par luckyrando57 » 08 Déc 2021 20:58
Bonsoir !
Et entre l'église Ste-Thérèse et le croisement de la Rue Mangin, au vu de l'étroitesse, comment ferait-on pour positionner un BHNS en site propre sur double voie ? En éliminant toute circulation automobile sur cette artère structurante menant au centre de Metz ? En reportant la circulation vers où ? La Route de Moulins, le Sablon ?
Plus loin en direction du sud, là où s'alignent des maisons qui ne possèdent pas de garage, on éliminerait définitivement toute possibilité de stationnement pour les riverains ? On raserait les immeubles pour laisser passer le bus ? Quel serait le coût de l'élargissement du pont ferroviaire ?
Dans Marly intra-muros, serait-ce vraiment une nécessité que le bus circule en site dédié ? Au prix du foncier dans l'agglomération, où positionnerions-nous un parking géant apte à accueillir tous les véhicules dont les passagers se reporteraient sur les transports en commun ?
La création du site propre de l'Avenue de Plantières et de Strasbourg a tant congestionné le secteur qu'elle a entraîné, après mise en service du Mettis, le décalage d'un quart d'heure de tous les transports interurbains qui quittent désormais la gare routière à 18 h 30 plutôt qu'à 18 h 15 ; les voyageurs apprécient sans doute de rentrer chez eux encore plus tard. A la pointe précédente, les départs s'étalent jusqu'à 17 h 45 pour des sorties de cours à 17 h 00. De doux rêveurs avaient suggéré que plus aucun car interurbain ne franchirait la barrière des parkings relais après l'avènement du Mettis. Mais au juste, combien de Mettis à la queue-leu-leu faudrait-il ajouter pour absorber tout ce flux de passagers, notamment en période scolaire ? Et que ferions-nous de cette ribambelle de véhicules le reste du temps, en heures creuses ? Et dans un métier en tension comme celui de conducteur, où trouverions-nous le personnel de renfort pour travailler uniquement aux pointes du matin et du soir ?
En tant qu'auditeurs du forum, nous sommes certes tous des passionnés rêvant de ne nous déplacer qu'en transports en commun, mais la réalité de terrain est parfois autre. Le dogme de vouloir à tout prix envoyer tout le monde vivre ou travailler dans les grandes agglomérations trouve aujourd'hui toutes ses limites. L'aménagement du territoire pourrait reposer sur d'autres postulats, à l'heure où les villes moyennes sont, elles, de plus en plus moribondes.