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L'UNION du 18 septembre 2009 (Edition de Reims) Wrote:Montée porte avant dans les bus
« Zut, on va devoir payer ! »
Les Tur nous préparent une petite révolution pour le lundi 28 septembre. Les clients devront tous monter par la porte avant du véhicule.
Les équipes des Tur travaillent depuis un an sur la manière de passer à la montée porte avant le plus en douceur possible.
«LA température du bus, c'est le chauffeur qui la met. » Avec son sourire communicatif et sa joie de vivre, ce chauffeur expérimenté (vingt ans de boîte) a un bus où il fait bon voyager. Il est pour la montée porte avant. « Je n'ai pas de problème avec ça parce que le contact avec les clients, moi, j'aime ça. »
« Je suis pour mais en ce moment c'est pas top. Il ne faut pas faire ça à une période où on se fait engueuler toute la journée à cause des retards causés par les travaux du tramway. Aller demander à un chauffeur de la ligne M qui accumule quasi systématiquement 30 minutes de retard, et qui n'a plus le temps de faire pipi au terminus, s'il est pour la montée porte avant pourrait passer pour de la provocation. Je leur souhaite du plaisir pour faire entrer par une seule porte 200 personnes qui attendent aux heures de pointe à l'arrêt du C à la fac de sciences. »
Cinq lignes pour commencer
Car faire monter tout le monde par une seule et unique porte provoquera du retard, au moins au début. Même Eric Omnes, directeur marketing et commercial des Tur, en convient : « C'est pour cela que nous avons mis en place des accompagnateurs pour guider les clients un peu désorientés et s'il faut adapter les temps de parcours, nous le feront. » Visiblement, Transdev, l'exploitant du réseau Tur, tient
à cette montée porte avant. Il faut dire que cette mesure généralisée dans la plupart des grandes villes françaises (même à Paris) provoque une chute spectaculaire de la fraude lorsqu'elle est appliquée. Elle se situe actuellement aux alentours de 11 à 12 %, la direction des Tur lorgne vers les 5 %. La montée porte avant devrait l'aider à atteindre ses objectifs. La mesure aura une autre conséquence : faire évoluer le rôle du chauffeur en profondeur. Conducteur à qui les passagers devront dorénavant présenter leur titre de transport. « Il ne sera pas chargé de vérifier la validité du titre », tient à préciser Eric Omnes.
Quoi qu'il arrive, la petite révolution aura lieu le lundi 28 septembre. Seules cinq lignes seront concernées par cette première fournée. Les lignes E (IUT Moulin de la Housse), L (Val-de- Murigny), J (Saint-Brice-Courcelles), S (Cormontreuil), et P (Cormontreuil et Murigny). Toutes les autres y passeront par vagues successives jusqu'à l'été. Toutes sauf deux, les lignes A et H qui sont sur le tracé du futur tramway. On n'y bouleversera pas les petites habitudes des clients des Tur. Un traitement de faveur car on pourra monter par toutes les portes du futur tram. De là à se dire qu'il sera plus facile d'y frauder il n'y a qu'un pas… que nous ne franchirons pas.
Alexandre ROGER
Terroir Wrote:Oui bien triste histoire, je compte sur les rémois pour nous donner la suite de l'histoire
alex.51 Wrote:La MPA sera totalement déployée sur le réseau en juin 2010 (sauf sur les lignes A et H)... dans un ordre de lignes qui me laisse assez sceptique.
On notera deux petites erreurs dans l'article : il faut lire « aux heures de pointe à l'arrêt du D à la fac de sciences » et « J (Saint-Brice-Courcelles), S (Tinqueux et Cormontreuil), et P (Croix-Rouge et Murigny). »
Noter que la ligne E est destinée aux étudiants, les J et L aux scolaires, la P est mixte étudiants-scolaires et la S est une rocade. (Étonnement, la troisième scolaire, la W, sera l'une des dernières...)Terroir Wrote:Oui bien triste histoire, je compte sur les rémois pour nous donner la suite de l'histoire
À ma connaissance, aucune nouvelle.
alex.51 Wrote:Suite à l'incendie, le trafic sera interrompu sur tout le réseau (pas de service minimum) demain matin. Les IRP ayant convoqué une réunion extraordinaire de tout le personnel opérationnel. Par ailleurs une expertise a été demandée.
Journal L'Union Wrote:Un bus des Tur s'enflamme : les passagers indemnes
Le conducteur a eu le temps d'évacuer les sept ou huit passagers avant que le bus ne s'embrase.
Hier après-midi, un incendie survenu dans le moteur a complètement détruit un bus des Tur à Tinqueux. Les passagers sont indemnes, la CGT en colère.
SEMAINE noire pour les transports en commun de Reims ! Après la collision d'un bus de la ligne Z avec un camion lundi matin dans la zone Farman (la conductrice fut blessée aux jambes), c'est un bus des Tur de la ligne B qui est parti en fumée hier vers 14 heures avenue du Champ-Paveau à Tinqueux.
Devant des témoins ébahis, le véhicule a brûlé entièrement, sans faire de victimes, heureusement. Les sept ou huit passagers qui se trouvaient à l'intérieur ont été évacués à temps.
D'origine accidentelle, l'incendie s'est déclaré juste avant la station Jean-Grémillon, alors que le bus roulait en direction du centre-ville de Tinqueux.
« On pensait que le bus allait sauter »
« Le conducteur a vu un voyant rouge s'allumer sur son tableau de bord. Il s'est arrêté, il a regardé dans son rétroviseur et il a vu des flammes sortir du compartiment moteur situé à l'arrière », raconte Jérôme Briot, délégué syndical CGT des Transports urbains de Reims.
« Aussitôt, il a ouvert manuellement les portes pour faire descendre les passagers (NDLR : qui sont repartis dans le bus suivant). Il a pris son extincteur, il l'a vidé complètement mais ça n'a pas suffi. Le feu s'est propagé à tout le bus. »
Une explosion a secoué le moteur, alertant tout le voisinage. Ce fut le cas de Corinne Camus.
« J'ai entendu un gros boum. J'ai cru qu'il s'agissait d'un coup de fusil ou de quelqu'un qui se suicidait au gaz. Je suis sortie et j'ai vu le bus qui prenait feu. J'ai demandé à mes enfants de fermer les fenêtres et j'ai couru mettre ma voiture à l'abri, car elle était garée devant. »
Alain et Danielle Reteau ont également fermé leurs volets.
« Après la première explosion, on pensait que le bus allait sauter. Il y avait de grandes flammes à l'arrière. La fumée était bien noire. Puis les flammes ont progressé sur tout le long du bus. »
Plusieurs responsables de la CGT des Tur figurent parmi les premiers témoins.
« On déjeunait à proximité. On a eu le temps d'arriver avant les pompiers », explique Sébastien Failliot, délégué du personnel.
« Le feu avançait au fur et à mesure que les vitres explosaient. On les voyait fondre et quand elles cassaient, un appel d'air se produisait, des flammes sortaient de chaque côté et il y avait des rouleaux de feu qui avançaient pour passer à la vitre suivante. »
Les sapeurs-pompiers n'ont pu qu'éteindre une carcasse déjà calcinée pendant que la police fermait l'avenue du rond-point de la rue Jean- Grémillon à la rue des Frères-Glorieux.
Pris en charge par la société Auto Club Dépannage, le bus va faire l'objet d'une expertise pour tenter d'identifier la défaillance, mais cet « énième incident est la conséquence des réductions budgétaires affectant la maintenance », accuse d'ores et déjà la CGT (lire par ailleurs).
Le bus n'était pas spécialement vieux, car en exploitation depuis cinq ans. D'après un syndicaliste, un tel véhicule avait une valeur d'environ 200 000 € lors de sa mise en service.
Fabrice CURLIER
Photo Corinne Camus
« La vie du personnel et des usagers mise en danger », accuse la CGT
« Il y en a marre ! Ça ne peut plus durer comme ça ! » Grosse colère de la CGT des Transports urbains de Reims hier après-midi sur les lieux de l'incendie. Le syndicat en est convaincu : la défaillance du bus parti en fumée, qui s'ajoute à de nombreux autres pépins mécaniques moins spectaculaires, ne fait que confirmer la dégradation de l'entretien du parc « faute de moyens suffisants ».
« La problématique est connue. Nous la dénonçons depuis la reprise du réseau par Transdev le 1er janvier 2008 », s'insurge Jérôme Briot, délégué syndical CGT. « Avec le contrat qui a été signé, Reims Métropole a doté l'entreprise d'un budget amputé de 10 % par rapport à 2007, ce qui représente une perte de 4 millions d'euros.
Résultat : Transdev tire sur tous les services pour compenser l'argent qui manque. On le voit bien au service technique : ils sont à la ramasse, ils n'arrivent plus à suivre pour assurer la maintenance. Tous ces incidents, comme celui du bus qui a failli percuter une maison en début d'année*, crédibilisent notre discours. La vie du personnel et des usagers est mise en danger. »
De son côté, la société Transdev Reims déclare ne pouvoir se prononcer sur l'origine de l'incendie. Elle reste prudente, indiquant qu'une expertise a été mandatée et que « les conclusions seront communiquées dès que possible ».
Hier soir, la CGT espérait être reçue « dans les plus brefs délais » par la présidente de Reims Métropole Adeline Hazan, ou le premier vice-président Alain Lescouet (chargé des transports publics), pour relancer « toute discussion et négociation avec l'ensemble des protagonistes concernés ».
F.C.
* Le 13 mars, un bus des Tur transportant une quinzaine de passagers avait échappé à tout contrôle après un problème de direction rue de la 12e Escadre-d'Aviation. Il avait frôlé le mur d'une maison avant de terminer sa course dans des jardins. Il n'y eut aucun blessé.
Peu de bus tôt ce matin
Après l'incendie d'hier, le syndicat CGT des Tur appelle le personnel à une assemblée générale ce matin à 5 heures pour faire le point de la situation et des suites à donner.
En conséquence, peu de bus devraient circuler sur le réseau au début du service. « Des grosses perturbations sont à prévoir avant 8 heures », a fait savoir la CGT, sans pouvoir dire si le retour à la normale interviendrait ensuite. « Le personnel décidera. »
Transdev Reims invite les usagers à se renseigner dès 5 heures au numéro vert 0 800 003 38, sur le site http://www.tur.fr ou à la boutique rue Chanzy à partir de 7 h 30.
alex.51 Wrote:En parlant de collision, c'est cette fois sur la ligne Z qu'un R312 ex-STAN a percuté (ou a été percuté) de face par un camion. Cette ligne est sous-traitée et aujourd'hui c'est un Mercedes Integro qui a fait le remplacement.
Philippe02 Wrote:Je t'assure quil n'y en avait qu'un sur la Z hier soir, j'étais à St-Timothée de 16h30 à 17h15 et seul le dépaért de 17h04 a été effectué (pas celui de 16h47)
L'Union du Mardi 02 Février 2010 a écrit :
Les chauffeurs de bus (encore) en grève vendredi
REIMS (Marne). Bloqués hier matin par la neige et par la direction des Tur, les bus seront cette fois en grève vendredi toute la journée. Le trafic devrait être très réduit.
MALGRÉ un protocole signé au printemps dernier, un autre accord sur l'intéressement et la participation, les relations entre la direction des Transports urbains rémois, gérés par Transdev, et les salariés ne semblent guère s'améliorer. Encore une fois, une fois encore, les usagers, déjà régulièrement retardés depuis un an et demi par les travaux du tram, en décembre par de mauvaises conditions météos, vendredi par l'organisation du Rallye Monte-Carlo, hier encore par la neige et régulièrement par des grèves des chauffeurs, vont devoir essuyer un nouveau mouvement de grève de vingt-quatre heures à compter de 4 h 55 le vendredi 5 février à l'appel de la CGT et de l'UGCT-CGT.
Si les délégués syndicaux Jérôme Briot en « jusqu'auboutiste » et Christian Tritsch déclinent une liste de quinze revendications, du côté de la direction de Transdev, on regrette cette nouvelle grève en considérant qu'il faut laisser du temps au temps et « que les choses s'améliorent en interne ». Du côté de Reims métropole, tout est fait pour faciliter au mieux certaines revendications des syndicats (lire par ailleurs).
En attendant un ciel plus bleu, les usagers pris en otage devront se contenter des motifs de la grève cosignés ou exprimés par les deux délégués syndicaux, dans un contexte de fusion avec Veolia et d'une « recrudescence des entretiens disciplinaires insupportable ».
Les revendications
En tête de liste des revendications de la CGT : la remise en conformité des salaires conformément (sic) à la proposition du directeur Alain Bourion (2.700 euros brut sur quatorze mois) et la mise en place d'une prime pour les
mauvaises conditions de travail, conformément aux dires du directeur, de 1.000 €. Deux propositions présentées avec des arguments contestés par la direction Transdev. Parmi les autres motifs de grève : le syndicat conteste toujours la façon dont se met en place la montée porte avant dans les bus sur « un réseau dévié et dégradé avec des arrêts provisoires et pas de cheminement piéton. Conséquence : cela fait baisser la vitesse commerciale des bus, provoque des retards, la colère des usagers et rend particulièrement pénible les conditions de travail surtout les lignes B, N et K ainsi que le week-end ». La CGT estime que « ce n'est pas aux chauffeurs de vérifier les titres de transport des usagers ».
Refusant l'emploi de salariés issus de l'entreprise GSF et considérant que ces emplois sont destinés aux salariés de l'entreprise, la CGT réclame la réintégration d'une salariée non-titularisée.
Elle dénonce le non-respect de la convention collective nationale des transports urbains. « Cette convention est bafouée à Reims en ce qui concerne le vote des salariés au conseil de discipline, la remise en cause des coefficients de maîtrise, l'apparition de coefficient à la baisse notamment au service contentieux. » Face au mauvais état des bus, les chauffeurs demandent aussi plus d'effectifs aux services techniques. « Tous les jours, des chauffeurs restent en salle de service en attendant l'attribution de bus qui tardent à venir alors que plusieurs bus ont été vendus à Champagne Mobilité. » Enfin la CGT demande la création d'emplois « pour rattraper le retard accumulé et préparer la gestion des deux dépôts (bus et tram)
».
Alain MOYAT
L'Union du Mardi 02 Février 2010 a écrit
Le directeur des TUR : " Les mentalités évoluent "
Directeur des Tur, Alain Bourion a bien du mal à comprendre ce nouveau mouvement de grève mais ne désespère pas. « Le dialogue va finir par porter ses fruits et on devrait arriver à un fonctionnement normal et des relations apaisées dans l'entreprise. » Oui, le directeur le confirme : « Des accords entre les salariés et la direction ont bien été signés qui concernent les modalités de rémunération, la mise en place de commissions internes chargées d'examiner les horaires, les services et un engagement a été pris sur le bon fonctionnement du dialogue social. De plus, un accord sur l'intéressement a été acté aussi qui tiendra compte du nombre de sinistres, de l'absentéisme et de la qualité de service. Enfin, les salariés seront intéressés aux résultats de l'entreprise. Si les objectifs sont atteints, ils en bénéficieront. » « Alors, expliquez-nous pourquoi votre fille est malade ? » serait-on tenté de lui demander. « Les choses ne sont pas si simples. Il faut être patient », insiste le directeur. « Les esprits évoluent tranquillement, il faut du temps, c'est clair. Il y a des gens modérés qui commencent aussi à s'affirmer dans l'entreprise. Il ne faut pas focaliser sur ce que disent les plus agités. Les mentalités évoluent, on s'en aperçoit au sein des groupes de travail interne qui ont déjà réuni 150 à 200 personnes. C'est une évolution culturelle et ça va finir par porter ses fruits. »
Sur les revendications proprement dites, Alain Bourion tient à faire deux précisions. « Quand j'ai évoqué le salaire des chauffeurs, j'ai parlé d'un salaire médian de 2.700 € par mois mais payé en quatorze mois*, ce serait même d'ailleurs un peu plus maintenant. Et pour la prime, le chiffre de 1.000 € a été prononcé par la CGT, c'est acté dans un PV de réunion. »
Bataille d'experts
Côté Reims métropole, la situation aux TUR n'enchante toujours pas les responsables qui voudraient bien, tout comme les usagers, qu'un jour, à Reims, on arrive à trouver enfin une solution pour calmer les sempiternelles revendications des chauffeurs. Et là aussi on espère un changement des mentalités, qui semblerait pointer au niveau des personnels. Sur le court terme, Adeline Hazan, présidente de Reims métropole, collectivité organisatrice des transports, tente de trouver ses solutions pour garantir la sécurité des usagers. L'audit sur l'état des bus ayant été confié à la société de transports bruxelloise qui s'avérerait être proche de Transdev, l'élue a proposé aux syndicats deux nouveaux noms d'experts qui pourraient faire un travail suivant un cahier des charges et des questions approuvées par les syndicats. Ils n'ont toujours pas fait leur choix.
A.M.
* La CGT conteste ce salaire médian. Pour elle, le salaire de départ d'un chauffeur est de 2.008,07 euros auxquels s'ajoutent l'ancienneté (de 3 à 23 % après vingt-cinq ans), quelques primes et des heures supplémentaires.
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