L’affichage du plan de la ligne dans les autobus, trolleybus et tramways remonterait probablement aux premiers temps du métro de Paris, à l’époque de la CMP (Cie du chemin de fer métropolitain de Paris) et du Nord-Sud. Je ne sais pas à quelle année cela pourrait remonter. En tout cas il y en avait dans les rames Sprague-Thomson, mais pour les premières rames en bois on manque de photos.
Ces plans étaient imprimés sur papier en deux couleurs, rouge et noir, avec l’indication des lignes en correspondance. Ces papiers étaient collés sur des « prismes » fixés sous le plafond. Mais il ya eu sans doute des plans affichés au dessus des portes coulissantes.
Voir ici (blog de François Simon, amateur du Nord-Sud) la 4e photo avant la fin :
http://reseau.nord-sud.pagesperso-orange.fr/materiel_roulant.htmCette photo montre un plan avec une typographie ancienne, c'est la ligne 12 du Nord-Sud.
Plus tard ces plans furent simplifiés et leur typo devint plus banale, comme celui-ci vu sur le site de l'ADEMAS :
https://ademas-metro.paris/le-materiel-roulant-preserve/remorque-mixte-abm29/. C'est la dernière photo.
Qu’en était-il auparavant dans les omnibus et les premiers tramways ? Je n’en ai aucune idée.
Il y avait aussi des plans affichés sous le plafond dans les vieux autobus à plateforme arrière, des clichés existent probablement. Là aussi il s’agissait de panneaux sous le plafond, une feuille de papier imprimée, collée sur une plaque qui aurait pu être en tôle ou en contreplaqué. Il va de soi que de tels plans étaient aussi affichés dans les bus plus modernes (Somua OP5, Chausson, standards Saviem SC10 et Berliet PCM.
Située à Fondettes, près de Tours, la société LANGEVINE a fabriqué des matériels pour les transports en commun (abribus, poteaux d’arrêt, sanitaires au terminus pour les conducteurs). Elle produisait aussi des sortes de girouettes intérieures pour l’affichage du plan de la ligne. On appelait ainsi ce matériel en raison de sa section trapézoïdale mais c’était (peut-être ?) un sobriquet plutôt qu’un nom commercial. Il a été produit au plus tôt vers 1981, probablement, car c’est l’année de création de la société Langevine.
Ce « trapèze Langevine » était d’un aspect élégant et très bien fini,. Cétait un boîtier fixé au plafond de l’autobus, en général au-dessus de la plateforme centrale. Il comportait deux grandes faces identiques. Il était probablement fabriqué en plexiglass transparent sérigraphié ou peint d’une couleur (selon les réseaux il y en eut en orange, vert, bleu foncé, etc. (ils étaient en orange à Angers-COTRA, verts à Rennes-STAR). Mais cette sérigraphie (ou cette peinture) laissait transparente une très large zone de chaque côté (face avant et face arrière) qui laissait apparent le film où était sérigraphié le schéma de la ligne. Chacun de ces deux plans était tête-bêche par rapport à l’autre. Un carré recevait une manivelle qui permettait de faire défiler les plans car le bandeau défilant (le film) était imprimé de schémas différents pour plusieurs lignes, généralement de type th »rmomètre. Il y avait un ou des tubes de néon à l’intérieur du boîtier. La manivelle ne restait pas à demeure, c’étaient les personnes chargées de la préparation des autobus au dépôt qui les détenaient, peut-être aussi les conducteurs.
En dehors des produits Langevine il y avait aussi des boîtiers de plafond à double face, de section trapézoïdale aussi, mais destiné à recevoir des plaques imprimées et non pas des films. Il y en eut notamment à Paris-RATP, Nantes-SEMITAN (des boîtiers en tôle laquée assez rudimentaires) et sans doute dans d’autres villes. Il fallait habiller ces boîtiers pour la prise de service matinale, sauf quand chaque ligne disposait d'un contingent de bus qui lui était propre, c’était le cas de la RATP, très probablement.
Les boîtiers à film avaient l’avantage d’être utilisables sur plusieurs lignes, mais quand le réseau évoluait il fallait enlever les films périmés et en faire imprimer de nouveaux. Parfois les réseaux simplifiaient l’information en la dégradant : ainsi à Angers il e »st arrivé sur le tard que des trapèzes Langevine indiquent seulement : « Vous êtes sur la ligne 3 », ou un texte approchant, mais il n’y avait donc plus de schéma de ligne. Une telle indication n’était plus d’aucune utilité, à quoi bon l’afficher ? C’était juste pour meubler, mais pas pour informer. À Dijon, sur des photos su site Astrid on voit une photo dans un Van Hool AG700 montrant un trapèze Langevine qui indique « plan de la ligne au verso ». Il n’y avait donc de schéma que sur une seule face, où était donc l’économie. Voir le site de l'ASTRD de Dijon montrant l'intérieur d'un Van Hool AG700 :
http://astrd.free.fr/index.php?page=AG700_766En dehors des produits Langevine il y avait aussi des boîtiers de plafond à double face, de section trapézoïdale aussi, mais destiné à recevoir des plaques imprimées et non pas des films. Il y en eut notamment à Paris-RATP, Nantes-SEMITAN (des boîtiers en tôle laquée assez rudimentaires) et sans doute dans d’autres villes. Il fallait habiller ces boîtiers pour la prise de service matinale, sauf quand chaque ligne disposait d'un contingent de bus qui lui était propre, c’était le cas de la RATP, très probablement. À Nantes les boîtiers étaient lumineux, je crois qu’on y glissait des plans sérigraphies sur plexi, mais mon souvenir est lointain.
On trouvait aussi, ici ou là des plans affichés sous un voussoir de plafond (la partie cintrée entre le haut des vitres et le sommet du toit. Un modèle de porte-plan existait, assez simple, il y en a eu sur les bus et trolleys de Lyon-OTL. À Angers les Transports A. Démas (ligne Angers-Gare Saint-Laud — Avrillé — Montreuil-Belfroy) avaient coutume d’acheter des autobus d’occasion, sans doute aussi des autocars. Ils avaient acheté aux autocars GRANGER de Saint-Étienne (les Cars Rouges qui exploitaient des lignes de banlieue, dont la ligne Saint-Étienne — Saint-Chamond — Rive-de-Gier) plusieurs autobus Saviem S53. Ces bus étaient munis de ce type de porte-plaque pour voussoirs. Mais chez Démas ils n’étaient pas utilisés.
À Orléans, probablement en 1967, j’avais roulé » dans un Chausson dans lequel un plan sur papier était affiché très probablement sous le voussoir.
Mais l’évolution de ces plans de ligne évolua énormément avec le numérique. À Angers les trapèzes Langevine furent remplacés par des écrans à diodes, double-face, où défilait le nom du prochain arrêt ainsi que l’heure. Je crois que certains tramways, mais pas tous, ont un écran à cristaux liquides. Mais je me trompe peut-être et avec le coronavirus je n’ai pas pris le tram depuis deux ans.
Je vais mettre quelques liens mais ce sera laborieux car le site Lineoz limite les liens dans un message, ce qui est très incommode.