermédiaires place des Augustins et à Chêne-Bourg seront supprimés (ligne 12), ainsi que sur les lignes de bus 1 et 5. Une nouvelle ligne 25 rejoindra Thônes-Vallard au Jardin botanique. La ligne 5 desservira à nouveau l'hôpital, la ligne du tram entre le Cern et Bel-Air sera rebaptisée 18 et une navette reliera Carouge à la gare de Cornavin, via la passerelle Wilsdorf.
Cette légère adaptation des transports publics ne corrigera pas les inconvénients majeurs du réseau qui reste fixé sur l'idée de trois axes principaux. Les transbordements pour les correspondances à travers des carrefours encombrés restent peu commodes et dangereux.
Michèle Künzler annonce encore une amélioration des cadences des lignes 14, 15 et 18, ainsi qu'une liaison directe par bus entre Annemasse et Cornavin au printemps prochain. Mais on oublie le retour espéré des trams 13 et 17...
Noms des arrêts de bus : les TPG cafouillent
Les appellations de centaines d’arrêts ont été changées illégalement sans l’aval des communes
Le 8 août, une trentaine de communes genevoises ont reçu un courrier de l’Office fédéral des transports (OFT). Ce dernier demande aux autorités de donner leur avis sur des changements de noms d’arrêts de bus. Petit hic, toutes ces appellations ont déjà été modifiées depuis belle lurette. La faute à un bug aux Transports Publics Genevois (TPG).
Tout a commencé au début du mois d’août. A Laconnex, la missive qui parvient au Conseil administratif informe les autorités de la volonté des TPG de transformer le nom de l’arrêt de bus «Chemin de la Douane» en «Laconnex-Les Clos». La Mairie renvoie rapidement une lettre stipulant que «la Commune s’oppose à ce changement». Elle demande instamment que l’arrêt maintienne son ancienne appellation en arguant que «tout le monde connaît le chemin de la douane alors que la mention «Les Clos» ne veut absolument rien dire».
Ce n’est qu’après avoir répondu que le Conseil administratif se rend compte que le nom de l’arrêt de bus a été changé dix mois auparavant. «Il faut qu’on nous explique à quoi ça rime de demander un avis si la modification a déjà eu lieu», s’interroge le maire Hubert Dethurens.
Trois cents arrêts
Cette question, des dizaines de maires se la sont posée. Les courriers envoyés par l’OFT concernent les noms de près de 300 arrêts sur le territoire genevois. Et tous ont déjà été modifiés. Certains depuis quatre ans déjà.
L’explication de ce chaos se trouve dans un changement de législation intervenu en 2008 et dont les TPG n’ont eu connaissance qu’au mois de mars de cette année!
«Auparavant, les TPG, en accord avec les autorités genevoises, pouvaient changer les noms de leur propre gré, indique Olivia Ebinger, chargée de communication à l’OFT. Depuis l’entrée en vigueur, en 2008, de la nouvelle ordonnance fédérale sur les noms géographiques, les TPG doivent nous demander une autorisation afin de modifier ces appellations. Nous leur répondons après avoir consulté les communes concernées. Dans ce cas, les TPG ne nous ont rien demandé depuis 2008. Ils se sont rendu compte de cette erreur cette année et nous ont donc transmis la liste des arrêts modifiés depuis quatre ans. Nous avons donc dû écrire à toutes ces communes a posteriori.»
Synchronisation nationale
Si les TPG reconnaissent le problème, ils précisent que certains noms ont simplement subi une correction de par le fait qu’ils étaient mal répertoriés (ou orthographiés) dans la liste de l’OFT. A titre d’exemple, ils citent l’arrêt «Carouge». «L’OFT avait répertorié cet arrêt sous le nom «Carouge/Rondeau», explique Isabel Pereira, attachée de presse aux TPG. Or, l’arrêt s’est toujours appelé «Carouge». Le terme «Rondeau» avait été ajouté par l’OFT certainement pour préciser le lieu. Malheureusement, constatant ce changement dans sa base de données, l’Office fédéral a écrit à la Commune pour lui demander son aval alors qu’aucun changement de nom n’a été fait à cet arrêt.»
Si tout va bien, les fichiers de l’OFT et des TPG devraient enfin être synchronisés d’ici peu. Une mise à jour essentielle à l’utilisation optimale des programmes de recherche d’itinéraire sur le territoire suisse (des CFF par exemple). Reste maintenant à s’entendre avec les communes qui s’opposent à ces changements de noms déjà effectués (elles n’ont pas encore toutes répondu).
Une procédure complexe
A Genève, les noms d’arrêts sont proposés par les TPG (changements y compris). La démarche s’appuie sur un document officiel : «Les directives portant sur l’orthographe des noms de stations.» Les TPG soumettent ensuite le nom à une commission de nomenclature, au Service de la mensuration cantonale. Depuis 2008, les modifications doivent ensuite être acceptées par l’Office fédéral des transports, qui vérifie, entre autres, qu’il n’y ait pas deux arrêts portant le même nom sur le territoire suisse.
tpg Fini de râler, un t-shirt le fait à votre place
Deux Genevois ont créé un maillot qui dénonce les dysfonctionnements des transports publics. Succès au rendez-vous
«Les TPG c’était mieux avant.» Il fallait avoir l’idée. Non pas celle de la formule – banale pour un Genevois, non? – mais celle de l’imprimer sur un t-shirt. Al et Javier l’ont eue. Le maillot des râleurs est en vente depuis juillet. La semaine passée, il n’en restait plus que dix sur les cent commandés.
Les deux amis, qui tiennent à rester anonymes, n’en sont pas à leur coup d’essai. Leur premier t-shirt date de l’automne 2010. L’inscription? «Genève c’était mieux avant.» L’histoire commence sur Facebook. «J’avais posté cette phrase en réponse à tous les gens qui n’arrêtaient pas de dire qu’il n’y avait plus de lieux alternatifs à Genève, explique Al, gestionnaire d’un magasin d’habits. C’était au moment de la fermeture d’Artamis, du Moa et du Weetamix.» La formule plaît, les gens réagissent sur le réseau social.
Javier, graphiste, propose de «redesigner» le message. Il reprend le logo du célèbre groupe de rap Run DMC: majuscules blanches sur fond noir bordées de deux bandes rouges. L’idée du t-shirt est suggérée par Al. La proposition séduit les internautes, les deux amis se lancent. En deux ans, près de trois cents vêtements sont écoulés. Un succès.
«Pour les TPG, on a fonctionné exactement de la même manière», indique Al. Le but de la démarche? «Dénoncer des dysfonctionnements, mais surtout proposer quelque chose de drôle, de décalé.» Son collègue précise: «Nous l’avons fait pour le délire, le but n’a jamais été de gagner de l’argent.»
A quand le troisième t-shirt? Pas de projet en cours, mais «ce serait bête de ne pas continuer quelque chose qui marche», reconnaissent les deux Genevois. Silence radio, en revanche, sur les idées en gestation.
Que pensent les TPG du t-shirt en question? Ils prennent la chose avec humour. «Je n’étais pas au courant, ça ne doit pas encore être la grande tendance de la mode automne-hiver», ironise le porte-parole Philippe Anhorn. Avant de préciser: «Les TPG ce n’était pas mieux avant. Chaque année, on fait d’énormes progrès, et ce n’est pas fini.
Le nombre de voitures stagne, celui des scooters explose
Une étude montre que les habitants de la ville ont moins d’automobiles par ménage mais plus d’abonnements de transports collectifs
Une douce révolution est en marche dans la Cité de Calvin. Alors que la mobilité est en constante augmentation, le nombre de voitures immatriculées dans le canton reste stable depuis douze ans (près de 217 000 véhicules).
Autre indice, les premiers chiffres genevois extraits, par la Direction générale de la mobilité (DGM), du microrecensement mobilité et transports suisses montrent que les habitants de la ville délaissent peu à peu l’automobile. Dans la municipalité, le nombre moyen de voitures par ménage est passé de 0,79 en 2005 à 0,74 en 2010. Alors que sur l’ensemble du canton, le nombre d’automobiles par ménage est resté stable; il s’élevait à 1,07 en 2010 contre 1,08 en 2005.
Vers la fin du tout-voiture ?
Genève se dirige-t-elle vers la fin du tout-voiture ? Pas si sûr, car ces données cachent une bonne et une moins bonne évolution. La bonne ? L’usage des transports publics a le vent en poupe. La moins bonne ? Le nombre de motos et de scooters explose.
Selon les calculs de la DGM, les Genevois sont de plus en plus friands d’abonnements de transports publics: 32% d’entre eux possédaient une carte annuelle ou mensuelle Unireso ou CFF en 2010 contre 27% en 2005. Les abonnements demi-tarif connaissent encore plus de succès: 23% de Genevois en ont acheté un en 2010 contre seulement 14% en 2005.
«Les habitudes individuelles changent, analyse Damien Cataldi, ingénieur à la DGM. L’usage de la mobilité douce continue sa progression. Mais, au regard des autres agglomérations suisses, Genève compense le retard pris en matière de transports en commun. Dans ce domaine, la région a encore un fort potentiel à développer.» En effet, les Suisses utilisent plus les bus et trains que les Genevois. A titre d’exemple, à l’échelle nationale, seuls 43,5% des habitants ne possèdent aucun abonnement de transports publics contre 51% dans le canton du bout du lac.
En revanche, bien plus que leurs compatriotes, les Genevois favorisent les scooters et les motos. Le nombre d’immatriculations de motocycles a bondi au cours de la décennie. En 2000, le Bureau des automobiles en enregistrait 34 129 contre 49 462 en 2011.
Ces statistiques démontrent une autre tendance: les Genevois ne sont pas accrochés à leur voiture. «On constate que le portefeuille des moyens de transport à disposition des usagers s’est étoffé et que les gens les utilisent», précise Damien Cataldi.
«Penser agglomération»
La stabilisation du nombre de voitures laisse Lisa Mazzone, coordinatrice de Pro Vélo, dubitative : «Il serait intéressant d’avoir une étude qui ne se limite pas à Genève mais qui s’étende à l’agglomération. Je pense qu’à cette échelle, le nombre de voitures aura augmenté.»
En revanche, la diminution du nombre de voitures par ménage la conforte dans son sentiment : «Je reste persuadée que la mobilité douce a encore un grand potentiel.» Lisa Mazzone avance deux solutions: le vélo électrique comme «alternative valable aux scooters» et les vélos en libre-service comme «complément aux transports publics au centre-ville».
Pour le président du Touring Club Suisse Genève (TCS), Guy Zwahlen, si le nombre de voitures est resté le même, il ne faut pas pour autant en déduire que l’utilisation de la voiture a diminué. «Si une famille avait deux voitures, elle a pu abandonner un véhicule pour des raisons financières tout en utilisant l’autre deux fois plus», relève-t-il. Le président du TCS préfère attendre les autres données genevoises extraites du microrecensement, prévues pour parution au début de l’année prochaine, pour voir la tendance générale.
Percuté par un tram, un piéton décède
Un piéton s'est fait happer par un tram, alors qu'il traversait la rue de Carouge mercredi en début de soirée.
Un drame s'est produit à 19h44, mercredi, sur la rue de Carouge. Un piéton a été happé par tram au niveau du numéro 46. L'homme, un Éthiopien de 65 ans a été percuté alors qu'il traversait la route. Le tram se dirigeait en direction du Bachet.
Les hommes du service d'incendie et de secours (SIS) sont intervenus avec quatre véhicules et du matériel pionnier afin de soulever le tram sous lequel était coincé le piéton. «Finalement, les ambulanciers sont parvenus à extirper le corps sans notre intervention, dit le premier lieutenant Feuardent des SIS. Ils ont pratiqué une réanimation sur place.»
L'homme est malheureusement décédé durant la nuit précise Patrick Pulh, porte-parole de la police.
Les TPG testent de nouveaux réseaux
La régie publique investit les réseaux sociaux. Résultat: une communication interactive.
Les Transports Publics Genevois (TPG) ont accroché le wagon de la communication 2.0 sur les réseaux sociaux. Présent sur le site de microblogging Twitter depuis 2011, le compte @TPGeneva est à mille lieux de la communication institutionnelle à la papa. Exemple: un usager se plaint de la vitesse de parcours sur le réseau ? Les TPG approuvent. Leur message : «Si vous avez un truc pour donner la priorité aux TP à Genève comme dans d’autres villes, on vous offre une cart@bonus:)» De la réactivité alliée à l’information, le tout saupoudré d’une pointe d’humour, tels sont les ingrédients de base pour un cocktail communicatif estampillé 2.0.
Si le compte de la régie publique totalise à ce jour quelque 500 abonnés twitter, une paille eu égard aux 400 000 usagers transportés quotidiennement, l’entreprise se positionne clairement sur les réseaux sociaux. «Nous sommes à un tournant, relève Philippe Anhorn. Depuis 2011, nous avons une présence exploratoire, mais je peux imaginer que dans deux ans le nombre de réclamations transmises via les réseaux sociaux sera aussi important que par les canaux traditionnels.»
Entre coups de gueule, interrogations et quelques félicitations, toute interpellation appelle une réponse personnalisée. La dimension sociale de dialogue dans toute sa splendeur. L’enjeu est de taille. Si une plainte par courrier passe inaperçue, la viralité d’un message cinglant sur Facebook ou Twitter peut fortement nuire à l’image d’une entreprise.
@TPG_Infotrafic
La régie publique dispose d'un deuxième compte twitter, @TPG_infotrafic. Il relaie les perturbations du réseaux des Transports publics genevois. Fonctionnant sur le principe du flux RSS, ce compte ne dialogue par avec les twittos.
Circulation à Genève : « Il y aura encore des améliorations »
Régulièrement, le débat dans l'opinion publique s'envenime autour du réseau des tramways et de la mobilité à Genève.
Michèle Kunzler, conseillère d’État chargée du département de l'Intérieur, de la mobilité et de l'environnement (Dime), se bat pourtant sur plusieurs fronts. Tout en considérant l'ampleur de sa tâche, elle garde un certain optimisme.
Quel est le thème qui vous tient le plus cœur, qui vous semble actuellement le plus important dans votre fonction actuelle ?
Quand on pense mobilité et environnement, on est toujours dans le transfrontalier. Ce qui me tient à cœur, c'est de travailler en finesse et de connaître chaque lieu et chaque commune, même au-delà de la frontière. Le thème important actuellement, c'est l'assainissement de l'eau. On est en train de signer un Programme transfrontalier sur l'eau. Ici, l'eau est préservée. Un projet transfrontalier à La Villette avait échoué. Mais les démarches sont trop longues. Un exemple ? Il a fallu deux ans de procédure avec la préfecture et 175 dossiers pour vidanger le barrage de Verbois ! Il faut absolument développer le traitement des micropolluants dans toute la région.
Quels projets existent déjà ?
Le problème c'est l'urbanisation diffuse, il faut prévoir des lotissements plus compacts. Il existe quatre projets transfrontaliers : Saint-Genis, Saint-Julien, Annemasse et Gex. On définit les possibilités de constructions dans la région. Nous sommes dans une évolution fabuleuse des mentalités. Par exemple, le conseil municipal de Ferney est venu siéger au Grand Saconnex et vice-versa ! Je constate que la manière de parler des gens est aussi plus mesurée, moins agressive. De nouvelles concertations sont possibles.
Quel est votre point de vue sur la mobilité à Genève ?
Les gens sont souvent négatifs. Je trouve que cela ne circule pas si mal à Genève. Évidemment, au moment des heures de pointe il y a quelques encombrements, comme dans toutes les grandes villes. Il y aura encore des améliorations, notamment avec le passage du tram sur le pont du Mont Blanc. Je pars toujours de l'hypothèse que cela pourrait bien se passer.
Comment concevez-vous la coopération transfrontalière au point de vue mobilité et du développement de la région ?
La région existe mais il y a des poches de difficultés sociales et du chômage, en Suisse comme en France. Le grand problème est de savoir comment gérer les différences et les inégalités de part et d'autre de la frontière. Là, on a une vraie difficulté car les lois sont très différentes. Et Gex est très loin de Paris ou de Bourg-en-Bresse ! Ici, c'est le règne de l'hypermobilité : 2 600 millions de déplacements et 550 000 passages à la frontière par jour. Le Ceva devrait pouvoir soulager le réseau, les P + R aussi mais ils ne marchent bien que sur la rive gauche... J'ai dressé le nouveau plan directeur, à l'horizon 2030 : l'élargissement de l'autoroute de contournement est indispensable ; la demande de financement a été déposée à Berne. Quant aux 200 rues piétonnes réclamées par la Ville de Genève, le canton décidera mais il faut une piétonnisation raisonnée. Enfin, je ne suis pas favorable à la création d'un parking supplémentaire à Rive, les parkings doivent se créer en dehors de la ville.
Que pensez-vous de l'étude de l’École polytechnique fédérale de Lausanne qui critique le réseau des Transports publics genevois (TPG) tel qu'il se présente maintenant ?
La question étudiée portait principalement sur le choix des trois axes, les trois lignes du tram. Était-ce une bonne idée ? En réalité, on aurait difficilement pu faire autrement : il y a 37 000 personnes par jour sur la ligne n° 12, c'est un problème de débit. On fait jouer au tram n° 12 le rôle d'un train ! Mais d'autres études ont démontré que la qualité du réseau des TPG est passée de la 20e à la 3 e place. On entend des personnes dire : « C'était mieux avant ! » ou « le tram, c'est que pour les frontaliers, il n'y a plus de places assises pour nous ! » Mais les temps ont changé ! La petite ville n'existe plus... Il s'agit de 550 000 clients par jour qui peuvent emprunter le réseau.
Il a été question de nommer Guy Vibourel, directeur à Migros, Français et résidant sur France, à la présidence du conseil d'administration des TPG et cela a soulevé beaucoup de commentaires. Qu'en est-il exactement ?
Cela s'inscrivait dans le projet de gouvernance voulu par le Conseil d’État et qui vise une quarantaine d'établissements publics et parapublics comme les TPG ou l'aéroport de Genève. En principe, tous les quatre ans, les présidences de ces administrations sont renouvelées mais ces nominations ont souvent été prorogées. Il faut absolument dépolitiser les conseils d'administration et engager des professionnels, ce sont des reliquats du passé. Cette idée a été combattue par un référendum car des députés auraient été retirés des conseils ! G. Vibourel a toutes les compétences pour reprendre la présidence au conseil d'administration des TPG, avec 1 800 employés. J'ai amené une modification du libellé de la loi en y ajoutant qu'il fallait une personne, en principe, de nationalité suisse et résidante sur le canton. Mais je subis des pressions.
Allez-vous vous représenter aux prochaines élections ?
Oui, je me représente en 2013. J'ai fait du bon boulot, j'ai atteint tous mes buts jusqu'à présent.
Rencontrez-vous des difficultés en tant que femme, dans la minorité, au sein du Conseil d’État ?
Pour chaque action, j'ai dû me battre. Heureusement, je travaille avec une équipe de collaborateurs formidables, passionnés par leurs métiers. Et je ne perds pas de vue mes objectifs et le premier est la biodiversité : je favorise les initiatives dans ce sens. Par exemple, j'ai un projet commun avec la France pour vendre du lait bio à 1 CHF le litre et je veux développer les produits de proximité.
L’Etat ne veut plus de voitures en transit au centre-ville
Le Conseil d’Etat a présenté son plan «Mobilité 2030». Il prévoit de laisser le centre aux transports publics, vélos et piétons
Les automobiles venant de l'extérieur devront se garer avant d'entrer au centre-ville.
Genève a enfin un plan directeur général en matière de mobilité. Appelé «Mobilité 2030», le document dessine l’offre de transports et la hiérarchie de la circulation routière à l’horizon 2030. Il annonce la fin de la suprématie de l’automobile dans le cœur de l’agglomération, la construction de la traversée de la rade et un fort développement des transports en commun.
La situation actuelle de la mobilité genevoise est critique. Le système a atteint ses limites et il est incapable d’assumer la future hausse des déplacements prévue à l’horizon 2030, soit 350 000 mouvements supplémentaires chaque jour rien que pour les habitants du canton. Forts de ce constat, les auteurs du rapport prennent clairement position en faveur d’une limitation du recours à la voiture dans l’hypercentre, où un maximum de trajets devront s’effectuer à pied ou à vélo. Cette diminution de 10 à 15% du trafic automobile estimé actuellement à 30 000 véhicules par jour permettra, dans un premier temps, de libérer des espaces voués à la mobilité douce et aux transports publics.
Contourner le centre
Cette volonté démontre un changement de stratégie. «Mobilité 2030» intègre le passage d’une société où la possession d’un véhicule est la règle à une société où l’usage et la mutualisation priment la propriété du véhicule.» Afin d’atteindre un nouvel équilibre, le rapport prône une stratégie regroupant divers modes de déplacement qu’il priorise en fonction des zones territoriales.
Réseau routier amélioré Comme pour le cœur de l’agglomération, les zones urbaines compactes devront se tourner prioritairement vers les transports collectifs ou la mobilité douce. Les déplacements en véhicule motorisé privé ne devraient plus transiter par le centre. Ils devront utiliser le réseau autoroutier de contournement, qui devrait être fortement amélioré grâce à la construction de voies supplémentaires. Quant aux zones périphériques peu denses, les déplacements se feront toujours majoritairement en voiture, mais jusqu’au P+R le plus proche, puis en transports publics.
Afin de libérer au maximum le centre de la circulation de transit, la traversée du lac fait sa réapparition et devient un maillon essentiel du projet.
Une augmentation drastique de l’offre des transports publics complète le panorama. Le but premier: relier les différents centres de l’agglomération entre eux afin d’éviter de passer systématiquement par le centre. Une ligne de tram devrait voir le jour sur le pont Butin. Une voie de bus relierait Plan-les-Ouates à Bernex. Enfin, une liaison ferroviaire souterraine entre Cornavin, l’aéroport et Meyrin se raccordant à la ligne de La Plaine dans la Zimeysa est prévue, une fois le CEVA achevé.
Sept milliards à investir
Si le document présenté mercredi par la conseillère d’Etat Michèle Künzler, en charge de la Mobilité, ne comporte pas de grandes nouveautés, il a tout de même l’avantage de regrouper et de synthétiser toutes les données concernant la mobilité genevoise. Des domaines analysés jusque-là de manière sectorielle. Le document – unique en Suisse selon la Direction générale de la mobilité – sera débattu dans le cadre d’une vaste procédure de consultation (lire l’encadré) avant d’être définitivement validé par le Conseil d’Etat.
Reste à savoir si les députés du Grand Conseil – qui viennent d’adopter le plan directeur de la mobilité douce et celui du réseau routier – accepteront de débloquer les sommes nécessaires à la réalisation de ces infrastructures. L’estimation des coûts d’investissement est de 7 milliards au minimum. Une somme qui devrait être prise en charge en partie par la Confédération.
«C’est du terrorisme contre l’automobile !»
Hier, la plupart des élus et des acteurs de la mobilité n’avaient pas eu le temps de décortiquer les 68 pages détaillant la vision du Conseil d’Etat pour la mobilité en 2030. Mais les commentaires pleuvaient déjà.
«Il y a une volonté claire d’enterrer la hache de guerre des transports et c’est la première fois qu’un texte législatif fixe la traversée du lac et l’élargissement de l’autoroute A1, se félicite Guy Zwahlen, président du Touring Club Suisse (TCS). L’esprit général est donc positif, mais il va falloir conduire une étude plus approfondie.» François Gillet , président de la Commission des transports du Grand Conseil, se réjouit d’un document de travail «qui permette enfin de hiérarchiser les modes de transport selon les différentes zones du canton».
Le libéral Alain Meylan, qui siège également en Commission des transports, partage son avis, «mais il ne faut pas oublier que le diable se cache dans les détails. Il est probable que selon ce que l’on découvre, on commence à se fâcher.» Le député a repéré des points conflictuels: la diminution importante du trafic au centre-ville, le passage d’un tram sur les ponts du Mont-Blanc et Butin. La coordinatrice de Pro Vélo, Lisa Mazzone, s’est concentrée sur la mobilité douce: «Le texte renforce les modes de transport doux et les considère comme un moyen de déplacement à part entière. C’est une bonne chose.» Cependant, elle se dit un peu déçue «que l’on vise un passage de la part modale du vélo de 4% à 7% alors que dans des villes modèles comme Copenhague, elle avoisine 50%».
Du côté des mécontents, on trouve le maire de Veyrier, commune peu desservie par les transports publics, le PLR Thomas Barth . «Je dis oui au développement des transports en commun, oui à la mobilité douce, mais non à la réduction de la liberté individuelle, plaide-t-il. Le libre choix du moyen de transport est inscrit dans la Constitution genevoise, il faut le respecter.»
Le MCG entame le même refrain: «Ce texte est une régression face à la complémentarité des modes de transport, s’insurge Roger Golay , chef du groupe MCG au Grand Conseil. On développe les transports publics, c’est bien. Mais il y a de moins en moins de place pour les voitures. C’est du terrorisme contre l’automobile!»
Le projet a en revanche le soutien total du camarade de parti de Michèle Künzler, le député Vert Roberto Broggini : «Genève a pris un retard fou quant au développement de la mobilité. Nous sommes la ville avec le plus de scooters et de voitures par habitant. Il faut aller de l’avant. Cela va être difficile, mais qui ne tente rien n’a rien. En ce sens, Michèle Künzler a été courageuse et je la félicite.»
Consultation générale
«Mobilité 2030» constitue la base d’une consultation prévue par le Conseil d’Etat. Le document sera présenté mardi à la Commission des transports du Grand Conseil, avant d’être soumis au Conseil des déplacements, qui regroupe les associations actives dans le domaine de la mobilité. Au mois de novembre, la Direction générale de la mobilité organisera un forum réunissant différents acteurs, dont les communes et les représentants de partis. Les autorités vaudoises et françaises seront également consultées ainsi que les députés du Grand Conseil. Une stratégie finalisée sera adoptée par le Conseil d’Etat en 2013.
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