@Nanar,
Et oui, à grand frais même ! C'est pourquoi j'ai employé à dessein le terme "machiavélique" : le fourbe complot pour augmenter la part de marché des transports publics, vous faites pas ça à DARLY

? A Nantes, à Grenoble ou sur Arènes-Colomiers (Toulouse), l'impact de l'intégration tarifaire sur la fréquentation a été à chaque fois très fort (à Lille

).
Dans le cas précis de Strasbourg, ce serait à mon avis très bien pour faire du report modal sur les trajets radiaux origine ou destination 1ère/2ème couronne :
- en donnant de la vitesse aux TC pour contrebalancer la lenteur du tramway sur les trajets longs.
- en pouvant théoriquement desservir des quartiers un peu excentrés en correspondance avec le tram, notamment grâce à l'utilisation des voies fret : Elsau, Koenigshoffen, Neudorf, Montagne Verte. Cela dit, je ne connais pas la configuration des lieux autrement que par photos aériennes et plans google maps/RFF mais il y a sans doute des possibilités. Alsaciens et ferrovipathes : le RER, un rêve ou possible à un coût décent ?
Et puis si le TER intra-PTU faisait partie du périmètre de tarification des élus locaux, ils s'y intéresseraient beaucoup plus, à l'image de leurs homologues franciliens.
@Jojo,
Et oui, impressionnant la performance de Strasbourg dans le contexte français : elle a la 2ème part de VP (46% des déplacements des hab de la CUS en 2009) la plus faible après l'IDF. Et la meilleure part de marché vélo des agglomérations françaises (8% des déplacements des habitants de la CUS en 2009). Avec les nouvelles lignes prévues et la meilleure exploitation de l'étoile ferroviaire, on se rapprochera sérieusement des paramètres des villes modèles de la Suisse alémanique (Berne-Zurich-Bâle).
Marseille n'est pas un concurrent très impressionnant... Quoique peut-être un jour avec la métropole, on espère...
Quant à Nantes, la "capitale des transports en commun", elle est dans un déclin relatif par rapport aux années 90. L'euphorie en plein développement de ce qui était alors le plus grand réseau de tramway français conjugué à une politique tarifaire trop généreuse s'est terminée par un sévère ajustement à partir du milieu des années 2000 : réduction drastique de la capacité d'investissement, restructurations de réseau à coût constant... et forte augmentation des tarifs. Le phasage de l'interconnexion des lignes 1 et 2 (qui ne fait pourtant que 2,7 km !) est de mon point de vue assez pathétique. Pourtant, malgré le fait qu'ils n'aient plus un radis, ils arrivent quand même à rester dans le peloton de tête en innovant à moindre coût : busway, aménagements payés par d'autres (tram-trains, modernisation de la gare, accélération de Nantes-Ste Pazanne, etc.), piétonnisation du centre-ville, développement (avec retard) de la politique cyclable, etc. Et ça marche !