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Conductrice à la STAR : « La situation s’est bien améliorée »
Le quotidien d’un conducteur de bus n’est pas toujours de tout repos, comme en atteste l’agression subie par un chauffeur de la RATP à Gennevilliers la semaine dernière. À Roanne, une conductrice de la STAR a accepté de dévoiler les dessous de son métier. Si dans l’ensemble le secteur reste plutôt calme, il arrive quand même d’avoir affaire à quelques petits désagréments. Témoignage.
Coudre ou conduire, il faut choisir. Marie-Christine a opté pour la deuxième solution.
Pourtant titulaire d’un CAP couture, cette employée de la Société de transports de l’agglomération Roannaise (STAR) a préféré suivre les traces de son père et devenir conductrice de bus. Presque une vocation depuis son plus jeune âge. Marie-Christine raconte : « J’avais 4 ans et mon instituteur me ramenait chez moi en voiture quand on a eu un accrochage. Même si seul un rétroviseur a été cassé, cet accident m’a marquée. C’est pourquoi j’ai toujours voulu conduire quelque chose de gros, pour me sentir en sécurité. »
Depuis 2000, elle mène donc les usagers de la STAR aux quatre coins de l’agglomération. Mais ses débuts furent mouvementés. « Mon premier jour de travail a été un jour de grève. Un de nos collègues avait subi un tir de projectile, on m’a donc interdit de sortir du dépôt », se souvient Marie-Christine. Pour rappel, le 12 février 2000, un chauffeur de la STAR avait été blessé par un morceau de verre après qu’un projectile eut traversé les vitres de son bus.
Une entrée en matière peu rassurante, qui n’a pas découragé cette mère de deux enfants, quand bien même son père a été agressé à deux reprises lorsqu’il exerçait aux Transports en commun lyonnais (TCL). « La situation s’est quand même bien améliorée, surtout depuis que les tours du Mayollet sont tombées. Certains s’amusent encore avec des lasers, mais c’est quand même moins agressif qu’avant », témoigne la conductrice. Avant de poursuivre : « Parfois, on subit quelques insultes, oui… Mais si ça devient trop méchant, on alerte nos responsables et on fait un détour par la police. On a aussi caillassé mon bus, la dernière fois début septembre, mais c’était avec des marrons. Ça fait peur sur le coup, puisqu’on n’a pas le temps de les voir arriver. »
Selon la conductrice, les premiers responsables de ces incivilités sont généralement les jeunes. « Ils font ce qu’ils veulent et s’en fichent. Tant qu’ils ne se font pas attraper, ils n’ont aucun remord. J’essaie de ne pas rentrer dans leur jeu. Je me dis aussi que ça passe sûrement mieux avec une femme. De temps en temps, je fais même l’effort de discuter avec eux, ce n’est pas mon boulot, mais je leur rends peut-être un petit service… De toute façon, on ne peut pas leur interdire de prendre le bus », estime-t-elle.
Heureusement, ces désagréments ne rythment pas sa vie au quotidien. D’ailleurs, de son propre aveu, « la période actuelle, même si ça nous arrive encore de nous faire envoyer sur les roses, reste assez calme ». Ce qui n’est pas pour lui déplaire, car ses journées sont déjà bien remplies. « En fin de journée, on est crevé. La fatigue est d’abord mentale, puisqu’on doit prêter attention à un maximum de choses extérieures : piétons, cyclistes, voitures, camions, feux tricolores… » Lors d’une journée type, Marie-Christine conduit entre sept et huit heures, sur trois voire quatre lignes différentes. Parfois neuf, lorsqu’elle travaille le dimanche. Alors pour éviter de « s’ankyloser », elle « fait un aller-retour dans son bus, vérifie s’il est propre » à chaque terminus, si elle en a le temps. Une « routine » qu’elle compte bien poursuivre jusqu’à sa retraite. « J’espère juste qu’ils ne vont pas encore repousser l’âge de départ », conclut-elle.
La fréquentation continue d’augmenter
Si la population de Roanne a fortement baissé ces dix dernières années, paradoxalement, la fréquentation du réseau de la Société de transports de l’agglomération roannaise (STAR) est en hausse régulière.
Au premier trimestre 2011, la STAR a ainsi enregistré une progression de 5 % du nombre de voyageurs par rapport à la même période l’an passé.
Pour rappel, en 2010, plus de 2,6 millions de passagers ont emprunté une ligne du réseau.
À elles trois, les lignes 1, 2 et 3 concentrent entre 80 et 90 % du trafic. Les lignes 6 et 7 connaissent un public plus « scolaire », avec un flux principal domicile-école le matin et en fin d’après-midi.
La ligne 5, prolongée jusqu’au centre pénitentiaire, correspond aux horaires de parloir. « Elle joue son rôle de service public, c’est une ligne très « sociale », puisque la fréquentation est assez faible sur le bout des deux antennes », explique Patrick Charollois, directeur de la STAR.
En revanche, le service à la demande Créabus est en « perte de vitesse » depuis janvier, d’après le dirigeant. Crédité de 31 000 voyages en 2010, Créabus devrait connaître une baisse d’environ 10 % cette année.
val Wrote:Bonjour,
Les deux GX327 sont prêts et ils vont être bientôt reçu au dépôt portant leur nombre à 10.
Il faut juste que la STAR fasse un peu de place dans le parking pour recevoir ces deux nouveaux bijoux
val Wrote:Bonjour
Les deux nouveaux GX327 ont été mis en service ce matin. Numéro de parc : 40 & 41.
BUS TPG Wrote:Tient, la numérotation ne suit pas les exemplaires précédant ? Etrange...
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